Coquille arrondie, fine et aplatie
Valve en aile d’oiseau
Longue excroissance pointue et petit lobe à l’opposé
Extérieur lisse, brun ou jaune, à côtes sombres
Intérieur blanc nacré
Généralement fixé sur gorgone
Aronde perlière, avicule perlière, hirondelle de mer, avicule de Tarente
European wing oyster, wing shell (GB), Glaucus (I), Avicula de Taranto (E), Gefleckte Henne (D), Fterostrido (Gr)
Mytilus hirundo Linnaeus, 1758
Avicula communis Lamarck, 1801
Avicula tarentina Lamarck, 1819
Avicula aculeata Risso, 1826
Avicula anglica Leach in Brown, 1827
Méditerranée, Atlantique Nord-Est
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Elle est présente en Méditerranée, en mer Noire et en Atlantique, du Maroc jusqu’à la côte ouest des îles Britanniques ainsi qu’en Manche. Elle est aussi présente aux Canaries et aux Açores.
L'avicule hirondelle est présente sur toutes nos côtes entre 10 et 100 m de profondeur. Elle vit fixée au substrat* par son byssus*, en général dans le coralligène* des tombants et très souvent sur des gorgones, de préférence dans l’étage circalittoral*.
Elle peut aussi s’attacher à des pierres dans la vase ou à la roche.
La coquille de l’avicule hirondelle est fine, aplatie, irrégulière et fragile (jusqu’à 10 cm). Elle possède deux valves arrondies. La valve inférieure (gauche), qui contient le corps principal de l’animal ainsi que son muscle, est légèrement renflée alors que la valve supérieure (droite) est plus aplatie.
La charnière est rectiligne, prolongée par 2 protubérances asymétriques. Une longue excroissance pointue s’étire depuis son bord postérieur, ce qui lui donne sa forme particulière et très reconnaissable en aile d’oiseau. De l’autre côté de la charnière, le bord antérieur se termine en petit lobe.
L’extérieur de la coquille est relativement lisse, de couleur jaune ou brune, avec des côtes radiales plus sombres. Cependant, il est difficilement visible car de nombreux animaux se fixent sur sa coquille en épibiontes* (ascidies, bryozoaires, etc…).
L’intérieur est blanc nacré, d’un bel éclat brillant, composé de couches superposées, constituées de lamelles d’aragonite et de conchyoline. Dans cette couche peut se développer une perle.
Il n'y a pas de confusion possible dans sa zone de distribution.
En mer Rouge, on rencontre l’espèce endémique Pteria aegyptiaca, très ressemblante mais dont les valves paraissent plus plates et plus effilées.
C’est un animal filtreur* qui se nourrit de particules vivantes (plancton*) ou mortes (matières organiques).
L’avicule hirondelle est hermaphrodite* et gonochorique*.
Comme c’est le cas pour les huîtres, les cellules sexuelles, fabriquées au printemps, sont libérées dans l’eau lorsque celle-ci se réchauffe (en juillet, plus particulièrement).
Le stade larvaire* comprend plusieurs transformations avant que l’animal ne se fixe et prenne, après différentes évolutions, sa forme définitive.
La coquille sert de support à de nombreux animaux : hydraires, bryozoaires, ascidies, éponges…
De nombreux bivalves sont capables de produire des perles de plus ou moins bonne qualité. Lorsque le bivalve est confronté à un corps étranger dans ses tissus (grain de sable ou particule gênant l’animal), celui-ci a une réaction de défense, et sécrète autour de l’intrus une fine couche d’aragonite. La sécrétion est faite par rotation, d’où sa forme arrondie : on parle de perle fine.
L’avicule hirondelle vit souvent en solitaire.
Ces animaux étaient appréciés pour leur intérieur nacré ainsi que pour la perle pouvant s'y développer.
De tout temps, la nacre des bivalves a suscité intérêt et convoitise chez l’homme. Celle-ci est utilisée pour la confection de parures, boutons de chemise, marqueterie, bijoux etc… Tokichi Nishikawa (1874-1909) fût le premier à être capable de produire des perles de culture (avec Pinctada martensii).
L’avicule hirondelle est comestible mais peu recherchée.
Avicule vient du latin [avicula] = petit oiseau, qui est l'ancien nom de genre.
Pteria : du grec [pteron] = aile,
hirundo : du latin [hirundo] = hirondelle.
Numéro d'entrée WoRMS : 140891
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Bivalvia / Lamellibranchia / Pelecypoda | Bivalves / Lamellibranches / Pélécypodes | Mollusques aquatiques, filtreurs, au corps comprimé latéralement. Coquille composée de 2 valves articulées disposées de part et d’autre du plan de symétrie. Absence de tête, de pharynx, de radula et de glande salivaire. |
Sous-classe | Pteriomorphia | Ptériomorphes | Muscle adducteur postérieur développé, antérieur réduit. |
Ordre | Ostreida | Ostréides | |
Famille | Pteriidae | Ptériidés | Charnière droite, ligament assez long, côté antérieur auriforme à cause de l'encoche byssale, intérieur fortement nacré, muscle adducteur médian. |
Genre | Pteria | ||
Espèce | hirundo |
Forme caractéristique
Une longue excroissance pointue s’étire depuis la partie postérieure de la coquille : cela lui donne une forme particulière et très reconnaissable en aile d'oiseau.
Caramassaigne, Marseille (13), 31 m
27/05/2007
Côtes radiales
Au travers des organismes fixés, on aperçoit les côtes radiales sombres de la coquille.
Marseille (13), Le Chaouen, 28 m
25/06/2011
Sur gorgone jaune
Cet individu est accroché, grâce à son byssus, à une gorgone jaune, un de ses lieux de prédilection, dans le courant.
Ilot de l'Aragnon, Côte Bleue (13), 18 m
29/06/2007
Sur gorgone rouge
Celles-ci, cette fois, sont attachées à une gorgone rouge.
Marseille (13), 31 m
08/2001
Epibiontes
les coquilles servent de support à de nombreuses algues, mais aussi à de nombreux petits animaux tels qu'hydraires, bryozoaires, ascidies, ...
Barge de Carro, Côte Bleue (13), 34 m
25/08/2007
Manteau
Les valves étant entrouvertes, on aperçoit le manteau clair de l'animal, bordé de nombreux cils.
Epave d'avion, Carro, Côte Bleue (13), 41 m
02/09/2006
Jeune individu
Le relief de la valve supérieure est particulièrement visible.
Marseille (13), Le Chaouen, 25 m
25/06/2011
Méconnaissable
En voilà une qui est bien difficile à reconnaître ! A se demander si c'est bien notre avicule hirondelle. La forme générale et la localisation sur la gorgone plaident en sa faveur. Notez les nombreux organismes fixés sur la coquille dont le beau bryozoaire encroûtant orange Schizomavella mamillata.
Marseille (13), 40 m
03/05/2008
Revêtue de bleu-gris
L'éponge bleu-gris qui recouvre l'avicule est du plus bel effet sur la gorgone rouge.
Epave du Donator (83), 41 m
19/06/2004
Rédacteur principal : Nathalie GRANDJEAN
Vérificateur : Sylvie DIDIERLAURENT
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page de Pteria hirundo dans l'Inventaire national du Patrimoine Naturel : INPN