Flustre de Rossel

Rosseliana rosselii | (Audouin, 1826)

N° 3583

Atlantique Nord-Est et Méditerranée

Clé d'identification

Bryozoaires encroûtants formés d'une seule couche d'individus
Beige clair
Individus ovales, serrés, régulièrement agencés en séries radiantes à partir du centre
Bord des croûtes crénelé

Noms

Synonymes du nom scientifique actuel

Flustra rosselii Audouin, 1826
Membranipora rosselii Hincks, 1880

Distribution géographique

Atlantique Nord-Est et Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ○ [Méditerranée française]

La flustre de Rossel est largement répandue dans l'Atlantique Nord-Est tempéré, du Cap Vert aux îles Shetlands, et dans toute la Méditerranée.

Biotope

Ce discret bryozoaire fréquente les fonds détritiques côtiers de vases molles terrigènes et coralligènes*. Il se fixe sous les pierres et divers débris durs ainsi que sur des coquilles de gastéropodes dont des cérithes (gastéropodes allongés et côtelés). Il abonde de 30 à 70 m de profondeur mais peut être présent dès les petits fonds.

Description

Rosseliana rosselii forme des colonies de petite taille, de 1 à 4 cm de diamètre, encroûtantes, fines, plates. Ces colonies, dont la surface a un aspect uniforme, sont constituées d'une seule couche d'individus (ou autozoïdes*). Leur coloration varie du beige clair au brun clair.

Les autozoïdes sont ovales, allongés, bien individualisés et serrés les uns aux autres. Ils s'organisent en séries radiantes à partir du centre, très régulières et bien visibles. La marge de croissance de la colonie est crénelée.

(Voir "Divers biologie" pour la description microscopique)

Espèces ressemblantes

La confusion in situ est possible avec diverses espèces de la famille des Microporidés dont, principalement pour les plongeurs, Calpensia nobilis. Néanmoins cette espèce forme des colonies blanchâtres, plus grandes que celles de Rosseliana rosselii, et dont la marge de croissance est bien lisse.

Alimentation

Ce bryozoaire est un filtreur* suspensivore* microphage* actif qui consomme des bactéries, des diatomées* ainsi que d'autres algues unicellulaires.
La nutrition des zoïdes* est assurée de manière individuelle par chaque polypide* de la colonie. Lors de la prise de nourriture, l'opercule* s'ouvre et le lophophore* est érigé en entonnoir. Les cils des tentacules*, capables de créer des microcourants, permettent l'acheminement des particules alimentaires vers la bouche au centre du lophophore.

Reproduction - Multiplication

Chez les bryozoaires, les deux types de reproduction, sexuée puis asexuée, concourent au développement.
Au sein d'une même colonie, des zoïdes* mâles et femelles existent, mais il existe aussi des zoïdes hermaphrodites*.
A l'étape de la reproduction sexuée, la fécondation conduit à la formation d'embryons* incubés dans des ovicelles* en grande partie immergées. Une fois expulsées, les larves* libres et nageuses, ont d'abord une vie planctonique* assurant ainsi la dissémination spatiale de l'espèce. Puis, elles se fixent et se transforment en zoïdes primaires isolés appelés ancestrules*.
Ensuite vient l'étape de reproduction asexuée, où chaque ancestrule forme une nouvelle colonie par bourgeonnement*, assurant ainsi la croissance de la colonie.

Divers biologie

Description microscopique de Rosseliana rosselii :

  • Colonie unilamellaire.
  • Autozoïdes* intimement joints (connexions tubulaires non visibles), très régulièrement agencés, ovales allongés, relevés en distal* et imbriqués sous les autozoïdes limitrophes en proximal*. Taille : 0,4 à 0,8 mm de long.
  • Cryptocyste* étendu, légèrement déprimé.
  • Opesia* semi-circulaire ou en ogive, occupant entre le tiers et le quart de la surface frontale.
  • Pas d'ovicelle* externe (visible sous forme d'un bourrelet externe, distal, en croissant), ni d'épines, ni d'aviculaires.
  • Lophophore à 15 tentacules clairs.

Origine des noms

Origine du nom français

Flustre de Rossel est le nom proposé par Audouin en 1826.

Origine du nom scientifique

rosselii : l'espèce est dédiée par Audouin à un savant de son époque Élisabeth Paul Édouard de Rossel (1765-1829). C'est Julien en 1888 qui créa le genre Rosseliana dédié au même de Rossel.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 111431

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Bryozoa / Ectoprocta Bryozoaires / Ectoproctes Petits animaux coloniaux filtreurs aquatiques fixés à un substrat. Tous les zoïdes sont en continuité physique et issus de bourgeonnement à partir d’un individu unique. Chaque zoïde porte un lophophore rétractile et est abrité dans une logette.
Classe Gymnolaemata Gymnolèmes Colonies polymorphes. Les zoïdes sont cylindriques ou aplatis, les lophophores circulaires. Les parois peuvent être calcifiées ou non. Presque tous marins.
Ordre Cheilostomatida Cheilostomes Bryozoaires calcifiés, zoïdes* en forme de boîte obturée par un opercule à charnière. Gymnolèmes les plus nombreux et les plus diversifiés des régions littorales, souples à rigides. Groupe au polymorphisme marqué où l’on trouve des individus différenciés (aviculaires, vibraculaires, ovicelles globuleux…).
Sous-ordre Flustrina Flustrine
Famille Antroporidae Antroporidés
Genre Rosseliana
Espèce rosselii

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