Frondes rouges en forme d'éventail de 10 cm maximum
Frondes se chevauchant plus ou moins
Consistance membraneuse mais souple
Espèce typique de l'infralittoral
Peyssonnelia (GB, D), Rosa di mare (I), Rood korstwier (NL)
Fucus squamarius S.G. Gmelin 1768
Dictyota squamata J.V. Lamouroux 1809
Dictyota squamaria (S.G. Gmelin) Poiret 1812
Méditerranée, Atlantique proche
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Cette espèce est présente en Méditerranée et en Atlantique proche (Açores, Portugal).
Sciaphile*, on la trouve fixée sur des pierres ou sur des algues calcaires dans des endroits sombres (fentes, grottes, surplombs) en mode calme, de l'étage infralittoral*
Le thalle* est de couleur rouge foncé à rouge orangé, parfois jaunâtre. Il est en forme d'éventail au bord lisse ou lobé, mesurant moins de 10 cm de diamètre et de 0,15 à 0,3 mm d'épaisseur. Sa surface présente des stries radiales et concentriques souvent plus claires.
La consistance est membraneuse mais reste souple.
Le thalle s'étend à l'horizontale, fixé légèrement au substrat* par les rhizoïdes* de sa face inférieure. Les thalles adjacents se chevauchent partiellement.
Il y a une quinzaine d'espèces différentes de Peyssonnelia en Méditerranée. Elles différent par leur taux de calcification, la taille et épaisseur des éventails, l'adhérence au substrat, mais l'identification précise n'est possible qu'au microscope.
Végétal autotrophe* : photosynthèse*.
Reproduction à cycle trigénétique*. Le gamétophyte* (thalle de première génération) fournit les gamètes* qui par fusion donnent le zygote*. Le zygote se développe en parasite sur le gamétophyte femelle donnant naissance à des individus produisant des carpospores*; ces individus forment une deuxième génération (carposporophyte*). Puis les carpospores germent donnant une troisième génération asexuée ou tétrasporophyte*.
Gamétophyte et tétrasporophyte sont d'apparence identique.
Les organes reproducteurs sont regroupés en sores* (némathécies) sur la surface du thalle et sont visibles entre octobre et février.
Cette algue est associée aux peuplements sciaphiles* de l'infralittoral* et à l'épiflore des rhizomes* de posidonies.
Cette espèce très commune est pérenne (durée de vie de plusieurs années).
Francisation du nom de genre.
Peyssonnelia : en hommage à Jean André Peyssonnel (1694-1759), naturaliste français.
squamaria : du latin [squāma] = écaille. Relatif à la forme des frondes en éventails et qui se chevauchent.
Numéro d'entrée WoRMS : 145288
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Rhodobionta / Rhodophyta | Rhodobiontes | Algues rouges, pour la plupart marines. |
Sous-embranchement | Eurhodophytina | Eurhodophytinés | |
Classe | Florideophyceae | Floridéophycées | Thalle élaboré formé de fins filaments branchés ou en lames. |
Sous-classe | Rhodymeniophycidae | Rhodyméniophycidées | |
Ordre | Peyssonneliales | Peyssonneliales | |
Famille | Peyssonneliaceae | Peyssonneliacées | Thalle en forme de croûte ou de feuille fixé horizontalement et formé de filaments verticaux de cellules, parfois incrustés de calcaire. |
Genre | Peyssonnelia | ||
Espèce | squamaria |
Sur le coralligène
Peyssonnelia squamaria est ici fixée sur un massif de coralligène. Les frondes sont en lames horizontales. Noter les stries concentriques plus claires.
Cerbère (66), 20 m
06/2003
Dominante orangée
La couleur des Peyssonnelia varie beaucoup en fonction de l'éclairement, entre autres.
Ajaccio (2A)
01/08/2005
Tapis rouge !
La couleur rouge lie-de-vin n'est pas rare pour la Peyssonnelia qui est habituellement située dans les endroits bien ombragés. On la trouve, comme ici, souvent sur les surplombs, mais aussi à l'entrée des grottes.
Jardin de Sausset, Côte Bleue (13), 10 m
15/18/2005
Concurrence pour l'espace
Les frondes en forme d'éventail se chevauchent légèrement, cette algue rouge est ici en concurrence pour l'espace avec une éponge rose et charnue en haut (Hemimycale columella) et en bas avec une autre éponge encroûtante orange.
Jardin de Sausset, Côte Bleue (13), 10 m
15/08/2005
Algues rouges
Par petit fond, Peyssonnelia s'est ici développée dans une cuvette où ont élu domicile d'autres algues rouges :
Porphyra leucosticta : en haut au centre, rouge foncé et cartilagineux.
Lithophyllum incrustans : à droite, plaques roses et violacées, très calcifiées.
Sud Aragnon, Côte Bleue (13), 7 m
19/08/2005
Massif jaunâtre
La couleur de cet amas de frondes mal ordonnées est jaunâtre. Ces algues légèrement calcifiées contribuent à l'élaboration du coralligène* en Méditerranée.
La Seyne sur Mer (83)
09/2004
Rédacteur principal : Sylvie GRALL
Vérificateur : Frédéric ANDRÉ
Correcteur : Marc VERLAQUE
Responsable historique : Bruno HEISSAT
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page sur Peyssonnelia squamaria sur le site de référence de DORIS pour les algues : AlgaeBase
La page de Peyssonnelia squamaria dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN