Manteau dorsal de couleur de fond jaune doré
Tubercules jaunes ou blancs
Tubercules au centre d’ocelles noirs entourés de blanc
Parfois lignes sinueuses noires et blanches à la place des ocelles
Rhinophores jaunes et lamellés
Phyllidiopsis carinata Eliot, 1910
Phyllidia tuberculata Baba, 1930
Phyllidia japonica Baba, 1937
Phyllidia baccata Pruvot-Fol, 1957
Phyllidia ocellata undula Yonow, 1986
Indo-Pacifique, mer Rouge
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Cette espèce est présente dans tout le domaine Indo-Pacifique tropical, mer Rouge incluse. Sa présence est attestée à Mayotte, La Réunion et en Nouvelle-Calédonie.
La phyllidie ocellée se rencontre sur les récifs coralliens, entre 1 et 20 m de profondeur.
La phyllidie ocellée a une taille moyenne de 39 mm, mais elle peut atteindre 70 mm de long. La face ventrale est grise et le pied n’a pas de signe distinctif. Le manteau dorsal présente une couleur de fond jaune avec des ocelles ou des bandes noirs entourés de blanc. Les tubercules sont coniques ou arrondis, de couleur jaune ou blanche. Ils sont séparés les uns des autres, formant parfois une ligne discontinue au milieu du manteau.
Le patron de coloration est extrêmement variable, même en un lieu géographique donné. Ainsi, le patron typique correspond à un jeu de 4 à 10 ocelles noirs bordés de blanc entourant un tubercule jaune ou blanc. Mais on peut rencontrer des individus uniquement jaunes et noirs, d’autres ne présentant pas ocelles, mais des bandes blanches et noires.
Les rhinophores* sont jaunes et lamellés, avec des extrémités arrondies. Sous le manteau, les tentacules labiaux en forme de doigt ont leurs extrémités jaunes et arrondies.
Il n’y a pas de différence d’aspect entre les adultes et les juvéniles.
Il n'y a que peu de risques de confusion possibles, rares étant les espèces présentant un patron de couleur avec du jaune et du noir (le blanc n’étant pas toujours présent). Les principales sources de confusion sont :
Ces animaux se nourrissent d’éponges. Les Phyllidiidés n’ont ni mâchoires, ni radula*, les phyllidies n’ont pas d’estomac. Elles dévaginent un intestin céphalique sur la proie. Des substances acides prédigèrent les tissus des éponges et ensuite aspirent les produits prédigérés.
Phyllidia ocellata se nourrit de l’éponge Higginsia massalis (non exhaustif, peu d’observations ont été faites sur la nourriture de ces animaux).
Les Phyllidiidés font une ponte en ruban.
Les phyllidies sécrètent des substances répulsives.
Phyllidia ocellata undula, ancienne sous-espèce, se référait à un patron de coloration où les ocelles sont remplacés par des lignes méandreuses noires et blanches. Ainsi, cette variation a été décrite comme une espèce différente, avant qu’elle ne soit reconnue que comme une simple variation de couleur puis de nouveau comme une espèce à part entière sous le nom de Phyllidia undula.
Au sud de la Thaïlande, on rencontre des spécimens au manteau dorsal noir avec des tubercules jaunes (voir photos).
Phyllidie ocellée : traduction du nom scientifique.
Phyllidia vient du nom féminin d’origine grecque Phyllis. Fille de Lycurgue, roi de Thrace, elle fut changée en amandier.
ocellata vient du latin [ocellus], diminutif de [oculus] = œil. ocellata = qui a de petits yeux (Gaffiot)
Le nom de cette phyllidie fait référence aux ocelles de sa livrée classique.
Numéro d'entrée WoRMS : 536623
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Phyllidiidae | Phyllidiidés | Corps ovale, pas de branchies dorsales (lamelles sous le manteau autour du pied), rhinophores lamellés rétractiles, manteau dur avec des tubercules, motifs et couleurs contrastés. |
Genre | Phyllidia | ||
Espèce | ocellata |
Spécimen au patron de couleur classique
Ce spécimen a un patron de coloration « académique », avec des ocelles noirs entourés de blanc, sur un fond jaune.
Mayotte, Banc du boa, 30 m
15/01/2006
Ocelles autour des tubercules
Les ocelles sont bien ronds, présentant des cercles concentriques blanc/noir/blanc autour des tubercules jaunes.
Mayotte, Passe en S, 30 m
07/07/2006
Individu de Thaïlande
Au sud de la Thaïlande, on rencontre des individus au manteau noir avec des tubercules jaunes.
Thaïlande, Shark Point (Sud de Phuket)
12/02/2007
Tubercules blancs
Dessin parfaitement symétrique. Les rhinophores sont jaune vif et se détachent bien de l'orangé plus pâle du manteau. Les tubercules sont de couleur blanche.
Bali, Tulamben, 6 m, de nuit
06/04/2009
Juvénile, pile
Juvénile de 25 mm à la livrée classique.
La Réunion (974), Etang Salé, 1 m
28/11/2006
Juvénile, face
La phyllidie, retournée, laisse voir sa sole sans ligne noire et ses deux tentacules labiaux en forme de doigt dont les extrémités sont jaunes et arrondies.
La Réunion (974), Etang Salé, 1 m
28/11/2006
Dominante d'ocelles blancs
Cette phyllidie ocellée ressemble presque à une holothurie avec ses petits tubercules entourés de blanc. Néanmoins, ce sont plutôt les holothuries qui essayent de ressembler à ces phyllidies toxiques!
La Réunion, St Leu, 18 m
16/01/2007
Nourriture
Ces deux individus, de 30 et 45 mm, se trouvent sur une éponge orange. Est-ce Higginsia massalis l'éponge dont la phyllidie ocellée se nourrit?
La Réunion (974), St Leu, Sec Jaune, 15 m
03/11/2008
Individu de Nouvelle-Calédonie
Robe classique pour cette grande phyllidie ocellée aux tubercules jaunes (taille environ 7 cm).
Nouvelle-Calédonie, île des Pins, Jardin d'Eden, 20 m
06/10/2009
De profil
Les tubercules blancs se détachent bien sur ce beau profil.
Bangka (Indonésie), Pulisan, 26 m
02/11/2009
Jaune
Cet individu a une livrée presque exclusivement jaune.
Madagascar, Nosy Komba, 17 m
14/08/2011
Rédacteur principal : Véronique LAMARE
Vérificateur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Véronique LAMARE
Yonow N., 2012, Opisthobranchs from the western Indian Ocean, with descriptions of two new species and ten new records (Mollusca, Gastropoda), ZooKeys, 197, 1–129 (disponible en ligne à http://dx.doi.org/10.3897/zookeys.197.1728).
La page de Phyllidia ocellata dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN