Corps serpentiforme uniformément brun (sans motif)
Tête haute et massive
Face plus foncée
Parfois zone claire derrière la tête
Nageoires et bouche soulignées de clair
Murène brune
Brown moray (GB), Morena negra (E), Murena monaca, murena nera (I), Moreão-castanho (P), Braune Muräne, Maskenmuräne (D)
Muraenophis unicolor Delaroche, 1809
Lycodontis unicolor (Delaroche, 1809)
Muraena unicolor (Delaroche, 1809)
Thyrsoidea unicolor (Delaroche, 1809)
Muraenophis cristini Risso, 1810
Méditerranée et Atlantique Est
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]On la rencontre dans toute la Méditerranée, ainsi qu'en Atlantique Est, depuis le sud du Portugal jusqu'au Cap Vert, en incluant Madère, les Açores et les Canaries.
C'est une espèce benthique assez rare. Elle habite les fonds rocheux entre 10 et 80 m de profondeur, avec une prédilection pour les failles et les trous.
La murène chocolat, comme toutes les murènes, est un poisson au corps allongé, serpentiforme et sans écailles. Sa taille moyenne est de 80 cm, avec un maximum de 1,10 m.
La couleur uniforme du corps est brune, voire rousse. La tête est massive et haute. La face est plus foncée, ce qui fait penser à un masque ou une cagoule. Elle est parfois suivie d'une zone verticale plus claire. Le museau porte deux petites narines tubulaires.
Les nageoires dorsale, caudale et anale sont reliées et forment un pli cutané continu. Elles sont bordées d'un fin liseré clair, presque blanc. Elle n'a ni nageoire pectorale, ni nageoire ventrale.
Sa bouche est très largement fendue, jusque derrière l'œil, et soulignée de clair. Les dents, en forme de canines, sont alignées en deux rangées sur les mâchoires et une sur le vomer*.
L'ouverture branchiale, ocre clair, est réduite à un simple petit trou.
La murène commune, Muraena helena, très répandue, se rencontre dans le même biotope mais son corps est gris foncé, presque violacé, et marbré de jaune d'or.
La murène de Madère, Gymnothorax maderensis, est jaunâtre, à points clairs. Elle a des dents triangulaires et ne se rencontre qu'à Madère et aux Canaries, à des profondeurs dépassant les 80 m.
C'est un poisson carnivore qui se nourrit en particulier de crabes (dont il peut broyer la carapace), de gastéropodes et de céphalopodes. La murène détecte ses proies grâce à un odorat très développé. Ses narines tubulaires ont alors un rôle important.
Les murènes sont ovulipares*.
Le stade larvaire* est caractérisé par une forme en "feuille de saule" (leptocéphale) et les larves, de 5 à 10 cm de long, possèdent des nageoires pectorales. Elles ont un aspect gélatineux, transparent et plat. Elles se nourrissent de zooplancton*.
Ensuite, deux étapes de maturation sexuelle sont nécessaires pour arriver au stade adulte : une étape hermaphrodite*, puis une étape de détermination du sexe. Lors de cette dernière étape, l'environnement semble un facteur important puisqu'un milieu stressant produit plus de femelles.
Gymnothorax unicolor peut être en symbiose temporaire avec la crevette barbier (Lysmata seticauda).
Cette murène n'est pratiquement pas pêchée. Elle n'est d'ailleurs pas consommée en Méditerranée occidentale.
La murène chocolat, territoriale, peut être dangereuse si elle se sent menacée. Il faut donc se méfier de ses morsures douloureuses qui s'infectent rapidement, en raison des souillures alimentaires riches en bactéries présentes dans ses dents creuses.
Des substances toxiques sont présentes dans le mucus qui recouvre la peau des murènes.
Murène : du grec [smyraina] ou [myraina], nom donné par Aristote à un poisson dans son "Histoire des animaux",
chocolat : car c'est la couleur de sa robe.
Gymnothorax : du grec [gymno-] = nu et [thorax] = poitrine, à cause de l'absence de nageoires pectorales. En effet, le descripteur du genre, Bloch, lie très explicitement « nu » à l’absence de pectorales (en particulier pour les distinguer des anguilles, parmi lesquelles, plus tôt, Linné les rangeait).
unicolor : car sa robe est uniformément brune, sans motif.
Numéro d'entrée WoRMS : 126301
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Super ordre | Elopomorpha | Elopomorphes | La larve leptocéphale* se métamorphose en un individu morphologiquement très différent. |
Ordre | Anguilliformes | Anguilliformes | Corps allongé, serpentiforme, nageoires anale et dorsale en continuité avec la caudale, pas de nageoires pelviennes. |
Sous-ordre | Muraenoidei | Murénoïdes | Pas de nageoires pectorales. |
Famille | Muraenidae | Murénidés | Absence de nageoires paires, peau sans écaille. |
Genre | Gymnothorax | ||
Espèce | unicolor |
"Murène masquée"
Cette murène est rare dans son aire de répartition.
Elle est cependant assez reconnaissable grâce à la couleur de sa tête, plus sombre que le reste du corps, formant ainsi une sorte de cagoule.
Cap d'Antibes (06), 15m
25/09/2007
Nageoires à liseré clair
Les nageoires dorsale, caudale et anale sont reliées et forment un pli cutané continu. Elles sont bordées d'un fin liseré clair, presque blanc. Comme toutes les murènes, elle n'a ni nageoire pectorale, ni nageoire ventrale.
Cap d'Antibes (06), 15 m, de nuit
19/08/2011
Au trou
Ce profil permet de noter la tête haute de cette murène, qui crée, par contraste, une forme de museau autour de la bouche, largement fendue.
Cap d'Antibes (06), 15 m, de nuit
19/08/2011
Masque chocolat
La bouche est très largement fendue, jusque derrière l'œil, et soulignée de clair.
Les dents, en forme de canines, sont alignées en deux rangées sur les mâchoires et une sur le vomer. L'ouverture branchiale, ocre clair, est réduite à un simple petit trou.
Madère, Portugal, 12 m
06/05/2014
Tête haute
Une des caractéristiques de la murène chocolat est sa tête haute et trapue.
Son habitat (trou ou faille de rocher) est typique de celui des murènes.
Sardaigne, Villasimius (Italie), 12 m
17/07/2010
Uniformément brune
Derrière la tête sombre, cerclée de clair, le corps allongé est brun, sans motif.
Sardaigne, Villasimius (Italie), 12 m
17/07/2010
Habitat
Elle habite les fonds rocheux entre 10 et 80 m de profondeur, avec une prédilection, comme ici, pour les failles, les aplombs et les trous.
Les Pyramides, Agay (83), 20 m
29/05/2023
Museau relevé
Sur ce cliché, le museau de la murène est particulièrement redressé, ce qui lui donne un air de boxer.
Les Pyramides, Agay (83), 20 m
29/05/203
Détail
Très beau détail de cette tête de murène chocolat où l'on voit très bien la cagoule sombre, puis la zone claire en arrière de la tête et les narines tubulaires au bout du museau.
Cap d'Antibes (06), 15m
25/09/2007
Association
Murène chocolat en compagnie d'une crevette barbier de Grabham.
Los Roncadores, Los Gigantes, Tenerife (Espagne), 30m
31/08/2023
Rédacteur principal : Sylvie DIDIERLAURENT
Vérificateur : Frédéric BAUS
Vérificateur : Sylvain LE BRIS
Responsable régional : Sylvie DIDIERLAURENT
La page sur Gymnothorax unicolor sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase
La page de Gymnothorax unicolor dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN