Coquille turriculée
Sculpture de gros tubercules
Opercule corné
Cérithe commun, cérithe vulgaire, cornet
Common cerithe, common needle whelk (GB), Torretta comune, torricella (I), Pada común (E), Gemeine Seenadelschnecke, Nadelschnecke (D)
Gourmya vulgata (Bruguière, 1792)
Thericium vulgatum (Bruguière, 1792)
Cerithium ponticum Milachevitch, 1909
Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Commun dans toute la Méditerranée.
Il préfère les fonds sédimentaires (sableux ou vaseux) recouverts d’algues, souvent à proximité de substrats durs et vit en eau peu profonde (étages médiolittoral et infralittoral).
La coquille est turriculée*, assez allongée, avec plusieurs tours peu bombés munis de tubercules et de varices axiales de l’apex* à l’ouverture. L’ouverture est échancrée et l’on note la présence d’un opercule corné spiralé.
La couleur est grisâtre avec des flammes brunâtres. Sa taille peut atteindre 7 cm en longueur et 2,5 cm en diamètre.
Cerithium alucaster : espèce moins commune, plus effilée, de couleur brunâtre à crème ; vit en eau plus profonde. Coquille souvent recouverte d’algues encroûtantes calcaires.
Cerithium rupestris : espèce plus petite (2,5 cm maximum). Les tubercules plus petits s’amenuisent sur le dernier tour.
Epitonium clathrus : coquille avec des côtes transversales à chaque tour de spire, ouverture ronde.
Phytophage, le cérithe se nourrit d’algues et de nombreux petits débris divers.
La reproduction est sexuée. La femelle pond des œufs emballés dans un cordon gélatineux.
La coquille du cérithe est, comme la coquille de nombreux gastéropodes, récupérée par le pagure ou bernard-l’ermite qui l’utilise comme habitat pour protéger son corps mou de nombreux prédateurs.
Espèce extrêmement commune dans tout le bassin méditerranéen.
On a retrouvé de nombreux sites protohistoriques autour de la Méditerranée, où la présence de coquilles de cérithes était importante. En effet la chair du pagure ou celle du cérithe avaient un caractère alimentaire certain et faisaient également un excellent appât pour la pêche (dorades, labres, sars). De nos jours son intérêt économique est très faible ; sa chair étant plus utilisée comme appât que comme source de nourriture. Il est cependant présent sur les étals des marchés du sud de l’Italie et de la Grèce où il est pêché de façon artisanale au moyen de chaluts de fond ou de dragues.
Il semble que cette espèce ait vécu à une époque peu lointaine sur les côtes atlantiques ; des coquilles roulées ou brisées ont été retrouvées sur les plages de La Baule et de ses environs.
Actuellement de genre masculin, cérithe était autrefois du genre féminin.
Cérithe (ou cérite) : traduction du nom scientifique.
Goumier : soldat marocain qui a servi dans l’armée française et dont la tenue était un manteau à capuchon, ou jellaba, rayé brun et gris distinctif. Forme et couleur faisant penser à celle de la coquille du cérithe.
Cerithium : du grec [kêrukion] = buccin, dont la coquille conique ressemble à celle du cérithe.
vulgatum : mot latin signifiant habituel, ordinaire, répandu. Nom d’espèce nommé ainsi du fait de sa fréquence.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | non attribué | non attribué | Ce taxon n'a pas encore reçu un nom de la part des spécialistes. |
Famille | Cerithiidae | Cérithiidés | Coquille à tours nombreux, à sculptures axiales , coloration variable. Canal siphonal peu incurvé. |
Sous-famille | Cerithiinae | Cérithiinés | |
Genre | Cerithium | ||
Espèce | vulgatum |
Retourné
Retourné le temps de la prise de vue, on voit néamoins les tentacules dépasser de l'ouverture.
Etang de Thau (34), 5 m
29/10/2010
Tête
L'animal cherche à s'enfouir dans le sédiment. On distingue sur la tête les 2 tentacules sensoriels, les 2 yeux et l'entrée du canal siphonal.
Rouqueyrol, étang de Thau (34), 4 m
12/04/2008
Coquille turriculée
La coquille est turriculée*, assez allongée, avec plusieurs tours peu bombés munis de tubercules et de varices axiales.
Sec de Valenti, cap Béar, Banyuls-sur-Mer (66), 18 m
09/2002
Protection
Cette coquille vide fait le bonheur de cet oursin qu'il utilise comme camouflage.
Rouqueyrol, étang de Thau (34), 4 m
12/04/2008
Nombreux tubercules
La coquille grisâtre est munie de tubercules et de varices axiales de l’apex* à l’ouverture.
Le Petit Moure, La Ciotat (13), 15 m
04/08/2010
Juvénile
La coquille de ce juvénile possède plusieurs tours peu bombés munis de tubercules et de varices axiales de l’apex* à l’ouverture.
Anthéor (83), 5 m
11/12/2010
Coquille habitée par pagure
Les coquilles des cérithes sont souvent récupérées par des pagures.
Hyères (83), 20 m
02/04/2011
Rédacteur principal : Philippe LE GRANCHÉ
Correcteur : Marc DAMERVAL
Responsable régional : Philippe LE GRANCHÉ
La page de Cerithium vulgatum dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN