Thalle érigé aux axes de forme cylindrique, comprimée ou aplatie
Apex tronqués où la cellule apicale, entourée de trichoblastes, se situe au fond d’une petite dépression
Couleur variable : jaune verdâtre clair, marron, jaune orangé rouge à rouge foncé, brunâtre à noirâtre
Neuf genres, critères de détermination nécessitant souvent une étude au laboratoire
Du médiolittoral inférieur au circalittoral, sur les rochers ou en épiphytes
Tribu cosmopolite
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]La Tribu des Laurencieae (souvent appelées Laurencia sensu lato, soit au sens large) comporte 9 genres pouvant se rencontrer dans les différentes mers tropicales et tempérées du monde.
On trouve les Laurencieae du médiolittoral* inférieur au circalittoral*, sur les rochers ou en épiphytes* sur d'autres organismes.
En Méditerranée, plusieurs genres et plusieurs espèces, de couleurs différentes, cohabitent ou se succèdent du printemps à l’automne, notamment sur les rochers à faible profondeur (0 – 1 m).
La tribu est une subdivision taxonomique supragénérique, entre le genre et la famille, qui regroupe différents genres et un nombre souvent élevé d’espèces qui partagent des caractéristiques communes
Le thalle* érigé présente des axes de forme cylindrique, comprimée ou aplatie, avec des apex* tronqués où la cellule apicale*, entourée de trichoblastes*, se situe au fond d’une petite dépression. La couleur est variable : jaune verdâtre clair, marron, jaune orangé rouge à rouge foncé, brunâtre à noirâtre. La hauteur maximale, de 8 à 18 cm, dépend de l’espèce. Le diamètre maximal des espèces cylindriques est de 1,5 mm et la largeur des espèces aplaties peut atteindre 5 mm (par ex. Osmundea pinnatifida).
Les critères pour différencier les genres de la Tribu et les différentes espèces ne sont souvent pas visibles à l'œil nu. Leur identification nécessite des coupes histologiques et une étude au microscope.
Des confusions sont possibles avec les espèces de la Tribu voisine des Chondrieae (genre Chondria), notamment avec les espèces de l’Atlantique.
Ces algues sont autotrophes* photosynthétiques* : elles élaborent leurs composés organiques à partir de dioxyde de carbone, d'eau, de minéraux et de lumière, grâce à des pigments qui leur permettent de faire la photosynthèse*.
Le cycle vital est trigénétique* isomorphe*. Les espèces sont dioïques*.
La Tribu des Laurencieae comporte actuellement 9 genres (2024). Les critères de discrimination sont l’habitat, le type de fixation (croûte, disque ou stolons*), la forme des cellules corticales* (allongées ou isodiamétriques), la présence ou l'absence de synapses secondaires entre les cellules corticales, l’arrangement des cellules corticales en coupe transversale (palissadiques ou non), la présence ou l'absence, le nombre et la localisation d’inclusions caractéristiques (les « corps en cerise », uniquement visibles sur le vivant), la présence ou non d’épaississements lenticulaires sur la paroi de certaines cellules médullaires*, la disposition et la forme des cryptes mâles et des cystocarpes*, l’origine et la disposition des tétrasporocystes*.
Les genres concernés sont :
Laurencies est la francisation du nom de genre Laurencia qui regroupait l'ensemble de ces algues avant les révisions taxonomiques qui ont séparé les espèces en plusieurs genres. Les critères d'identification n'étant pas discernables par un simple examen visuel sur photo, ce groupe d'algues est nommé "au sens large" pour le distinguer des espèces du genre Laurencia (au sens strict).
Laurencia : Lamouroux a dédié ce nom de genre à "M. de Lalaurencie, ancien officier de marine, inspecteur d'académie dans l'université impériale, amateur des sciences naturelles, en témoignage de ma sincère amitié." Il pourrait s'agir de Jean Baptiste Auguste François Marie Lalaurencie, marquis de Charras (1780-1857).
Numéro d'entrée WoRMS : 494006
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Rhodobionta / Rhodophyta | Rhodobiontes | Algues rouges, pour la plupart marines. |
Sous-embranchement | Eurhodophytina | Eurhodophytinés | |
Classe | Florideophyceae | Floridéophycées | Thalle élaboré formé de fins filaments branchés ou en lames. |
Sous-classe | Rhodymeniophycidae | Rhodyméniophycidées | |
Ordre | Ceramiales | Céramiales | Structure toujours uniaxiale. |
Famille | Rhodomelaceae | Rhodomelacées | |
Genre | Laurencieae (Tribu) | ||
Espèce |
Dans les Alpes-Maritimes
La couleur de ces algues varie du vert clair à l'orange fluo, voire orange foncé à rouge. Elles recouvrent généralement les rochers à faible profondeur au milieu d'autres algues photophiles. Par sa couleur orangée, il pourrait s’agir d’un Laurenciella.
Beaulieu-sur-Mer (06), moins de 1 m de profondeur
08/04/2023
Dans le Var
Laurencie indéterminée.
Sanary-sur-Mer (83), entre 0 et 2 m de fond sur roches
07/03/2024
Dans les Bouches-du-Rhône
Touffe blanchie découverte dans un port. Laurencie indéterminée.
Port de Renaïres, Martigues (13)
28/07/2022
Dans les Pyrénées-Orientales
Individus de 20 cm de hauteur. Laurenciella sp. ?
Banyuls-sur-Mer (66), 1 m
01/05/2023
Couleur jaune-verdâtre
Individu de couleur jaune-verdâtre au milieu des Jania sur un rocher dans 30 cm d'eau. Probablement Laurencia mediterranea.
Petit Capo di Fenu, golfe d'Ajaccio (2A), PMT, 30 cm
08/08/2015
Laisse de mer en Corse
Cette touffe de Laurencia sensu lato a échoué en laisse de mer sur la plage. Par son aspect délicat et sa couleur jaunâtre, c’est très probablement Laurencia mediterranea (algue attribuée longtemps à tort à Laurencia microcladia)
Isolella, golfe d'Ajaccio (2A), laisse de mer
19/07/2016
Rédacteur principal : Véronique LAMARE
Correcteur : Marc VERLAQUE
Responsable régional : Véronique LAMARE
La page de la Tribu des Laurencieae sur le site de référence de DORIS pour les algues : AlgaeBase