Grande tache sombre et allongée sur le haut de l'opercule
Poisson gris argenté de 20 à 50 cm de longueur
Front bombé
Bandeau frontal doré bordé de noir entre les deux yeux
Gilthead seabream (GB), Orata (I), Dorada (E), Goldbrasse (D); Dourada (P), Bakaliáros (Grec), Goudbrasem (NL)
Méditerranée, mer Noire, Atlantique Est
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Méditerranée, mer Noire.
Atlantique Est : des îles Britanniques au Cap Vert.
La dorade royale se rencontre souvent, solitaire ou en petit groupe, à faible profondeur dans la zone des brisants, ainsi que sur les herbiers de posidonies et les fonds sableux. Elle fréquente aussi les zones saumâtres (estuaires des fleuves, lagunes). Les juvéniles ne dépassent pas 30 m de profondeur, alors que les adultes peuvent descendre jusqu'à 150 m.
La dorade royale est un poisson aux flancs gris argenté dont la taille courante varie de 20 à 50 cm (70 cm maximum). Le corps est ovale, comprimé latéralement et assez élevé, la tête est bombée. La bouche est basse avec des lèvres épaisses. Elle présente à l'avant de chaque mâchoire 4 à 6 canines massives, puis 2 à 4 rangées de molaires.
On peut observer entre les deux yeux un bandeau frontal doré bordé de noir, ainsi qu'une grande tache sombre et allongée sur le haut de l'opercule*, au début de la ligne latérale*. L'extrémité de la nageoire caudale est bordée de noir. Une ligne noire peut aussi être observée sur sa longue nageoire dorsale.
De nuit, les juvéniles observés présentent une livrée avec des rayures verticales.
On peut confondre les dorades royales avec d'autres Sparidés de même forme générale (pagres, sars), cependant la présence de la tache noire au niveau de l'opercule est caractéristique de l'espèce.
La dorade est un poisson essentiellement carnivore, sa denture lui permettant de broyer coquilles et carapaces. Elle se nourrit de mollusques bivalves (moules, huîtres), de crustacés, d'oursins et très accessoirement de poissons.
La dorade est un poisson protandre* : d'abord mâle, elle atteint sa maturité sexuelle entre 1 et 2 ans (taille de 20 à 30 cm), puis elle devient femelle vers 3 ans (soit à une taille d'environ 30 à 40 cm), pour une espérance de vie de 11 ans. La fécondation est externe, la saison de reproduction variant selon la région. Une femelle peut pondre 80 000 œufs chaque jour pendant la période de ponte qui dure de 3 à 4 mois.
La dorade royale constitue ses réserves énergétiques dans les lagunes avant de se reproduire. Son seuil de tolérance vis-à-vis de l'augmentation de la température de l'eau est assez faible et elle ne supporte pas des températures supérieures à 35 °C. Des études de migration des dorades entre la lagune de Thau et la mer Méditerranée ont montré que les dorades fuient la lagune dès que la température de l'eau atteint 28 °C.
La dorade est un poisson très prisé par les consommateurs humains. Elle fait l'objet d'une pêche semi-industrielle, artisanale ou sportive, mais est aussi un des poissons dont l'aquaculture se développe dans divers pays de Méditerranée.
Selon le dernier texte de l'Union Européenne, en date du 21/12/2006, la capture de tout individu de moins de 20 cm est interdite quelle que soit la technique utilisée.
La pêche de loisir est réglementée en France par l'arrêté du 29/01/2013 interdisant la capture d'individus de moins de 23 cm.
Le nom de ce poisson veut dire « doré(e) ». L'origine du nom est double, selon l'orthographe adoptée : soit du provençal « daurada », soit de l'espagnol « dorada ».
Du latin [sparus] = spare, nom d'un poisson de mer, et [aurata] = nom latin de la dorade !
Numéro d'entrée WoRMS : 151523
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Sous-ordre | Percoidei | Percoïdes | Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous. |
Famille | Sparidae | Sparidés | Une seule dorsale, corps ovale et comprimé, queue fourchue. |
Genre | Sparus | ||
Espèce | aurata |
Visible à faible profondeur
La dorade royale est un poisson côtier que l'on rencontre souvent à faible profondeur (petits fonds sableux, herbiers de posidonies, zone des brisants).
Port Cros (83), Sentier Marin, 2 m
07/2003
De face
Le bandeau doré entre les yeux est caractéristique de la dorade royale.
Cerbère (66), Les 3 Moines, 5 m
01/07/2008
Dents
La bouche est basse avec des lèvres épaisses. Elle présente à l'avant de chaque mâchoire 4 à 6 canines massives, puis 2 à 4 rangées de molaires.
Port-Cros (83), 10 m
28/07/14
Les dents
Elle présente à l'avant de chaque mâchoire 4 à 6 canines massives, puis 2 à 4 rangées de molaires. Pas étonnant qu'avec de telles dents elle puisse broyer tests et carapaces !
Probablement un individu d'élevage...
10/04/2021
Nutrition
Les puissantes canines et les rangées de molaires permettent à la dorade royale de briser coquilles et carapaces. C'est un redoutable prédateur de mollusques bivalves et de crustacés.
Iles Medes (Espagne), Tanscons Petit, 5 m
10/10/2006
Avec un gros cigare ?
Ce concombre de mer fera le déjeuner de cette dorade royale si elle arrive à l'avaler.
Port-Cros (83), Gabinière Ouest, 8 m
14/09/2014
Juvénile
La nuit, les juvéniles présentent une livrée avec des rayures verticales sur une teinte générale plutôt beige.
Bassin de Thau (34), Balaruc-les-bains, résurgence de la Bise, 26 m
07/10/2006
Dorades et sars communs
Dorades et sars (ici des sars communs) se rencontrent régulièrement sur les secs ou les caps. En effet ils recherchent la même nourriture, à savoir les moules. Différencier les dorades des sars est assez aisé, les dorades sont reconnaissables à leur tache noire sur l’opercule et à leur front jaune. Le sar (ici Diplodus sargus) de forme plus ovale, présente en plus une tache noire sur le pédoncule caudal.
Réserve marine de Cerbère-Banyuls (66), Cap l'Abeille, 2 m
14/07/2006
Dorade et girelle
Il n’est pas rare de croiser des dorades en train de racler les rochers avec leurs puissantes dents pour se nourrir de moules, balanes ou autres invertébrés. Les girelles peuvent profiter des restes du repas.
Réserve marine de Cerbère-Banyuls (66), Cap l'Abeille, 10 m
02/07/2006
En Bretagne
On ne rencontre pas tous les jours des dorades en Bretagne. Celle-ci était de belle taille (plus de 50 cm de long) se déplaçant près du fond en banc de plusieurs individus.
Les Gorets, Golfe du Morbihan (56), 15 m
19/07/2011
Gravure ancienne
Cette gravure est extraite de l'Histoire Naturelle des Poissons de Cuvier et Valenciennes. Elle provient de la Biodiversity Heritage Library.
N/A
Reproduction de documents anciens
1830
Rédacteur principal : Véronique LAMARE
Vérificateur : Jean-Pierre CASTILLO
Correcteur : Jérémy PASTOR
Responsable régional : Véronique LAMARE
Mignucci A, Bourjea J., Forget F., Allal H., McKenzie D.J., 2021, Cardiac and behavioural responses to hypoxia and warming in free-swimming gilthead seabream, Sparus aurata, J. Exp. Biol., 224 (14), jeb242397. https://doi.org/10.1242/jeb.242397
La page de Sparus aurata dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
La page de Sparus aurata sur le site de référence pour les poissons : Fishbase
Le guide du WWF sur les produits de la mer : http://www.consoguidepoisson.fr