Corps trapu comprimé latéralement, taille maximale autour de 8,5 cm
Museau court et arrondi, bouche oblique largement fendue, œil de grande taille
Dorsale épineuse et dorsale molle séparées, caudale échancrée
Couleur de fond gris-beige à bleuté, avec 7 à 8 barres verticales blanchâtres sur les flancs
Marque triangulaire noire oblique sous l’œil
Bord antérieur des deux dorsales noir
Selle noire sur le pédoncule caudal
Apogon zebrinus Fraser, Randall & Lachner, 1999
Nectamia zebrinus (Fraser, Randall & Lachner, 1999)
Mer Rouge et golfe d'Aden
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]L’espèce est endémique* de la mer Rouge et du golfe d’Aden.
On la trouve du Nord au Sud de la mer Rouge : sur sa côte orientale, elle est documentée dans le golfe d’Aqaba, en Arabie Saoudite et au Yémen. Sur sa côte occidentale, elle est signalée d’Egypte, du Soudan et de l’Erythrée.
Nectamia zebrina vit en milieu corallien ou
rocheux.
Sa distribution verticale va de 1 à environ 15 mètres.
Description succincte : cet apogon de taille relativement petite a un corps trapu, un museau bombé, de très gros yeux et une caudale échancrée aux lobes arrondis. Ses nageoires dorsales sont séparées. Elles sont courtes, hautes et orientées vers l’arrière, de même que l’anale. Il peut atteindre environ 8,5 cm.
Sa couleur dominante, gris bleutée à bronze, est plus foncée en partie dorsale. Les flancs sont marqués par 7 à 8 barres verticales blanchâtres. Ces barres sont diluées ou absentes au-dessus de la ligne latérale*. Une marque noire oblique en forme de pointe de lance se trouve sous l’œil. Le pédoncule* caudal est blanc avec une selle noire qui se prolonge souvent en gris foncé sous la ligne latérale. La partie antérieure des deux nageoires dorsales est noire, puis blanche. Les premiers rayons extérieurs de la caudale sont noirâtres.
Description détaillée :
Morphologie
Nectamia zebrina a un corps trapu dont la hauteur (mesurée de l’origine de la dorsale épineuse à celle des pelviennes) équivaut à 40 à 47% de la longueur standard* (longueur sans la queue). Le profil dorsal est bombé avec une zone légèrement concave entre l’origine des deux nageoires dorsales et une inclinaison marquée sous la seconde vers le pédoncule* caudal. Le profil ventral est arrondi jusqu’au pédoncule, qui est tronconique et long (il occupe 18 à 24% de la longueur standard). Le corps est comprimé latéralement et couvert d’écailles cténoïdes*, généralement peu visibles sous la ligne latérale* malgré leur grande taille. La taille maximale documentée est de 7,4 cm en longueur standard.
La tête est presque aussi haute que longue. Le museau est court et arrondi. La bouche est oblique, largement fendue et protractile*. L’œil est globuleux et de très grande taille. Son diamètre fait 14 à 18% de la longueur standard, et son bord antéro-inférieur est très proche de la lèvre supérieure. Les marges du préopercule* sont finement dentelées. La joue, le préopercule, l’opercule*, la nuque et la gorge portent des écailles cténoïdes.
Les nageoires dorsales sont séparées. Elles sont courtes, hautes et orientées vers l’arrière. Le premier rayon de la dorsale épineuse est très petit, il mesure environ 1/5e de la hauteur du deuxième rayon, qui lui-même fait un peu plus de la moitié du troisième ; la taille des suivants décline fortement du 4e au 7e rayon. La membrane suivante est liée à un 8e rayon invisible parce que recouvert par le tégument du dos. La dorsale molle est plus haute que la dorsale épineuse et sa morphologie est proche, mais ses rayons sont plus nombreux et sa dernière membrane n’est pas reliée au corps. La nageoire anale est elle aussi haute, courte et orientée vers l’arrière ; son premier rayon dur est très court. La base de la dorsale molle et celle de l’anale sont gainées par un fourreau garni de petites écailles. Les pectorales sont longues : quand elles sont plaquées sur le corps, leur extrémité est proche de l’aplomb de l’origine de l’anale. Les pelviennes sont plus courtes que les pectorales. La caudale est échancrée.
Couleurs
La couleur de fond est gris beige à bleuté, elle est plus foncée en partie dorsale. Les flancs sont marqués par 7 à 8 barres verticales blanchâtres nettement moins larges que leurs intervalles, de l’arrière de l’opercule au premier tiers du pédoncule caudal ; la présence de barres intercalaires plus fines semble rare. Ces barres sont diluées ou absentes au-dessus de la ligne latérale. Le reste du pédoncule caudal est blanc et peut être jaunissant devant la base de la caudale. Il porte une selle noire à son extrémité ; cette selle est bien marquée jusqu’à la ligne latérale, mais elle se prolonge souvent en dessous, généralement de façon plus ou moins diffuse et en perdant de la largeur, formant alors un anneau irrégulier.
La partie dorsale de la tête est gris foncé à noirâtre. Une marque noire oblique en forme de pointe de lance part du bord inférieur de l’œil et rejoint l’angle du préopercule. Le globe charnu portant les yeux est de couleur bronze foncé à noirâtre. La pupille est discrètement piriforme* ; elle est entourée d’un anneau fin et doré, le reste de l’iris* est gris foncé avec ou sans zones argentées. Une ligne jaune plus ou moins grisée en forme de moustache se trouve entre l’œil et la lèvre supérieure. Cette ligne est généralement discrète. La limite postérieure du préopercule est surlignée de noir.
Une tache noire oblique marque largement les rayons et les membranes de la partie antérieure de la dorsale épineuse (entre les 2è et 4è ou 5è rayons) ; elle est souvent bordée le long de sa partie postérieure par une marque blanche. Le rayon dur de la seconde dorsale et la membrane qui le relie au premier rayon mou sont noirs, avec une bande blanche postérieure plus discrète que celle de la dorsale épineuse. Le reste de ces deux nageoires est translucide avec des rayons d’un gris plus ou moins pâle.
Les deux rayons durs de l’anale et la membrane qui relie le second au premier rayon mou sont blancs (avec parfois une pointe noirâtre pour les deux derniers rayons) ; le reste de la nageoire est translucide avec des rayons gris pâle.
La caudale est parfois blanchâtre ou jaunissante à sa base, son premier rayon extérieur est blanc, les trois ou quatre suivantes sont noirâtres, les autres sont d’un gris plus ou moins pâle et les membranes sont translucides.
Les nageoires pectorales sont translucides.
Les deux premiers rayons des pelviennes sont blancs.
Dans sa distribution (mer Rouge et golfe d’Aden), le cardinal-fantôme zébré ne peut être confondu qu’avec deux de ses cousins :
La diète* de Nectamia zebrina n’a pas été étudiée à la date de publication de cette fiche [05/2025], à notre connaissance. Toutefois, la majorité des espèces de la famille des Apogonidés se nourrit d’invertébrés benthiques* et/ou de plancton*. Ce pourrait donc aussi être le cas de cette espèce.
La biologie de la reproduction n’a pas été étudiée dans cette espèce à la date de publication de cette fiche [05/2025], à notre connaissance.
Les espèces de la famille des Apogonidés sont gonochoriques* (les sexes sont séparés dès l’origine et ne changent pas au cours de l’existence des individus). L’accouplement se fait par paires après une parade nuptiale complexe. Les pontes se présentent sous la forme d’une grappe compacte contenant de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’œufs liés ensemble. Le mâle saisit cette grappe dans sa bouche dès son expulsion après l’avoir fertilisée et incube les œufs dans sa cavité buccale.
L’incubation buccale est une stratégie qu’on ne trouve que dans cinq familles de poissons marins, dont celle des Apogonidés. Cette stratégie protège les œufs, et parfois les larves*, contre la prédation. Chez une espèce au moins, l’incubation buccale peut être pratiquée par les deux sexes : selon FishBase, Paroncheilus affinis est le seul cas connu d’incubation buccale maternelle et paternelle chez les apogons. Chez certains d’entre eux, dont les œufs sont plus gros et moins nombreux, les larves restent protégées dans la cavité buccale des mâles après éclosion (par ex. chez Pterapogon kauderni).
Ce comportement a un coût important pour le mâle, qui doit cesser de s’alimenter et peine à « respirer » pendant l’incubation. Ce pourquoi elle s’accompagne régulièrement de ce qu’on appelle le « cannibalisme filial ». Les individus dont l’état général se détériore du fait de la privation de nourriture peuvent en venir à consommer tout ou partie de la grappe d’œufs qu’ils protègent. Une étude (Okuda & Yanagisawa, 1995) faite sur Apogon doederleini (actuellement Ostorhinchus doederleini) montre que les mâles se reproduisent 4 à 7 fois dans la saison et passent 80% de leur temps à incuber, ce pourquoi, les organismes étant épuisés, le cannibalisme filial augmente en fin de saison. Une autre raison est invoquée pour expliquer ce phénomène : certains mâles peuvent consommer une ponte entière en vue d’un accouplement avec d’autres femelles pour stocker de l’énergie en vue d’une incubation effective.
La dentition de Nectamia zebrina se compose de dents villiformes*. Elles sont disposées de chaque côté des mâchoires en plusieurs rangées sur la mâchoire supérieure, deux rangées sur la mâchoire inférieure, une rangée de dents palatines* et une autre de dents vomériennes*.
L’espèce est solitaire mais elle peut être rencontrée en petits groupes. Elle est essentiellement nocturne : les individus chassent la nuit et se cachent en journée.
La dorsale épineuse comprend 8 rayons durs (dont 7 sont visibles quand elle est déployée, voir la description), la dorsale molle comprend 1 rayon dur et 9 rayons mous. La nageoire anale est composée de 2 rayons durs et 8 rayons mous, les pectorales ont 13 rayons. Les pelviennes ont 1 rayon dur et 5 rayons mous.
La ligne latérale* comprend 24 écailles perforées.
Nectamia zebrina est considérée comme appartenant au « complexe Apogon bandanensis (actuellement Nectamia bandanensis) » (Fraser 1999), qui comprend en outre N. bandanensis, N. fusca et N. annularis. Ce type de regroupement est essentiellement lié à des similarités dans la morphologie et les patrons de coloration. Il est susceptible d’orienter la recherche vers une éventuelle relation monophylétique* entre les espèces considérées (elles seraient issues d’un ancêtre commun). Cette méthode est aujourd’hui largement remplacée par la cladistique*.
La mer Rouge hébergeait en 2019, 14,7% d’espèces de poissons récifaux endémiques* signalés, et 19,3% avec le golfe d’Aden (Bogorodsky et Randall), dont Nectamia zebrina. L’endémisme peut venir de l’isolement d’une population d’une espèce donnée qui en diverge par spéciation*, ou par sélection naturelle. S’agissant de la mer Rouge et du golfe d’Aden (DiBatista 2016), le fort taux d’endémisme par spéciation peut avoir diverses origines. Il peut tenir à la présence d’un courant froid montant du fond vers la surface qui fait barrière entre le golfe d’Aden et le nord de l’océan Indien. Du point de vue géologique, cet endémisme peut être favorisé par l’évolution du niveau de la mer, liée notamment aux mouvements des plaques tectoniques et aux événements climatiques survenus durant les temps géologiques (pendant la dernière glaciation, le niveau de la mer Rouge a baissé de 130 mètres, ce qui l’a presque complètement isolée de l’océan Indien).
La famille des Apogonidés contient à l’heure actuelle 40 genres regroupant 381 espèces considérées comme valides, dont 17 ont été décrites dans les dix dernières années (selon Catalog of Fishes en avril 2025).
Selon WoRMS, elle contient 38 genres répartis en deux sous-familles (Apogoninae et Pseudamiinae), auxquelles s’ajoute un genre isolé (Taeniama). Le genre Nectamia appartient à la première sous-famille, qui comprend actuellement [05/2025] 33 genres. Toutefois, la taxonomie de cette famille est souvent sujette à débat et ne paraît pas stabilisée.
Les poissons de la famille des Apogonidés sont de relativement petite taille. La majorité des espèces ne dépasse pas 10 cm. Ils ont une durée de vie qui va de 3 à 5 ans.
Le statut de Nectamia zebrina pour l’UICN* est LC (Least Concerned, traduit par « Préoccupation mineure »), ce qui signifie que les informations recueillies sur l’espèce ne permettent pas de la classer dans les autres catégories, notamment dans les trois qui alertent sur une menace (CR : en danger critique d’extinction, EN : en danger, VU : vulnérable). En fonction de quoi elle n’est pas actuellement concernée par des mesures de protection.
Cardinal : ce qualificatif est souvent employé pour désigner des espèces de la famille des Apogonidés. Il vient de ce que la couleur dominante d’un certain nombre d’entre elles est rouge, ce qui est la couleur distinctive des cardinaux de l’église catholique.
fantôme : cette appellation, que l’on retrouve dans des noms communs anglais (ghost cardinalfish) ou sud-africain (Spook-kardinaal) ne semble pas avoir d’explication communément acceptée. Peut-être tient-elle à la couleur pâle et aux mœurs essentiellement nocturnes de l’espèce, puisque les fantômes sont supposés n’apparaître que la nuit et sont souvent représentés couverts d’un voile blanc.
zébré : adaptation du nom d’espèce latin (voir origine du nom scientifique).
Dans la mesure où le nom de cardinal-fantôme est susceptible d’être appliqué à d’autres espèces du genre Nectamia, ce nom commun complété est une proposition DORIS.
Nectamia : ce nom semble composé du mot grec [nektos], qui signifie « qui nage » et du nom de genre Amia, créé en 1854 par Gronow et synonyme du genre Apogon (ou Ostorhinchus, selon les sources).
Le genre est décrit en 1917 par l’ichthyologiste américain David Starr Jordan (1851-1931) dans "Notes on Glossamia and related genera of cardinal fishes" (Copeia n° 44, p. 47). Il est créé pour isoler Apogon fuscus des genres Amia et Apogon, dans lesquels il était jusqu’alors placé. L’argument principal de cette séparation est la longueur de son pédoncule caudal et celle de sa caudale, supérieures à celles des espèces des genres cités. Le descripteur n’explique pas le choix du nom de genre, mais sa référence à la longueur de la caudale et à celle de son pédoncule, essentielles pour les compétences de nage rapide, rend probable que ce nom renvoie à ces supposées compétences chez les espèces du nouveau genre.
L’espèce-type* est donc Apogon fuscus (actuellement Nectamia fusca).
Le nom du genre étant féminin, le nom scientifique complet de l’espèce l’est aussi.
Le genre contient actuellement [05/2025] 9 espèces acceptées.
zebrina : l’espèce est décrite en 1999 sous le nom d’Apogon zebrinus par Thomas Henry Fraser, John Ernest Randall et Ernest Albert Lachner dans "A review of the Red Sea cardinalfishes of the Apogon bandanensis complex, with a description of a new species" (pp. 2-5). Les descripteurs expliquent que son nom vient de celui du zèbre (« zebra » en anglais), et du suffixe latin [-inus], qui marque l’appartenance. Ils précisent que ce choix vient de l’alternance de nombreuses barres claires et foncées sur les flancs du poisson, qui évoquent la robe des zèbres.
La localité du type* se situe au nord de Ras Burqa, situé sur la rive ouest du golfe d’Aqaba.
Numéro d'entrée WoRMS : 712643
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Actinopteri | ||
Classe | Teleostei | ||
Ordre | Kurtiformes | Kurtiformes | Seules deux familles composent l'ordre des Kurtiformes : les Apogonidae et les Kurtidae. La relation étroite entre ces deux familles repose désormais exclusivement sur des études de biologie moléculaire. |
Famille | Apogonidae | Apogonidés | Famille des apogons. |
Sous-famille | Apogoninae | ||
Genre | Nectamia | ||
Espèce | zebrina |
Espèce confidentielle
Cette espèce endémique de mer Rouge et du golfe d’Aden semble très rarement photographiée.
Elle se distingue des deux autres espèces de son genre présentes dans sa distribution (N. annularis, dont la distribution est identique et N. fusca, à distribution indo-Pacifique), par l’absence de bandes claires sur les flancs pour la première, et par une marque suboculaire beaucoup plus fine que la sienne pour la seconde.
Note : si vous disposez de bonnes photos personnelles de cette espèce, n'hésitez pas à contacter le responsable ou le rédacteur de cette fiche. Merci.
Marsa Nakari, Egypte, mer Rouge, 8 m, de nuit
15/10/2017
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
DiBattista J.D., Choat J.H., Gaither M.R., Hobbs J-P.A., Lozano‐Cortés D.F., Myers R.F., Paulay G., Rocha L.A., Toonen R.J., Westneat M.W., Berumen M.L., 2016, On the origin of endemic species in the Red Sea, Journal of Biogeography, 43, 13-30.
Fraser T.H., Randall J.E., Lachner E.A., 1999, A review of the Red Sea cardinalfishes of the Apogon bandanensis complex, with a description of a new species, The J.L.B Smith Institute of Ichthyology Special Publication, 63, 1-13.
Fraser T.H., 2008, Cardinalfishes of the genus Nectamia (Apogonidae, Perciformes) from the Indo-Pacific region with descriptions of four new species, Zootaxa, 1691, 1, 1-52.
Gon O., Randall J.E., 2003, A Review of the Cardinalfishes (Perciformes: Apogonidae) of the Rea Sea, Smithiana, Publications in Aquatic Biodiversity, 1-46.
Randall J.E., Bogorodsky S.V., 2019, Endemic Fishes of the Red Sea, in: Oceanographic and Biological Aspects of the Red Sea, 239-265.
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La page de Nectamia zebrina dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : /
La page de Nectamia zebrina sur le site de référence de DORIS pour les poissons : Fishbase
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