Murène masquée

Clé d'identification

Noms

Distribution géographique

Océan Indien, Pacifique tropical ouest

Gymnothorax breedeni est largement répandue dans l'océan Indien et se rencontre de façon plus sporadique dans l'océan Pacifique tropical jusqu'en Polynésie Française et aux îles Line. C'est aussi la murène la plus commune dans l'archipel des Maldives.

Biotope

La murène masquée se rencontre dans les trous et crevasses dans les récifs de 5 à 50 m de profondeur. Cette espèce préfère les îles océaniques.

Description

Cette petite murène peut atteindre 100 cm (le plus souvent moins de 75 cm).
Le corps est serpentiforme, de couleur brun foncé avec une large zone noire allant de l'œil à l'arrière de la bouche, ainsi qu'une plus petite autour de l'orifice branchial et de l'anus.

La bouche est grande, avec de nombreuses dents pointues, y compris sur le palais. Le museau est court. Les nageoires pectorales et pelviennes sont absentes, alors que les nageoires dorsale, caudale et anale n'en forment qu'une, sans épines ni rayons mous, qui court sur pratiquement toute la longueur du corps. L'ouverture branchiale est réduite à un orifice. Les écailles sont absentes et le corps est recouvert d'un mucus protecteur. Deux petites narines en forme de tubes sont présentes sur l'extrémité du museau.

Espèces ressemblantes

La murène masquée, avec ses taches noires sous l'œil ne peut être confondue avec aucune autre.

Alimentation

Gymnothorax breedeni se nourrit généralement de nuit où elle sort de son trou pour chasser des poissons.

Reproduction - Multiplication

Peu de données sur la reproduction de cette espèce sont disponibles. Mais comme pour les espèces du même genre, nous pouvons penser que Gymnothorax breedeni est une espèce gonochorique* (les sexes sont séparés). Elle est ovipare* et les œufs sont pélagiques*. Les larves*, appelées leptocephalus*, ont la forme d'un ruban transparent. Cette phase larvaire est assez longue et peut durer une année.

Vie associée

La murène masquée vit souvent en association avec des crevettes nettoyeuses, qui profitent de la protection de la murène et des restes de ses repas, et en contrepartie assurent le nettoyage et le déparasitage de la murène. Cette murène se rencontre également dans les zones riches en Anthias.

Il n'est pas rare de trouver des copépodes parasites (Cyclopoida ?) fixés sur leurs mâchoires.

Divers biologie

Les murènes masquées sont solitaires et territoriales.

La journée, elles restent dans des trous ou crevasses dont juste la tête sort. Elles gardent généralement la bouche ouverte, toutes dents apparentes, ce qui donne un aspect menaçant. Elles ferment régulièrement leur bouche, ce comportement permettant un meilleur passage de l'eau à travers leurs branchies pour une meilleure respiration.

Informations complémentaires

Les murènes sont généralement inoffensives mais en cas de danger ou de blessure elles peuvent mordre. Bien que ne possédant pas de venin, la morsure peut être très douloureuse et s'infecter rapidement.

Gymnothorax breedeni est quant à elle franchement agressive sans doute pour compenser sa petite taille, et attaque facilement la main du photographe ou du plongeur s'il s'approche trop près.

Origine des noms

Origine du nom français

Murène masquée : du fait des zones noires sous les yeux rappelant un masque.

Origine du nom scientifique

Gymnothorax : du grec [Gymnos] = nu et [thorax] = poitrine. Le genre est créé en 1795 par Bloch qui indique : "On reconnoit les poissons de ce genre à ce qu’ils n’ont point de nageoires pectorales". Cette caractéristique est une des principales marques du genre, permettant de le distinguer des anguilles dans lesquelles Linné rangeait les murènes. Le nom du genre renvoie donc explicitement à l’absence de nageoires pectorales ("poitrine sans nageoires").

breedeni : du nom propre Breeden (pas d'information sur son origine).

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 217480