Corps allongé de forme ovale
Manteau pouvant mesurer jusqu'à 12 cm de long
Bord antérieur du manteau formant un lobe pointu qui s'étend entre les 2 yeux
8 bras relativement longs portant 4 rangées de ventouses dans le tiers distal du bras
2 tentacules de chasse
Chaque massue tentaculaire porte environ 100 ventouses
Sur chaque massue la rangée médiane de ventouses porte 3 très grandes ventouses et 2 moins grandes
Nageoires s'étendant sur toute la longueur du manteau sans s'unir postérieurement sans en atteindre le bord antérieur
Corps brun rougeâtre
Ne s'enfouit pas dans le sédiment
Largeur de l'os de
seiche égale à 1/3 de sa longueur avec une épine postérieure visible
sur l’animal entier
Surface dorsale du sépion de couleur rose ou orange avec un léger sillon médian
Seiche rosée, seiche d'Orbigny
Pink cuttlefish, Orbigny's cuttlefish (GB), Seppia pizzuta, spinoccia, secatella culo appuntuto (I), Sepia puntiaguda, sepia con punta, chocito, chopito, choquito picudo (E), Dornsepie, Dornsepia (D), Choco de cauda (P), gedoornde zeekat (NL), Κοκκινοσουπιά [kokkinosoupia] (Gr), Sepia de punsa, sepia d'espasa (Catalan)
Sepia orbigniana (Férussac, 1826)
Sepia orbignyana (Férussac, 1826)
Sepia rubens Philippi, 1844
Acanthosepion enoplon Rochebrune, 1884
Acanthosepion orbignyanum Rochebrune, 1884
également sous les noms de genre Parasepia ou Rhombosepion
Mer du Nord, Manche, Atlantique Est (du nord au sud), Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]La seiche rose est présente dans l'océan Atlantique Est, de la côte ouest de l'Ecosse (55°N) et du sud de la mer du Nord à l'Angola (17°S) et dans toute la mer Méditerranée.
Des sépions (ou "os" de seiche) ont été récoltés sur la côte belge et aux Pays-Bas. Ils flottent après disparition de la chair et ont très certainement été apportés par les courants car pour le moment aucun individu vivant n'a été observé dans ces eaux.
La seiche rose est une espèce démersale*, néritique* qui vit dans des eaux de 12 à 13 °C et peu profondes ainsi que sur les plateaux continentaux. Elle est présente sur des fonds sableux et sablo-vaseux de 15 m à 570 m de profondeur. Dans certaines régions, elle est plus abondante entre 50 m et 250 m de profondeur.
Elle est observée dans des eaux saumâtres (comme dans certaines zones de la mer de Marmara en Méditerranée).
La seiche rose est une petite seiche, la longueur maximale du manteau* serait de 12 cm (les seiches sont mesurées par la longueur du manteau, la tête et les bras ne sont pas pris en compte).
En général, la longueur du manteau des mâles est de 2 à 8 cm de longueur et pour les femelles de 2 à 9 cm.
Le manteau est ovale et le bord antérieur forme un lobe* pointu qui s'étend jusqu'entre les 2 yeux.
Les 8 bras sont relativement longs et portent 4 rangées de ventouses qui, vers la base, se transforment en 2 rangées de ventouses disposées en zigzag.
Les 2 tentacules de chasse ne sont visibles que lors de la capture des proies ou chez l'animal mort.
Chaque massue tentaculaire, à l'extrémité des tentacules, porte une centaine de ventouses dont 3 sont particulièrement larges dans la 2e rangée et 2 moins grandes.
La nageoire atteint presque le bord antérieur du manteau (1/12e du manteau libre antérieurement). Cette nageoire ne s'élargit pas vers l'arrière. Postérieurement la présence du rostre (ou épine postérieure) laisse un espace entre les 2 nageoires.
Des verrues forment 2 rangées longitudinales constantes dans la région ventro-latérale du manteau.
Le corps est de couleur brun rougeâtre, voire rosâtre, sans motifs colorés distincts.
L'"os" de seiche ou sépion est long (largeur environ 1/3 de sa longueur) ovale et pointu à l'avant et nettement arrondi à l'arrière avec un long rostre (épine postérieure). Cette épine est recouverte par la peau et le manteau chez l'animal vivant et de ce fait, elle est peu visible. La surface dorsale du sépion est souvent de couleur rose ou orange. Un sillon médian peu profond est présent sur toute la longueur du sépion.
Seules 3 espèces de seiches sont présentes sur nos côtes : Sepia officinalis, Rhombosepion elegans et R. orbignyanum.
Sepia officinalis est la plus grande (jusqu'à 50 cm de longueur du manteau*) et certainement la plus commune dans la zone fréquentée par les plongeurs. Le lobe* antérieur du manteau n'atteint pas les 2 yeux et forme en général un angle obtus. Les nageoires commencent directement sur le bord antérieur du manteau et s'élargissent vers l'arrière du corps. Les bras portent 4 rangées de ventouses et les massues tentaculaires 5 rangées (la rangée centrale porte 5 à 7 ventouses plus grandes que les autres). Bien qu'elle puisse changer rapidement de couleur et d'aspect, la présence de bandes transversales claires sur son dos est caractéristique. Elle est capable de s'enfouir.
Rhombosepionelegans et R. orbignyanum sont plus petites (R. elegans jusqu'à 9 cm de longueur du manteau et R. orbignyanum jusqu'à 12 cm) et sympatriques*. Elles peuvent vivre à de plus grandes profondeurs et ne s'enfouissent pas dans le sédiment. Elles sont souvent confondues l’une avec l’autre et avec les jeunes individus de Sepia officinalis.
Chez toutes les deux, le bord antérieur du manteau qui forme un lobe pointu s'étend jusqu'entre les 2 yeux. Leurs nageoires n'atteignent pas le bord antérieur du manteau et ne s'élargissent pas vers l'arrière.
Rhombosepion elegans porte 2 rangées de ventouses de
taille décroissante sur chaque bras. Les massues tentaculaires, sur une surface
courte et ovale, portent 6 à 8 ventouses en rangées transversales. Au milieu de
chaque massue, il y a 3 à 4 ventouses plus grandes. La nageoire est légèrement
plus courte (moins large) et laisse un espace d’1/10e à 1/11e libre sur le
côté du manteau. Cette espèce est plus pâle que R. orbignyanum.
Le sépion est étroit et losangique et, à la place du rostre, une petite crête calcaire est présente.
Les pupilles des 3 seiches sont légèrement différentes. Le rabat supérieur est plus allongé chez les deux petites seiches, voire très prononcé chez R. orbignyanum.
Une autre seiche, Sepia bertheloti, est présente seulement dans l’Atlantique Est des Canaries à l’Angola. Cette dernière est plus grande (17 cm de longueur).
Les seiches sont des prédateurs opportunistes. Elles chassent leur proie avec les 2 tentacules de chasse et la ramènent dans la couronne des 8 bras. Comme tous les céphalopodes, elles possèdent un bec corné (ressemblant à un bec de perroquet) et une radula*. Leurs glandes salivaires produisent des neurotoxines* pour paralyser leur proie. Les seiches mettent en pièces leur prise avec le bec corné. La radula ne sert qu'à convoyer la nourriture.
Le régime alimentaire de S. orbignyana est carnivore. Ses principales proies sont des mollusques (dont des céphalopodes), des annélides polychètes, des petits crustacés (Décapodes, Amphipodes et Tanaidacés) ainsi que des petits poissons et des échinodermes (Crinoïdes : Leptometra phalangium, Ophiurides : Ophiothrix quinquemaculata).
Les individus juvéniles se nourrissent de crevettes et de mysidacés d'une taille similaire à la leur.
Comme chez les autres céphalopdes, les sexes sont séparés.
La maturité sexuelle serait atteinte à 6-7 mois pour une longueur de manteau* de 3,5 cm chez les mâles et de 6,5 cm chez les femelles.
En Méditerranée, les mâles et les femelles matures seraient présents toute l'année, ce qui suggère une période de reproduction continue avec un maximum en été.
Dans l'Atlantique, le pic de reproduction aurait lieu à la fin du printemps et en été.
Chez le mâle, le bras ventral gauche est transformé en bras hectocotyle* qui permet le transfert des spermatophores* à la femelle. Ce bras (IV) porte de très petites ventouses en 2 rangées disposées en zigzag à sa base et ensuite 4 rangées longitudinales de petites ventouses.
L'accouplement n'a pas encore été observé, il se fait probablement en "tête à tête" comme chez S. officinalis. Les spermatophores* du mâle sont attachés à la membrane buccale de la femelle et les spermatozoïdes sont mis en réserve dans la bourse copulatrice de la femelle.
Les œufs, de 7 à 9 mm de diamètre, sont blanc cassé ou gris et sont plus allongés (pointus d'un côté et arrondis de l'autre) que ceux de S. officinalis (sans capsule gélatineuse). Ils sont déposés isolément (voire en grappes de 30 à 40) par la femelle dans les oscules* des éponges des fonds vaseux comme Haliclona (Reniera) cratera (Schmidt, 1862) en Méditerranée et Suberites ficus à Arcachon. L'éponge aurait un rôle protecteur.
A l'éclosion, les jeunes ont une longueur de manteau de 6 mm. Ils mènent immédiatement une vie benthique* nageant juste au-dessus du fond ou en marchant sur de courtes distances avec leurs bras ventraux.
La durée de vie des individus de cette espèce serait de 12 à 18 mois.
Rhombosepion orbignyanum est présente sur des fonds où l'Eledone cirrhosa est également présente.
Elle est parasitée par des protozoaires ciliés comme Chromidina elegans, des vers Mésozoaires Dicyémides (comme Dicyemennea gracilie), des plathelmintes (comme Phyllobothrium sp.), et sur les branchies on peut trouver des copépodes (comme Pennella sp.).
Les femelles de la seiche rose abritent dans certaines glandes (les glandes nidamentaires* accessoires) une communauté bactérienne (Roseobacter) dense comme chez d’autres sépiolides et calmars myopsides. Toutefois on manque d’informations sur les rôles (production d’antibiotiques et de toxines pour la protection des œufs ?) de cette association (Pichon & al 2005).
Rhombosepion orbignyanum est la plus commune. Elle est sympatrique* avec Rhombosepion elegans et avec laquelle elle est souvent confondue. Elle semble préférer des plus grandes profondeurs que S. officinalis.
Comme R. elegans, R. orbignyanum ne semble pas avoir un comportement d’enfouissement dans un substrat meuble comme S. officinalis (Boletzky, 1996).
Peu après leur éclosion, les jeunes seiches peuvent adhérer à un support fixe en utilisant la surface ventrale du manteau* et les bras postéro-latéraux qui jouent alors le rôle d'une ventouse. Toutefois R. orbignyanum et R. elegans perdent rapidement cette capacité (Boletzky Roeleveld 2000).
Rhombosepion orbignyanum marche sur le fond avec ses bras ventraux et lève vigoureusement ses bras dorsaux et les agite rapidement latéralement quand elle est dérangée.
La seiche se déplace le plus souvent lentement grâce aux ondulations de la nageoire bordant le corps. Elle est également capable de mouvements extrêmement rapides en expulsant soudainement par l'entonnoir (ou siphon*) musculeux l'eau contenue dans la cavité palléale* (cavité ventrale où baignent les branchies et où débouchent anus, orifice de la poche à encre et orifice génital).
Cependant ces deux petites seiches benthiques* restent en contact avec les substrats durs ou mous uniquement avec l’extrémité des bras ventraux, le manteau* restant presque horizontal grâce à la flottabilité quasi neutre de l’os de seiche (ou sépion) (Boletzky 1989, Boletzky Roeleveld 2000).
Comme les autres espèces de seiches, elle adapte en permanence la coloration et la texture de la peau en fonction des conditions environnementales et de son environnement (homochromie*). Des cellules colorées, les chromatophores* contiennent des pigments et peuvent changer de conformation. Au repos, les chromatophores sont petits et grands quand ils sont étendus. Quand les fibres musculaires des chromatophores cessent de se contracter, le chromatophore revient à son état (petit) initial.
La peau peut être lisse ou hérissée d’excroissances. Ces modifications jouent un rôle de camouflage pour ses proies et ses prédateurs, ou pour communiquer, en particulier en période de reproduction, avec d'autres seiches.
Lorsqu'elle se sent menacée, la seiche, comme d'autres céphalopodes, peut masquer sa fuite en expulsant un nuage d'encre noire qui trompe son agresseur.
Sa croissance rapide
exige un métabolisme élevé, d'où ses besoins énergétiques importants.
Par comparaisons génétiques, les deux petites seiches (Rhombosepion elegans et R. orbignyanum) sont plus proches entre elles qu’avec S. officinalis.
La seiche rose est l'une des espèces de céphalopodes la plus abondante dans certaines zones de son aire de répartition (par exemple, en Méditerranée : mer Egée, sud de la mer Adriatique et mer Tyrrhénienne et dans le détroit de Sicile). Toutefois, elle est capturée principalement comme prise accessoire dans toute la Méditerranée et dans les pêcheries d'Afrique occidentale. En Méditerranée, elle est commercialisée fraîche ou congelée avec S. elegans et les petites S. officinalis et constitue une ressource précieuse localement.
Le sépion, ou "os" de seiche, est une coquille interne poreuse remplie de gaz (diazote) permettant à l’animal de réguler sa flottabilité. L'acidification des océans, due à l’élévation de la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, conduit à une densification des sépions chez les seiches. Cela aurait un effet négatif sur le contrôle de la flottabilité de ces animaux (Gutskowa 2010).
L’os
de seiche ou sépion est souvent observé dans la laisse de mer. Les sépions des
3 seiches de nos côtes présentent quelques différences qui permettent de les
identifier.
Il y a peu d'informations sur les prédateurs mais des becs de cette espèce ont été trouvés dans l'estomac de 3 espèces de poissons (dont Lophius budegassa, cf. la fiche de la Baudroie), la petite roussette (Scyliorhinus canicula) et la raie bouclée (Raja clavata), ainsi que des oiseaux comme le goéland d'Audoin (Ichthyaetus audouinii).
Des marques sur les sépions d'individus vivants ont été interprétées comme des traces de dents de poissons et des traces de coups de becs de Fulmar boréal sur des sépions flottants.
La seiche rose présente de forts taux de cadmium, montrant ainsi qu'elle possède des mécanismes de détoxification efficaces. Elle transfère ce métal à ses prédateurs.
Le nom de seiche rose est certainement dû à la couleur rosée que l'on peut parfois observer sur la partie dorsale du sépion.
Sepia : du grec [sepia] = nom grec de l'animal et de l'encre produite lors de la fuite.
orbignyana : le naturaliste français André Etienne d'Audebert de Férussac (1786-1856) a publié la description du sépion (en écrivant d'ailleurs orbingniana) et l'a dédiée à celui qui lui a donné le spécimen : le naturaliste français Alcide Charles Victor Dessalines d'Orbigny (1803-1857).
Numéro d'entrée WoRMS : 1667212
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Cephalopoda | Céphalopodes | Yeux complexes, coquille interne, externe cloisonnée ou absente, cavité palléale musclée, siphon musculeux, tentacules ou bras (munis de ventouses). |
Sous-classe | Coleoidea | Coléoïdes | Ventouses sur les bras, au nombre de 8 au moins. Bras hectocotyle chez le mâle pour le transfert des spermatophores. 2 branchies, 2 néphridies, une coquille interne ou vestigiale, des chromatophores, une poche à encre, un grand cerveau. |
Super ordre | Decabrachia | Décapodiformes | 4 paires de bras spécialisés pour la capture des proies et 2 tentacules plus longs. Ventouses pédonculées, mobiles, avec un anneau corné. Une coquille interne. |
Ordre | Sepiida | Sépiides | Coquille calcifiée, interne, cloisonnée, rectiligne, parfois réduite ou absente. Le corps est court et large ou en forme de sac bordé sur toute la longueur par une nageoire ondulante. Organismes benthiques ou pélagiques. |
Famille | Sepiidae | Sepiidés | |
Genre | Rhombosepion | ||
Espèce | orbignyanum |
Dessin de Rhombosepion orbignyanum
Cette petite seiche porte une épine à l'extrémité postérieure de son manteau.
Le bord dorsal antérieur du manteau est aigu et fait saillie vers l'avant jusqu'entre les deux yeux. Les tentacules, représentés ici, ne sont étendus vers l'avant que lors de la chasse d'une proie. Sinon ils sont contractés entre les autres bras.
Dessin extrait de Pfeffer 1906
Dessin extrait de Pfeffer 1906 IV Die Cephalopoden in Nordisches Plankton page 60 fig 65
Reproduction de documents anciens
1906
Les sépions des 3 seiches de nos côtes
L’avant de l’animal est en haut de la figure.
A = vue ventrale ; B = vue latérale
Sepia officinalis : jusqu’à 30 cm de longueur, blanc sale, arrondi à l’avant et à l’arrière, petit rostre, surface dorsale granuleuse.
Rhombosepion orbignyanum : jusqu’à 12 cm de longueur, parfois rosâtre, forme ovale allongée étroite avec un rostre bien visible.
Rhombosepion elegans : jusqu’à 9 cm de longueur, forme allongée légèrement losangique, fragile, rostre absent ou petit remplacé en position dorsale par une petite carène longitudinale rugueuse.
Ensemble réalisé à partir des dessins de Pfeffer 1906 (fig 64,66 et 68), Naef 1923 (fig 309,310,315), Bandel & Boletzky 1979 (fig 1 B) et Neige & Boletzki 1997 (fig 2A, 2C et 2D)
07/02/2024
Pupilles des 3 Sepia de nos côtes
Notez la forme différente du rabat de l'iris, qui divise l'ouverture de la pupille et le champ de vision en zones séparées pour les objets devant, à côté et derrière l'animal. Ceci est plus marqué chez Rhombosepion orbignyanum.
Naef A. 1923, Cephalopoda part I, vol.I, fascicle II, figure 293 de la page 511, actualisé
Reproduction de documents anciens
1923
Différences morphologiques au niveau de la massue tentaculaire et du bras IV hectocotyle chez les 3 espèces de seiches
A : massue d'un des tentacules
B : extrémité du bras IV du mâle modifié en bras hectocotyle*
Dessin, actualisé, extrait de Neige & Boletzky, 1997, figure 12
Reproduction de documents anciens
1997
Forte épine caractéristique (à droite) sur l'os de seiche rose
L'abondance et les fréquences de capture de cette espèce profonde sont assez irrégulières. Elle semble localement plus fréquente au large du Finistère (études Ifremer). Plutôt rare à des profondeurs inférieures à 50 mètres, c'est une espèce peu visible en plongée. Elle est cependant signalée entre 15 et 570 mètres de profondeur.
Dans les eaux bordant la Corse, elle serait surtout visible entre 70 et 350 mètres mais parfois présente au-delà de 500 mètres. Elle est parfois capturée avec Sepia elegans et Sepia officinalis dont les "os" sont aisément distinguables.
Taille de l'os de seiche (= sepion), env. 8 cm.
France, La Baule, Escoublac (44), sur la plage
23/12/2020
Rédacteur principal : Yves MÜLLER
Vérificateur : Laure BONNAUD-PONTICELLI
Responsable régional : Yves MÜLLER
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La page de Sepia orbignyana dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN