Gros tubes charnus avec de larges orifices à leur extrémité
Couleur rose uniforme
Texture douce, molle et fragile mais non visqueuse
Haliclone rose
Pink cylinder sponge, pink tube sponge (GB), Spugna acanne d’organo (I), Esponja tubo purpura (E), Rosa Zylinderschwamm (D), Roze buisjesspons (NL)
Méditerranée, Atlantique Nord-Est
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]On l’a longtemps crue endémique de Méditerranée (observée notamment de Marseille à Naples, en Grèce et dans l’Adriatique) mais elle se rencontre également dans l’Atlantique du Nord-Est (Maroc, Espagne, Açores).
Elle se rencontre dans les zones peu éclairées du coralligène*, principalement sur les plafonds des surplombs ou dans les grottes. On la croise fréquemment entre 10 et 50 m.
Cette éponge est formée de cheminées plus ou moins hautes, pouvant atteindre 8 à 30 cm de hauteur. Ces cheminées peuvent être entrelacées ou soudées entre elles et plus ou moins évasées à leur extrémité.
Elles se terminent par de larges oscules* dont le diamètre peut atteindre jusqu’à 2 cm. On distingue alors clairement la cavité interne de l’éponge dont la paroi est percée de nombreux orifices exhalants.
La couleur de cette éponge est rose uniforme, plus ou moins foncée en fonction des individus.
Sa texture est douce, molle, spongieuse et non visqueuse. Cette éponge délicate est très fragile et se déchire facilement. Sa surface est régulière.
Haliclona cinerea : elle peut ressembler à Haliclona mediterranea dans son aspect digitiforme mais sa surface est réticulée* et sa couleur va du grisâtre au violet foncé alors qu’Haliclona mediterranea est plutôt rose avec une surface plus lisse. Les oxes* d’Haliclona cinerea sont plus épais que ceux d’Haliclona mediterranea.
Haliclona viscosa : sa couleur est proche de celle d’Haliclona mediterranea mais sa forme est plus en coussinets et ses cheminées sont moins hautes. Elle se distingue également d’Haliclona mediterranea par son toucher et sa cassure gluants.
Les éponges sont des animaux filtreurs* qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas 3 microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes*.
Chez les Eponges on trouvera 2 modes de multiplication :
La reproduction sexuée d’H. mediterranea a lieu en septembre. Ses embryons, blancs, sont très fragiles.
Les spicules* sont des oxes* fins et courbés, tous égaux (longueur moyenne de 90 µm), visibles sans préparation, en écrasant l’éponge entre lame et lamelle. Ces spicules forment une charpente dont le réseau a des mailles très régulières. Haliclona mediterranea perd sa belle couleur rose dans l’alcool.
Eponge tubulaire rose : eu égard à la forme en tubes et à la couleur de l'espèce.
Haliclona : du grec [hal-] = sel, marin, et [clôn-] = rameau, jeune pousse : signifie approximativement "petit rameau, petite branche marine" ;
mediterranea : de Méditerranée.
Numéro d'entrée WoRMS : 166616
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). |
Classe | Demospongiae | Démosponges | Eponges dont la charpente est constituée de spicules siliceux (différenciés en méga- et microsclères) et de collagène dispersé ou structuré en fibres de spongine. Ovipares ou vivipares, larve typique = parenchymella. |
Sous-classe | Heteroscleromorpha | Hétéroscléromorphes | |
Ordre | Haplosclerida | Haplosclérides | « Eponges à spicules simples ». Squelette formé de spicules* qui s’arrangent en formant un réseau de mailles polygonales, parfois renforcé par de la spongine. Mégasclères* de type oxes*, parfois des microsclères* (sigmas*, toxes*). |
Sous-ordre | Haplosclerina | Haplosclérines | |
Famille | Chalinidae | Chalinidés | |
Genre | Haliclona (Reniera) | ||
Espèce | mediterranea |
"Bouquet" typique
La coloration de l’éponge peut être rose soutenu.
Iles de Lerins (06), Tombant du Vengeur, 20 m
08/08/2008
Gros plan
Gros plan sur la texture douce, molle et spongieuse. Les ostioles sont bien visibles sur la surface régulière.
Villefranche-sur-Mer (06), 28 m
26/04/2008
Un enchevêtrement de “cheminées”
Rade de Villefranche-sur-Mer (06), Grotte du Lido, 23 m
23/05/2005
Trente centimètres de tube !
Voila qui donne sens au nom d'éponge tubulaire ! Dans une large anfractuosité du tombant, le spongiaire s'étend quasiment à l’horizontale sur une trentaine de centimètres.
Rade de Villefranche-sur-mer (06), Grotte à corail, 25 m
22/10/2017
Des cheminées en trompettes
Les cheminées très évasées laissent voir l’intérieur de l’éponge dont la paroi est percée par les orifices exhalants. La coloration de ce spécimen est très claire. Hauteur de l'individu : 15 cm.
Iles de Lerins (06), Tombant du Vengeur, 23 m
13/08/2007
Vue d'ensemble
Cette éponge est formée de cheminées plus ou moins hautes, pouvant atteindre 8 à 10 cm de hauteur. Ces cheminées peuvent être entrelacées ou soudées entre elles et plus ou moins évasées à leur extrémité.
Antibes (06), 20 m
15/08/1997
Décoloration
La partie visible sur le haut du cliché est nécrosée et complètement décolorée.
Sec de La Revelatta (2B), 32 m
22/10/2008
Dans son milieu
Dans son biotope classique : sur le surplomb peu éclairé d’une cavité.
St Tropez (83), 15 m
05/2007
Présence dans le Var
On l’a longtemps crue endémique de Méditerranée (observée notamment de Marseille à Naples, en Grèce et dans l’Adriatique) mais on la rencontre aussi dans l'Atlantique proche.
Port-Cros (83), Sec de la Gabinière, 30 m
26/08/2007
Une jeune formation proche de la surface
Dans les petits fonds rocheux, sous des surplombs, à moins d'un mètre de profondeur, se développe de jeunes éponges tubulaires roses. Habituellement rencontrées en dessous de 10 m de profondeur, ces jeunes individus ont trouvé un petit coin d'ombre, sans trop de courant qui pourrait les déchirer, très proche de la surface. Un biotope inhabituel pour cette espèce.
Cannes (06), moins d'1 m d'eau
05/06/2022
Spicules
Spicules : des oxes courbes aux extrémités effilées.
Antibes (06), préparation ex-situ, X100
08/2001
Rédacteur principal : Bénédicte REVERDY
Correcteur : Jean VACELET
Responsable régional : Véronique LAMARE
Griessinger J.M., 1971, Etude des Renierides de Méditerranée (Demosponges Haplosclerides), Bulletin du Museum national d’Histoire Naturelle (3, zoologie), 3(3), 97-182.
La page d'Haliclona mediterranea dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN