Etoile de mer atteignant 15 cm
7 à 9 bras souvent de longueurs différentes
Coloration rouge orangé, extrémité des bras blanche
Pseudopaxilles blanchâtres disposées en lignes parallèles
Pacifique tropical Ouest
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueCette espèce se rencontre dans le Pacifique tropical Ouest. Elle a été seulement observée au Japon (Okinawa), aux Philippines, à Guam et en Nouvelle-Calédonie.
N'hésitez pas à nous communiquer toutes vos observations dans d'autres pays.
Seriaster regularis est une étoile de mer qui vit en profondeur. Elle a été prélevée entre 60 et 250 m, sur des tombants ou pentes externes. Cependant, en Nouvelle-Calédonie elle a été également observée entre 20 et 65 m et dans des grottes peu profondes, situées entre 10 et 20 m. L'individu de Guam a été prélevé dans un port à 3 m de profondeur (peut-être largué par un pêcheur qui l’aurait prise plus profond). Cette espèce est très mal connue et sa répartition bathymétrique aussi !
Seriaster regularis est une étoile de mer dont le diamètre peut atteindre 15 cm. Elle se caractérise par 7 à 9 bras cylindriques, souvent de longueur différente. La couleur de cette étoile de mer est rouge orangé, l'extrémité des bras est blanche.
Des pseudopaxilles* blanchâtres, petits tubercules garnis de 7 à 11 longs piquants fins, recouvrent le disque central et les bras, aussi bien sur leur face dorsale que sur leur face ventrale. Ces pseudopaxilles sont disposées de façon régulière en 15 lignes parallèles partant du centre de l'étoile et se poursuivent jusqu'à l'extrémité des bras, donnant une impression veloutée.
Sur la face ventrale, le long des bras, la gouttière (ou sillon) ambulacraire* est entourée de rangées de plaques munies de 4 à 6 piquants.
Les pédicellaires* sont absents et il n'y a qu'une plaque madréporique*, située sur la face dorsale du disque.
Avec son nombre de bras supérieur à 7, sa couleur et ses pseudopaxilles épineuses, il est impossible de confondre Seriaster regularis avec une autre étoile de mer.
Aucune étude portant sur l'alimentation de cette étoile de mer n'a été menée. Comme les autres espèces de la famille des Asterinidés, il s'agit probablement d'un prédateur carnivore.
C'est une espèce gonochorique* (il existe des individus femelles et des individus mâles). Les gamètes* sont sans doute émis dans la colonne d'eau, pour une fécondation externe. Les œufs puis les larves* sont planctoniques*.
La reproduction asexuée* par scissiparité* semble possible chez cette espèce et se vérifie par l'observation fréquente d'individus avec toute une moitié du corps en cours de régénération.
La biologie de cette étoile rare et méconnue n'a pas encore été étudiée en profondeur. Une recherche sur Google en janvier 2018 ne donnait que 2 photos en plus de celles de cette fiche, qui fait de DORIS le site le mieux illustré pour cette espèce !
Il n'existe qu'une seule espèce dans le genre Seriaster.
Etoile velours est une proposition du site DORIS pour caractériser son aspect poilu dû aux nombreuses pseudopaxilles disposées de manière très régulière et homogène.
Seriaster : du latin [series] = série, suite d'élément de même nature et [aster] = étoile
regularis : du latin [regularis] = qui sert de règle (regula), qui respecte la règle, et qui par extension se traduit par uniforme, régulier. Ceci pour caractériser la disposition des pseudopaxilles sur le corps.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Echinodermata | Echinodermes | Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement. |
Sous-embranchement | Asterozoa | Astérozoaires | Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes. |
Classe | Asteroidea | Astérides | Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer. |
Super ordre | Valvatacea | Valvatacés | |
Ordre | Valvatida | Valvatides | Etoiles de mer à 5 bras arrondis et souples. Papules* respiratoires réparties sur la face dorsale. |
Famille | Asterinidae | Astérinidés | Epiderme mince, plaques squelettiques apparentes et imbriquées et porteuses de piquants courts groupés ou isolés. |
Genre | Seriaster | ||
Espèce | regularis |
7 bras ou plus
Cette étoile de mer se reconnaît à ses nombreux bras et sa couleur rouge orangé.
Ile des Pins, Nouvelle-Calédonie, 15 m
21/11/2013
Pseudopaxilles
Le corps est couvert de pseudopaxilles, tubercules portant 7 à 11 piquants fins, donnant un aspect poilu à cette étoile de mer.
Ile des Pins, Nouvelle-Calédonie, 18 m
21/11/2013
Dans une grotte
Cette espèce se rencontre généralement à grande profondeur, entre 60 et 250 m mais en Nouvelle-Calédonie elle est observée entre 20 et 60 m, voire 15 m dans des grottes comme ici.
Ile des Pins, Nouvelle-Calédonie, 15 m
21/11/2013
Petits bras
Cette étoile de mer présente très souvent 3 ou 4 bras bien plus petits que les autres. Cela résulte probablement d'une reproduction asexuée de cette espèce, qui par scissiparité peut se couper en 2 et régénérer la partie manquante.
Ile des Pins, Nouvelle-Calédonie, 20 m
20/11/2013
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Frédéric DUCARME
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
Jangoux M., 1984, Les astérides littoraux de Nouvelle-Calédonie, Bulletin du Museum National D’Histoire Naturelle (Zoologie), 4th, 6A(2), 279-293.
La page de Seriaster regularis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN