Etoile-coussin régulier

Halityle regularis | Fisher, 1913

N° 4666

Indo-Pacifique Ouest tropical

Clé d'identification

Etoile de forme pentagonale
Etoile de mer très bombée, atteignant 40 cm de diamètre et 15 cm d'épaisseur
Bras très courts, avec des sillons ambulacraires visibles aux extrémités
Motif en fleurs à 6 pétales se répétant sur la face dorsale
Plaques rectangulaires claires et lisses disposées régulièrement sur face orale
Plaques bleu vif et bordées de jaune autour de la bouche

Noms

Noms communs internationaux

Mosaic cushion seastar (GB), Kissenseestern (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Culcitaster anamesus H. L. Clark, 1914
Halityle anamesus (H. L. Clark, 1915)

Distribution géographique

Indo-Pacifique Ouest tropical

Zones DORIS : ● Indo-Pacifique

Cette espèce se rencontre dans l'Indo-Pacifique, essentiellement entre les Philippines, l’Indonésie et la Nouvelle-Calédonie et jusqu'à Palau en Micronésie. On la trouve aussi sur les deux côtes tropicales de l’Australie. Elle a également été signalée plus récemment sur les côtes de l'Afrique de l'Est (Somalie et Kenya) et à Madagascar, où elle reste extrêmement rare ; elle ne semble pas avoir été observée à Mayotte ni à la Réunion. Malgré sa large répartition géographique, cette espèce demeure rare.

Biotope

L'étoile-coussin régulier affectionne les fonds sableux ou sablo-vaseux entre 5 et 30 m de profondeur, mais a été observée jusqu'à 275 m.

Description

Halityle regularis est une étoile de mer très bombée, atteignant 40 cm de diamètre et jusqu'à 15 cm d'épaisseur. Les bras sont très courts et donnent un aspect pentagonal à cette étoile de mer. Ils sont légèrement recourbés vers le haut à leur extrémité, ce qui laisse voir le sillon ambulacraire* sur la face verticale. Celui-ci court sur la face inférieure de chaque bras, et est de couleur beige, bordé sur sa partie interne de 8 à 10 épines par plaque et, sur sa partie externe, de 2 à 3 fortes épines. Les papules* respiratoires sont regroupées dans de nombreuses aires papulaires de forme triangulaire, disposées par six en motifs hexagonaux radiaires pouvant rappeler des fleurs à 6 pétales. Ce motif se répète de façon très régulière sur toute la face supérieure (aborale) de l'étoile et présente une couleur plus claire que le reste du corps, dont la couleur varie de l’orange au lie-de-vin en passant par le violet, le rouge ou le bordeaux, plus rarement le brun.
La plaque madréporique* est généralement bien visible sur la face dorsale. Les pédicellaires* sont de deux types : en forme de pince ou en forme de grain de café (appelée également forme bivalve).

Sur la face inférieure (orale), les 5 sillons ambulacraires se rejoignent au niveau de la bouche qui est en position centrale. Cette face est constituée de plaques ressemblant à de petits coussinets rectangulaires couleur crème bien ordonnés, dont la taille augmente en se rapprochant de la bouche. Autour de celle-ci, cinq carrés de plaques (2x2 ou 3x3) sont de couleur bleue et bordés de jaune, trait particulièrement typique de cette espèce et qui permet de la déterminer à coup sûr.

Les juvéniles ont une forme pentagonale mais sont peu bombés.

Espèces ressemblantes

Avec son aspect de coussin, Halityle regularis est souvent confondue avec l'étoile-coussin (Culcita schmideliana / novaeguineae). Cependant, les étoiles du genre Culcita sont encore plus bombées, avec des bras encore plus réduits ce qui leur donne la forme d'un ballon. Elles n'ont pas les motifs réguliers en fleurs à 6 pétales sur la face supérieure et n'ont jamais les coussinets bleus bordés de jaune sur la face orale, près de la bouche (mais un arrangement chaotique de petites plaques bombées). Les Culcita se nourrissant de polypes* de coraux, on les rencontre rarement sur les fonds sableux et détritiques.

Choriaster granulatus et Pentaster obstusatus sont également des étoiles de mer au corps charnu et épais, mais les bras sont bien individualisés et de section cylindrique.

Alimentation

Halityle regularis se nourrit d'éponges.

Reproduction - Multiplication

Aucune information n'est disponible sur la reproduction de l'étoile-coussin régulier, assez rarement rencontrée et encore mal connue. Comme les autres espèces de la famille des Oréastéridés, les sexes sont séparés et l'émission de gamètes* puis la fécondation se font en pleine eau, sur signal chimique. Les œufs et les larves* sont planctoniques*.

La reproduction asexuée par scissiparité* et régénération, si elle existe, n'est pas encore connue.

Vie associée

Il est fréquent d'observer de petites crevettes Zenopontonia soror à la surface de cette étoile de mer, de préférence sur la face ventrale. De même, des copépodes comme Astronomes indica et Stellicomes tumidulus sont des parasites externes de cette étoile de mer.

Informations complémentaires

Le genre Halityle ne comporte qu'une seule espèce.

Plus d'une vingtaine de stéroïdes ont été isolés à partir de Halityle regularis. Ces composés ont un intérêt médical pour l'homme, avec des propriétés anti-fongiques, anti-bactériennes, anti-virales et bien d'autres.

Origine des noms

Origine du nom français

Etoile-coussin caractérise sa forme. Ce nom est également utilisé pour les étoiles de mer du genre Culcita. Régulier, en référence aux aires papulaires arrangées régulièrement en motifs en forme de fleurs à 6 pétales, sur la face dorsale de cette étoile.

Origine du nom scientifique

Halityle : du grec [hal] = sel et [tulos] = bosse. C'est donc une bosse (ou un coussin) dans le sel (milieu salé).

regularis : du latin [regularis] = qui sert de règle (regula), qui respecte la règle, et qui par extension se traduit par uniforme, régulier. Ceci pour qualifier les motifs en fleur disposés régulièrement sur la face dorsale.

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Echinodermata Echinodermes Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement.
Sous-embranchement Asterozoa Astérozoaires Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes.
Classe Asteroidea Astérides Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer.
Super ordre Valvatacea Valvatacés
Ordre Valvatida Valvatides Etoiles de mer à 5 bras arrondis et souples. Papules* respiratoires réparties sur la face dorsale.
Famille Oreasteridae Oréastéridés
Genre Halityle
Espèce regularis

Nos partenaires