Assez grosse coquille
Dos tacheté de noir
Manteau blanc et noir
Porcelaine tigre, coquille ravauder ou coquille le bas (Réunion) car elle servait à repriser les bas et les chaussettes.
Tiger cowry (GB), Pule (Wallis), Pule teu teu (Futuna)
Indo-Pacifique, mer Rouge
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Indo-Pacifique
Cette porcelaine est ubiquiste*. On la retrouve ainsi du lagon à la pente externe.
Elle est commune (a été ?) dans la zone littorale et ne se trouverait pas au-delà des 40 m de profondeur.
Très abondante à Wallis et à Futuna, la porcelaine-tigre s'observe sur les zones frangeantes peu turbulentes, à proximité d'algueraies de Padina comme sur les récifs intermédiaires et les barrières peu battues.
La taille moyenne adulte est de 7 à 10 cm.
La coquille est large. La face postérieure est blanche tachetée de noir. La base est blanche, ainsi que les dents. Les couleurs des coquilles sont assez variées, plus ou moins foncées. Ainsi, nous pouvons observer des coquilles majoritairement blanches ou l'inverse, avec toute une gamme de couleurs intermédiaires.
Le manteau est blanc et noir, fin, pas tout à fait transparent. Il recouvre souvent l'intégralité de la coquille. Il porte des papilles assez longues, aux extrémités claires.
Il n'y a pas vraiment de confusion possible, Cypraea pantherina, de couleur proche, ne se trouvant qu'en mer Rouge (voir photo).
L'espèce est carnivores (mollusques, eponges).
La radula*, "langue" de l'animal, est râpeuse et adaptée au régime alimentaire de la porcelaine.
Cette porcelaine se rencontre de jour comme de nuit.
Cette espèce normalement commune est menacée d'extinction dans certaines parties du monde. En Polynésie, on la trouve en zone plus profonde du fait de la sur-exploitation (déplacement de son habitat d'origine).
Des porcelaines de tous types se retrouvent en grande quantité sur les étalages des marchands de souvenirs (voir photos) comme presse papiers, porte clef, support de stylo…. La porcelaine-tigre est l'une des plus grosses et hélas des plus présentes.
Elle est également consommée dans certaines régions du Pacifique.
Une interdiction de ramassage existe sectoriellement, comme à Mayotte.
Cette espèce est aussi protégée en Province Nord de Nouvelle-Calédonie.
Porcelaine-tigre : le premier mot provient de l'italien "porcellana" issu du latin porcella, jeune truie. L'ouverture du coquillage ressemble en effet à une vulve de truie. Quant à l'identification au tigre, c'est sans aucun doute pur l'aspect fauve de la coquille.
A savoir par ailleurs : c'est le nom de la vaisselle en porcelaine qui est issu du nom de ces coquillages et non l'inverse !
Cypraea : de Cypris l'un des noms de Vénus. Comme le cuivre (cyprium) était abondant à Chypre, l'île de Chypre a très probablement donné le mot cuivre (ou l'inverse). Chypre alimente le marché mondial en cuivre depuis la fin du troisième millénaire avant Jésus-Christ. L'île a été dédiée à Vénus.
tigris : tigre, tigrée (livrée côté fauve de la coquille).
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Mollusca | Mollusques | Organismes non segmentés à symétrie bilatérale possédant un pied musculeux, une radula, un manteau sécrétant des formations calcaires (spicules, plaques, coquille) et délimitant une cavité ouverte sur l’extérieur contenant les branchies. |
Classe | Gastropoda | Gastéropodes | Mollusques à tête bien distincte, le plus souvent pourvus d’une coquille dorsale d’une seule pièce, torsadée. La tête porte une ou deux paires de tentacules dorsaux et deux yeux situés à la base, ou à l’extrémité des tentacules. |
Sous-classe | Caenogastropoda | Caenogastropodes | |
Ordre | Littorinimorpha | Littorinimorphes | |
Famille | Cypraeidae | Cypréidés | Coquille ventrue ou piriforme, conique, ovoïde, globuleuse, fusiforme ou presque cylindrique, coloration variable, souvent avec des bandes transversales.Callosité au niveau de l'apex. Ouverture étroite avec des dents. couche d'émail épaisse, brillante. D'après Lindner 2011:81 |
Sous-famille | Cypraeinae | Cypraeinés | |
Genre | Cypraea | ||
Espèce | tigris |
Le manteau recouvre entièrement la coquille
En plongée de nuit, une porcelaine peut être vue de sortie avec le manteau recouvrant totalement la coquille.
Philippines, 15 m
20/08/2005
L'œil
A la base du tentacule : un petit œil bleu vous regarde !
La Réunion, lagon, 1,5 m
05/11/2011
Manteau partiellement rétracté
Noter la suture rougeâtre et les grosses taches noires caractéristiques.
Nouvelle-Calédonie, 1,5 m
28/04/2005
Vue de l'arrière
La base de la coquille (constamment recouverte par le manteau) porte des motifs un peu brouillés qui lui donnent un aspect velu.
La Réunion, lagon, 1,5 m
05/11/2011
Face inférieure
On voit ici la fente par où l'animal rétracte son manteau à l'abri. Il est en train de ressortir à l'extérieur.
C'est l'aspect de cette fente, évoquant une vulve de truie, qui a valu à l'animal son nom de "porcellana".
La Réunion, lagon, 1,5 m
05/11/2011
Pied et rétablissement
5 minutes plus tard ... la porcelaine a sorti son manteau (les papilles hérissées couvrent la coquille) et le pied musculeux est en train de prendre appui sur le substrat pour remettre l'animal à l'endroit.
La Réunion, lagon, 1,5 m
05/11/2011
Large distribution :
Aux Seychelles
Le manteau est rétracté, seule la coquille est visible.
Seychelles, Mahé, 2 m
12/03/2010
Espèce "sœur", mer Rouge :
Cypraea pantherina
C. pantherina Solander 1786 semble propre à la mer Rouge et au golfe d'Aden (voire l'océan Indien occidental). C'est une espèce "sœur" de C. tigris Linnaeus 1758 (comme également C. turdus Lamarck 1810 mais cette dernière a une coquille très claire et est de petite taille). La coquille de C. pantherina serait plus élancée, alors que C. tigris serait plus large. Quant aux caractères sur le vivant, les papilles du manteau (aux motifs en "empreintes digitales") ne sont pas divisées et ont une extrémité blanc opaque chez C. tigris. Il semble que ce soit la même chose pour C. pantherina d'après le peu de photos de l'animal vivant.
En conséquence, vu la localisation et la forme de la coquille cette photo montre C. pantherina mais avec quelques réserves.
Djibouti (mer Rouge)
12/2007
Planche
Parue dans " The conchological illustrations or coloured figures of all the hitherto unfigured recents shells " de G.B. Sowerby (1832)
www.biodiversitylibrary.org
N/A
Reproduction de documents anciens
N/A
Rédacteur principal : Cédric MITEL
Vérificateur : Vincent MARAN
Correcteur : Dominique PONTON
Responsable historique : Cédric MITEL
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
La page de Cypraea tigris dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN