Cardinal-fantôme samoan

Nectamia savayensis | (Günther, 1872)

N° 4633

Indo-Pacifique

Clé d'identification

Corps trapu comprimé latéralement, taille maximale : environ 12,5 cm
Museau court et arrondi, bouche oblique largement fendue, œil de grande taille
Dorsale épineuse et dorsale molle séparées, caudale échancrée
Couleur de fond grise à bronze, avec ou sans barres transversales plus claires sur les flancs
Marque triangulaire noire oblique sous l’œil, selle noire sur le pédoncule caudal

Noms

Noms communs internationaux

Ghost cardinal, ghost cardinalfish, gray cardinalfish, samoan cardinalfish (GB), Spook-kardinaal (Afrique du Sud), Upaparu (Tahiti)

Note : le nom commun anglais “ghost cardinalfish” (poisson-cardinal fantôme) est aussi employé pour Nectamia bandanensis et N. fusca.

Synonymes du nom scientifique actuel

Apogon savayensis Günther, 1872
Ostorhinchus savayensis (Günther, 1872)

Distribution géographique

Indo-Pacifique

Zones DORIS : ● Indo-Pacifique

Nectamia savayensis est présente dans les zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien et du Pacifique Ouest et centre.
Dans l’océan Indien, on la trouve des côtes africaines à l’Australie, en passant par les Comores, Madagascar, les Seychelles, les Mascareignes*, les Maldives, l’Inde et la mer d’Andaman.
Dans le Pacifique, on la rencontre du sud du Japon aux côtes australiennes, avec une distribution vers l’est qui s’étend jusqu’à la Polynésie française, en passant par la Nouvelle-Calédonie et la plupart des îles comprises entre ces limites.

N.B. : FishBase mentionne la présence de l’espèce en mer Rouge en se basant sur un article d’Ofer Gon publié en 1986 dans Smith’s Sea Fishes (p. 552). Toutefois cet auteur s’est depuis rétracté sur ce point (Gon et Randall, 2003), et l’absence de N. savayensis en mer Rouge est confirmée par l’auteur de la révision du genre (Fraser, 2008) et par Catalog of Fishes (consulté en septembre 2024). Les espèces du genre Nectamia présentes en mer Rouge sont les endémiques N. annularis et N. zebrina, ainsi que N. fusca, à distribution indo-Pacifique.

Biotope

Le cardinal-fantôme samoan vit exclusivement en milieu corallien abrité, de 1 à 25 m de profondeur. On peut le trouver en lagon et sur les pentes externes sur des fonds sableux ou détritiques*.
Il chasse la nuit et reste caché dans les coraux en journée.

Description

Description succincte : cet apogon de taille moyenne a un corps trapu, un museau bombé, de très gros yeux et une caudale échancrée aux pointes arrondies. Ses nageoires dorsales sont séparées. Elles sont courtes, hautes et orientées vers l’arrière, de même que l’anale. Il peut atteindre environ 12,5 cm.
Sa couleur dominante va du gris au bronze. De nombreuses barres claires peuvent être présentes sur les flancs. Une marque noire, triangulaire et oblique, se trouve sous l’œil. Le pédoncule* caudal est blanc avec une selle* noire en partie postérieure ; cette selle peut se prolonger en gris pâle sur la partie inférieure du pédoncule. La partie antérieure des nageoires dorsales est noire, puis blanche, celle de l’anale est blanche. Le rayon extérieur des lobes* de la caudale est blanc, les 3 à 4 suivants sont noirs et les autres sont grisâtres.

Description détaillée :
Morphologie
Le corps de cet apogon est trapu ; sa hauteur (mesurée de l’origine de la dorsale épineuse à celle des pelviennes) entre de 2,2 à 2,5 fois dans la longueur standard* (LS = longueur sans la queue). Le profil dorsal est bombé avec une zone légèrement concave entre l’origine des deux nageoires dorsales, et une inclinaison marquée sous la seconde vers le pédoncule* caudal. Le profil ventral est arrondi jusqu’au pédoncule, qui est tronconique et long (il entre de 4 à 5 fois dans la longueur standard). Le corps est comprimé latéralement et couvert d’écailles cténoïdes* de grande taille. La taille maximale documentée est de 10 cm en longueur standard, ce qui correspond à environ 12,5 cm en longueur totale*.

La tête est presque aussi haute que longue ; sa longueur entre environ 2,5 fois dans la longueur standard. Le museau est court et arrondi. La bouche est oblique, largement fendue et protractile*. L’œil est globuleux et de très grande taille. Son diamètre équivaut aux 2/5e de la longueur de la tête, et son bord antéro-inférieur est très proche de la lèvre supérieure. Les marges du préopercule* sont finement dentelées. La joue, le préopercule, l’opercule* et la nuque portent des écailles cténoïdes.

Les nageoires dorsales sont séparées. Elles sont courtes, hautes et orientées vers l’arrière. Le premier rayon de la dorsale épineuse est très petit, il mesure environ 1/5e de la hauteur du deuxième rayon, qui lui-même fait un peu plus de la moitié du troisième ; la taille des suivants décline fortement du 4e au 7e rayon. La membrane qui suit est liée à un 8e rayon invisible parce que plaqué sous le tégument* du dos. La dorsale molle est plus haute que la dorsale épineuse et sa morphologie est proche, mais ses rayons sont plus nombreux et son dernier rayon l’isole du corps (son dernier rayon n’est pas couvert par le tégument).
La nageoire anale est elle aussi haute, courte et orientée vers l’arrière ; son premier rayon dur est très court. La base de la dorsale molle et celle de l’anale sont gainées par un fourreau garni de petites écailles.
Les pectorales sont longues : quand elles sont plaquées sur le corps, leur extrémité se trouve à l’aplomb de l’origine de l’anale.
Les pelviennes sont plus courtes que les pectorales.
La caudale est échancrée ; la pointe des lobes* est arrondie quand elle est complètement déployée.

Couleurs
La couleur dominante est un gris argenté qui peut prendre des nuances bronze, cuivrées ou roses ; cette couleur est plus foncée dans le tiers supérieur du corps. Elle est mouchetée de minuscules points noirs souvent difficiles à percevoir chez les adultes. Il y a une zone sombre en partie antérieure du dos, de la nuque à la première dorsale incluse, et on peut occasionnellement observer une selle* plus ou moins définie sous la seconde dorsale. De 3 à 13 fines barres verticales plus claires que la couleur de fond peuvent être présentes sur les flancs ; elles sont généralement discrètes, de longueur et largeur inégales et à peu près droites. Ces lignes verticales ne doivent pas être confondues avec les lignes ondulées claires séparant les segments musculaires juxtaposés le long des flancs (les myomères*), qui sont parfois visibles de l’extérieur.
Le pédoncule caudal est gris très pâle à blanc et porte dans sa moitié postérieure une selle noire qui descend jusqu’à la ligne latérale* ou légèrement en dessous. Cette selle peut se prolonger en gris pâle sur la partie inférieure du pédoncule, formant ainsi un anneau bicolore. On peut parfois distinguer une grosse tache d’un noir plus intense juste au-dessus de la ligne latérale.

La tête est généralement gris clair avec un espace interorbitaire* plus foncé. Une marque triangulaire noire part du bord inférieur de l’œil et rejoint l’angle du préopercule*. Le globe charnu portant les yeux est de couleur bronze foncé à noirâtre. L’iris* est argenté autour de la pupille et noirâtre au-delà. Une ligne jaune plus ou moins grisée se trouve entre l’œil et la lèvre supérieure.

Les membranes des 2e à 4e rayons de la dorsale épineuse portent une marque diagonale noire sous laquelle ces membranes sont blanches. Le reste des membranes est translucide avec une partie inférieure blanchâtre dont la hauteur diminue régulièrement jusqu’à la dernière. Celle des 2 premiers rayons de la dorsale molle est noirâtre, les suivantes sont translucides avec une partie inférieure blanchâtre semblable à celle de la dorsale épineuse.
Les membranes des 3 premiers rayons de l’anale sont blanches, les autres sont translucides avec une partie inférieure blanchâtre semblable à celle de la dorsale épineuse.
Les parties inférieures blanchâtres des nageoires dorsales et de l’anale sont généralement à peine visibles, voire invisibles sur le terrain ou d’après photo.
Le rayon extérieur des lobes de la caudale est blanc, les 3 à 4 suivants sont noirs, et les autres sont gris à noirâtres avec des membranes translucides.
Les pectorales sont translucides avec des rayons gris pâle. Le rayon dur des pelviennes est blanc, les membranes des suivants ont une partie inférieure blanchâtre dont la hauteur diminue régulièrement jusqu’à la dernière.

La livrée de nuit n’est pas très différente de celle de jour : la couleur de fond est plus sombre et les marques noires et blanches sur les deux dorsales et la caudale sont en général atténuées, de même que la partie antérieure blanche de l’anale. La marque suboculaire* est plus discrète. La selle du pédoncule caudal est souvent prolongée en gris sous la ligne latérale et la tache d’un noir intense présente au-dessus de cette ligne est plus nette qu’en journée. L’essentiel des différences vient de la réaction au flash du photographe, qui, en fonction de son orientation par rapport au sujet, provoque des reflets bleus ou verts iridescents sur les écailles de telle ou telle partie du corps.

Espèces ressemblantes

Toutes les espèces du genre Nectamia présentent une marque suboculaire* noire ainsi qu’une selle* ou un anneau noir sur le pédoncule* caudal. On peut cependant se fonder sur des différences plus discrètes pour distinguer N. savayensis des espèces présentes dans sa distribution.

  • Nectamia bandanensis : la marque suboculaire est plus fine. Une selle brune se trouve sous chacune des deux dorsales (vs occasionnellement une sous la deuxième chez N. savayensis). Le pédoncule caudal est marqué par un anneau noirâtre (vs une selle noire éventuellement prolongée par une partie grisâtre sous la ligne latérale chez N. savayensis). Le premier rayon extérieur des lobes de la caudale n’est pas blanc. Cette espèce se rencontre dans le domaine indo-Pacifique à l’exclusion de la mer Rouge.
  • Nectamia fusca : la marque suboculaire est réduite à une ligne à peine plus large à sa base qu’à son extrémité. Les rayons extérieurs de la caudale sont incolores à grisâtres. Cette espèce se rencontre dans le domaine indo-Pacifique, mer Rouge incluse.
  • Nectamia ignitops : la marque suboculaire est fine et peu marquée, l’anneau sur le pédoncule caudal est discret et grisâtre, et les bords extérieurs des lobes de la caudale sont pâles. Le pourtour de l’œil est rouge vif. Cette espèce se rencontre dans le sud de la mer de Chine.
  • Nectamia luxuria : la partie supérieure du bord antérieur de la seconde dorsale et celle de l’anale sont jaunes, de même que les rayons extérieurs de la caudale et la base des pectorales. Cette espèce se rencontre dans le domaine indo-Pacifique à l’exclusion de la mer Rouge.
  • Nectamia similis : la partie supérieure du bord antérieur de la seconde dorsale est blanche (vs noirâtre chez N. savayensis). Cette espèce se rencontre dans l’est de l’océan Indien et l’ouest du Pacifique.
  • Nectamia viria : la marque suboculaire est plus fine. Le premier rayon de chaque lobe de la caudale est blanc, mais les autres sont incolores (vs noirs chez N. savayensis). Cette espèce se rencontre dans l’ouest et le centre du Pacifique.

Alimentation

Le cardinal-fantôme samoan est carnivore. Il se nourrit de petits invertébrés benthiques* (crustacés amphipodes et ostracodes, vers polychètes) ou d’œufs de poissons, de même que de zooplancton*. Toutefois, une étude de 2013 (Leray et al.) le considère comme strictement planctonivore*. Ce résultat est étonnant, mais les auteurs ne le commentent pas.

Reproduction - Multiplication

La biologie de la reproduction n’a pas été systématiquement étudiée, à notre connaissance, à la date de publication de cette fiche [11/2025].

Les espèces de la famille des Apogonidés sont gonochoriques* (les sexes sont séparés dès l’origine et ne changent pas au cours de l’existence des individus). L’accouplement se fait par paires après une parade nuptiale complexe. Les pontes se présentent sous la forme d’une grappe compacte contenant de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’œufs liés ensemble. Le mâle saisit cette grappe dans sa bouche dès son expulsion après l’avoir fertilisée* et incube les œufs dans sa cavité buccale. La durée de l’incubation ne semble pas documentée pour cette espèce à la date de publication de cette fiche.

Les juvéniles
Le corps des juvéniles est moins haut que celui des adultes. Sa couleur de fond est moins prononcée et laisse voir la multitude de petits points noirs généralement imperceptibles chez les adultes. Ses flancs présentent souvent de nombreuses barres claires plus fines que leurs intervalles. La marque suboculaire est réduite à un agrégat plus dense de points noirs. Le pédoncule caudal porte un anneau grisâtre avec une tache noire ronde au-dessus de la ligne latérale. Les couleurs des nageoires sont les mêmes que celle des adultes. L’évolution vers le stade adulte consistera essentiellement en l’apparition d’une marque suboculaire et d’une selle sur le pédoncule caudal nettement marquées.

Divers biologie

Comme presque tous les Apogonidés, Nectamia savayensis pratique l’incubation buccale paternelle (les œufs sont incubés dans la bouche des mâles), une stratégie rare et complexe qu’on ne trouve que dans cinq familles de poissons marins, dont celle des Apogonidés. Cette stratégie protège les œufs, et parfois les larves*, contre la prédation. Chez une espèce au moins, l’incubation buccale peut être pratiquée par les deux sexes : selon FishBase, Paroncheilus affinis est le seul cas connu d’incubation buccale maternelle et paternelle chez les apogons. Chez certains d’entre eux, dont les œufs sont plus gros et moins nombreux, les larves restent protégées dans la cavité buccale des mâles après éclosion (par ex. chez Pterapogon kauderni).

Cette stratégie a un coût important pour le mâle, qui doit cesser de s’alimenter et peine à « respirer » pendant l’incubation. Ce pourquoi elle s’accompagne régulièrement de ce que l'on appelle le « cannibalisme filial » : les individus dont l’état général se détériore du fait de la privation de nourriture peuvent en venir à consommer tout ou partie de la grappe d’œufs qu’ils protègent. Une étude faite sur Apogon doederleini (Okuda & Yanagisawa, 1995) montre que les mâles se reproduisent 4 à 7 fois dans la saison et passent 80 % de leur temps à incuber. Raison pour laquelle, les organismes étant épuisés, le cannibalisme filial augmente en fin de saison. Une autre raison est invoquée pour expliquer ce phénomène : certains mâles peuvent consommer une ponte entière dans la perspective d’un accouplement avec d’autres femelles afin de stocker de l’énergie en vue d’une incubation effective cette fois.

La dentition de Nectamia savayensis se compose de dents villiformes*. Elles sont disposées de chaque côté des mâchoires en plusieurs rangées sur la mâchoire supérieure et deux rangées sur la mâchoire inférieure, auxquelles s’ajoutent une rangée de dents palatines* et une autre de dents vomériennes*.

Ses mœurs nocturnes font que l’espèce est rarement observée de jour malgré son abondance.

La dorsale épineuse comprend 8 rayons durs (dont 7 sont visibles quand la nageoire est déployée, voir la description), la dorsale molle comprend 9 rayons mous. La nageoire anale est composée de 2 rayons durs et 8 rayons mous, les pectorales ont 13 rayons. Les pelviennes ont 1 rayon dur et 5 rayons mous.
La ligne latérale* comprend 24 écailles perforées.

Informations complémentaires

Nectamia savayensis est considérée comme appartenant au « complexe Apogon bandanensis (actuellement Nectamia bandanensis) » (Fraser et al., 1999) qui comprend en outre N. bandanensis, N. fusca et N. annularis. Ce type de regroupement est essentiellement lié à des similarités dans la morphologie et les patrons de coloration. Il est susceptible d’orienter la recherche vers une éventuelle relation monophylétique* entre les espèces considérées (elles seraient issues d’un ancêtre commun). Cette méthode liée aux similarités de morphologie est aujourd’hui largement remplacée par la cladistique*.

La famille des Apogonidés contient à l’heure actuelle 40 genres regroupant 381 espèces considérées comme valides, dont 15 ont été décrites dans les dix dernières années (données fournies par Catalog of Fishes en septembre 2025).

Elle est divisée selon WoRMS en deux sous-familles (Apogoninae, Pseudamiinae), auxquelles s’ajoute un genre isolé (Taeniama). Le genre Nectamia appartient à la première sous-famille, qui comprend actuellement (11/2025) 33 genres. Toutefois, la taxonomie de cette famille est souvent sujette à débat et ne paraît pas stabilisée.

La résilience* de l’espèce Nectamia savayensis est forte : le temps minimum de doublement de population est inférieur à 15 mois.

Statuts de conservation et réglementations diverses

Le statut de Nectamia savayensis pour l’UICN* est LC (Least Concerned, traduit par « Préoccupation mineure »), ce qui signifie que les informations recueillies sur l’espèce ne permettent pas de la classer dans les autres catégories, notamment dans les trois qui alertent sur une menace (CR : en danger critique d’extinction, EN : en danger, VU : vulnérable). En fonction de quoi, elle n’est pas actuellement concernée par des mesures de protection.

Origine des noms

Origine du nom français

Cardinal : ce qualificatif est souvent employé pour désigner des espèces de la grande famille des Apogonidés. Il vient de ce que la couleur dominante d’un certain nombre d’entre elles est rouge, ce qui est la couleur distinctive des cardinaux de l’église catholique.

fantôme : cette appellation, qu’on retrouve dans des noms communs anglais (ghost cardinalfish) ou sud-africain (Spook-kardinaal) ne semble pas avoir d’explication communément acceptée. Peut-être tient-elle à la couleur pâle et aux mœurs essentiellement nocturnes de l’espèce, puisque les fantômes sont supposés n’apparaître que la nuit et sont souvent représentés couverts d’un voile blanc.

samoan : du fait que la localité du type* qui a servi à nommer l’espèce (voir origine du nom scientifique) est l’île de Savai’i, qui fait partie des Samoa, archipel dans l'ouest de l'océan Pacifique.

Dans la mesure où le nom de cardinal-fantôme est susceptible d’être appliqué à d’autres espèces du genre Nectamia (comme c’est le cas dans les noms communs anglais), ce nom commun complété d'une localisation est une proposition du site DORIS.

Origine du nom scientifique

Nectamia : ce nom semble composé du mot grec [nêktos], qui signifie « qui nage » et du nom de genre Amia créé en 1854 par Gronow et synonyme du genre Apogon (ou Ostorhinchus, selon les sources).
Le genre Nectamia est décrit en 1917 par l'ichtyologiste* américain David Starr Jordan (1851-1931) dans Notes on Glossamia and related genera of cardinal fishes (Copeia, n° 44, p. 47). Il est créé pour isoler Apogon fuscus des genres Amia et Apogon, dans lesquels il était jusqu’alors placé. L’argument principal de cette séparation est la longueur de son pédoncule* caudal et celle de sa caudale, supérieures à celles des espèces des genres cités. Le descripteur n’explique pas le choix du nom de genre, mais sa référence à la longueur de la caudale et à celle de son pédoncule, essentielles pour les compétences de nage, rend probable que ce nom renvoie aux supposées compétences en la matière des espèces du nouveau genre.
L’espèce-type* est donc Apogon fuscus (actuellement Nectamia fusca).
Le genre étant féminin, les noms d’espèces le sont aussi.
Le genre contient actuellement [11/2025] 9 espèces acceptées.

savayensis : ce nom est composé de celui de l’île de Savai’i et du suffixe latin [-ensis], qui indique une provenance géographique. Il signifie donc « originaire de l’île de Savai’i ».
L’espèce est créée sous le nom d’Apogon savayensis en 1871 par l'ichtyologiste anglais d’origine allemande Albert Günther (1830-1914) dans Report on several collections of fishes recently obtained for the British Museum (Proceedings of the Zoological Society of London, p. 656).
Le descripteur a examiné trois spécimens venus de deux sites différents. Les localités du type* sont Savai'i, la plus grande île de l'archipel des Samoa pour le premier (d’où le nom d’espèce), et Manado, située au nord de l’île indonésienne de Sulawesi pour les deux autres.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 398508

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Super classe Actinopteri
Classe Teleostei
Ordre Kurtiformes Kurtiformes

Seules deux familles composent l'ordre des Kurtiformes : les Apogonidae et les Kurtidae. La relation étroite entre ces deux familles repose désormais exclusivement sur des études de biologie moléculaire.

Famille Apogonidae Apogonidés Famille des apogons.
Sous-famille Apogoninae
Genre Nectamia
Espèce savayensis

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