Petite éponge pédonculée de 10 à 20 mm de haut
Couleur blanchâtre
Réseaux de petits tubes entremêlés et anastomosés
2 à 3 oscules terminaux
Ascette pédonculée blanche
White calcareous sponge (GB)
Grantia pulchra Schmidt, 1862
Guancha blanca Miklucho-Maclay, 1868
Leucosolenia blanca (Miklucho-Maclay, 1868)
Olynthus simplex Haeckel, 1870
Olynthus guancha Haeckel, 1872
Ascetta sagittaria Haeckel, 1872
Ascilla convallaria Haeckel, 1872
Leucosolenia convallaria (Haeckel, 1872)
Leucosolenia sagittaria (Haeckel, 1872)
Manche, Atlantique Nord-Est, Méditerranée occidentale
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ○ [Méditerranée française]Cette espèce est présente en mer du Nord de la Suède à la Belgique, en Manche, en Atlantique Nord-Est du nord de la Grande-Bretagne au Portugal, en Méditerranée occidentale de l'Espagne à la mer Égée. On peut la voir également au large de l'Afrique occidentale dans les archipels de Macaronésie (Açores, Madère, Canaries) et à l'opposé sur les côtes nord de la Russie dans l'océan Arctique.
Clathrina blanca vit fixée sur les rochers. Elle préfère les parois surplombantes de l'étage infralittoral*. Cependant elle a été observée jusqu'à 800 m de profondeur.
Cette éponge calcaire, de couleur blanche, se présente sous la forme de masses plus ou moins cylindriques portées par un ou deux pédoncules* d'une longueur totale de 20 à 30 mm environ. Ces pédoncules, de forme ovoïde, mesurent de 4 mm à 10 mm de longueur environ pour un diamètre de 1,8 mm. Ils ont la particularité de renfermer des tubes fins et longitudinaux qui rejoignent le cormus* avant de s'anastomoser* dans ce dernier. Ce cormus est allongé, plus ou moins ovale, aplati et d'une longueur d'une dizaine de millimètres. Deux ou trois oscules* s'ouvrent dans la partie distale*.
Voir la description microscopique dans la rubrique "Divers biologie".Clathrina lacunosa : son corps est plus sphérique, l'oscule apical* toujours unique. Une observation microscopique montrera la présence de spicules* oxes* dans cette espèce alors qu'ils sont absents chez Clathrina blanca.
Comme toutes les éponges, il s'agit d'un organisme filtreur* planctonophage*. L'eau est aspirée par pompage à l'intérieur à travers les pores* inhalants qui parsèment la surface de l'éponge puis filtrée par les choanocytes*, cellules ciliées spécifiques des éponges. Ces cellules tapissent la cavité intérieure (ou atrium*) et génèrent ce phénomène de pompage. L'eau est rejetée ensuite par les oscules terminaux. Au passage les choanocytes retiennent les unicellulaires et les particules alimentaires contenues dans l'eau.
La reproduction peut être sexuée ou asexuée.
Sexuée : La reproduction sexuée se fait d’avril à août quand l’eau commence à se réchauffer. L'espèce est vivipare*. La fécondation se fait dans l’éponge « mère » par transport d’un spermatozoïde*, apporté par le courant d’eau, par une cellule charriante qui l’amène jusqu’à l’ovocyte*. Le développement se fait dans les tissus maternels puis la larve* est évacuée par l’un des oscules. Cette larve, dite calciblastula, est ovoïde et entièrement ciliée. Elle va nager quelques heures avant de se fixer à demeure et de se métamorphoser* en une nouvelle éponge.
Asexuée : par bourgeonnement*. La multiplication a lieu tout au long de l’année.
Description microscopique :
Les spicules* calcaires du cormus sont des triactines* réguliers dont le rayon mesure de 60 à 80 µm de longueur. Ceux du pédoncule sont un peu plus grands mais un peu plus grêles (60 à 120 µm de rayon).
Clathrine pédonculée naine est une proposition des auteurs du site DORIS
Clathrina : du grec [clathr-] = grillage : faisant référence à l'aspect de cette éponge constituée d'amas de tubes, pouvant rappeler un grillage.
blanca : du catalan [blanca] = blanche comme la couleur de cette éponge.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). |
Classe | Calcarea / Calcispongia | Eponges calcaires / Calcisponges | Eponges exclusivement marines. Squelette de spicules calcaires à 1 à 4 axes. Eau peu profonde, substrat dur. Vivipares, larve typique : coeloblastula ou amphiblastula. |
Sous-classe | Calcinea | Calcines | Spicules à 3 rayons (triaxones) aux angles égaux et aux branches égales. |
Ordre | Clathrinida | Clathrinides | Eponges formées d'un réseau de tubes calcaires souples entremêlés de consistance gélatineuse. |
Famille | Clathrinidae | Clathrinidés |
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Genre | Clathrina | ||
Espèce | blanca |
Petite éponge pédonculée blanche à oscules terminaux
La hauteur totale du pied aux oscules est de l'ordre de 10 à 20 mm.
Cap d'Antibes, Côte d'Azur (06)
19/02/2011
Sous une pierre à Banyuls
Cette très petite éponge calcaire et pédonculée s'est installée sous une pierre plate sur la Côte Vermeille.
Banyuls-sur-Mer, Côte Vermeille (66)
1995
Minuscule éponge pédonculée à tubes
En compagnie de bryozoaires tubulaires à gauche et encroûtant à droite.
Agay (83)
15/06/2013
Dessin ancien
Sous le nom originel de Guancha blanca.
Miklucho-Maclay
Reproduction de documents anciens
1868
Squelette
Le squelette de Clathrina blanca dévoile un réseau de tubes évoquant un grillage.
Ile Tatihou, Nord-Est du Cotentin (50)
25/04/2012
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Rédacteur : Frédéric ANDRÉ
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
Breton G., 1999, Guancha blanca Miklucho-Maclay, 1868 (Porifera, Calcarea) dans l'infralittoral de Tatihou (Cotentin, Normandie) : Hétérochronies du développement dans le genre Guancha, Bulletin trimestriel de la Société géologique de Normandie et Amis du Muséum du Havre, 86(2), 45-49.
Klautau M., Azevedo,F., Cóndor-Luján B., Rapp, H.T., Collins A., Russo C.A.M., 2013, A Molecular Phylogeny for the Order Clathrinida Rekindles and Refines Haeckel's Taxonomic Proposal for Calcareous Sponges, Integrative and Comparative Biology, 53(3), 447-461.
Miklucho-Maclay N., 1868, Beiträge zur Kenntniss der Spongien. I. Über Guancha blanca, einen neven Kalkschwämm, Jenaische Zeitschrift ,4, 221–240.
La page de Clathrina blanca sur le site de référence de DORIS pour les spongiaires : World Porifera Database
La page de Clathrina blanca dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN