Forme un large disque aplati ou refermé en boule
Tentacules courts, trapus, disposés en cercles concentriques et formant des lignes rayonnantes
Large bouche centrale souvent saillante
Anneau clair dépourvu de tentacules en périphérie
Face orale claire, lisse, ou finement côtelée
Corallimorphe ballon
True elephant ear anemone, giant mushroom anemone, giant cup mushroom, giant disc anemone (GB), Coral hongo oreja de elefante verdadero (E), Attinia ad orecchio di elefante, anemone orecchio d'elefante (I), Elefantenohr (D), Olifantsoor (NL)
Indo-Pacifique tropical
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Elle est présente dans tout l'Indo-Pacifique, depuis Mayotte et les Maldives à l'ouest jusqu'à la Polynésie française à l'est, et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie.
L'anémone-oreille d'éléphant préfère les eaux légèrement ou franchement turbides*. On la rencontre dans les lagons, les récifs coralliens, les herbiers, les fonds rocheux ou riches en débris de coraux, entre 1 et 30 m de profondeur.
Amplexidiscus fenestrafer est un Corallimorphaire en forme de disque fin et souple, pouvant atteindre 90 cm de diamètre, 30 cm en moyenne, et fixé au substrat* par un large pied. Les bords du disque sont généralement relevés donnant à cette espèce l'aspect d'une assiette ou d'un plat à tarte. L'intérieur du disque oral vert-brun, est tapissé de courts tentacules* charnus peu denses et de couleur verdâtre. Ces tentacules sont disposés en cercles concentriques et en même temps, forment des lignes rayonnantes depuis la bouche. Cette disposition, commune aux Corallimorphaires, devient plus aléatoire chez les grands individus.
Un anneau blanc, dépourvu de tentacules, délimite les bords relevés du reste du disque. La bouche est centrale, large, et souvent protubérante.
La face inférieure est claire, presque blanche, lisse ou finement côtelée.
Cette espèce est capable de se refermer pour former une boule creuse.
Ampledidiscus fenestrafer pourrait être confondu avec une anémone, notamment du genre Stichodactyla mais son disque très fin et ses courts tentacules permettent de le distinguer. De plus les anémones ont des tentacules disposés en plusieurs couronnes alors que A. fenestrafer a des tentacules disposés en lignes rayonnantes depuis la bouche.
Il existe d'autres Corallimorphaires, notamment dans le genre Discosoma qui lui ressemblent, mais leurs disques sont plus petits (environ 2 - 3 cm), ils ont des vésicules sur la périphérie du disque et ils n'ont jamais l'anneau dépourvu de tentacule, caractéristique de A. fenestrafer.
Comme chez la plupart des coraux, ses proches parents, l'anémone-oreille d'éléphant est une espèce qui contient des algues symbiotiques* photosynthétiques*, les zooxanthelles*, qui lui apportent un complément alimentaire la journée.
Le soir et la nuit elle se nourrit principalement de poissons et de crustacés. Les tentacules sont pourvus de cellules urticantes (ou cnidocytes*) qui paralysent les proies. Elle est capable d'emprisonner de grosses proies en ramenant rapidement les bords de son disque vers la bouche pour former une boule creuse, le tout en moins de 3 secondes.
Elle se referme aussi partiellement, laissant une ouverture assez grande pour laisser passer de petites proies, qui penseront trouver un abri dans cette outre qui finalement deviendra leur tombe !
Le phénomène de capture de nourriture n'est pas induit par un simple contact. En effet, il n'y aura pas de réaction si vous touchez doucement Amplexidiscus fenestrafer avec votre doigt ou un autre objet. Un mécanisme chimique doit probablement intervenir pour que la proie soit reconnue comme telle.
Lors de la reproduction sexuée, il y a émission de gamètes* mâle et femelle dans la colonne d'eau. Les œufs puis les larves* ont une courte vie pélagique* avant de se fixer sur le substrat.
Mais la reproduction asexuée par bourgeonnement* ou scissiparité* est la plus fréquente. Cette espèce a un fort pouvoir de régénération et chaque fragment est capable de reconstituer un individu.
L'anémone-oreille d'éléphant contient des zooxanthelles dans ses tissus.
Elle n'est jamais associée à des poissons-clowns. Par contre, elle se sert de sa ressemblance avec les anémones du genre Stichodactyla pour les attirer ... puis les capturer avant de les manger !
Il n'est pas rare d'observer la crevette Pliopontonia furtiva sur cette espèce.
Cette espèce n'est pas une anémone, elle fait partie de l'ordre de Corallimorphaire, intermédiaire entre les anémones et les coraux. Elle est plus proche des coraux mais n'a pas de squelette calcifié.
En cas de danger ou d'agression, l'anémone-oreille d'éléphant est capable d'éjecter par sa bouche des aconties*, qui sont des filaments mésentériques* urticants.
Si les conditions environnementales ne lui conviennent plus, cette espèce est capable de se déplacer en rampant sur le fond.
L'anémone-oreille d'éléphant est la plus grande espèce dans l'ordre des Corallimorphaires. C'est également la seule espèce dans le genre Amplexidiscus.
C'est une espèce plutôt solitaire mais que l'on retrouve parfois en petits groupes. Sa robustesse, sa croissance rapide et son fort pouvoir de reproduction asexué en font une espèce appréciée des aquariophiles.
Anémone-oreille d'éléphant : ce corallimorphe, proche des anémones, à la forme d'un large disque souple pouvant évoquer les oreilles d'un éléphant.
Amplexidiscus : du latin [amplexus] = étreinte, enlacer, embrassement et [discus] = disque. En effet, l'aspect de l'espèce est un disque, dont les bords peuvent se refermer comme une étreinte sur une proie par exemple.
fenestrafer : du latin [fenestra] = fenêtre et [ferre] = porter, en référence à la capacité de l'espèce qui, quand elle se referme en forme de boule, laisse quand même une petite ouverture, comme une fenêtre.
Numéro d'entrée WoRMS : 289401
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Anthozoa | Anthozoaires | Cnidaires exclusivement marins, solitaires ou coloniaux, uniquement sous la forme polype (jamais de phase méduse dans le cycle de vie). |
Sous-classe | Hexacorallia / Zoantharia | Hexacoralliaires / Zoanthaires | Anthozoaires coloniaux ou solitaires, tentacules lisses, polypes à symétrie d’ordre 6. |
Ordre | Corallimorpharia | Corallimorphaires | Hexacoralliaires solitaires ressemblant aux madréporaires (d'où leur nom), mais sans exosquelette calcaire. Souvent en forme d'assiette avec de petits tentacules abritant le plus souvent des zooxanthelles. |
Famille | Discosomatidae | Discosomatidés | |
Genre | Amplexidiscus | ||
Espèce | fenestrafer |
Large disque
Amplexidiscus fenestrafer est le plus grand Corallimorphaire. Il a la forme de disque pouvant atteindre jusqu'à 1 m de diamètre même si la plupart du temps il ne dépasse pas 30 cm.
M'Bouzi, Mayotte, 15 m
13/05/2012
Plat à tarte
Quand cette espèce est déployée, l'anneau blanc, dépourvu de tentacule et caractéristique de cette espèce, est bien visible. Les bords du disque sont souvent relevés. L'animal ressemble alors a une grande assiette ou un plat à tarte.
Palau, 8 m
27/08/2010
Pied
Le disque est fixé au substrat* par un large pied.
M'bouzi, Mayotte, 13 m
17/05/2012
Détail de la bouche
La bouche est située au centre du disque oral. Les tentacules* sont courts et trapus.
Mayotte, îlot M'Bouzi, 15 m
13/05/2012
Tapis vole !
De profil, on voit la finesse du disque qui ondule avec le courant.
Ilot M'Bouzi, Mayotte, 11 m
13/05/2012
Piège
Bien que l'anémone-oreille d'éléphant contienne des algues symbiotiques* dans ses tissus, qui lui apportent une certaine quantité de nourriture, elle chasse aussi des proies importantes comme des poissons. Pour cela, elle prend la forme d'une boule creuse, avec une ouverture assez grande. Un poisson, pensant trouver un abri pourra venir s'y cacher. Malheur à lui, l'anémone se refermera complètement en quelques secondes, emprisonnant sa proie avant de la manger !
Indonésie, 19 m
08/2011
Juvénile
Un jeune individu de quelques centimètres. Le nombre de tentacules* est encore faible.
Koh Tao, Thaïlande, 13 m
12/08/2011
En Indonésie
L'anneau périphérique dépourvu de tentacules* apparaît nettement sur cet individu d'Indonésie.
Bima, Sumbawa, Indonésie, 15 m
19/07/2008
Dans la prairie
L'anémone-oreille d'éléphant préfère les eaux légèrement ou franchement turbides*. On la rencontre dans les lagons, les récifs coralliens, les herbiers, les fonds rocheux ou riches en débris de coraux, entre 1 et 30 m de profondeur.
Philippines , 11 m
11/08/2010
Espèce indo-pacifique
Elle est présente dans tout l'Indo-Pacifique, depuis Mayotte et les Maldives à l'ouest jusqu'à la Polynésie française à l'est, et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie.
Maldives, 12 m
14/12/2011
Ouvert et fermé
L'individu du haut est entièrement déployé. Celui du bas, a peut-être été dérangé et il s'est complètement rétracté. Noter qu'ici l'individu est bien rétracté et non pas replié en boule. La forme en boule sert de piège pour des poissons et autres proies.
M'Bouzi, Mayotte, 16 m
17/05/2012
Association
Il n'est pas rare d'observer la crevette Pliopontonia furtiva sur l'anémone-oreille d'éléphant.
Philippines , 16 m
16/08/2012
A Tahiti
C'est une espèce plutôt solitaire mais que l'on retrouve parfois en petits groupes.
Tahiti, Polynésie française, 30 m
21/02/2004
Rédacteur principal : Sylvain LE BRIS
Vérificateur : Béatrice LANZA
Responsable régional : Sylvain LE BRIS
La page d'Amplexidiscus fenestrafer X dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN