Taille maximale 10 cm
Couleur de fond blanche marquée par trois larges bandes noires transversales
Partie antérieure de la tête couverte par une bande noire avec un médaillon blanc sur le museau
Les bandes noires se rejoignent dans la partie distale de la dorsale
Pelviennes noires
Marque gris pâle à noirâtre dans les deux premiers tiers de la caudale
Bouteur zèbre (Maldives), domino, demoiselle à queue blanche (Maurice)
L’espèce est appelée « demoiselle domino de l’océan Indien » par les auteurs qui ont rétabli le rang d’espèce pour Dascyllus abudafur, bien que le nom de demoiselle domino soit usuellement attribué à D. trimaculatus.
Indian Ocean humbug damselfish, white tailed damselfish (GB), Zebra-humbug
(Afrique du Sud)
Chaetodon abudafur Forsskål, 1775
Mer Rouge et zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Dascyllus abudafur est présent en mer Rouge et dans les zones tropicales et subtropicales de l’océan Indien.
On peut l'y rencontrer depuis les côtes africaines jusqu'aux îles de Sumatra et Java en passant par les Comores, Madagascar, les Seychelles et les Mascareignes*. La zone de transition entre les distributions de D. abudafur et D. aruanus, son espèce sœur du Pacifique, se trouve à l’est de la mer de Java.
N.B. : une étude de 2014 (Borsa et al.) a démontré que la population de D. aruanus dans l’océan Indien représentait une espèce génétiquement distincte de celle du Pacifique. Celle de l’océan Indien a été nommée D. abudafur, jusqu’alors synonyme de D. aruanus, et le nom de D. aruanus a été conservé pour l’espèce du Pacifique. Les deux espèces sont jumelles et vicariantes*. La documentation sur D. abudafur est encore limitée mais les études faites sur D. aruanus en mer Rouge et dans l’océan Indien avant 2014 concernent de fait D. abudafur. Les informations présentées dans cette fiche viennent des deux types de source.
L’espèce est associée aux récifs coralliens. Elle choisit de préférence
des massifs de coraux branchus en bonne santé (des genres Acropora, Pocillopora
et Stylophora) dans des zones sableuses abritées. Toutefois, elle peut
coloniser d’autres types de coraux, y compris quand ils sont envahis par des
algues.
Sa distribution verticale va de 1 à 12 mètres.
Description succincte : ce petit poisson-demoiselle de forme ovale a un dos élevé et un arc ventral prononcé. Sa couleur est blanche avec trois larges bandes noires transversales dont la première couvre la tête en laissant un médaillon blanc sur le museau. Les bandes noires se rejoignent dans la partie supérieure de la nageoire dorsale ; les pelviennes et l’anale sont noires. La caudale est échancrée et porte une marque grise à noirâtre dans sa partie antérieure.
Description détaillée :
Le corps est ovale avec un dos très élevé et un arc ventral prononcé qui lui donnent un aspect trapu. Il est comprimé latéralement. Sa hauteur (calculée à l’aplomb du troisième rayon dur de la dorsale) entre environ 1,6 fois dans sa longueur standard (longueur sans la queue). La taille maximale documentée, rarement atteinte, est de 10 cm. L’espèce ne présente pas de dichromatisme* sexuel constant.
Le corps est bicolore : sa couleur de fond blanche est marquée par trois larges bandes noires transversales. La première part du second rayon dur de la dorsale et descend obliquement jusque sous le menton en englobant la partie antérieure de la tête, yeux compris, à l’exception d’un médaillon blanc marquant l’espace interorbitaire* et le museau jusqu’à quelques millimètres au-dessus de la lèvre supérieure. Chez les mâles en livrée nuptiale, cette bande devient grise pendant les parades. La deuxième bande part du milieu de la dorsale épineuse (entre les sixième et neuvième rayons) et descend obliquement vers l’abdomen* en intégrant la base des nageoires pectorales et des pelviennes. La troisième bande, verticale, part de la base de la dorsale molle et rejoint la nageoire anale en couvrant la première partie du pédoncule* caudal.
La tête a un profil d’ogive. Elle est relativement petite (elle entre environ 3 fois dans la longueur standard). Les yeux sont grands (ils entrent environ 2,7 fois dans la longueur de la tête). L’iris* est argenté autour de la pupille et d’un brun plus ou moins foncé au-delà. Ils sont situés près de la bouche, qui est petite, oblique, protractile*, et présente des lèvres charnues blanches à grisâtres. Les narines antérieures ont l’aspect d’un petit trou visible dans la partie inférieure du médaillon blanc qui orne le museau ; les narines postérieures forment une simple fente proche de l’orbite des yeux.
La taille des trois premiers rayons de la dorsale épineuse augmente progressivement en allant vers l’arrière, les suivants ayant approximativement la même hauteur que le troisième. La membrane des trois à cinq premiers rayons est fortement échancrée, celle des suivants ne l’est pas.
La dorsale molle mesure moins d’un tiers de la longueur de la dorsale épineuse et elle est orientée vers l’arrière ; ses premiers rayons sont plus longs que les derniers rayons de la dorsale épineuse.
L’anale est symétrique de la dorsale molle et a à peu près la même forme.
Les pelviennes et, dans une moindre mesure les pectorales, sont de grande taille.
La caudale est échancrée.
La dorsale est bicolore du fait du prolongement des trois bandes noires qui marquent le corps : la première colore ses deux premiers rayons et la pointe des deux suivants, la deuxième et la troisième se prolongent sur la nageoire. Ces bandes se rejoignent dans la partie distale* de la nageoire.
L’anale, dans le prolongement de la troisième bande, est noire à l’exception de la base de ses premiers rayons, qui reste blanche. Elle est bordée d’un fin liseré bleu électrique.
Les pelviennes, dans le prolongement de la deuxième bande, sont noires avec le même liseré bleu que l’anale, leurs premiers rayons pouvant aussi être partiellement bleus.
Les pectorales sont translucides.
Les deux premiers tiers de la caudale portent généralement une marque grise à noirâtre qui peut empiéter légèrement sur le pédoncule caudal, le reste est translucide. Cette marque est caractéristique de l’espèce : elle permet de la distinguer de D. aruanus, dont la caudale est entièrement translucide. Toutefois cette marque peut être très discrète ou inapparente chez certains individus.
Dans la livrée nocturne complète, les zones blanches deviennent marron violacé à l’exception du médaillon frontal, qui devient noir. La première bande noire devient gris foncé. La zone comprise entre les deuxième et troisième bandes noires conserve une bordure blanche des deux côtés et un anneau blanc orne le pédoncule caudal.
La livrée des juvéniles ne diffère pas de celle des adultes.
Il existe de nombreuses espèces de demoiselles blanches portant des bandes noires sur les flancs. Néanmoins, dans son aire de distribution Dascyllus abudafur ne peut éventuellement être confondue qu’avec les trois espèces suivantes :
Extrêmement ressemblante, Dascyllus aruanus ne peut pas être confondue avec D. abudafur du fait de sa distribution géographique : elle vit dans l'océan Pacifique. On peut néanmoins pointer une différence notable : la première partie de la caudale est très généralement blanche à translucide chez D. aruanus, alors qu'elle est le plus souvent grise à noirâtre chez D. abudafur.
L’espèce se nourrit essentiellement de zooplancton*, mais elle consomme
aussi des petits crustacés, des vers polychètes, des tuniciers et des algues
filamenteuses, en fonction des opportunités offertes par le biotope*.
Le mode de reproduction de Dascyllus abudafur n’est à notre connaissance pas documenté à la date de publication de cette fiche (juillet 2022). A titre indicatif, celui de D. aruanus, l’espèce sœur du Pacifique, dépend des conditions environnementales : l’espèce montre un hermaphrodisme* protogyne* non fonctionnel (inhibé) dans les zones denses en massifs coralliens où elle forme de grandes colonies, et un hermaphrodisme protogyne effectif dans les zones où les massifs sont rares et les colonies éloignées les unes des autres.
Dascyllus abudafur est colonial et territorial. Les territoires sont délimités par les mâles dans un massif de corail le plus souvent branchu. Une colonie est généralement composée de petits groupes de trois à sept ou huit individus, mais certains groupes en réunissent de 30 à 40. On rencontre aussi des couples hétérosexuels. Tous les individus participent à la défense du territoire, bien que les mâles soient les plus assidus en la matière.
La stratégie de reproduction est harémique*. Chaque groupe comprend un mâle dominant et plusieurs femelles organisées hiérarchiquement en fonction de leur taille. En période de reproduction, chaque mâle ménage un nid dans le massif (souvent à sa base). Puis il s’efforce d’attirer des femelles par une « danse » formée de petites descentes et ascensions rapides dans la colonne d’eau. Il arbore alors sa livrée de parade : la bande noire qui couvre sa tête devient grise. Le mâle s’accouple avec la femelle dominante de son groupe, puis avec les autres en fonction de leur rang, et cherche aussi à s’accoupler avec celles des groupes voisins. Les femelles prêtes à pondre sont escortées par le mâle vers le nid où les ovules* sont déposés et fertilisés. Malgré leur rivalité, il est fréquent que deux ou trois mâles voisins appartenant à la même colonie fertilisent les ovules déposés par plusieurs femelles dans le même nid, puis le défendent ensemble jusqu’à l’éclosion des œufs.
La durée de vie larvaire* moyenne calculée chez D. abudafur d’après les otolithes* de 92 individus est de 23,09 (±1,92) jours. La taille moyenne des post-larves* à la colonisation* calculée lors d’une étude menée à La Réunion est de 7,8 ± 0,9 mm pour un poids moyen de 0,03 g. Les auteurs ajoutent qu’on observe des juvéniles sur les platiers* toute l’année, ce qui suggère que la reproduction est continue. On a pu observer en mer Rouge que de nombreux groupes issus de la même ponte se trouvaient dans les cohortes de post-larves colonisant les récifs. Ce comportement de banc chez les larves leur permet probablement d’augmenter leurs chances d’éviter des prédateurs, de trouver de la nourriture et, en temps voulu, un site de colonisation adéquat via la multiplication des informations perceptives.
Les post-larves peuvent soit coloniser un petit massif de corail inhabité par les adultes de leur espèce, soit choisir un massif proche des grandes colonies et rejoindre les adultes à partir d’une certaine taille, pour mieux résister à leur agressivité.
La post-larve à la colonisation est majoritairement noire, seuls le bout du museau, une bande transversale médiane et un anneau sur le pédoncule caudal étant encore translucides. Puis la moitié antérieure noire se scinde en deux, sa partie antérieure faisant un large anneau vertical autour de la tête, qui laisse le bout du museau translucide. Dans l’étape suivante, les parties translucides deviennent blanches. Puis la première bande noire devient oblique et couvre la tête en laissant un médaillon blanc sur le museau, et l’anneau noir présent au bout du pédoncule caudal finit par disparaître. Il s’agit alors d’un juvénile, réplique miniature de l’adulte à l’exception de sa dorsale épineuse triangulaire et de sa dorsale molle, nettement plus haute que les derniers rayons durs et plus clairement orientée vers l’arrière.
L’espèce est diurne*, les groupes se réfugient la nuit dans leur massif de corail.
Une étude (Chen et al. 2019) a montré que les différences de diète* suscitées par différents biotopes pouvaient provoquer à la longue de légères différences morphologiques entre les populations concernées (taille des yeux, longueur des nageoires caudale et anale, etc.). Par exemple, les auteurs ont décrit une orientation plus ventrale de la bouche chez les populations amenées à se nourrir majoritairement de proies benthiques* du fait de la turbidité* de l’eau ou de la force des courants.
On trouve des massifs de corail partagés par des colonies de Dascyllus abudafur, Chromis viridis et Chromis marginatus. Les juvéniles partagent souvent un petit massif de coraux branchus avec des juvéniles d’espèces du genre Chromis, ou avec des adultes de leur espèce parmi lesquels ils forment un sous-groupe bien lié. Ils ne s’éloignent pas autant que les adultes du massif corallien et à la moindre alerte, ils sont les premiers à se réfugier entre les branches des madrépores, d'où ils sont inaccessibles de l’extérieur.
D. abudafur, comme D. aruanus, produit des sons à l’occasion de comportements agressifs ou de reproduction. Une étude de 2021 (Parmentier et al.) établit que ces sons varient non seulement entre les deux espèces, mais aussi entre deux des populations de D. aruanus étudiées (Taïwan et Polynésie). Les différences des sons émis par ces deux populations ont permis de soupçonner que la seconde masquait une espèce à part entière, ce qui a été confirmé par la génétique (il s’agit de Dascyllus emamo, en attente de validation).
La longévité de D. abudafur n’est pas documentée à notre connaissance. A titre indicatif, celle de D. aruanus, l’espèce sœur, est d’au moins 9 ans en captivité.
La nageoire dorsale comprend 12 rayons durs et 11 à 13 rayons mous, l’anale 2 rayons durs et 11 à 13 rayons mous. Les nageoires pectorales ont 17 à 19 rayons. La ligne latérale*, qui comprend 15 à 19 écailles en forme de tubes, part de l’angle supérieur de l’opercule et longe le profil dorsal pour s’arrêter à l’aplomb du milieu de la dorsale molle. Elle est parfois suivie par quelques écailles perforées. On trouve aussi 5 à 9 écailles perforées à fonction sensorielle le long de la ligne médiane du pédoncule caudal.
La distinction visuelle entre Dascyllus abudafur et D. aruanus d’après les couleurs de la première partie de la nageoire caudale n’est pas systématiquement fiable : les marques gris pâle à très pâle peuvent se retrouver chez les deux espèces, mais elles sont nettement moins fréquentes chez D. aruanus.
Le statut de l’espèce n’est pas évalué par l’UICN* (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Demoiselle à trois bandes noires de l’océan Indien : en l’absence de nom commun documenté pour cette espèce, qui était encore récemment un synonyme de Dascyllus aruanus, ce nom est une proposition DORIS qui ajoute la distribution de l’espèce à sa caractéristique morphologique principale. Il reprend l’un des noms communs de D. aruanus, cantonnée depuis 2014 à l’océan Pacifique.
NB : le seul nom commun français documenté par FishBase pour D. aruanus (demoiselle à queue blanche), ne peut être repris pour D. abudafur du fait que la seule caractéristique visuelle distinguant les deux espèces est une tache foncée sur la nageoire caudale de la seconde.
Dascyllus : ce nom viendrait du nom grec [daskillos], désignant un poisson. Le genre est très brièvement décrit par Cuvier en 1829 dans Le Règne Animal, distribué d'après son organisation, pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée (Tome II, p. 179). Cuvier ne donne aucune explication pour le choix du nom de genre. Il écrit cependant au sujet des « Dascylles » : « Ne diffèrent des Pomacentres [autrement dit de la plupart des poissons demoiselles] que par des dents en velours ras. ». L’expression « dents en velours » désigne en ichthyologie des dents de poisson très fines et rapprochées.
L’espèce type* est le Chaetodon aruanus de Linné, actuellement Dascyllus aruanus.
Le genre contient actuellement onze espèces acceptées.
abudafur : l’espèce est décrite d’après les travaux de Peter Forsskål (1732-1763), explorateur et naturaliste suédois, mort pendant une expédition dans la péninsule arabique. Carsten Niebuhr, seul survivant de l’expédition, publia les travaux de Forsskål en 1775 dans Descriptiones animalium avium, amphibiorum, piscium, insectorum, vermium; quae in itinere orientali observavit Petrus Forskål. Post mortem auctoris edidit Carsten Niebuhr en 1775. L’espèce est mentionnée page 65 sous le nom de Chaetodon Abu Dafur, l’épithète spécifique étant le nom donné par les Arabes à ce poisson.
La localité du type est Djeddah (Arabie Saoudite).
Numéro d'entrée WoRMS : 1328244
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopteri | ||
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Famille | Pomacentridae | Pomacentridés | |
Genre | Dascyllus | ||
Espèce | abudafur |
Demoiselle à trois bandes noires… de l’océan Indien
La seule différence visible entre Dascyllus aruanus, l’espèce sœur du Pacifique, et D. abudafur, localisée en mer Rouge et dans l’océan Indien, est la large marque noirâtre qu’on peut voir sur la caudale de cet individu (celle de D. aruanus est entièrement translucide à blanchâtre). Mais cette marque pouvant être très pâle, voire blanchâtre, le critère est toujours moins pertinent que la localisation des individus.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
23/12/2021
Ambiguïté
Cet individu a été photographié à Mayotte, il s’agit donc bien de Dascyllus abudafur. Cependant, la première partie de sa caudale est blanchâtre.
Mayotte (976), océan Indien, 4 m
21/11/2009
Variabilité
Ces trois individus montrent la variabilité de la marque sur la caudale dans l’océan Indien.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
09/02/2013
Vue de face
Cette vue de face permet d’apprécier la forme et la taille des pectorales, ainsi que le médaillon blanc préservé sur le museau. Notez les deux petits points noirs dans la partie inférieure du médaillon : il s’agit des narines antérieures ; les postérieures, très fines et situées dans la partie noire, ne sont pas visibles.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
17/11/2013
Liserés bleus
Parfois, un fin liseré bleu électrique est visible sur les nageoires.
Mayotte (976), océan Indien, 6 m
09/05/2012
Une bouche microphage
La bouche, très petite, ne permet que la prise de proies minuscules.
Mayotte (976), océan Indien, 3 m
11/11/2009
Mâle nuptial
Le passage du noir au gris de la première bande est la seule marque de dichromatisme sexuel dans l’espèce.
Elle apparaît à l’occasion de la parade nuptiale, notamment lors de la « danse » par laquelle le mâle tente d’attirer l’attention des femelles prêtes à pondre.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
09/04/2012
Reproduction
Ce mâle est en train de fertiliser la ponte déposée par la femelle sur les parois du nid, en répandant sa laitance sur les ovules. C'est à partir de la fécondation des gamètes femelles par les gamètes mâles que l'on parlera d'œufs proprement dits.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
02/11/2012
Post-larves et juvéniles
Il est possible de voir ici l'évolution de la post-larve vers le stade juvénile. On peut noter la migration des zones noires jusqu'à former les 3 bandes verticales, ainsi que la présence temporaire de l'anneau noir au bout du pédoncule caudal.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1 m, en PMT
27/12/2010
Juvénile
La demoiselle adulte au second plan donne l'échelle de ce juvénile.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
27/12/2010
Livrée nocturne
Dans la livrée nocturne, les larges zones blanches deviennent brun violacé foncé, à l’exception de trois lignes résiduelles, et le médaillon blanc du museau devient noir.
L’ensemble est destiné à rendre les individus moins repérables dans leurs abris coralliens.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT, de nuit
02/02/2015
Colonisation mixte
Dascyllus abudafur partage souvent ses massifs coralliens avec Chromis viridis.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
23/12/2021
A l'abri
C'est sous la protection du dédale urticant des branches d'un corail de feu et d'un Pocillopora que ces demoiselles à trois bandes cherchent repos et sécurité.
Fury shoals, Egypte, mer Rouge, 16 m
12/10/2008
Omnivore...
Dascyllus abudafur est occasionnellement charognard. Ici, il s'attaque à des branchies de poissons.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion (974), océan Indien, 1,5 m, en PMT
10/03/2011
Distribution : en mer Rouge
L'espèce est présente en mer Rouge, comme ici dans le sud de l'Egypte.
Wadi Lahami, Egypte, mer Rouge, 15 m
28/11/2010
Distribution : à La Réunion
L'espèce se rencontre couramment autour de l'île de La Réunion, dans l'océan Indien.
Lagon de la Saline, La Réunion (974), océan Indien, 1 m
23/04/2011
Illustration ancienne sous ancien nom
Voici une représentation présentant Dascyllus aruanus (encore sous son premier nom), mais elle a été réalisée d’après des spécimens observés au Sri Lanka (anciennement Ceylan), et elle illustre donc D. abudafur.
Notez que la caudale est noirâtre.
Cette image est extraite du splendide ouvrage "A selection from the most remarkable and interesting of the fishes found on the coast of Ceylon: From drawings made in the southern part of that island, from the living specimens", by John Whitchurch Bennett (1834).
N/A
Reproduction de documents anciens
N/A
Rédacteur principal : Philippe BOURJON
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
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La page sur Dascyllus abudafur sur le site de référence de DORIS pour les poissons : FishBase
La page de Dascyllus abudafur dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : absente au 26/07/2022