Padine queue de paon

Padina pavonica | (Linnaeus) Thivy

N° 1337

Cosmopolite

Clé d'identification

Algue brune à cornets blancs
Fronde en éventail ouvert
Court pédoncule

Noms

Noms communs internationaux

Peacocks tail, funnel weed (GB), Coda di pavone (I), Padina, cola de pavo (E), Pfauenalge, Trichteralge (D), Pauwwier (NL), A'ashab El Tawouss (arabe)

Synonymes du nom scientifique actuel

Padina mediterranea Bory de Saint-Vincent
Fucus pavonicus Linnaeus 1753
Fucus pavonius Linnaeus 1759
Dictyota pavonia (Linnaeus) Lamouroux 1809
Padina pavonia Lamouroux 1816
Zonaria pavonia Agardh 1820

Distribution géographique

Cosmopolite

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Caraïbes, ● Atlantique Nord-Ouest, ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]

Atlantique Nord-Est des îles Britanniques à la Mauritanie, Atlantique Ouest (du nord du Canada jusqu'à la pointe sud du Chili), Méditerranée, mer Noire, océan Pacifique et océan Indien jusqu'en Australie et Polynésie Française.

Biotope

Cette algue photophile* colonise les substrats durs bien éclairés de l'étage infra-littoral*, en eau calme ou peu agitée.

Elle est observée depuis la surface jusqu'à 20 mètres ou plus en Méditerranée orientale.

Description

Algue brune dont le thalle* haut de 5 à 10 cm est une lame en éventail zoné, à marge ciliée, blanche et brune, incrustée de calcaire, munie d'un court pédoncule*. La lame est souvent enroulée en cornet avec des stries concentriques. La surface du thalle est ornée de fines rangées concentriques de poils.

Le thalle est fixé par une touffe de rhizoïdes* avec une base courte plus ou moins cylindrique formant un pédicelle* conique. Plusieurs individus sont souvent groupés car nés d'un même système basal rampant.

La croissance du thalle se fait par les marges.

Espèces ressemblantes

Padina australis : en mer Rouge et océan Indien.
Padina boryana : en Nouvelle-Calédonie.
Padina jamaicensis : aux bords toujours enroulés vers l'intérieur ; mer des Caraïbes.
Padina pavonicoides Ni-Ni-Win & H.Kawai, 2011 et Padina ditristromatica Ni-Ni-Win & H.Kawai, 2011 : deux espèces très proches et quasiment indiscernables sous l'eau de P. pavonica, récemment mises en évidence sur la base d'études génétiques.

Alimentation

Autotrophe* par photosynthèse chlorophyllienne avec absorption des sels minéraux contenus dans l'eau.

Reproduction - Multiplication

Alternance d'un cycle sexué et d'un cycle asexué avec production de spores.

Pour cette espèce, il n'existe qu'un seul type de thalle* sexué qui est donc bisexué ou monoïque. La reproduction est le plus souvent asexuée, elle se fait par l'intermédiaire de spores.

Les individus ont une existence brève mais sont remplacés fréquemment tout au long de l'année. Deux générations semblables morphologiquement (cycle digénétique isomorphe*) se relaient dans l'année (= éphémérophycée) :
- la première débute en hiver ou au printemps, présente un maximum de développement en été et disparaît en septembre ;
- la seconde débute en été : le cycle de développement est digénétique isomorphe*.

Entre les lignes concentriques de poils se trouvent des rangées d'organes reproducteurs où naissent des cellules corticales externes. Parfois les spores des sporophytes* ne subissent pas la méiose* et redonnent directement des sporophytes*.

Vie associée

Padina pavonica se fixe souvent (en épiphyte*) sur d'autres algues.

Divers biologie

Abondante au printemps, cette algue s'accommode d'un réchauffement et d'un éclairage intense. Elle est sensible aux variations de niveau d'eau (l'étiage, en particulier pour les bas niveau d'eau) et ne peut supporter que de très brèves expositions à l'air libre.
Les individus sont souvent groupés autour d'un même système basal rampant.

Padina pavonica est mangée en automne par le mollusque gastéropode opistobranche, l'élysie timide Elysia timida (Risso, 1818).

Informations complémentaires

Des recherches scientifiques auraient montré que la Padina pavonica a des propriétés rappelant celles de la peau humaine jeune. Ainsi, utilisée en pharmacie et en cosmétique, elle favoriserait le renouvellement de ces glycosaminoglycanes (molécules très hydrophiles du derme responsables de la fermeté et de l'élasticité de la peau ; leur synthèse diminue avec l'âge) et renforcerait leurs actions protectrices (anti-radicalaires et anti-irritantes) et leurs actions sur le maintien de la vitalité cellulaire (fermeté et souplesse de la peau).

Elle trouverait également son emploi dans des traitements contre des affections osseuses telles l'ostéoporose, l'arthrite et par conséquent, serait utilisée dans des substituts alimentaires à base de calcium.

Enfin, récoltée à la main, elle présente une possibilité alimentaire (pratique asiatique).

Origine des noms

Origine du nom français

Padine : francisation du nom de genre
Queue de paon : traduction du nom d'espèce.

Origine du nom scientifique

Padina : origine inconnue
pavonica : du latin [pavoninus] = de paon, nuancé comme la queue du paon

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Ochrophyta Ochrophytes ou Hétérokontes, ou Straménopiles: présence d'un stade unicellulaire à 2 flagelles, un lisse et un à poils tubulaires.
Sous-embranchement Heterokontae Hétérokontes Présence de 2 flagelles inégaux.
Super classe Phaeophyta Phéophytes Ensemble d'organismes unicellulaires ou pluricellulaires réunis en "lignée brune". 
Classe Phaeophyceae Phéophycées Algues brunes.
Ordre Dictyotales Dictyotales Ramification dichotome* (division en deux de façon régulière).
Famille Dictyotaceae Dictyotacées
Genre Padina
Espèce pavonica

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