Jusqu’à 45 mm de longueur
Couleur jaune plus ou moins pâle
Nombreux tubercules mauves ou brun foncé
Réseau complexe de crêtes de couleur crème
Rhinophores lamellés jaunâtres
Panache branchial avec cinq à six branchies tripennées
Pied de couleur jaune
Doridigitata sticta Iredale & O’Donoghue, 1923
Glossodoris dorbignii Gray, 1850
Doris eubalia Fischer P., 1872
Doris maculata Garstang, 1896
Archidoris maculata (Garstang, 1896)
Archidoris maculata lutea Vaissière, 1919
Homoiodoris sticta (Iredale & Donoghue, 1923)
Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ○ [Méditerranée française]Doris sticta, dont les observations sont rares, est présente en Atlantique Nord-Est, du sud des côtes anglaises (îles Scilly, Pays de Galles) jusqu’au Maroc. Elle a également été observée en Méditerranée occidentale notamment dans le golfe du Lion. On a noté récemment sa présence dans l’archipel des Açores.
Ce nudibranche se rencontre sur les fonds rocheux voire sableux de l’étage infralittoral*. Il semble préférer la proximité des anémones-bijoux (Corynactis viridis) ou de l’éponge-pinceau (Ciocalypta penicillus).
Ce doridien, peu courant, peut mesurer jusqu’à 45 mm de longueur. Sa robe arbore une couleur jaune plus ou moins pâle, translucide et ponctuée de points mauves ou brun foncé, situés au sommet de petits tubercules. Ces derniers, qui peuvent atteindre 3 mm de diamètre, sont reliés entre eux par un réseau complexe de crêtes de couleur crème faisant penser à une grille ou à un maillage. La taille des tubercules décroît du haut du dos vers les côtés.
La tête porte 2 tentacules* oraux courts et des rhinophores* de couleur jaunâtre. Ces derniers sont lamellés (une vingtaine de fines lamelles environ) et disposent, à leur base, d’un fourreau muni d’un gros tubercule de chaque côté.
Le panache branchial, situé très en arrière du corps et qui entoure l’anus, présente cinq à six branchies* tripennées*. Rhinophores et branchies* sont rétractiles en cas de menace.
Le pied*, qui sert à la reptation de l’animal, est de couleur jaune également.
Doris verrucosa : sa taille est supérieure (jusqu’à 7 cm). Il présente des tubercules arrondis, de taille variée sans point noir apical et non reliés par des crêtes. Il fréquente habituellement les herbiers de zostères ou les fonds rocheux couverts de végétation. Les branchies*, simplement pennées* (en une seule partie), sont au nombre de 18 environ contre 5 à 6 chez D. sticta.
Doris ocelligera : ce doridien, est nettement plus petit (25 mm au maximum). Il présente des points noirs au bout des papilles dorsales mais sans réseau de crêtes qui les relient entre eux. Le nombre de branchies est plus important (8) et pennées simplement.
Comme les autres doridiens de sa famille, la doris ponctuée est spongivore*. Elle se nourrit donc très certainement de plusieurs espèces d’éponges mais seules des observations sur l’Halichondriidé Ciocalypta penicillus ont été constatées.
Les aliments sont râpés par la radula*.
Ce mollusque est hermaphrodite*, chaque individu s'échangeant simultanément ses gamètes* lors d’un accouplement croisé.
Il porte en même temps des organes génitaux mâle et femelle, on parle alors d’hermaphrodisme simultané.
La ponte est estivale ; elle se présente sous la forme d’un ruban, blanchâtre ou jaunâtre, disposé en spirale en formant deux tours et attaché au substrat par un bord.
Cette espèce décrite par Garstang en 1895 avait été nommée Doris maculata, mais ce nom était déjà celui d’un Doto décrit par Montagu en 1804. Vayssière en 1919 a rajouté la sous-espèce lutea à maculata, mais il existait déjà Doris lutea Risso, 1818.
A la suite des ces erreurs, c’est en 1923 que Iredale & O’Donoghue ont proposé le nom d’espèce sticta.
Simple francisation du nom latin.
Doris est le nom d'une Océanide, fille d'Océan et de Téthys, épouse de Nérée et mère des 50 Néréides, doris signifierait en grec "donne en abondance".
sticta : latinisation du grec [stiktos] = tatouée, tachetée.
Numéro d'entrée WoRMS : 139622
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Dorididae | Dorididés | Corps ovale allongé, manteau épais et large portant des tubercules parfois pédonculés ou disposés en rangées. Rhinophores rétractiles avec lamelles et comme les branchies souvent à proximité de tubercules « protecteurs ». Rainure sur les tentacules oraux. |
Genre | Doris | ||
Espèce | sticta |
Robe jaune ponctuée de mauve
Sa robe arbore une couleur jaune plus ou moins pâle, translucide et ponctuée de points mauves ou brun foncé, situés au sommet de petits tubercules.
Basse de Sud, balise du Pelen, baie de Camaret (29), 20 m
06/09/1991
Réseau de crêtes
Les tubercules sont reliés entre eux par un réseau complexe de crêtes de couleur crème faisant penser à une grille.
Basse de Sud, balise du Pelen, baie de Camaret (29), 20 m
06/09/1991
Anatomie
Dessin de la planche IV du 2ᵉ supplément "Recherches zoologiques et anatomiques sur les mollusques opisthobranches du golfe de Marseille" de A. Vayssière du tome XVII des "Annales du Musée d'Histoire Naturelle de Marseille". Espèce décrite à l’époque sous le nom d’Archidoris maculata.
D’après un échantillon récolté à Carry-le-Rouet, baie de Marseille (13), entre 50 et 75 m
Reproduction de documents anciens
1919
Morphologie
Morphologie de ce nudibranche, espèce décrite à l’époque sous le nom de Glossodorisdoris dorbignii.
Dessin ancien de la planche 216 dans "Figures of molluscous animals" par M. E. Gray, vol. III.
Reproduction de documents anciens
1859
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Correcteur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Bouchet Ph., Tardy J., 1976, Faunistique et biogéographie des Nudibranches des côtes françaises de l'Atlantique et de la Manche, Annales de l’Institut Océanographique, 52, 2, 205-215.
Bunel N., 1998, Nudibranches et autres Doris. Qui mange quoi, Préparation IFBS, Commission Interrégionale de Normandie de biologie sous-marine, FFESSM, 72p.
Malaquias M., Calado G., Padula V., Cervera J.L., Villani G., 2009, Molluscan diversity in the NorthAtlantic Ocean: New records of opisthobranchs gastropods from the Archipelago of the Azores, Marine Biodiversity Records, 2, 38, 1-9.
La page de Doris sticta dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
La page de Doris sticta sur le site de référence de Doris pour les mollusques : MolluscaBase