Axinelle-entonnoir

Axinella infundibuliformis | (Linnaeus, 1759)

N° 218

Mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est

Clé d'identification

Forme de coupe
Couleur crème à jaune-crème
Fixée au substrat par un court pédoncule
Petits oscules répartis à l’intérieur de la coupe

Noms

Autres noms communs français

Eponge-girolle

Noms communs internationaux

Cup-like Sponge, funnel sponge, prawn cracker sponge, North atlantic cup sponge (GB), Nordatlantischer Trichterschwamm, Gemeiner Schwamm (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Spongia infundibuliformis Linnaeus, 1759
Halichondria infundibuliformis (Linnaeus, 1759)
Isodictya infundibuliformis (Linnaeus, 1759)
Phakellia infundibuliformis (Linnaeus, 1759)
Placochalina infundibuliformis (Linnaeus, 1759)
Placochalina infundibuliformis f. infundibuliformis (Linnaeus, 1759)
Tragosia infundibuliformis (Linnaeus, 1759)
Spongia caliciformis Esper, 1794
Axinella pocillum (Bowerbank, 1866)
Isodictya pocillum Bowerbank, 1866
Reniera palescens Hansen, 1885
Axinella microdragma (Lendenfeld, 1897)
Thrinacophora microdragma Lendenfeld, 1897

Distribution géographique

Mer du Nord, Manche, Atlantique Nord-Est

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]

Cette axinelle est présente en mer du Nord (côtes norvégiennes et suédoises) et en Manche (côtes sud de l'Angleterre, Cotentin et côtes nord bretonnes). On la trouve également en Atlantique Nord-Est des îles Féroé au nord jusqu'aux côtes sud de la Bretagne en passant par l'Irlande et la côte ouest de la Grande-Bretagne.

Biotope

Ce spongiaire vit sur les fonds rocheux, habituellement sur des surfaces horizontales ou des crevasses de l’infralittoral* et du circalittoral* jusqu’à 630 m de profondeur. Cette espèce est assez tolérante quant à la présence de sédiments.

Description

Cette éponge en forme de coupe ou d’entonnoir, parfois d’éventail, est de couleur crème, jaune-crème ou brun jaunâtre. Sa consistance est assez ferme mais cassante quand on la plie à 90°. Elle est fixée au substrat* par un court pédoncule*. La paroi, généralement mince (3 à 4 mm), est d’épaisseur égale. Le bord externe de la coupe est arrondi et légèrement ondulé. La surface est légèrement hispide*.

Les oscules*, de petites tailles, s’étendent uniformément sur toute la surface interne de l’éponge. Les pores* ou ostioles* sont répartis sur la partie externe de la coupe et sont pratiquement invisibles à l’œil nu. Le diamètre de l’entonnoir peut atteindre 25 cm, mais dans la plupart des cas il est plus petit.

Voir la description microscopique dans la rubrique "Divers biologie".

Espèces ressemblantes

Phakellia ventilabrum (Linnaeus, 1767) : cette espèce est plus grande et plus fragile. La coupe possède une paroi plus mince et un bord plus tranchant.

Alimentation

Comme la majorité des éponges, c’est un animal filtreur planctonophage* suspensivore* actif qui peut inhaler de grandes quantités d’eau par des myriades de pores*. On retrouve donc cette éponge plus volontiers dans les endroits riches en plancton et en bactéries.
Des cellules cilliées spécifiques des éponges, les choanocytes*, se mettent en mouvement pour créer le courant d’eau nécessaire à cette forme d’alimentation. Le système de filtre permet la sélection de très fines particules, très abondantes, où la concurrence alimentaire est rare.

Reproduction - Multiplication

La reproduction peut être sexuée ou asexuée.

- Sexuée : par ovules* et spermatozoïdes*, aboutissant à la naissance d’une larve* ciliée* nageuse qui se fixe rapidement pour donner une nouvelle éponge. Les éponges sont généralement hermaphrodites*, l’émission des gamètes mâles et femelles est parfois spectaculaire, mais rarement observé.
- Asexuée : par bourgeonnement* ou bouturage de fragments qui se détachent de l’éponge mère pour se fixer un peu plus loin. Bien qu’existante, cette reproduction est relativement secondaire.

Les éponges ont une forte capacité de régénération.

Divers biologie

Description microscopique : les spicules* mégasclères* sont des styles* (260-360 µm) et des oxes* (210-280 µm). On note occasionnellement la présence de strongyles*.
Les microsclères* sont des trichodragmates* assez longs mais qui demeurent très discrets.

Origine des noms

Origine du nom français

Axinelle : traduction littérale du nom scientifique.

entonnoir : en rapport à sa forme.

Origine du nom scientifique

Axinella : du latin = petite hache, lui-même d’origine grecque [axine] = hache en grec.

infundibulum : mot latin = entonnoir.

Classification

Numéro d'entrée WoRMS : 132480

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Porifera Spongiaires / Eponges Organismes exclusivement aquatiques, filtreurs, fixés au substrat, de formes variables, et percés d'orifices inhalants (ostioles ou pores) et exhalants (oscules).
Classe Demospongiae Démosponges

Eponges dont la charpente est constituée de spicules siliceux (différenciés en méga- et microsclères) et de collagène dispersé ou structuré en fibres de spongine. Ovipares ou vivipares, larve typique = parenchymella.

Sous-classe Heteroscleromorpha Hétéroscléromorphes
Ordre Axinellida Axinellides
Famille Axinellidae Axinellidés Squelette axial formé de grands spicules monaxones : oxes, strongyles ou styles.
Genre Axinella
Espèce infundibuliformis

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