Corps brun rougeâtre moucheté de petit points blancs, parfois parsemé d'un peu de jaune
Bord du manteau très plissé
Centre du manteau et pied couverts de petites pustules à pointes blanches
Liséré du manteau couleurs variables: 1) bleu/bleu clair au bord, suivi d'un trait noir et ensuite jaune, 2) bleu au bord suivi de jaune moutarde, 3) noir au bord suivi de jaune vif
Liséré du pied pareil à celui du manteau
Girdled glossodoris (GB)
Casella cincta Bergh, 1888
Mer Rouge, Indo-Pacifique tropical Ouest et central
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]De la mer Rouge et l'Afrique du Sud jusqu'à Okinawa (Japon) et aux îles Fidji. On peut ainsi rencontrer cette espèce à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française...
Fonds sablo-vaseux et détritiques* en présence des éponges dont il se nourrit.
Sa taille adulte est de 6 cm.
Corps entier brun rougeâtre moucheté de petit points blancs, parfois parsemé d'un peu de jaune. Centre du manteau et le pied couverts de petites pustules à pointes blanches.
Couleurs du liséré du manteau variables :
1) bleu/bleu clair au bord, suivi d'un trait noir et ensuite jaune ;
2) bleu au bord suivi de jaune moutarde ;
3) noir au bord suivi de jaune vif.
Liséré du pied pareil à celui du manteau.
On pensait que les variations du liséré existaient en fonction des zones géographiques mais il paraît que les trois formes se trouvent dans tout l'Indo-Pacifique.
Le bord du manteau est très plissé.
Les branchies rétractiles et les rhinophores rétractiles et lamellés, ont la même coloration que le corps (rose-rougeâtre parsemé de mouchetures blanches) mais les lamelles des rhinophores sont souvent plus foncées.
Les branchies, en forme de 2 spirales liées, frétillent rythmiquement sans arrêt.
On peut trouver plusieurs espèces ressemblantes. La plupart diffère de G. cincta par la couleur du liseré marginal ou la densité des mouchetures sur le dorsum*. Citons par exemple :
Une version de G. cincta montrant une bordure blanche, puis noire fine et large bleue en allant vers l'extérieur est parfois aussi notée Glossodoris cf. cincta.Il est possible que Glossodoris cincta soit en réalité au centre d'un complexe d'espèces...
Il se nourrit des éponges Hyrtios alatum et Hyrtios erecta.
L'espèce est hermaphrodite*. Les organes génitaux débouchent sur le côté droit du corps, en arrière de la tête. La reproduction nécessite un accouplement un à un, en position tête-bêche afin que les organes copulatoires puissent s'interconnecter.
Durant l'appariement, les individus s'échangeront leurs gamètes* mâles. Puis chacun pourra ensuite aller pondre ses œufs ainsi fécondés. Cette ponte se présente sous la forme d'un ruban blanc, assez haut et enroulé concentriquement dans le sens antihoraire et constitué d'une gelée agglomérant les capsules ovigères*.
Glossodoris cincta a la capacité d'émettre des substances urticantes (couleur blanchâtre) comme moyen de défense lorsqu'il se sent agressé.
On le rencontre de jour et de nuit.
Francisation du nom scientifique.
Glossodoris: du grec [gloss-] = langue ; et [Doris] = Océanide, fille dOcéan et de Téthys, épouse de Nérée et mère des 50 néréides; donc Doris en forme de langue.
cincta : du latin [cinctus] = ceinture - ceint, qui porte une ceinture. Ce serait donc une Doris en forme de langue avec un liseré sur le bord du manteau.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Chromodorididae | Chromodorididés | Doridiens au corps mou allongé et étroit, à coloration vive. Dos en général lisse, bord du manteau développé à l’avant. Pied effilé à l’arrière, dépassant du manteau. Rhinophores lamellés, tentacules buccaux courts et coniques, branchies pennées. |
Sous-famille | Chromodoridinae | Chromodoridinés | |
Genre | Glossodoris | ||
Espèce | cincta |
Espèce à déterminer
Espèce longtemps confondue avec Glossodoris cincta.
ATTENTION : Suite à une redescription du groupe, par Matsuda et Gosliner en 2018, les images de cette fiche sont toutes à redéfinir et ne sont probablement plus G. cincta.
Lembeh, Sulawesi, Indonésie, 5-10 m
2007
Espèce ressemblante : la doris d'Acosta
Espèce longtemps confondue avec Glossodoris cincta.
ATTENTION : Suite à une redescription du groupe, par Matsuda et Gosliner en 2018, les images de cette fiche sont a redéfinir et ne sont probablement plus G. cincta.
Nouvelle-Calédonie, océan Pacifique
N/A
Sulawesi, Indonésie
Ce beau spécimen de 8 cm à la bande marginale bien colorée a été observé dans une zone peu profonde, sur le platier. Ce nudibranche émet une décharge de toxine blanchâtre quand on le dérange. Notez en haut à gauche la petite plaque ronde bleue, il s'agit d'un foraminifère, Marginopora vertebralis. C'est un animal unicellulaire (ou protozoaire). Marginopora vertebralis fait partie des rares espèces visibles à l'œil nu (diamètre de 2 cm), elle sécrète une coquille calcaire comportant plusieurs logettes.
Sulawesi, Indonésie, Manado Tua est, 3 m
07/2002
En Polynésie française
Cette livrée polynésienne (rencontrée également à La Réunion), dans laquelle la marge extérieure jaune-orange a quasiment fondue dans la partie bleue, est souvent identifiée comme une variante de Glossodoris cincta. On la trouve aussi parfois sous Glossodoris cf. cincta. Son identité exacte reste à définir.
Cet individu a été rencontré le soir, dans une zone fortement soumise aux sédiments terrigènes.
Entrée de la baie de Cook, Moorea, Polynésie française, 2 m.
28/12/2016
Rédacteur principal : Cédric MITEL
Rédacteur : Lindsay WARREN
Vérificateur : Jean-Pierre COROLLA
Responsable historique : Cédric MITEL
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Bergh L.S.R., 1880-1892, MALACOLOGISCHE UNTERSUCHUNGEN. In: C. Semper (ed.). Reisen im Archipel der Philippinen. Zweiter Theil, Wissenschaftliche Resultate, 15-18, 838-841.
Matsuda S.B., Gosliner T.M., 2018, Glossing over cryptic species: Descriptions of four new species of Glossodoris and three new species of Doriprismatica (Nudibranchia: Chromodorididae), Zootaxa, 4444(5): 501-529
Rudman W.B., 1986, The Chromodorididae (Opisthobranchia: Mollusca) of the Indo-West Pacific: the genus Glossodoris Ehrenbergh (= Casella, H.& A. Adams), Zoological Journal of the Linnean Society, 86, 101-184.
Rudman W.B., Darvell B.W., 1990, Opisthobranch Molluscs of Hong Kong: Part 1. Goniodorididae, Onchidorididae, Triophidae, Gymnodorididae, Chromodorididae (Nudibranchia), Asian Marine Biology, 7, 31-79.
La page de Glossodoris cincta dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN