Phase initiale (femelles et mâles primaires) :
Couleur de fond marron foncé
12 à 13 lignes longitudinales noirâtres le long des flancs avec des lignes grises intercalées
Petit ocelle bleu foncé à bordure claire au début de la dorsale épineuse
Grand ocelle identiquement coloré au début de la dorsale molle
Large barre blanchâtre à la base de la caudale
Phase terminale (mâles) :
Taille maximale 18 cm
12 à 13 lignes longitudinales de points bleu foncé le long des flancs
Tête marquée par des lignes obliques bleues bordées de noir
Large barre verte bordée de bleu à la base de la caudale
Labre barré, girelle arc-en-ciel (ce nom est aussi donné à d’autres espèces de labres, notamment dans les genres Halichoeres et Thalassoma), pintade (Maurice)
Achille Valenciennes (1794-1865, naturaliste et zoologiste français), reprenant la description de l’espèce par Rüppell, l’appelle la « girelle bordée ».
Dusky wrasse, speckled rainbowfish, splendid rainbow wrasse, two-eyed wrasse (GB), Donker lipvis (Afrique du Sud)
Halichoeres lamarii (Valenciennes, 1839)
Halichoeres notopsis (Valenciennes, 1839)
Julis lamarii Valenciennes, 1839
Julis notopsis Valenciennes, 1839
Halichoeres ianthinus Fourmanoir, 1955
Halichoeres virescens Fourmanoir & Guézé, 1961
Mer Rouge, zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien et du Pacifique Ouest et centre
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]On peut trouver cette espèce en mer Rouge et dans les zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien et des parties ouest et centre de l’océan Pacifique.
Dans l’océan Indien, on la rencontre de l’île de Socotra et de Madagascar à la Birmanie et à l’Australie en passant par les Maldives, les Seychelles et les Mascareignes*.
Dans le Pacifique, elle est présente, d’ouest en est, de l’Indonésie à Hawaï et aux Tuamotu et, du nord au sud, du Japon à la Polynésie Française et aux îles Pitcairn.
Halichoeres marginatus vit en milieu récifal dans les lagons et sur les pentes externes jusqu’à 30 m de profondeur. On le rencontre souvent sur les platiers* où l’hydrodynamisme est fort.
Description sommaire : labre de taille petite à moyenne. La phase initiale est marron avec 12 à 13 lignes horizontales noires entre lesquelles s’intercalent des lignes grisâtres ondulées. La dorsale porte un petit ocelle* bleu foncé bordé de bleu clair sur les deux premiers rayons et un grand ocelle de mêmes couleurs au milieu de la nageoire. La caudale est arrondie et présente une barre blanche à sa base.
La couleur de fond de la phase terminale est variable (marron clair ou foncé, rouge brique, vert bronze ou bleu gris). La livrée est caractérisée par une douzaine de lignes longitudinales de points bleu foncé le long des flancs et par des lignes obliques bleues bordées de noir au dessin variable sur la tête. La caudale est arrondie et présente une large barre verte bordée de bleu à sa base.
Description détaillée :
Le corps est relativement fuselé et comprimé latéralement. Sa hauteur (distance calculée entre la base de la dorsale et le profil de l’abdomen) entre environ 3 fois dans la longueur standard (longueur sans la queue). Le pédoncule* caudal est puissant (il entre environ 2 fois dans la hauteur du corps). La taille maximale documentée est de 18 cm.
L’espèce présente un dichromatisme* et un dimorphisme* sexuels et est hermaphrodite* protogyne* diandrique* : ses patrons de couleur dépendent donc du stade des individus : la phase initiale regroupe les femelles et les mâles primaires, la phase terminale ne concerne que les mâles secondaires (dits aussi « terminaux »).
Phase initiale : la couleur de fond est marron foncé. Le corps est parcouru par 12 à 13 lignes horizontales noirâtres entre lesquelles s’intercalent des lignes ondulées d’un gris plus ou moins bleuté. La tête présente un réseau dense de lignes obliques grises à bleutées plus ou moins ondulées. Ces lignes au tracé irrégulier sont plus nombreuses dans la partie supérieure de la tête et elles se poursuivent souvent sur le dos au-delà de la nuque. Les lèvres sont gris pâle. La pupille est entourée par un anneau doré, le reste de l’iris* est brun foncé avec des tirets transversaux grisâtres.
On trouve des bandes horizontales marron foncé au tracé irrégulier et plus ou moins ondulantes sur la nageoire dorsale, ainsi que le même type de motif, plus régulièrement organisé, sur l’anale. La dorsale porte un petit ocelle* bleu foncé entouré de noir et bordé de jaune pâle ou de bleu très clair entre les premier et deuxième rayons durs et un grand ocelle de mêmes couleurs entre les deuxième et quatrième rayons mous. Certains individus arborent un petit ocelle supplémentaire en fin de dorsale et, en mer Rouge notamment, un petit ocelle en fin de nageoire anale. Les pectorales sont translucides avec des rayons jaunâtres. Les pelviennes sont brunes à jaunâtres. La caudale est arrondie ; son premier tiers est blanc sale, puis vient une partie marron à jaunâtre à liseré translucide.
Phase terminale : les mâles terminaux sont plus grands que les mâles primaires et les femelles ; leur dos, qui commence en formant une bosse derrière la tête, est plus élevé. La couleur de fond est variable, elle peut être marron jaunâtre plus ou moins foncé, rouge brique, vert bronze ou bleu gris. Chaque écaille est marquée par un tiret horizontal bleu foncé qui s’achève vers l’arrière par une tache verticale bleu nuit bordée de bleu clair. Les tirets deviennent progressivement des rectangles en progressant vers l’arrière. Ces marques produisent 12 à 13 lignes longitudinales de points bleu foncé le long des flancs.
Dans les deux phases, la tête est pointue et relativement petite (elle entre un peu plus de trois fois dans la longueur standard). Son profil est légèrement concave au niveau de l’espace interorbitaire*. La bouche, petite et terminale, a des lèvres charnues en forme de bec. Les yeux sont de taille moyenne, globuleux et indépendants.
Sa couleur de fond est identique à celle du corps. Elle est traversée par 4 ou 5 lignes obliques bleues bordées de noir. Les trois premières partent de la lèvre supérieure. La première et la troisième rejoignent généralement la partie supérieure de l’opercule* en passant, respectivement, au-dessus et en dessous de l’œil. La deuxième s’arrête devant l’œil et se dédouble derrière lui en direction de l’opercule. Deux autres lignes, qui peuvent être segmentées et dont le dessin irrégulier est très variable, ornent la partie inférieure des joues. Une ligne longitudinale bleue, parfois segmentée, marque souvent l’espace interorbitaire ; elle peut s’étendre de la lèvre supérieure au front. Quelques points bleus bordés de noir à distribution aléatoire se trouvent en outre sur le front et les joues. L’iris est coloré par trois cercles concentriques : le premier, doré, borde la pupille, le second, plus large, est d’un orangé plus ou moins foncé et le troisième est vert ou bleu.
La dorsale est longue et continue. La taille des rayons augmente régulièrement en allant vers l’arrière. On observe cependant chez certains individus un décrochage entre la dorsale épineuse et la dorsale molle, qui est plus haute.
L’anale, longue et continue également, commence à l’aplomb des premiers rayons mous de la dorsale.
Les pectorales ont une large base et une taille moyenne.
Les pelviennes sont longues, leurs plus longs rayons peuvent dépasser l’origine de l’anale.
La caudale est arrondie.
Les nageoires dorsale et anale présentent le même patron de couleurs : la couleur de fond est un rouge brique plus ou moins foncé sur lequel se détache une multitude de petites taches vertes à bleues bordées de bleu foncé. Ces taches sont de forme variable et leur taille diminue de la base à la partie supérieure des nageoires. La partie distale* de ces nageoires ne porte pas de taches bleues et est coiffée d’un liseré formé d’une ligne noire suivie d’une ligne bleu électrique, elle-même surmontée par une frange verdâtre légèrement translucide.
Les deux premiers tiers des pectorales sont généralement rouge brique à liseré noir avec trois lignes horizontales de points bleus mais cette partie peut être entièrement noire, les points bleus étant conservés ; le dernier tiers est translucide et les premiers rayons y sont souvent jaune vif.
La membrane des premier et troisième rayons des pelviennes est bleue, celle du deuxième est rouge brique et les autres sont translucides avec des rayons jaunâtres.
La base de la caudale porte une large barre en arc de cercle verte brodée de bleu, puis elle est rouge brique constellé de taches bleues bordées d’une ligne bleu foncé. L’extrémité de la nageoire porte une bande bleu clair avec une large frange verdâtre légèrement translucide.
La livrée des juvéniles est décrite dans la section consacrée à la reproduction.
Avec la phase initiale :
Halichoeres marginatus, comme les autres labres, est carnivore : il se nourrit d’invertébrés benthiques*, mais aussi d’œufs de poissons.
L’espèce est hermaphrodite* protogyne* diandrique* : il existe des mâles dits primaires qui le sont dès la phase initiale et d’autres qui le deviennent par changement de sexe après avoir été des femelles pendant cette première phase. Le changement de sexe peut avoir lieu dès la taille de 13 cm.
La reproduction montre une organisation harémique* assez lâche ou une stratégie de type lek-like*, en fonction de la configuration des lieux. Les mâles établissent leur territoire à l’extérieur des récifs, sur des substrats* rocheux ou rocailleux, jusqu’à 100 m en mer et 8 m de fond. Les territoires sont temporaires et servent exclusivement à la reproduction. Les femelles migrent de leur territoire propre (qui sont côtiers) pour rejoindre un site de reproduction, qu’elles quittent après les accouplements pour y revenir le lendemain. Elles semblent plutôt choisir les territoires de reproduction que les mâles qui les occupent et elles peuvent s’accoupler dans différents territoires durant la saison de reproduction.
Elles peuvent aussi bien s’accoupler avec le mâle dominant d’un territoire qu’avec des mâles non territoriaux de passage sur son site ou avec des mâles primaires, et même en groupe dès que le mâle dominant est occupé. Certaines femelles ayant changé de sexe et étant devenues mâles s’introduisent sur les territoires dans lesquelles elles s’étaient accouplées en tant que femelle pour conquérir ce territoire ou s’y reproduire en tant que mâle.
La livrée nuptiale du mâle est caractérisée par trois barres claires dans la moitié postérieure du corps.
Il courtise les femelles en nageant en cercle au-dessus d’elles avec les nageoires impaires déployées et en agitant ses pelviennes. Quand une femelle est disponible, elle fait une ascension rapide d’environ 1 mètre, aussitôt suivie par le mâle, qui se place au-dessus d’elle. Les gamètes* sont émis à l’apex* de cette ascension. Des mâles terminaux non territoriaux et des mâles primaires (dont la livrée est identique à celle des femelles), profitent fréquemment de ces accouplements pour mêler leurs gamètes à ceux du couple en se précipitant vers lui pendant son ascension. Les mâles territoriaux paradent après l’accouplement.
Les accouplements ont lieu pendant la saison chaude, le plus souvent après la marée haute de sorte que les œufs soient entraînés vers le large par le courant sortant. Les larves* sont donc pélagiques*. Leur durée de vie larvaire, estimée d’après les otolithes* de 10 individus, est en moyenne de 22,2 jours (minimum 20, maximum 25).
Livrée des juvéniles : Le corps des juvéniles est plus élancé que celui des adultes. Leur couleur de fond est marron très foncé à noire. Quatre lignes jaunâtres à l’épaisseur et au tracé irréguliers parcourent le corps de la tête au pédoncule caudal. La première commence sur la lèvre supérieure, passe au-dessus de l’œil et touche la base de trois petites selles blanches disposées l’une sous les rayons durs de la dorsale, l’autre sous ses rayons mous et la troisième sur le pédoncule caudal. La deuxième ligne, plus fine, commence derrière l’œil. La troisième commence à la commissure des lèvres, passe sous l’œil et longe l’axe médian du corps. La quatrième part du menton et longe la base de la nageoire anale. Une cinquième ligne commence sous la gorge et s’arrête peu avant le début de la nageoire anale. Avec la croissance, une ligne en pointillé apparaît entre les lignes principales.
La dorsale est de la couleur dominante du corps. Elle est marquée par un grand ocelle bleu nuit bordé de noir, puis de jaune, entre les deuxième et quatrième rayons mous, et par deux taches blanches situées dans le prolongement des deux premières selles. Certains individus présentent un second ocelle, plus petit, entre ses derniers rayons mous.
L’anale, brune également, porte des marques blanches de forme et distribution aléatoires.
Les pectorales sont translucides et les pelviennes noirâtres.
La caudale est translucide mais elle arbore trois petites taches blanches, une à la base des premiers rayons extérieurs des deux côtés, la troisième à la base des deux rayons centraux.
Halichoeres marginatus peut être solitaire ou se trouver en petits groupes. Les individus isolés sont généralement vifs et plutôt méfiants.
La dorsale comprend 9 rayons durs et 13 à 14 rayons mous, l’anale comprend 3 rayons durs et 12 à 13 rayons mous. Les pectorales ont de 14 à 15 rayons.
La ligne latérale* est continue. Elle commence au-dessus de la limite supérieure de l’opercule et suit le profil du dos jusqu’à l’aplomb du dernier tiers de la dorsale molle, puis elle descend vers l’axe médian du corps pour le suivre et rejoindre le pédoncule caudal. Elle comprend généralement 27 à 28 écailles. La sensibilité de l’animal aux stimuli mécaniques est complétée par 10 à 14 pores* suborbitaux.
Une analyse moléculaire menée par Barber et Bellwood (2005) montre que les populations de Halichoeres marginatus de l’océan Indien et du Pacifique appartiennent à deux clades (groupes monophylétiques*) différents, mais aucune étude taxonomique n’a été jusqu’à présent menée sur cette question. Rudie Kuiter (2002) considère que la population de mer Rouge devrait être nommée H. marginatus, celle de l’ouest de l’océan Indien H. lamarii et celle de l’est de l’océan Indien et du Pacifique H. annularis, mais cette proposition n’est pas retenue par la communauté scientifique.
L’espèce est apparue dans une fourchette temporelle allant de -1,9 à -1,7 millions d’années.
La famille des Labridés comprend 67 genres et 565 espèces valides, 55 d’entre elles ayant été décrites pendant les dix dernières années (données au 31-12-2021).
Le statut de Halichoeres marginatus pour l’UICN* est LC (Least Concerned, traduit par « Préoccupation mineure »), ce qui signifie que les informations recueillies sur l’espèce ne permettent pas de la classer dans les autres catégories, notamment dans les trois qui alertent sur une menace (CR : en danger critique d’extinction, EN : en danger, VU : vulnérable). En fonction de quoi elle n’est pas actuellement concernée par des mesures de protection.
Labre : le mot est dérivé du nom scientifique de la famille des Labridés. Il vient du latin [labrum], qui signifie lèvre, en référence aux lèvres charnues des poissons de cette famille. L’origine du mot latin se trouve dans le grec [labrax], qui signifie vorace, et qui a été donné (avec [labros]) par les Grecs anciens au bar commun (loup) Dicentrarchus labrax), connu pour sa gloutonnerie. La voracité des labres peut identiquement justifier le choix du nom de leur famille.
obscur : ce qualificatif est probablement dû à la couleur de fond généralement sombre de l’espèce, tant dans sa phase initiale (à dominante marron) que dans sa phase terminale (à dominante verte).
Halichoeres : le mot est composé du grec [als] qui signifie sel, par extension mer, et [choiros], qui signifie porc. Son sens est donc « porc de mer ».
Le genre est fondé en 1835 par le naturaliste et explorateur allemand Eduard Rüppell (1794-1884), sous le nom de Halichöres, dans Neue Wirbelthiere zu der Fauna von Abyssinien gehörig, Fische des Rothen Meeres (p. 10). Il réfère explicitement le choix du nom de genre à la dentition des espèces concernées. Celles-ci présentent une paire de canines recourbées qui évoque celle des sangliers sur la mâchoire supérieure et au niveau de la commissure des lèvres. Ces canines ne se trouvent que chez les grands individus.
L’espèce type* est Halichoeres bimaculatus (actuellement Halichoeres zeylonicus).
Le genre comprend actuellement 84 espèces acceptées, mais une analyse cladistique suggère qu’il pourrait être scindé en trois ou quatre nouveaux genres à l’avenir si des études morphologiques venaient confirmer les données de la génétique.
marginatus : participe passé du verbe latin [marginare], qui signifie border, entourer.
L’espèce est décrite en 1835 par Rüppell dans le même texte que celui où il décrit le genre (pp. 16-17), mais il n’explique pas le choix de son nom. Cependant, sa description souligne le détail suivant au sujet des nageoires « margine exteriore pinnarum azureo, limbo flavicante » (« la bordure extérieure des nageoires est bleue avec un liseré jaune »). C’est probablement ce détail de la livrée qui a motivé le choix de l’épithète spécifique.
Concernant la localité du type*, Rüppell a examiné deux spécimens pour sa description, tous deux issus de la mer Rouge : le premier venait d’Al Muwaileh (Arabie Saoudite) et le second de Massaoua (Érythrée).
Numéro d'entrée WoRMS : 218991
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopteri | ||
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Sous-ordre | Labroidei | Labroïdes | Une seule dorsale, dents molariformes formant un puissant appareil masticatoire. |
Famille | Labridae | Labridés | Lèvres épaisses. |
Genre | Halichoeres | ||
Espèce | marginatus |
Obscur ?
Le nom commun français le plus répandu de l’espèce (labre obscur) ne rend pas justice à ce magnifique poisson. L’un des noms communs anglais semble mieux inspiré : « splendid rainbow wrasse » (labre arc en ciel splendide).
La livrée de cet individu en phase terminale est à dominante bleue.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
18/11/2021
Livrée à dominante verte
La couleur de fond est variable. Chez ce mâle terminal, c’est le vert qui domine.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
18/12/2019
Phase initiale à la station de nettoyage
La phase initiale, qui regroupe les femelles et les mâles primaires, est principalement caractérisée par un corps marron marqué par une douzaine de lignes noirâtres entre lesquelles s’intercalent des lignes ondulées d’un gris plus ou moins bleuté, ainsi que par un grand ocelle bleu foncé à bordure claire au début de la dorsale molle.
L’individu photographié se prépare à recevoir les services d’un labre nettoyeur de bonne taille (Labroides dimidiatus).
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
13/10/2013
Intermédiaire
Chez cet individu, la couleur dominante est marron. D’autre part, les lignes longitudinales présentes sur les flancs sont noirâtres et continues. On distingue encore de fines lignes ondulées intercalées entre elles autour de la médiane horizontale du corps, l’ensemble de ces traits évoquant la phase initiale. Il présente pourtant les marques faciales et le patron de couleur des nageoires de la phase terminale. Il s’agit donc probablement d’un individu en stade intermédiaire entre les deux phases.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
28/06/2011
Juvénile
Les juvéniles sont principalement caractérisés par un corps marron très foncé marqué par quatre lignes jaunâtres à l’épaisseur et au tracé irréguliers, et par un grand ocelle bleu foncé à bordure claire au début de la dorsale molle.
Avec la croissance, des lignes pointillées apparaîtront entre les lignes principales.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
01/03/2012
Juvénile bien protégé
Ce petit juvénile d’environ 2 cm a trouvé une forteresse quasi-imprenable entre les piquants d’un oursin bleu-noir (Echinothrix diadema), dont les piquants secondaires annelés, visibles à gauche de la photo, sont venimeux.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
28/01/2015
Dans un herbier
Cet individu en phase initiale arpente un herbier.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
18/12/2013
Par petits fonds
On peut rencontrer le labre obscur par très petits fonds, notamment sur les platiers où l’hydrodynamisme est fort.
La profondeur moyenne du site où cet individu a été photographié est inférieure à 1 mètre.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1 m, en PMT
22/09/2012
Distribution : à Mayotte
L’espèce est présente en mer Rouge et dans l’ensemble du domaine indo-Pacifique. L’individu visible dans la partie inférieure de cette photo a été photographié devant le site de la baie des Tortues, au sud-ouest de Mayotte.
Les deux autres espèces au premier plan sont le poisson-papillon Chaetodon auriga et le poisson-chirurgien Acanthurus lineatus.
Baie des tortues, Mayotte (976), océan Indien, 1,5 m
01/11/2010
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Barber P.H., Bellwood P.R., 2005, Biodiversity hotspots: evolutionary origins of biodiversity in wrasses (Halichoeres: Labridae) in the Indo-Pacific and new world tropics, Molecular Phylogenetics and Evolution, 35, 235-253.
Colin P.L., BELL L.J., 1991, Aspects of the spawning of labrid and scarid fishes (Pisces: Labroidei) at Enewetak Atoll, Marshall Islands with notes on other families, Environmental Biology of Fishes, 31, 229-260.
Randall J.E., Smith M.M., 1982, A review of the Labrid fishes of the genus Halichoeres of the Western Indian Ocean, with descriptions of six new species, Ichthyological Bulletin of the J.L.B. Smith Institute of Ichthyology, 45, 5-6.
Shibuno T., Chiba I., Kenji Gushima K., Kakudal S., Hashimoto H., 1993, Reproductive behavior of the wrasse, Halichoeres marginatus, at Kuchierabu-jima, Japanese Journal of Ichthyology, 40(3), 351-359.
Shibuno T., Gushima K., Kakuda S., 1993, Female spawning migrations of the protogynous wrasse, Halichoeres marginatus, Japanese Journal of Ichthyology, 39(4), 357-362.
Victor B.C., 1986, Duration of the planktonic larval stage of one hundred species of the Pacific and Atlantic wrasses (family Labridae), Marine Biology, 90, 317-326.
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La fiche d'Halichoeres marginatus dans le site de référence : FishBase
La fiche sur Halichoeres marginatus dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN