Bande médiane jaune vif du museau à la caudale
Corps blanc argenté sous la bande médiane
Corps bleu à violet recouvert de taches jaunes au-dessus de la bande médiane
Nageoires
dorsale et caudale jaune vif
Caudale fourchue
Pectorales, pelviennes et anales blanches
Sarde queue jaune (Martinique), colas (Guadeloupe)
Yellowtail, yellowtail snapper, cola (GB), Colirrubia, colirubia, pargo rubia, rabirubia, rabirrubia, rabittabia, rubia, saltona (E), Gelbschwanz-Schnapper, Schnapper, Snapper (D), Guaiuba, cauba, coeba, cioba, cioba-mulata, gaiero, goiuba, guaiuva, guajuba, luciano-cauda-amarela, mulata, rabo-aberto, saioba, sarmao, sauba, sioba (P), Geelstaart (NL)
Sparus chrysurus Bloch, 1791
Lutjanus chrysurus (Bloch, 1791)
Mesoprion chrysurus (Bloch, 1791)
Anthias rabirrubia Bloch Schneider, 1801
Sparus semiluna Lacepède, 1802
Mesoprion aurovittatus Agassiz, 1831
Ocyurus aurovittatus (Agassiz, 1831)
Ocyurus rijgersmaei Cope, 1871
Atlantique centre-Ouest
Zones DORIS : ● CaraïbesOcyurus chrysurus fréquente les côtes de l'Atlantique Ouest depuis le Massachusetts (Etats-Unis) au nord, jusqu'à Sao Paulo au sud du Brésil. On le trouve également aux Bermudes, aux Bahamas, dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Il est très fréquent aux Bahamas, au sud de la Floride et dans les Caraïbes. Il a été signalé en Atlantique Est, sur les côtes des îles du Cap Vert.
Le vivaneau queue jaune fréquente les eaux côtières claires entre 1 et 180 m de profondeur. Mais on le trouvera de préférence dans des profondeurs comprises entre 10 et 70 m. Il évolue en pleine eau et à proximité des récifs coralliens, au-dessus des zones sableuses, solitaire ou au sein d'un petit groupe, éventuellement associé à d'autres espèces. Les adultes sont enclins à rester dans le même lieu pour de longues périodes.
Les
jeunes individus, souvent regroupés en petits bancs, fréquentent l’herbier marin et des fonds de roches peu profonds. Au cours de leur croissance, ils se
déplacent vers des zones coralliennes peu profondes. Une étude en Floride, a estimé que le domaine vital moyen
pour un juvénile est d'environ 4,17 km2.
Le vivaneau queue jaune a un corps de forme ovale dont la longueur moyenne est 40 cm, et la longueur maximum est d'environ 85 cm. Une bande médiane jaune vif parcourt son corps depuis la lèvre supérieure jusqu'à la nageoire caudale. Elle est très fine entre la lèvre et l'œil, plus épaisse ensuite pour s'élargir du côté de la caudale. Elle divise les flancs en deux parties bien distinctes. La partie du dessous est blanc argenté avec des lignes étroites alternativement rougeâtres et jaunes, parfois peu visibles. La partie supérieure est bleue à violette, recouverte de taches jaunes régulièrement disposées.
Les nageoires dorsale et caudale sont jaune vif. La caudale est très fourchue, le lobe supérieur étant plus long que le lobe inférieur. Les nageoires pectorales, pelviennes et anale sont blanches. Les pectorales sont longues, se terminant au niveau de l'anus.
La tête, triangulaire et de taille relativement modeste par
rapport au corps, montre une légère avancée de la lèvre
inférieure par rapport à la supérieure. La bouche est grande et pourvue de canines proéminentes.
Dans sa zone de répartition Ocyurus chrysurus peut être confondu avec le barbarin blanc, Mulloidichthys martinicus, qui possède lui aussi des
nageoires caudale et dorsale jaune vif ainsi qu’une bande horizontale médiane jaune. Cependant la présence de barbillons caractéristiques chez les espèces de la famille
des Mullidés permet de les différencier. Mais ces barbillons n'étant pas
toujours visibles en pleine eau, on peut noter que Mulloidichthys martinicus a un front abrupt, que la ligne jaune démarre à partir de l'œil et ne s'élargit pas vers la queue.
On peut le confondre également avec la gorette dorée, Haemulon aurolineatum, mais chez cette dernière les nageoires sont grises et l'œil est beaucoup plus gros.
Elagatis bipinnulata, dont le nom vernaculaire en Guadeloupe est colas-bâtard, est une carangue dont la livrée est à dominante bleue, avec deux
bandes bleues séparées d'une bande jaune. Ses nageoires dorsale et caudale sont argentées, sa tête est plus pointue que celle d'Ocyurus chrysurus et sa caudale est très fourchue. Comme toutes les carangues, elle possède des pinnules* dorsales et anales et affectionne la pleine eau et les forts courants.
Le vivaneau queue jaune se nourrit principalement la nuit, de plancton* et d'animaux benthiques*, y compris des poissons, des crustacés, des vers, des gastéropodes et des céphalopodes. Les juvéniles se nourrissent principalement de plancton.
La
reproduction peut se faire tout au long de l'année. Cependant des pics d'activité de reproduction sont observés à différents moments de l'année selon les localisations : dans les
eaux cubaines, le frai* est fréquent en avril, et dans une moindre mesure en septembre ; sur
l'archipel des Abrolhos, au large du Brésil, le frai se produit deux fois par an, essentiellement entre septembre et octobre et
entre février et mars.
Les œufs, planctoniques*, éclosent au bout de 24 heures environ.
Selon les publications scientifiques et les localisations géographiques, la taille des femelles à maturité varie de 25 à plus de 31 cm. Elle serait atteinte vers l'âge de 2 ans.
Ocyurus chrysurus est parasité par plusieurs espèces de vers.
Les prédateurs du vivaneau queue jaune sont les requins, les barracudas,
les mérous, les scombridés, et aussi de grandes espèces de lutjans.
La nageoire dorsale possède 10 rayons épineux et 12 à 14 rayons mous. La nageoire anale possède 3 rayons épineux et 8 à 9 rayons mous.
Le genre Ocyurus est composé d'une seule espèce Ocyurus chrysurus. Certains scientifiques considèrent que la façon correcte de nommer ce poisson est Lutjanus chrysurus. Nous nous rangeons pour les fiches DORIS aux informations disponibles sur Fishbase.
Lutjanus ambiguus est un hybride, résultat de l'accouplement entre Ocyurus chrysurus et Lutjanus synagris.
La durée de vie d'Ocyurus chrysurus est estimée à 14 ans en moyenne : entre 13 et 17 ans sur les côtes des Etats-Unis et du golfe du Mexique, 17 à 19 ans sur les côtes brésiliennes, entre 6 et 17 ans dans les Caraïbes.
Cette espèce, dont la chair est appréciée, est pêchée dans toute sa zone de répartition par des pêcheries commerciales ou artisanales à l'aide de multiples engins dont l'hameçon, la lance, le piège et le filet. Le Brésil est le principal exportateur de l'espèce. Les chalutiers qui pêchent la crevette sont également responsables d'une forte proportion de la mortalité de ces poissons, notamment des juvéniles. En effet, ces derniers nagent en groupe au-dessus des fonds vaseux fréquentés par les crevettes.
Le vivaneau queue jaune est pêché dans le cadre de la "pêche récréative" et il constitue une attraction pour les touristes lors des visites d'aquarium.
De rares cas d'empoisonnement à la ciguatera* après consommation de ce poisson ont été rapportés. Le vivaneau queue jaune ne fait à ce jour l'objet d'aucune interdiction préfectorale dans les départements d’outre-mer.
Ocyurus chrysurus a une distribution large et est abondant dans les parties tropicales et subtropicales. Il est pêché dans toute sa zone de distribution. Cette espèce n'est pas en surpêche sur les côtes des Etats-Unis, en revanche elle est considérée en surpêche sur les côtes cubaines et brésiliennes. L'absence de données sur les quantités débarquées de cette espèce dans une majorité des régions qu'elle fréquente, et l'apparente stabilité des stocks dans de nombreux endroits, conduit l'IUCN* à la classer dans la catégorie DD ou "Données insuffisantes".
Depuis 1983, la taille minimum de capture dans le golfe du Mexique et l'Atlantique Sud est de 30,5 cm (longueur totale). Les poissons doivent être débarqués avec la tête et les nageoires intactes. Concernant la pêche "récréative", la prise est limitée à 10 poissons par personne. A Cuba, la taille minimale de capture est de 27 cm.
Le
vivaneau est une dénomination générique utilisée pour désigner
un ensemble d'espèces appartenant à la famille des Lutjanidés. Il vient du nom de l'espèce Lutjanus vivanus et signifie "vivant, vivace", probablement en rapport avec son activité débordante dans le récif.
Lutjanus guilcheri, espèce fréquentant l'océan Indien, a également pour nom vernaculaire vivaneau queue jaune. Cependant l'équipe DORIS a gardé ce nom commun pour Ocyurus chrysurus car c'est celui qui est choisi par la FAO.
Colas est le nom vernaculaire de ce poisson à la Guadeloupe. Le cola, ou kola, est une plante contenant une forte quantité de caféine et utilisée pour ses vertus stimulantes. Il est possible que ce nom ait été donné à ce poisson pour évoquer, une fois de plus, sa vivacité.
Ocyurus : du grec [okys] = rapide et du grec [oura] = queue, pour évoquer la vivacité du poisson.
chrysurus : du grec [chrys] = or, doré.
Numéro d'entrée WoRMS : 159803
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Perciformes | Perciformes | Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. |
Sous-ordre | Percoidei | Percoïdes | Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous. |
Famille | Lutjanidae | Lutjanidés | |
Genre | Ocyurus | ||
Espèce | chrysurus |
Allure générale
Le vivaneau queue jaune a un corps de forme ovale, parcouru d'une bande médiane jaune vif. Les nageoires dorsale et caudale sont jaune vif. La caudale est très fourchue, le lobe supérieur étant plus long que le lobe inférieur.
Le Carbet, Martinique
12/2015
Dessus du corps taché de jaune
Au-dessus de la barre jaune, le corps est bleu à violet et recouvert de taches jaunes régulièrement disposées. Au-dessous, il est gris argenté.
Bonaire, Pays-Bas, 10 m
28/03/2015
Les nageoires
Si les nageoires dorsale et caudale sont jaune vif, les nageoires pectorales, pelviennes et anale sont blanches. Les pectorales sont longues, se terminant au niveau de l'anus.
Canal De Las Barracudas, Cayo Largo, Cuba, 7 m
28/04/2009
La tête
La tête triangulaire montre une légère avancée de la lèvre inférieure par rapport à la supérieure. La bouche est grande et pourvue de canines proéminentes. Sur cette photo on distingue bien les taches jaunes qui parsèment le dessus de la tête.
Sainte Luce, Martinique, 20 m
25/01/2012
Une bande médiane jaune vif
La bande horizontale est très fine entre la lèvre et l'œil, plus épaisse ensuite pour s'élargir du côté de la caudale.
1000 steps, Bonaire, Pays-Bas,10 m
22/02/2018
Combien de rayons ?
La nageoire dorsale possède 10 rayons épineux et 12 à 14 rayons mous. La nageoire anale possède 3 rayons épineux et 8 à 9 rayons mous.
L'avion, Port Louis, Guadeloupe, 15 m
25/03/2012
Souvent en groupe de quelques individus
Il est solitaire ou bien il vaque à ses occupations au sein d'un petit groupe.
Le jardin de corail, Bouillante, Guadeloupe, 10 m
15/01/2013
En bonne compagnie dans le récif
Il nage souvent dans le récif en compagnie du poisson-trompette des Caraïbes, Aulostomus maculatus.
Pointe Burgos, Martinique
20/06/2013
Belle opportunité !
Peu farouche, le vivaneau queue jaune suivait un plongeur pêchant légalement le poisson-lion, Ptéroïs volitans, espèce invasive aux Caraïbes. Une fois le poisson-lion tué par le chasseur, le vivaneau queue jaune se régale.
Grande Bahamas, 15 m
05/2016
Prisonniers
Cette espèce, dont la chair est appréciée, est pêchée dans toute sa zone de répartition par des pêcheries commerciales ou artisanales à l'aide de multiples engins dont l'hameçon, la lance, le piège et le filet. Le Brésil est le principal exportateur de l'espèce.
Eden, Guadeloupe, 20 m
05/02/2015
A Cuba
Le vivaneau queue jaune fréquente les eaux côtières claires. Il évolue à proximité des récifs coralliens.
Les Sénotes, Baie des cochons, Cuba, 6 m
16/03/2018
Dans son milieu
En Martinique on l'appelle sarde queue jaune. Ce spécimen est solitaire.
Babodi, Martinique, 20 m
17/12/2014
Sur un fond de sable
A la Guadeloupe, on l'appelle le colas. Au-dessus d'un fond de sable, cet individu cherche sans doute quelque nourriture.
L'œil, Port Louis, Guadeloupe, 15 m
29/01/2015
Au-dessus du récif
Un vivaneau queue jaune photographié à Bonaire, en compagnie de la girelle à tête bleue, Thalassoma bifasciatum.
Tent Reef, Saba, Pays-Bas, 16 m
21/09/1997
Particularité à la Guadeloupe
A Malendure, autour des îlets Pigeon et spécifiquement sous les bateaux de plongée, les vivaneaux à queue jaune ont une particularité : ils montrent une nageoire caudale sombre, sans la couleur jaune vif qui les rend reconnaissables entre mille !
Pourtant dans la même réserve Cousteau, d'autres individus correspondent bien au stéréotype à caudale jaune !
La question se pose donc du "pourquoi cette particularité dans cette population" ? Si quelqu'un a une réponse...
Ilets Pigeon, Malendure, Bouillante, Guadeloupe, 2 m
03/03/2020
Pris en pleine eau aux Bahamas
Le vivaneau queue jaune est très fréquent aux Bahamas, au sud de la Floride et dans les Caraïbes.
Bahamas, 15 m
2013
Rédacteur principal : Franck GALLOIS
Vérificateur : Francis POLLAK
Responsable régional : Sylvie HUET
Farmer N.A., Ault J.S., 2011, Grouper and snapper movements and habitat use in Dry Tortugas, Florida. Mar. Ecol. Progr. Ser., 433, 169–184.
Francini-Filho R.B., Moura R.L., 2008, Preuves de la propagation des poissons de récif dans une réserve marine sans prélèvement: évaluation utilisant l'approche avant-après contrôle-impact (BACI), Recherche sur les pêcheries, 93, 346-356.
Montoya J., Jiménez-Badillo Ma. de, Salgado-Maldonado G., 2014, Helminths of Ocyurus chrysurus from coastal reefs in Veracruz, Mexico, Revista Mexicana de Biodiversidad, 85, 957-960.
Bester C., 2015, Lutjanus chrysurus , https://www.floridamuseum.ufl.edu/discover-fish/sp...
La page sur Ocyurus chrysurus sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase