Méduse transparente
Nombreux canaux radiaires centrifuges de couleur brune ou bleu foncé
Nombreux tentacules fins et longs
Fréquemment trouvée morte ou échouée
Aequorée
Medusa aequorea Forskal, 1775
Aequorea aequorea (Forskal, 1775)
Océan Atlantique, Méditerranée, océan Indien, Caraïbes
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Caraïbes, ● Indo-PacifiqueAequorea forskalea est une méduse cosmopolite, observée dans les trois océans.
Cette méduse est pélagique et fait partie du plancton. Même si elle est le plus souvent observée près de la surface, c'est une espèce capable de gagner les grandes profondeurs. Le polype, lui, est benthique.
Aequorea forskalea est une méduse transparente, dont l'ombrelle mesure de 8 à 25 cm de diamètre, ce qui est inhabituellement grand pour une hydroméduse. Elle est caractérisée par un grand nombre de canaux radiaires bruns ou bleu sombre qui parcourent l'endoderme de manière centrifuge de l'estomac vers le bord de l'ombrelle, où s'enracinent de nombreux tentacules très fins et longs, plus épais à leur base. Cette méduse, rarement vue en plongée, est plus souvent observée morte ou échouée que vivante. Il n'en reste alors qu'une "tranche d'ananas" bleue !
La phase polype, benthique, est très petite et non observable directement par le plongeur.
Aequorea vitrina, qui est une espèce plus nordique, fréquemment rencontrée en mer du Nord, et dont les canaux radiaires sont blancs à bleu pâle.
Cette méduse se nourrit de petits crustacés qu'elle capture grâce aux cnidocytes qui garnissent ses tentacules. Elle capture également d'autres hydroméduses, des cténaires et des appendiculaires. La digestion est externe, grâce à des enzymes sécrétés au sein de la cavité gastrique, puis les restes non digérés sont rejetés par la bouche.
Aequorea forskalea est une hydroméduse, c'est-à-dire que son cycle de reproduction passe par une phase polype. Cette alternance de phases est caractéristique de l'immense majorité des hydrozoaires. Le polype bourgeonne des méduses mâles et femelles, qui émettent dans l'eau les deux types de gamètes. Après fécondation, la larve planula pélagique tombe sur le fond et redonne une nouvelle colonie de polypes. Ce cycle est donc classiquement asexué puis sexué.
Un petit crustacé, Hyperia medusarum, peut occasionnellement se fixer sur les gonades de Aequorea forskalea.
Bien qu'il s'agisse d'une hydroméduse, le velum (voile sous-ombrellaire caractéristique des hydroméduses) n'est pas observable. Cette absence de velum, qui en temps normal, tend à rigidifier la méduse, a certainement permis à celle-ci d'atteindre cette taille très inhabituelle.
Les leptoméduses de la famille des Aequoreidae sont des méduses luminescentes et fluorescentes. Deux protéines ont pu être extraites de leurs tissus: La GFP (Green Fluorescent Protein) est responsable de la fluorescence, et l'aéquorine, de la luminescence. Ces deux protéines fonctionnent de manière couplée et ont aujourd'hui de nombreuses applications en biologie cellulaire (embryologie, pharmacologie, etc). Ces phénomènes sont en général à peine visibles en plongée.
Cette méduse est fréquemment montrée dans les aquariums américains. Elle s'adapte très bien à la vie en captivité.
Cette espèce d'hydroméduse n'est pas urticante pour l'Homme.
Equorée est la traduction directe du nom scientifique Aequorea.
Aequorea : du latin [aequorea] = marine, ou maritime,
forskalea : en hommage à Peter Forskal (ou Pehr Forsskal) (1732-1763), un éminent explorateur et naturaliste suédois.
Numéro d'entrée WoRMS : 117270
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Hydrozoa | Hydrozoaires | Cnidaires dont le cycle de vie est alterné, mais de façon inconstante, par deux phases différentes : le polype et la méduse. Présence d’un velum dans la méduse (dite craspédote), gonades ectodermiques, perte des septes, perte des cnidocytes endodermiques. Coloniaux ou solitaires. Quelques espèces d’eau douce. |
Sous-classe | Hydroidolina | Hydroïdes | Hydrozoaires dont le cycle de vie présente toujours une phase polype. |
Ordre | Leptothecata / Leptomedusa | Leptothécates / Leptoméduses | Hydroïdes coloniaux dont les polypes sont protégés par une enveloppe chitineuse, la thèque. Méduses (quand elles existent) aplaties, parfois de grande taille, portant des statocystes sur le bord de l’ombrelle, et des gonades sur les canaux radiaires. |
Famille | Aequoreidae | Aéquoréidés | |
Genre | Aequorea | ||
Espèce | forskalea |
En pleine eau
Une équorée nage sous la surface. Cette grande hydroméduse est caractérisée par les nombreux canaux radiaires concentriques foncés. L'ex-ombrelle est transparente. En bas à droite, en blanc, la bouche.
Au dessus du Donator, Porquerolles (83), 2 m
01/06/2003
Un étrange disque !
Le centre de l'ombrelle étant transparent, le plongeur n'observe dans un premier temps que la périphérie de la méduse, qui évoque une roue voire un pneu !
Villefranche-sur-mer (06), 3 m
09/05/2004
Tranche d'ananas !
Morte, l'équorée évoque une tranche d'ananas bleue...
Antibes (06), 8 m
02/05/2009
Longs tentacules
Les tentacules de l'équorée sont longs et fins.
Villefranche-sur-mer (06), 3 m
09/05/2004
Sous la surface
Deux équorées dérivent sous la surface...
Marseille (13), sous la surface
28/05/2003
Canaux radiaires
Sur cette photographie, les canaux radiaires de l'équorée sont bien visibles.
Villefranche-sur-mer (06), 3 m
09/05/2004
Morte, au fond
Une équorée s'est échouée au fond. Elle ressemble alors à une tranche d'ananas bleue. Cette observation est fréquente, la méduse vivante, elle, est plus rarement observée.
Luque (Italie), 20 m
02/05/2004
Rédacteur principal : Frédéric ZIEMSKI
Correcteur : Yves MÜLLER
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Yves MÜLLER
Mills C.E., 1999, Bioluminescence of Aequorea, a hydromedusa. Electronic internet document available at http://faculty.washington.edu/cemills/Aequorea.html. Published by the author, web page established, (see date at end of page).