Forme en tubes grisâtres
Oscules réguliers au sommet de mamelons
Consistance ferme et veloutée
Adocia simulans (Johnston, 1842)
Halichondria simulans Johnston, 1842
Chalina simulans (Johnston, 1842)
Reniera simulans (Johnston, 1842)
Reniera crassa (Topsent, 1925)
Atlantique des îles Britanniques au Maroc, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Du nord des îles Britanniques aux côtes marocaines, Açores, Canaries, détroit de Gibraltar, Méditerranée.
Haliclona simulans apprécie les fonds rocheux entre 5 et 30 mètres, dans la sous-strate des laminaires, les failles, les grottes. Même si cette éponge est courante dans les situations abritées, elle ne craint pas les zones agitées ou à fort courant et peut être rencontrée en estuaire et en eaux modérément chargées en sédiments.
Eponge trés polymorphe, le schéma de base étant une sorte de rameau cylindrique d'environ 1 cm de diamètre, avec des oscules* de 2 à 4 mm assez régulièrement espacés et ouverts en cratères au sommet de petits mamelons. Les pores inhalants, beaucoup plus petits, sont toutefois visibles de près.
La consistance est veloutée, assez ferme, la couleur beige à grisâtre, plus ou moins foncée en fonction de l'exposition. Les parties mortes de l'éponge sont de teinte jaune orangé.
Suivant les conditions locales de houle, de courant, l'éponge peut se présenter sous la forme d'amas plus ou moins compacts ou buissonnants atteignant un mètre, voire plus.
Elle peut aussi prendre une forme encroûtante, particulièrement lorsqu'elle est près de la surface, en mode battu, ou soumise à de forts courants.
La surface d'Haliclona simulans est parfois colonisée par des hydraires, des bryozoaires, des algues et autres organismes encroûtants.
Dans sa forme encroûtante, on peut la confondre de loin avec Haliclona viscosa. De près, la couleur tirant sur le rose violacé de cette autre éponge et surtout sa consistance gluante enlèvent toute équivoque.
Comme la plupart des éponges, Haliclona est un filtreur* se nourissant de microplancton*.
Sexuée, avec fécondation externe.
Souvent colonisée par de multiples invertébrés : Cnidaires, Bryozoaires et par des algues.
Association fréquente avec l'hydrozoaire Dipurena simulans.
Espèce localement très commune, organisation du type leucon* (voir schéma).
Spicules* du type monaxone, aiguilles à un seul axe, de deux types :
L'aspect tubulaire, comme la couleur "rouille" des parties mortes de cette éponge justifient ce nom, donné par les plongeurs.
Haliclona : du grec [hal-] = sel, marin, et [clôn-] = rameau, jeune pousse : signifie approximativement "petit rameau, petite branche marine"
simulans = simulant , feint.
Numéro d'entrée WoRMS : 132858
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). |
Classe | Demospongiae | Démosponges | Eponges dont la charpente est constituée de spicules siliceux (différenciés en méga- et microsclères) et de collagène dispersé ou structuré en fibres de spongine. Ovipares ou vivipares, larve typique = parenchymella. |
Ordre | Haplosclerida | Haplosclérides | « Eponges à spicules simples ». Squelette formé de spicules* qui s’arrangent en formant un réseau de mailles polygonales, parfois renforcé par de la spongine. Mégasclères* de type oxes*, parfois des microsclères* (sigmas*, toxes*). |
Sous-ordre | Haplosclerina | Haplosclérines | |
Famille | Chalinidae | Chalinidés | |
Genre | Haliclona (Haliclona) | ||
Espèce | simulans |
Eponge "Tubes de fer" forme courante
Sur cette image prise dans la "sous-strate" des laminaires, on distingue les nombreux épibiontes fixés sur les "tubes" de l'éponge.
St Jacut de la Mer, 14 m
20/07/1992
Haliclona simulans avec anémone-bijou
la colonisation de l'éponge "Tubes de fer" peut prendre de multiples formes, ici l'anémone-bijou Corynactis viridis.
St Jacut de la mer, 18 m
24/07/1992
Haliclona simulans, forme encroûtante
Ici, à faible profondeur, l'éponge s'est étalée sur la roche pour mieux résister à la houle.
Le Vesclec, Trébeurden, 8 m
08/08/2006
Haliclona simulans
Détail des oscules et pores inhalants.
Le Coq, Bénodet, 20 m
20/09/2005
Spicules Haliclona simulans
Vue des spicules (x 250) du type monoaxone (aiguille à deux pointes). Deux types sont visibles : microsclères (petits spicules courbes) et mégasclères (grands spicules droits), ces derniers sont très peu nombreux.
Loupe binoculaire
20/05/2007
Disposition des spicules
Les spicules sont assemblés par faisceaux dans les trois dimensions et constituent la "charpente" de l'éponge.
Loupe binoculaire
20/05/2007
Détail d'un oscule
Cliché grossissement x40, on voit le débouché dans l'oscule des canaux qui constituent l'atrium (sortie de l'eau filtrée).
Loupe binoculaire
20/05/2007
Coupe schématisée éponge du type LEUCON
Coupe schématisée d'une éponge du type LEUCON, disposition proche de celle d'Haliclona simulans, les dimensions des corbeilles vibratiles sont exagérées pour être plus visibles.
Dessin
27/07/2007
Corbeille vibratile et choanocytes
Détail d'une corbeille vibratile ou chambre choanocytaire. Véritable "salle des pompes", les cellules ciliées ou choanocytes tapissant ses parois servent à faire circuler l'eau à travers la structure de l'éponge et capturent les particules alimentaires.
Dessin
27/07/2007
Rédacteur principal : Patrice PETIT DE VOIZE
Correcteur : Patrick MAILLARD
Responsable historique : Patrice PETIT DE VOIZE
Responsable régional : Frédéric ANDRÉ
La page de Haliclona simulans dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN