Solmissus

Solmissus albescens | (Gegenbaur, 1856)

N° 495

Méditerranée

Clé d'identification

Ombrelle discoïde transparente de 2 à 3 cm de diamètre maximum
16 tentacules blanchâtres rayonnants, rigides et non rétractables
Tentacules de 10 cm maximum
Vélum bien visible qui se contracte pour la nage
Méduse très rare dans la zone de plongée

Noms

Synonymes du nom scientifique actuel

Cunina albescens Gegenbaur, 1856

Distribution géographique

Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]

Somissus albescens est une hydroméduse endémique* du bassin méditerranéen (mer Méditerranée, er Adriatique, etc...)

Biotope

Il s'agit d'une hydroméduse qui fréquente habituellement les grandes profondeurs, aux alentours de 200 à 1000 mètres. Elle est capable de migrations nocturnes verticales jusqu'à la zone des 100 mètres et on peut parfois l'observer près de la surface, en pleine eau et en pleine mer.

Description

Solmissus albescens est une hydroméduse d'ordinaire abyssale que l'on pourra rencontrer exceptionnellement dans la zone de plongée. L'ombrelle, transparente et discoïde, est rigidifiée par une fine enveloppe chitineuse, et seul le vélum* (caractéristique des hydroméduses) se contracte pour assurer son déplacement. Son diamètre ne dépasse pas les 3 centimètres. Sur le bord de l'ombrelle s'enracinent 16 tentacules blanchâtres rigides et non rétractables, qui peuvent rayonner indifférement au-dessous ou au-dessus du plan formé par l'ombrelle discoïde. Leur taille atteint 10 centimètres maximum.

Espèces ressemblantes

Il existe 6 espèces du genre Solmissus. Certaines d'entre elles correspondraient en fait à des formes géantes de Solmissus albescens : Solmissus marshalli Agassiz & Mayer, 1902, dont l'ombrelle peut atteindre 6 cm de diamètre, et Solmissus incisa (Fewkes, 1886) dont l'ombrelle peut atteindre 10 cm de diamètre.

Alimentation

Cette méduse vorace se nourrit d'organismes du necton* gélatineux (hydroméduses, siphonophores, cténophores, ptéropodes, appendiculaires, salpes...) grâce à ses tentacules recouverts de cellules urticantes propres aux cnidaires : les cnidocytes*. C'est la méduse carnivore la plus abondante entre 200 et 500 mètres de profondeur. 70 % des proies ingurgitées sont des cténophores. Sous l'ombrelle s'ouvre une bouche béante capable d'avaler ces grosses proies.
Notons que les cnidocytes de cette espèce sont particulièrement urticants et redoutables pour les proies capturées.

Reproduction - Multiplication

Les trachylines sont des hydrozoaires qui ont secondairement perdu la phase polype*. Ces hydroméduses sont sexuées et libèrent dans l'eau les deux types de gamètes*, spermatozoïdes pour les méduses mâles, ovules pour les méduses femelles. La fécondation donne une larve ciliée, la planula*, qui redonne directement une jeune méduse. La maturité sexuelle s'étend d'octobre à avril.

Divers biologie

De nombreuses études ont été menées sur les causes des migrations verticales de cette espèce. Celles-ci ne seraient pas liées à des courants, ni à des variations de température ou de salinité, mais à la variation de lumière. Des cellules photosensibles (ocelles) détectent les variations de luminosité et permettent à ces méduses de corréler leurs migrations avec le cycle jour-nuit.

Cette méduse est luminescente.

Informations complémentaires

Solmissus albescens est le cnidaire le plus fréquemment rencontré par les submersibles : c’est l’espèce la plus abondante en profondeur avec une densité estimée à 1,4 individu par mètre cube !

Origine des noms

Origine du nom français

Le nom vernaculaire français, solmissus, est la reprise du nom de genre scientifique.

Origine du nom scientifique

Solmissus : du latin [sol] = soleil, en référence au disque central et aux 16 tentacules rayonnants,
albescens : du latin [alba] = blanc, en référence à la couleur et à la transparence de cette méduse.

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Cnidaria Cnidaires

Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula.

Classe Hydrozoa Hydrozoaires Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce.
Sous-classe Trachylina Trachylines Hydrozoaires dont la phase polype a secondairement disparu. Hydroméduses vivant généralement en eaux profondes, visibles parfois dans la zone de plongée.
Ordre Narcomedusae Narcoméduses Méduses aplaties et fines à marges lobées. L'ombrelle, épaisse en son centre, est bordée de tentacules solides et raides. Manubrium et canaux radiaires réduits voire absents.
Famille Cuninidae Cuninidés
Genre Solmissus
Espèce albescens

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