Hydraire-duvet rose

Sertularella diaphana | (Allman, 1885)

N° 1763

Espèce circumtropicale

Clé d'identification

Colonies en forme de plume
Tige principale épaisse, de couleur rosée
Polypes d'aspect duveteux en deux rangées alternes

Noms

Autres noms communs français

Hydraire ramifié

Noms communs internationaux

Branching hydroid (GB)

Synonymes du nom scientifique actuel

Thuiaria diaphana Allman, 1885
Sertularella speciosa Congdon, 1907

Distribution géographique

Espèce circumtropicale

Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ● Caraïbes

Cette espèce est signalée aux Antilles, à l’île de la Réunion, en Afrique du Sud, en Australie, elle est probablement répandue dans toutes les mers tropicales et subtropicales.

Biotope

L'hydraire-duvet rose affectionne l’eau claire et non polluée. Son biotope est indépendant de l’éclairement : on le trouve aussi bien au plafond des grottes que sur petit fond ensoleillé.

Description

Cet hydraire construit des colonies de 5 à 8 centimètres en forme de plume légèrement incurvée. Les colonies âgées, avec plusieurs ramifications, peuvent atteindre 15 centimètres de haut.
La tige principale (ou hydrocaule*) est ramifiée ou non, suivant l’âge de la colonie et les conditions du milieu ambiant. Sur toute sa longueur elle porte latéralement, dans un même plan et en position alterne, des rameaux plus fins (hydroclades*).
La tige principale et les tiges secondaires, ainsi que les rameaux, sont de couleur ocre rosé. Les tiges sont assez épaisses à la base et s’affinent progressivement vers leur extrémité. Les rameaux terminaux, d'épaisseur fine et constante, sont de longueur décroissante ce qui donne une forme quasi triangulaire à la colonie.
Les polypes s’alignent en deux rangées alternes tout au long de la tige et des rameaux. Ils sont blancs et pourvus de nombreux tentacules assez courts, serrés, ce qui donne un aspect duveteux à la colonie.

Les colonies fertiles portent, généralement sur la face des rameaux orientée au courant, des éléments allongés, de couleur rose-orange, avec l’extrémité tronquée : ce sont les gonothèques*, enveloppes qui entourent et protègent les polypes reproducteurs.

Espèces ressemblantes

Beaucoup d’espèces d’hydraires construisent des colonies en forme de plumes, très difficiles à distinguer même avec un examen à la loupe. Identifier un hydraire est souvent affaire de spécialiste, et nécessite presque toujours un examen minutieux des motifs caractéristiques de l’enveloppe protectrice de la colonie (ou périsarc*) et/ou des cnidocytes*.

Alimentation

Cet hydraire se nourrit de diatomées, d'œufs et de larves d’invertébrés planctoniques (bivalves, copépodes) capturés par les polypes dans le courant.

Reproduction - Multiplication

Les colonies sont soit mâles, soit femelles et portent des gonothèques légèrement différentes.
Contrairement à ce qui se passe pour la plupart des Sertulariidés, les polypes reproducteurs abrités dans les gonothèques libèrent des méduses rudimentaires (appelées médusoïdes). Celles-ci mènent une courte vie planctonique* (2 à 3 heures), qui leur laisse juste le temps de libérer leurs gamètes* dans le milieu ambiant en se contractant rythmiquement.
Après fusion des gamètes, l'œuf se développe en une larve planula* capable de se fixer sur un substrat adapté, de se différencier en un polype primaire, et de se multiplier par bourgeonnement latéral afin de construire une nouvelle colonie.

Divers biologie

Caractéristiques visibles uniquement à la loupe :
La tige principale et ses ramifications sont souvent formées de plusieurs tubes accolés (elles sont dites polysiphoniques). Les tiges, ainsi que les rameaux portent deux rangées alternes d’hydrothèques*, chacune enfermant un polype nourricier (hydranthe*).
Les polypes eux-mêmes sont très petits, de forme allongée comme l'hydrothèque, avec une seule couronne de 20 à 30 tentacules* évasés autour de la bouche en position terminale.
Les hydrothèques sont tubulaires, légèrement incurvées vers l’extérieur des tiges et des rameaux. Leur bord compte quatre dents triangulaires très basses, séparées par des encoches arrondies ; l’ouverture de l’hydrothèque est fermée par un opercule* pyramidal formé de quatre valves triangulaires.

Informations complémentaires

Cette espèce est légèrement urticante, il est préférable d'éviter le contact avec la peau nue.

Origine des noms

Origine du nom français

"Hydraire ramifié" est le nom couramment trouvé dans les ouvrages sur la faune subaquatique des Antilles, mais beaucoup d'autres hydraires présentent des ramifications remarquables.
"Hydraire-duvet rose" est une proposition du site DORIS, il rend compte des singularités de cet hydraire : la tige épaisse, de couleur nettement rose, et l'aspect de duvet des petits polypes blancs.

Origine du nom scientifique

Sertularella : diminutif de sertularia, lui-même diminutif de serta (latin) = tresse, guirlande : ce nom évoque les entrelacs d’une toute petite guirlande.

diaphana (grec) = transparent, limpide.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 285502

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Cnidaria Cnidaires

Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula.

Classe Hydrozoa Hydrozoaires Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce.
Sous-classe Hydroidolina Hydroïdes Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype.
Ordre Leptothecata / Leptomedusa Leptothécates / Leptoméduses Hydroïdes coloniaux dont les polypes sont protégés par une enveloppe chitineuse, la thèque. Méduses (quand elles existent) aplaties, parfois de grande taille, portant des statocystes sur le bord de l’ombrelle, et des gonades sur les canaux radiaires.
Sous-ordre Conica Coniques Les hydranthes ont un hypostome conique, sans cavité buccale distincte de la cavité gastrique.
Famille Sertulariidae Sertulariidés Colonies généralement érigées, les hydranthes peuvent se rétracter complètement dans leurs hydrothèques pourvues d’un opercule à valves.
Genre Sertularella
Espèce diaphana

Nos partenaires