Etoile de forme pentagonale
Etoile de mer très bombée, atteignant 40 cm de diamètre et 15 cm d'épaisseur
Bras très courts, avec des sillons ambulacraires visibles aux extrémités
Motif en fleurs à 6 pétales se répétant sur la face dorsale
Plaques rectangulaires claires et lisses disposées régulièrement sur face orale
Plaques bleu vif et bordées de jaune autour de la bouche
Mosaic cushion seastar (GB), Kissenseestern (D)
Culcitaster anamesus H. L. Clark, 1914
Halityle anamesus (H. L. Clark, 1915)
Indo-Pacifique Ouest tropical
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueCette espèce se rencontre dans l'Indo-Pacifique, essentiellement entre les Philippines, l’Indonésie et la Nouvelle-Calédonie et jusqu'à Palau en Micronésie. On la trouve aussi sur les deux côtes tropicales de l’Australie. Elle a également été signalée plus récemment sur les côtes de l'Afrique de l'Est (Somalie et Kenya) et à Madagascar, où elle reste extrêmement rare ; elle ne semble pas avoir été observée à Mayotte ni à la Réunion. Malgré sa large répartition géographique, cette espèce demeure rare.
L'étoile-coussin régulier affectionne les fonds sableux ou sablo-vaseux entre 5 et 30 m de profondeur, mais a été observée jusqu'à 275 m.
Halityle regularis est une étoile de mer très bombée, atteignant 40 cm de diamètre et jusqu'à 15 cm d'épaisseur. Les bras sont très courts et donnent un aspect pentagonal à cette étoile de mer. Ils sont légèrement recourbés vers le haut à leur extrémité, ce qui laisse voir le sillon ambulacraire* sur la face verticale. Celui-ci court sur la face inférieure de chaque bras, et est de couleur beige, bordé sur sa partie interne de 8 à 10 épines par plaque et, sur sa partie externe, de 2 à 3 fortes épines. Les papules* respiratoires sont regroupées dans de nombreuses aires papulaires de forme triangulaire, disposées par six en motifs hexagonaux radiaires pouvant rappeler des fleurs à 6 pétales. Ce motif se répète de façon très régulière sur toute la face supérieure (aborale) de l'étoile et présente une couleur plus claire que le reste du corps, dont la couleur varie de l’orange au lie-de-vin en passant par le violet, le rouge ou le bordeaux, plus rarement le brun.
La plaque madréporique* est généralement bien visible sur la face dorsale. Les pédicellaires* sont de deux types : en forme de pince ou en forme de grain de café (appelée également forme bivalve).
Sur la face inférieure (orale), les 5 sillons ambulacraires se rejoignent au niveau de la bouche qui est en position centrale. Cette face est constituée de plaques ressemblant à de petits coussinets rectangulaires couleur crème bien ordonnés, dont la taille augmente en se rapprochant de la bouche. Autour de celle-ci, cinq carrés de plaques (2x2 ou 3x3) sont de couleur bleue et bordés de jaune, trait particulièrement typique de cette espèce et qui permet de la déterminer à coup sûr.
Les juvéniles ont une forme pentagonale mais sont peu bombés.
Avec son aspect de coussin, Halityle regularis est souvent confondue avec l'étoile-coussin (Culcita schmideliana / novaeguineae). Cependant, les étoiles du genre Culcita sont encore plus bombées, avec des bras encore plus réduits ce qui leur donne la forme d'un ballon. Elles n'ont pas les motifs réguliers en fleurs à 6 pétales sur la face supérieure et n'ont jamais les coussinets bleus bordés de jaune sur la face orale, près de la bouche (mais un arrangement chaotique de petites plaques bombées). Les Culcita se nourrissant de polypes* de coraux, on les rencontre rarement sur les fonds sableux et détritiques.
Choriaster granulatus et Pentaster obstusatus sont également des étoiles de mer au corps charnu et épais, mais les bras sont bien individualisés et de section cylindrique.
Halityle regularis se nourrit d'éponges.
Aucune information n'est disponible sur la reproduction de l'étoile-coussin régulier, assez rarement rencontrée et encore mal connue. Comme les autres espèces de la famille des Oréastéridés, les sexes sont séparés et l'émission de gamètes* puis la fécondation se font en pleine eau, sur signal chimique. Les œufs et les larves* sont planctoniques*.
La reproduction asexuée par scissiparité* et régénération, si elle existe, n'est pas encore connue.
Il est fréquent d'observer de petites crevettes Zenopontonia soror à la surface de cette étoile de mer, de préférence sur la face ventrale. De même, des copépodes comme Astronomes indica et Stellicomes tumidulus sont des parasites externes de cette étoile de mer.
Le genre Halityle ne comporte qu'une seule espèce.
Plus d'une vingtaine de stéroïdes ont été isolés à partir de Halityle regularis. Ces composés ont un intérêt médical pour l'homme, avec des propriétés anti-fongiques, anti-bactériennes, anti-virales et bien d'autres.
Etoile-coussin caractérise sa forme. Ce nom est également utilisé pour les étoiles de mer du genre Culcita. Régulier, en référence aux aires papulaires arrangées régulièrement en motifs en forme de fleurs à 6 pétales, sur la face dorsale de cette étoile.
Halityle : du grec [hal] = sel et [tulos] = bosse. C'est donc une bosse (ou un coussin) dans le sel (milieu salé).
regularis : du latin [regularis] = qui sert de règle (regula), qui respecte la règle, et qui par extension se traduit par uniforme, régulier. Ceci pour qualifier les motifs en fleur disposés régulièrement sur la face dorsale.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Echinodermata | Echinodermes | Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement. |
Sous-embranchement | Asterozoa | Astérozoaires | Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes. |
Classe | Asteroidea | Astérides | Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer. |
Super ordre | Valvatacea | Valvatacés | |
Ordre | Valvatida | Valvatides | Etoiles de mer à 5 bras arrondis et souples. Papules* respiratoires réparties sur la face dorsale. |
Famille | Oreasteridae | Oréastéridés | |
Genre | Halityle | ||
Espèce | regularis |
Etoile-coussin
Cette étoile de mer au corps trapu rappelle un coussin. Ses bras sont très courts ce qui lui donne une forme pentagonale. Leur extrémité étant recourbée vers le haut, le bout des sillons ambulacraires jaunes est toujours visible.
Lembeh, North Sulawesi, Indonésie, 15 m
11/07/2017
Face dorsale
Cette espèce se caractérise par les motifs en fleurs à 6 pétales, répétés de nombreuses fois sur la face dorsale.
Lembeh, North Sulawesi, Indonésie, 20 m
24/06/2015
Face orale
La face orale est constituée de coussinets rectangulaires blancs disposés régulièrement. Ceux autour de la bouche sont bleus bordés de jaune et permettent à coup sûr d'identifier Halityle regularis. On en compte soit 4, soit 8 ou 9 (carré de 3x3, dont il manque souvent la plaque de pointe).
Alor, Indonésie, 18 m
07/11/2016
Bicolor
Les motifs en forme de fleurs à 6 pétales correspondent aux aires papulaires. Elles sont généralement plus claires que la couleur de fond de cette étoile de mer.
Alor, Indonésie, 15 m
05/11/2016
Coloration
Cette étoile peut être de couleur rouge à lie de vin en passant par le bordeaux.
Lembeh, North Sulawesi, Indonésie, 15 m
26/06/2015
Aux Philippines
Cette espèce se rencontre de l'Afrique de l'Est à Palau et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie.
Malapascua, Philippines, 22 m
05/12/2016
Timbre de Nouvelle-Calédonie
Ce timbre illustre la face ventrale de cette étoile de mer, avec ses tubercules bleuâtres caractéristiques.
Nouvelle-Calédonie
Reproduction de documents anciens
1978
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Frédéric DUCARME
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
Baker A.N., Marsh L.M., 1976, The rediscovery of Halityle regularis Fisher (Echinodermata: Asteroidea), Records of the Western Australian Museum, 4(2), 107-116.
Fisher W.K., 1913, New starfishes from the Philippine Islands, Celebes, and the Moluccas, Proceedings of the Untied States National Museum, 46, 201-224.
Iorizzi M., Minale L., Riccio R., Debray Maurice, Menou Jean-Louis, 1986, Starfish saponins : 23. Steroidal glycosides from the starfish Halityle regularis, Journal of Natural Products, 49(1), 67-78.
La page de Halityle regularis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN