Plutôt rond et grand
Coloration variable et terne – brun grisâtre à vert olive clair à jaune moutarde/brun
Manteau recouvert de grands tubercules avec longue crête centrale de tubercules unis sur le notum, de grands tubercules ronds et d'autres unis en crêtes concentriques plus courtes
Rhinophores lamellés et rétractiles avec partie supérieure en forme de massue
Branchies rétractiles très ramifiées
Lumpy asteronotus (GB), Höckerschnecke (D)
D'après Marshall & Willan (1999) :
Doris cespitosa Hasselt, 1824
Asteronotus hemprichi Ehrenberg, 1831
Doris mauritiana Quoy & Gaimard, 1832
Doris cerebralis Gould, 1852
Doris exanthemata Kelaart, 1858
Doris foetida Pease, 1860
Asteronotus bertrana Bergh, 1878
Doris mabilla Abraham, 1877
Doris crescentica Collingwood, 1881
Asteronotus fuscus O'Donoghue, 1924
Asteronotus brassica Allan, 1932
Asteronotus madrasensis O'Donoghue, 1932
Jorunna marchadi Risbec, 1956
Mer Rouge, océans Indien et Pacifique Ouest tropicaux
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Mer Rouge et océans Indien et Pacifique Ouest tropicaux jusqu'à Hawaï. Pour les eaux françaises, l'espèce est présente à Mayotte, à La Réunion ainsi qu'en Nouvelle-Calédonie.
Asteronotus cespitosus se trouve sous des rochers ou caché dans des trous pendant la journée. La nuit, il rampe dans la zone intertidale et sur le récif entre 1 m et 15 m de profondeur.
Nudibranche plutôt rond et grand – entre 90 mm et 250 mm en tant qu'adulte.
Coloration variable et terne – brun grisâtre à vert olive clair et à jaune moutarde/brun.
Le manteau est recouvert de grands tubercules dont la base est d'une couleur plus claire que le reste : sur le notum* (entre les rhinophores et les branchies) se trouve une longue crête de tubercules unis entourée de grands tubercules ronds qui sont ensuite contournés de crêtes concentriques de tubercules plus courts que la crête centrale. Dans les spécimens jaune moutarde/brun, se trouvent des tubercules ronds et plus petits au lieu des tubercules unis sur la bordure.
Le manteau est assez rigide et d'une texture gélatineuse.
Le bord du manteau est ondulé, plus fin que le manteau et plus clair que la couleur dominante.
Rhinophores lamellés et rétractiles dont la partie supérieure est en forme de massue.
Les branchies rétractiles avec 6 branches principales très ramifiées et contournées d'une couleur plus claire, encerclent l'anus.
Les fourreaux des rhinophores et des branchies sont épais, élevés et avec un bord irrégulier ; celui des branchies porte six grands lobes.
Le pied, complètement caché par le manteau, est beaucoup plus étroit que ce dernier. Il peut présenter des différences de coloration mais est généralement dans des tons de beiges, jaunâtres ou orangés, alors que le dessous du manteau est clair, maculé de grosses taches plus sombres.
Le genre Asteronotus comporte plusieurs autres espèces ressemblantes : gros animaux (30 à 40 mm), plutôt ronds. Citons par exemple Asteronotus mimeticus Gosliner & Valdés, 2002 ou Asteronotus spongicolus Gosliner & Valdés, 2002. Chez ces deux espèces, les vésicules sont plus petites, moins en relief que chez A. cespitosus.
Asteronotus hepaticus (Abraham, 1877) est complètement rouge foncé et n'a pas les tubercules prononcés d'A. cespitosus.
Il est très probable qu'Asteronotus cespitosus se nourrisse d'éponges, notamment du genre Dysidea.
Les doridiens ont leurs organes génitaux qui émergent du corps sur leur côté droit. Ils se présentent donc en position tête-bêche, deux à deux, pour se reproduire et échanger leurs gamètes* mâles. Ils iront pondre, chacun de leur côté, ensuite.
La ponte d'Asteronotus cespitosus est un ruban spiralé sur deux ou trois tours, le tout d'un diamètre d'une dizaine de centimètres. La couleur de cette ponte va du rose au orange.
Parfois, l'on trouve des petites crevettes commensales sur le dorsum*. Il s'agit souvent de Periclimenes imperator Bruce, 1967.
Asteronotus cespitosus a tendance à se cacher pendant la journée et on le rencontre principalement de nuit, sur le récif.
Asteronotus verruqueux : met en avant la présence des tubercules en relief, sur le dos de l'animal.
Asteronotus : du grec [aster] = étoile, et [notus] = dos, soit des étoiles sur le dos (les gros tubercules plus clairs).
cespitosus : du latin [caespit-] = plaque de gazon, gazon. En botanique, le terme cespitueux désigne une espèce formeant des touffes ou des mottes ayant la particularité de partager le même réseau de racines.
Serait-ce une allusion à l'ornementation du manteau de ce nudibranche ?
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Heterobranchia | Hétérobranches | |
Super ordre | Nudipleura | Nudipleures | |
Ordre | Nudibranchia | Nudibranches | Cavité palléale et coquille absentes chez l’adulte. Lobes pédieux souvent absents aussi. Respiration cutanée, à l’aide de branchies, de cérates ou d’autres appendices. Tête portant une ou deux paires de tentacules, les tentacules postérieurs ou rhinophores peuvent parfois être rétractés dans des gaines. Principalement marins ou d’eau saumâtre. |
Sous-ordre | Doridina | Doridiens | Corps aplati. Anus dorsal entouré complètement ou partiellement par des branchies de remplacement ramifiées qui peuvent être rétractées (voire absentes). Mangeurs d’éponges, habituellement armés de spicules calcaires internes. |
Famille | Discodorididae | Discodorididés | Forme aplatie ovale ou un peu rectangulaire. Pied plus petit que le manteau granuleux. Possibilité d’autotomie du bord du manteau. Présence de glandes à acide. Tentacules buccaux coniques ou digitiformes. |
Genre | Asteronotus | ||
Espèce | cespitosus |
Couleur verdâtre
Il s'agit d'un animal plutôt grand et rond. Il porte de grandes vésicules sur le notum*, de grands tubercules ronds et d’autres en crêtes concentriques plus courtes. Sa coloration est variable et souvent assez terne : grisâtre à vert olive clair ou jaune moutarde, brun à rougeâtre...
Yaté, Nouvelle-Calédonie, 10 cm
30/04/2006
Couleurs crème et rose
Asteronotus cespitosus peut se rencontrer en différentes couleurs. Ici, un individu au manteau crème et rose frangé de jaune moutarde.
On trouve généralement une crête médiane, puis des tubercules arrondies et des tubercules allongées, anastomoseées, en positions concentriques depuis le bord du manteau. Mais les modèles diffèrent.
Archipel des Togian, Sulawesi, Indonésie, 14 m, de nuit
14/10/2004
Couleur brune
Un individu de couleur interméidaire, brun moyen.
Ravine blanche, St-Pierre, La Réunion, 50 cm (en pmt)
Frédérique & Sébastien VASQUEZ
11/2014
Détail des rhinophores
Les rhinophores sont lamellés et rétractiles avec la partie supérieure en forme de massue.
Leurs fourreaux sont épais, élevés et avec un bord irrégulier.
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, 1,5 m
22/03/2010
Le panache branchial
Les six feuillets branchiaux, situés à l'arrière du notum* de l'animal, sont des zones vascularisées propices aux échanges gazeux. Ils composent sont donc l'organe de la respiration du doridien.
Ce panache émerge d’un fourreau qui protège ces branchies : en cas de danger, l’animal les rétracte.
Une couleur plus claire borde les feuillets branchiaux.
Archipel des Togian, Sulawesi, Indonésie, 14 m, de nuit
14/10/2004
Anus
Au milieu des feuillets branchiaux, un petit cône marque l'emplacement de la sortie anale d'Asteronotus cespitosus. C'est l'emplacement le plus fréquent dans la grande majorité des familles doridiennes.
Archipel des Togian, Sulawesi, Indonésie, 11 m
14/10/2004
Relief
On peut voir ici le relief présenté par les tubercules du notum*.
La Réunion, 1,5 m
22/03/2010
Implantation des tubercules
Sur le notum* (entre les rhinophores et les branchies) se trouve généralement une longue crête de tubercules rassemblés. La crête est entourée de grands tubercules plus ou moins arrondis. La disposition des tubercules varie d'un individu à un autre.
Ravine blanche, St-Paul, La Réunion, 50 cm, de nuit
Frédérique & Sébastien VASQUEZ
11/2014
Pied
Le pied, complètement caché par le manteau, est beaucoup plus étroit que le manteau.
La Réunion, 1,5 m
22/03/2010
Commensalisme
A l’instar des grands doridiens, Asteronotus cespitosus héberge fréquemment quelques crevettes commensales. Sur ce cliché, une crevette impériale Periclimenes imperator se promène sur la tête du Nudibranche.
Péninsule ouest Sulawesi central, Indonésie, 7 m, de nuit
15/10/2004
Espèce cousine : Asteronotus hepaticus
Il existe une espèce d’Asteronotus, complètement rouge foncé et qui n'a pas les tubercules prononcés d’A. cespitosus. Cette espèce,,Asteronotus hepaticus (Abraham, 1877) et partage certaines zones de distribution avec Asteronotus cespitosus.
Archipel des Togian, Sulawesi, Indonésie, 9 m
14/10/2004
A La Réunion
Ravine blanche à St-Pierre
Lagon de l'Ermitage, La Réunion, 1,5 m
21/04/2010
Rédacteur principal : Lindsay WARREN
Vérificateur : Jean-Pierre COROLLA
Vérificateur : Alain-Pierre SITTLER
Responsable historique : Jean-Pierre COROLLA
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
Edmunds M., 1971, Opisthobranchiate Mollusca from Tanzania (Suborder: Doridacea), Zoological Journal of the Linnean Society, 50, 339-396.
Gohar H.A.F., & Soliman G.N., 1867, The Biology and development of Asteronotus cespitosus (Van Hasselt) (Gastropoda, Nudibranchia), Publications of the Marine Biological Station, Al-Ghardaqa, Red Sea, 14, 177-195.
Kenny R., 1970, Queensland faunistic records. Part 9. A second collection of opisthobranch molluscs from Queensland. University of Queensland. Department of Zoology Papers, 3(7), 83-96.
Van Hasselt J.C., 1824, Extrait d'une lettre du Dr. J.C. van Hasselt au Prof. van Swinderen, sur les Mollusques de Java. (traduit de l'Algem. Konst en letterbode, 1824 Nos. 2, 3, 4) Tjuringe (île Java), le 25 mai 1823 (1) in Bulletin des Sciences Naturelles et de Géologie Vol. III, 237-245.
Yonow N., 1990. Red Sea Opisthobranchia 3: The orders Sacoglossa, Cephalaspidea, and Nudibranchia: Doridacea (Mollusca, Opisthobranchia), Fauna of Saudi Arabia, 11, 286-299.