Etoile-biscuit

Peltaster placenta | (Müller & Troschel, 1842)

N° 560

Atlantique, Méditerranée et mer Rouge

Clé d'identification

Forme pentagonale caractéristique, bras peu marqués
Assez épaisse
Souvent rouge-orangé
Face dorsale montrant des plaques de grande taille
Plaques formant un bourrelet périphérique

Noms

Autres noms communs français

Etoile biscuit

Noms communs internationaux

Stella pentagono, stella biscotto (I), Estrella disco (E)

Synonymes du nom scientifique actuel

Ceramaster placenta Kühler, Kolosvary, 1937. Ce synonyme est encore actuellement très souvent utilisé.
Sphaerodiscus placenta Tortonese & A. M. Clak, 1956 ; Madsen, 1958

Distribution géographique

Atlantique, Méditerranée et mer Rouge

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]

Espèce présente essentiellement en Méditerranée plutôt méridionale et orientale, en Adriatique Sud et en mer Tyrrhénienne. Elle est signalée également en Atlantique : du golfe de Gascogne au Sénégal. Sur les côtes françaises, elle est peu fréquente (vue aux Embiez, à Cagnes-sur Mer...).
Par le canal de Suez, elle a pénétré en mer Rouge.

Biotope

Cette étoile est réputée vivre entre 40 et 120 m le plus souvent, mais les profondeurs extrêmes où elle peut vivre sont de 10 à 500 m. Elle affectionne les fonds meubles graveleux, sableux ou vaseux, sous la limite inférieure des herbiers, mais peut être vue aussi sur les tombants.

Description

Cette étoile se reconnaît très facilement à sa forme pentagonale caractéristique, les bras sont peu marqués, et elle apparaît toujours assez épaisse. La face dorsale montre des plaques squelettiques peu nombreuses mais bien visibles et de grande taille par rapport à celles des autres étoiles. Ces plaques montrent une fine granulation. Parmi celles-ci, excentrée, la plaque madréporique* est bien visible. Elle est souvent rouge-orangé, mais peut apparaître brune ou jaune. Parfois des zones de couleur plus vives sont présentes entre les bras (cet aspect peut être causé aussi par les variations de teintes dues à l'écartement des plaques squelettiques lors de déformation du corps).

L'étoile-biscuit est bordée par un ensemble de grosses plaques bien visibles (plaques supéromarginales* et inféromarginales*) qui forment comme un bourrelet périphérique.
La face inférieure est plus claire, les sillons ambulacraires* sont étroits et abritent deux rangées de podia* munis de ventouse. Ces sillons sont bordés d'épines protectrices. Les pédicellaires* sont isolés, ils sont logés dans des minuscules ouvertures bordées par deux fines lèvres. Il n'y a pas de papules* respiratoires.
Taille la plus fréquente : une dizaine de cm d'envergure, les plus grands individus atteignant 20 cm.

Espèces ressemblantes

Anseropoda placenta (Pennant, 1777) est beaucoup plus fine et ne montre pas de telles plaques dorsales.

Asterina gibbosa (Pennant, 1777) est également une étoile pentagonale mais elle est plus épaisse, sa face dorsale a un aspect rugueux, elle est d'une teinte très différente, avec des podia* plus longs.

Alimentation

Cette étoile est réputée carnivore macrophage*.
Elle a déjà été vue sur une gorgone et sous l'étoile, le squelette de la gorgone était apparent, on peut donc supposer que l'étoile-biscuit peut se nourrir de la partie charnue de la gorgone.

Divers biologie

Les étoiles de mer possèdent un squelette interne, ou endosquelette*, formé de plaques calcaires non jointives, comme c'est le cas aussi chez les holothuries, à l'inverse de ce qui existe chez les oursins, chez eux, sauf exception, ces plaques sont soudées. Chez les Astérides, ces plaques squelettiques sont souvent cachées par un tégument épais. Peltaster placenta offre la particularité de montrer particulièrement bien des plaques de grande taille par rapport à celles des autres Astérides et disposées d'une manière bien visibles extérieurement.

Des étoiles-biscuits à quatre bras ont déjà été vues et photographiées, elles ont alors une allure "carrée" très originale !

Informations complémentaires

En avril 2006, une centaine d'individus a été vue se déplaçant par 55 m de profondeur, sur un fond de sable grossier et de coquilles vides, au large de Cagnes-sur-Mer (06). (Observation de Stéphane ELLIOTT).
Comportement lié à la reproduction ?
A Marseille, un individu a déjà été observé..., mais c'était un rejet de filet par un pêcheur local, qui avait dû aller la chercher peut-être assez loin et profond. (Observation de Sylvain Le Bris).
Il serait intéressant, vues les modifications climatiques probables à venir, de suivre l'évolution de la présence de cette espèce sur nos côtes.

Origine des noms

Origine du nom français

Etoile-biscuit : cette étoile peut effectivement évoquer un biscuit, mais il est déconseillé d'y goûter...

Origine du nom scientifique

Peltaster : du latin [pelta] = petit bouclier en cuir, et du grec [aster] = étoile.
placenta : du latin [placenta] = une galette ou un gâteau.
Ces termes sont à mettre en relation avec l'allure originale de cette étoile.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 124055

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Echinodermata Echinodermes Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement.
Sous-embranchement Asterozoa Astérozoaires Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes.
Classe Asteroidea Astérides Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer.
Ordre Valvatida Valvatides Etoiles de mer à 5 bras arrondis et souples. Papules* respiratoires réparties sur la face dorsale.
Sous-ordre Granulosina Granulosines
Famille Goniasteridae Goniastéridés Etoiles pentagonales et aplaties, bras généralement absents
Genre Peltaster
Espèce placenta

Nos partenaires