Fasciolaire de Tarente

Tarantinaea lignaria | (Linnaeus, 1758)

N° 3817

Méditerranée

Clé d'identification

Taille maximale de 6 à 7 cm
Coquillle élevée fusiforme avec canal siphonal droit
Longue ouverture
Sculpture avec une rangée de grands tubercules alignés sur chaque tour
Coloration blanche à beige mais coquille souvent recouverte d’épibiontes
Corps de couleur rouge

Noms

Noms communs internationaux

Wooden fasciolaria, woody horse conch (GB), Huso leñoso (E), Mitteländische Spindelschnecke (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Murex lignarius Linnaeus, 1758
Fasciolaria lignaria (Linnaeus, 1758)
Fasciolaria tarentina Lamarck, 1822

Distribution géographique

Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]

La fasciolaire de Tarente est endémique* à la Méditerranée. Elle est cependant plus abondante dans la partie orientale de la Méditerranée. En France, elle est commune en Corse mais beaucoup plus rare sur les côtes méditerranéennes de métropole.

Biotope

Cette espèce fréquente habituellement les étages médiolittoral* et infralittoral*, sur les fonds rocheux plus ou moins éclairés riches en algues. Il est possible de l’observer aussi dans les herbiers de posidonie ou encore dans le circalittoral*, au sein des crevasses et larges failles plus ou moins ombragées.

Description

Tarantineae lignaria est un gastéropode à coquille lisse, fusiforme, à spire* élevée de 4-5 cm mais pouvant atteindre une taille maximale de 6-7 cm.
La sculpture est caractérisée par une spire formant 9 tours, portant chacun une rangée de tubercules. L’ouverture est elliptique, à labre* mince et se prolonge par un canal siphonal* droit mais plutôt court en comparaison avec d’autres espèces à coquille similaire (ex. d’autres Fasciolariidés mais aussi Muricidés ou Cymatiidés). La coloration de la coquille est habituellement beige à blanchâtre, parfois veinée de brun. Toutefois, cette dernière est souvent recouverte d’algues et ou d’autres invertébrés masquant alors sa coloration naturelle. Le sommet des tubercules* est généralement plus clair. L’intérieur de la coquille est brun.
La couleur rouge vif du corps est habituelle chez la famille des Fasciolariidés. Lorsque l'animal se rétracte à l’intérieur de la coquille, son ouverture est fermée par un opercule* corné brun.

Espèces ressemblantes

Elle peut être confondue avec d’autres Fasciolariidés du genre Fusinus. Ces derniers présentent toutefois une sculpture composée de nombreuses lignes (côtes) spirales bien marquées, et leurs tubercules sont plus petits.



Une confusion est possible également avec diverses espèces de la famille des Muricidés, ces dernières ayant généralement un canal siphonal tordu, formant un angle marqué par rapport à l’axe vertical de la coquille.

Alimentation

Les fasciolaires consomment d’autres gastéropodes, des bivalves ainsi que des vers. Ils ne sont pas des perforateurs et doivent alors pour se nourrir glisser leur trompe sous les opercules et les valves de leurs proies.

Reproduction - Multiplication

C’est une espèce gonochorique*, c'est-à-dire que les sexes sont séparés. La ponte a lieu en été. Les petits œufs rouges sont réunis dans des capsules résitantes transparentes et coriaces, en forme de cornets. Le développement est intracapsulaire, les premières larves* qui éclosent s'alimentent des autres œufs contenu dans la capsule, d'où le nombre moindre de juvéniles par capsule.

Informations complémentaires

C’est une espèce comestible mais peu exploitée.

Origine des noms

Origine du nom français

Nous avons retenu ici le nom figurant dans l’ouvrage de Payraudeau (1926). Il dérive directement par traduction littérale du nom qui lui a été donné par Lamarck, Fasciolaria tarentina.

Origine du nom scientifique

Espèce décrite originellement par Linnée en 1758 sous le nom de Murex lignarius. Elle n’appartient toutefois pas à la famille des Muricidés et sera donc attribuée à une autre famille et un autre genre par la suite. En 1799, Lamarck crée le genre Fasciolaria, puis redécrit cette même espèce en 1822 et la nomme Fasciolaria tarentina, ce qui nous donne un synonyme plus récent et superflu. En 1917 Monterosato crée le genre Tarantinaea et choisit pour espèce type de ce nouveau genre le Murex lignarius.



Tarantinaea : du latin [Tarentum] (Taranto en italien), ville du sud de l’Italie (région des Pouilles).



lignaria : du latin [lignum] = bois, ce qui confère à cette espèce un nom plutôt énigmatique !

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 607879

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Mollusca Mollusques Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies.
Classe Gastropoda Gastéropodes Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules.
Sous-classe Caenogastropoda Caenogastropodes
Ordre Neogastropoda Néogastéropodes Coquille avec canal siphonal bien développé. Un repli du manteau forme un tube extensible : le siphon. La plupart sont des prédateurs ou nécrophages. Tous marins sauf le genre Clea.
Famille Fasciolariidae Fasciolariidés

Coquille de taille variable de 15 mm à 600 mm de haut) plus ou moins fusiforme; tours rarement lisses, le plus souvent des stries en spirale et des côtes axiales. Ouverture munie d'un canal siphonal plus ou moins long, souvent légèrement courbé à gauche. Columelle plissée ou non. Opercule corné, à nucléus terminal.Lindner 2011:106.

Sous-famille Peristerniinae Péristerniinés
Genre Tarantinaea
Espèce lignaria

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