En forme de calice
Couleur brune à olivâtre 
Court pédoncule 
Consistance ferme 
Aspect fibreux
Eponge calice, fausse oreille d’éléphant
Goblet sponge (GB)
Spongia scyphiformis Esper, 1794
Spongia nicaeensis Risso, 1827
Esperia calix Nardo, 1833
Reniera calyx Schmidt, 1862
Lieberkuhnia calyx (Schmidt, 1862)
Lieberkuhnia aegagropila Balsamo Rivelli, 1863
Calyx nicaensis est une variation d'écriture non valide.
Endémique* de Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française]Cette éponge bien que rare a été observée en mer Egée, dans l’Adriatique, sur les côtes italiennes, grecques et tunisiennes ainsi qu’en Corse, sur la Côte Vermeille et sur les côtes provençales.
Cette éponge benthique* vit sur les fonds rocheux ou sableux, dans le coralligène*, dans l’herbier de posidonies entre 5 et 55 m de profondeur. Sa présence a été observée jusqu’à 400 mètres de profondeur.
Cette éponge, en forme d’urne épaisse ou de gobelet, peut atteindre 30 cm de hauteur. Sa couleur est brune à brun-olivâtre. Elle est fixée au substrat* par un court pédoncule*, l’ouverture vers le haut. Cet orifice peut atteindre 20 cm de diamètre.
Sa consistance est ferme, son aspect fibreux et son apparence rugueuse. On observe d’ailleurs à sa surface un réseau compact de fibres solides. 
Les pores inhalants ou ostioles* sont invisibles à l’extérieur du calice* alors que de petits oscules* sont présents à l’intérieur de l’ouverture.
Des sédiments (sable, coquilles diverses) peuvent s’accumuler à l’intérieur de la coupe sans porter préjudice à l’animal.
Voir la description microscopique dans la rubrique
"Divers biologie".
Espèce assez rare et suffisamment particulière pour être identifiable par un plongeur.
Les éponges sont des animaux filtreurs* qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant pas en général 3 micromètres. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées* spécifiques des éponges : les choanocytes*.
Chez les spongiaires, la reproduction peut être sexuée ou asexuée. 
- Sexuée : par œufs et spermatozoïdes, aboutissant à la naissance d’une larve*, ciliée* et nageuse qui se fixe rapidement pour donner une nouvelle éponge. 
- Asexuée : par bourgeonnement* ou bouturage de fragments qui se détachent de l’éponge mère pour se fixer un peu plus loin. 
En général, les éponges ont une forte capacité de régénération. 
Cependant, et après consultation du spécialiste de la reproduction des spongiaires, aucun travail de recherche concernant la reproduction de Calyx nicaeensis n’a été entrepris et cette dernière est inconnue.
On a observé des raclures à sa surface analogues à celles provoquées par le mollusque nudibranche Peltodroris atromaculata sur l'éponge Petrosia ficiformis. Ce qui laisse supposer qu’elle sert probablement de nourriture à certaines limaces.
Description microscopique :
Des stérols, groupe de lipides, originaux ont été extraits de Calyx nicaeensis (Kornprobst, J.-M., 2005).
Eponge-calice : sa forme fait penser à cet objet du culte.
de Nicée : ville turque située sur les bords de la mer de Marmara entre la mer Egée et la mer Noire.
Calyx : du grec [kályx] = calice, coupe, vase.
nicaeensis : de [nicae] = ville de Nicée, ancien nom de la ville turque d’Isnik et [-ensis] = suffixe : originaire de. Les premières observations de cette espèce ont été faites en mer Egée et dans l’Adriatique.
Numéro d'entrée WoRMS : 166932
| Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
|---|---|---|---|
| Embranchement | Porifera | Spongiaires / Eponges | Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules). | 
| Classe | Demospongiae | Démosponges | Eponges dont la charpente est constituée de spicules siliceux (différenciés en méga- et microsclères) et de collagène dispersé ou structuré en fibres de spongine. Ovipares ou vivipares, larve typique = parenchymella. | 
| Sous-classe | Heteroscleromorpha | Hétéroscléromorphes | |
| Ordre | Haplosclerida | Haplosclérides | « Eponges à spicules simples ». Squelette formé de spicules* qui s’arrangent en formant un réseau de mailles polygonales, parfois renforcé par de la spongine. Mégasclères* de type oxes*, parfois des microsclères* (sigmas*, toxes*). | 
| Famille | Phloeodictyidae | Phloéodictyidés | Eponges à squelette superficiel formant un réseau tangentiel d'oxes* ou de strongyles*. Le squelette interne est un réseau isotropique* d'oxes ou de strongyles. | 
| Genre | Calyx | ||
| Espèce | nicaeensis | 
 Éponges cornéo-siliceuses (Démosponges)
            
    
    
    Éponges cornéo-siliceuses (Démosponges) 
            
    
    
                                     
    Couleur brune
Sa couleur est brune à brun-olivâtre.
Sec de la jaune Garde, Porquerolles (83), 18 m
10/05/2011
 Éponges cornéo-siliceuses (Démosponges)
            
    
    
    Éponges cornéo-siliceuses (Démosponges) 
            
    
    
                                     
    En Corse
Cette éponge est en forme d’urne épaisse ou de gobelet.
Les grottes de Farinole, St Florent (2B), 8 m
23/07/2010
 
            
    
    
                                     
    Accumulation de sédiments
Des sédiments (sable, coquilles diverses) peuvent s’accumuler à l’intérieur de la coupe sans porter préjudice à l’animal.
Cap d'Antibes (06), 13 m
05/02/2006
 
            
    
    
                                     
    Court pédoncule
Cette éponge est fixée au substrat par un court pédoncule, le plus souvent l’ouverture vers le haut.
Cap Sormiou, Marseille (13), 18 m
05/08/2010
 
            
    
    
                                     
    Au cap d'Antibes
Cette éponge, bien que rare, est observée assez régulièrement sur les côtes provençales.
Cap d'Antibes (06), 13 m
29/08/2009
 
            
    
    
                                     
    Grand orifice
L'orifice peut atteindre 20 cm de diamètre.
Sec de la Jaune Garde, Porquerolles (83), 15 m
31/10/2007
 
            
    
    
                                     
    Dans l'herbier
Cette éponge benthique vit dans l’herbier de posidonies à partir de 5 mètres de profondeur.
Sec de la Jaune Garde, Porquerolles (83), 18 m
10/05/2011
 
            
    
    
                                     
    Nécrose
Trouvée juste à côté d'une autre vivante, en bonne santé.
Sec de la Jaune Garde, Porquerolles (83), 18 m
10/05/2011
 
            
    
    
                                     
    A l'entrée d'une grotte
Cette éponge benthique vit sur les fonds rocheux ou sableux, dans le coralligène, dans l’herbier de posidonies entre 5 et 55 m de profondeur. Ici à l'entrée d'une petite grotte vers 8 m de profondeur.
Pierre de Briançon, île de Jarre, Marseille (13), 8 m
11/08/2012
 
            
    
    
                                     
    En épave
Bel exemplaire de 30 cm récolté en épave dans le haut de l'estran (07/1983).
Anse de Fico, capo di Feno, côte Ouest Corse (2A)
15/04/2012
 
            
    
    
                                     
    Ouverture
Le diamètre de ce bel exemplaire atteint 15 cm. Récolté en épave sur le haut de l'estran (07/1983).
Anse de Fico, capo di Feno, côte Ouest Corse (2A)
15/04/2012
 
            
    
    
                                     
    Réseau de fibres
On observe à sa surface un réseau de fibres compactes et solides.
Anse de Fico, capo di Feno, côte Ouest Corse (2A)
15/04/2012
 
            
    
    
                                     
    Pédoncule et pied de fixation
Cette éponge est fixée au substrat par un court pédoncule.
Anse de Fico, capo di Feno, côte Ouest Corse (2A)
15/04/2012
 
            
    
    
                                     
    Dessin
Dessin d'après Oscar Schmidt (Die Spongien des adriatischen Meeres, 1862).
N/A
                                             Reproduction de documents anciens
        
                            
1862
    Rédacteur principal :     Philippe LE GRANCHÉ 
            Correcteur :     Nicole BOURY-ESNAULT 
    
                                            Responsable régional :     Philippe LE GRANCHÉ 
                    
        
Boury-Esnault N.,1971, Spongiaires de la zone rocheuse de Banyuls-sur-Mer II, Systématique, Vie Milieu, 22(2), 287-349.
Cárdenas P., Pérez T., Boury-Esnault N. 2012, Sponge Systematics Facing New Challenges, Advances in Marine Biology, 61, 79-209.
Cerrano C., Molinari A., Bernat P., Baldacconi R., Calcinai B., Macic V., 2014, Calyx nicaeensis (Risso, 1826) (Porifera, Demospongiae) is it a rare and threatened species ?, Commission Internationale pour l'Exploration Scientifique de la mer Méditerranée, Congress, Marseille (France), 40, 771.
Kornprobst J.M., 2005, Substances naturelles d’origine marine : chimiodiversité, pharmacodiversité, biotechnologie, Invertébrés, Spongiaires, Lavoisier, Paris, 2(5), 601-684.
Pansini, M., Longo, C., 2003, A review of the Mediterranean Sea sponge biogeography with, in appendix, a list of the demosponges hitherto recorded from this sea, Biogeographia, 24, 59–90.
Pansini, M., Longo, C., 2008, Porifera, Biologia Marina Mediterranea, 15, 44–70.
Sarà M., 1972, Guida ai poriferi della fauna italiana, Quaderni della civica Stazione Idrobiologica di Milano, (3-4), 53-97.
Vacelet J., 1960, Éponges de la Méditerrannée Nord-Occidentale récoltées par le «Président Théodore Tissier » (1958), Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes, 24(2), 258-272.
Vacelet J., 1969, Éponges de la roche du large et de l’étage bathyal de Méditerranée, Mémoires du Muséum National d’Histoire Naturelle, Série A, zoologie, 59(2), 147-219.
La page de Calyx nicaeensis sur le site de référence de Doris pour les spongiaires : World Porifera Database
La page de Calyx nicaeensis dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN
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