Thalle de couleur rouge orangé avec des marbrures brunes ou jaunes bien contrastées
Thalle de 15 cm de haut
Fronde évasée en forme d'entonnoir à la base et foliacée au-dessus
L' ensemble du thalle fait penser aux flammes d'un feu
Mer des Caraïbes, Atlantique Ouest
Zones DORIS : ● CaraïbesAlgue décrite en 2004 à Grenade, présente à la Guadeloupe et à la Martinique, Atlantique Ouest tropical et subtropical.
Cette espèce a besoin d'un substrat* dur pour se fixer à l'aide de son crampon. Rochers et gros cailloux font d'excellents supports, et le plongeur la rencontrera dès les premiers mètres de profondeur et jusqu'à plus de 40 mètres.
Cette algue rouge est facilement identifiable en raison de la forme et de la couleur marbrée du thalle*. Le thalle est charnu, épais et mucilagineux* et mesure environ 15 centimètres de haut. Son crampon, bien fixé au substrat, est surmonté d'un stipe* assez court d'une dizaine de millimètres. La fronde* foliacée* est en forme d'entonnoir à la base, puis s'élargit et se divise plusieurs fois en fines lames de quelques millimètres de large et quelques centimètres de long. Les thalles présentent 3 à 4 ordres de ramification, pouvant aller jusqu’à 5 ordres sur les sujets les plus âgés. Les marges des lames portent des proliférations latérales qui leur donnent un aspect penné.
La coloration du thalle est de couleur rouge orangé avec des marbrures bien contrastées de couleur brune ou jaune, selon l'angle sous lequel l'algue est observée. L'ensemble du thalle fait penser aux flammes d'un feu.
En coupe, l’algue présente un cortex* de 2 à 3 assises de cellules et une médulla* filamenteuse avec de grandes cellules étoilées.
Halymenia floresii (Clemente) C.Agardh dont les frondes sont de couleur rose-rouge et qui ne présente pas de marbrures sur le thalle contrairement à Halymenia mirabilis.
Comme la majorité des rhodophytes*, cette algue est autotrophe* photosynthétique* : elle élabore sa matière organique à partir de minéraux, de CO2, d'eau et de lumière, grâce à des pigments qui lui permettent de faire la photosynthèse*.
Le cycle de reproduction est trigénétique* et isomorphe* (gamétophytes* et tétrasporophytes* sont morphologiquement identiques).
Les gamétophytes sont monoïques* : les organes sexuels mâles et femelles sont portés sur le même thalle. Les spermatanges* forment de petites taches au sein du cortex*. Les cystocarpes* sont internes et présentent un pore* et un involucre* de filaments. Les tétrasporocystes, à division cruciée, sont dispersés dans le cortex. Le cycle de reproduction du genre Halymenia a été décrit par M. Balakrishnan en 1961.
Comme certaines algues, Halymenia mirabilis change irrégulièrement de couleur en séchant mais garde différentes sortes de teintes rouges et des marbrures jaunes.
Cette algue préface la couverture du guide édité par l'Observatoire du Milieu Marin Martiniquais (OMMM) : Manuel de biologie du moniteur "Les algues".
Algue-flamme est une proposition de DORIS, en raison de la ressemblance du thalle avec la flamme d'un feu.
Halymenia : du grec [hal-] : en rapport avec le sel, la mer et du grec [umèn] = membrane, soit membrane de mer.
mirabilis : du latin [miror] = qui signifie merveilleux.
Numéro d'entrée WoRMS : 377006
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Rhodobionta / Rhodophyta | Rhodobiontes | Algues rouges, pour la plupart marines. |
Sous-embranchement | Eurhodophytina | Eurhodophytinés | |
Classe | Florideophyceae | Floridéophycées | Thalle élaboré formé de fins filaments branchés ou en lames. |
Sous-classe | Rhodymeniophycidae | Rhodyméniophycidées | |
Ordre | Halymeniales | Halyméniales | |
Famille | Halymeniaceae | Halyméniacées | |
Genre | Halymenia | ||
Espèce | mirabilis |
Au premier plan
Ce cliché montre Halymenia mirabilis dans son milieu, on ne voit qu'elle, le regard est automatiquement attiré par ses belles couleurs aux reflets marbrés.
Le Trou à l'Orage, Port-Louis, Guadeloupe (971), 6 m
01/12/2009
Stipe
Ce cliché montre un stipe assez court d'une dizaine de millimètres, les clichés de D. Marion ont été parmi les premiers visibles sur le net. Après confirmation de M. Guiry qui travaille à la National University of Ireland et s'occupe de la base de données AlgaeBase, il s'agit de Halymenia mirabilis.
Pointe de la Vigie, Guadeloupe (971)
03/08/2008
Ramifications laciniées
La fronde, de 10 à 15 centimètres de long, a une forme évasée en forme d'entonnoir s'élargissant en fines lames qui se divisent plusieurs fois, formant ainsi plusieurs lanières de quelques millimètres de large.
L'Oeil, Port-Louis, Guadeloupe (971), 10 m
30/11/2009
Sur son rocher
Cet individu domine son petit monde du haut de son rocher. L'algue flamme se rencontre dès les premiers mètres jusqu'à une quarantaine de mètres de profondeur.
Pointe d'Antigues, Guadeloupe (971), 7 m
03/12/2009
Guadeloupéenne
Cet individu isolé apporte de la couleur au substrat.
Pointe Plate, Guadeloupe (971)
31/08/2009
Bouquet
Cette espèce est bien visible sur des substrats clairs avec ses couleurs feu.
Les Arches, Port-Louis, Guadeloupe (971)
04/09/2009
Thalle charnu
Le thalle est charnu, épais et mucilagineux et mesure environ 15 centimètres de haut, son crampon bien fixé au substrat est surmonté d'un stipe assez court d'une dizaine de millimètres.
Les Arches, Port-Louis, Guadeloupe (971), 14 m
05/12/2009
Bicolore
Curieusement, l'algue semble coupée en deux par sa couleur et son reflet, mais il s'agit bien du même individu.
Pointe Lézarde, Martinique (972), 18 m
02/12/2010
Peu de lanières
Cet individu montre des frondes peu laciniées. A partir du stipe, la fronde a la forme d'un entonnoir qui s’élargit et se divise en fines lanières.
Grande Caye de Ste Luce, Martinique (972), 16 m
16/03/2010
Rouge feu
La couleur et les reflets de Halymenia mirabilis sont changeants suivant l'angle sous lequel le plongeur ou le photographe l'observe. Ce cliché montre une belle couleur rouge.
Cap Enragé, Martinique (972), 16 m
11/07/2013
Vue de dessus
Lorsque l'on observe Halymenia mirabilis de dessus, on voit une multitude de franges découpées de couleur jaune orangé, voire rouge. Parfois, suivant l’orientation, les extrémités des frondes peuvent paraître de couleur blanchâtre.
Gros Morne, Guadeloupe (971), 15 m
27/07/2012
Extrémités des frondes blanches
Les extrémités des frondes de cet individu apparaissent plus claires, voire blanchâtres, alors que la base de l'algue a sa couleur orangée et marbrée.
Gros Morne, Guadeloupe (971), 15 m
27/07/2012
Un beau bouquet
Ce cliché montre la richesse des fonds martiniquais, ce n’est pas moins de 3 espèces facilement identifiables qui compose ce bouquet, aux côtés de Halymenia mirabilis, une dictyote et l'anémone serpentin Bartholomea annulata.
Les Trois-Ilets, Martinique (972), 12 m
23/03/2007
Rédacteur principal : Daniel BURON
Correcteur : Marc VERLAQUE
Responsable régional : Daniel BURON
Azvedo C.A.A. de, Cassano V., Oliveira M.C., 2016, Phylogenetic relationships among Halymenia (Halymeniaceae, Rhodophyta) species on the Brazilian coast with description of Halymenia cearensis sp. nov., Phytotaxa, 280(3), 241-258.
Balakrishnan M.S.,1961, Studies on indian Cryptonemiales III, Halymenia C. A. Ag., Journal of the Madras University, section B, 31, 183-217.
Ballantine D.L., Ruiz H., 2004, Halymenia mirabilis sp. nov. (Cryptonemiales, Rhodophyta), a spectacular alga from Grenada, Caribbean Sea, Phycologia, 43, 75-78.
Hernández-Kantún J.J., Sherwood A.R., Riosmena-Rodriguez R., Huisman J.M., de Clerck O., 2012, Branched Halymenia species (Halymeniaceae, Rhodophyta) in the Indo-Pacific region, including descriptions of Halymenia hawaiiana sp. nov. and H. tondoana sp. nov., European Journal of Phycology, 47(4), 421-432.
La page sur Halymenia mirabilis sur le site de référence de DORIS pour les algues : AlgaeBase
La page d'Halymenia mirabilis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN