Présence d'un masque préhenseur
Corps fin et long
3 lamelles caudales au bout de l'abdomen
Grandes pattes pour la plupart
Larves de Zygoptères
Damselfly (GB), Caballito del diablo (E)
Monde sauf Antarctique
Zones DORIS : ● Eau douce d'Europe, ● Atlantique Nord-OuestLa distribution est mondiale, excepté l'Antarctique.
Les Odonates pondent le plus souvent dans les eaux douces permanentes, courantes ou stagnantes suivant les espèces. Les larves* s'y développent jusqu'à l'émergence. Certaines espèces de demoiselles ont réussi à s'adapter dans des milieux originaux. Ischnura elegans et I. pumilio se développent aussi bien dans les milieux dulcicoles que saumâtres. I. pumilio et Lestes barbarus sont en outre fréquents dans les milieux temporaires qui présentent l'avantage d'être dépourvus de certains prédateurs (poissons…). La larve du très rare Lestes macrostigma (Camargue et Bouches-du-Rhône) ne se développe que dans les marais saumâtres.
Dans l'ordre des Odonates, seules les larves sont aquatiques. Les adultes sont aériens. Pour aider le plongeur ou le naturaliste curieux de la faune subaquatique, cette fiche ne traite que de ce qui peut se rencontrer sous l'eau : les larves.
Beaucoup de larves du sous-ordre des Zygoptères sont très proches et sont souvent trop difficiles à distinguer à l'œil nu pour faire l'objet de fiches séparées. Même sous binoculaire ou microscope, il semble très difficile de déterminer le genre (et encore moins l'espèce) de certaines larves … Une autre solution consiste simplement à attendre que la larve émerge !
La description de la larve de demoiselle ou Zygoptère porte sur le dernier stade larvaire, comme dans la plupart des ouvrages spécialisés.
Comme chez tous les insectes adultes, le corps des larves de demoiselles comprend trois parties bien distinctes :
- la tête : peu mobile, plus large que longue. Elle porte des antennes* composées au maximum de 7 articles*. Les yeux sont plus ou moins gros, de forme variée et leur permettent de voir dans toutes les directions. Les larves d'Odonates se singularisent par la présence d'un masque, ou labium* (lèvre inférieure des insectes ici transformée en organe préhenseur). Cet organe permet la capture des proies. Le masque se situe sous la tête et se compose de plusieurs parties. On observe de la tête vers l'extérieur : un submentum, un mentum et deux palpes labiaux munis chacun d'un crochet (forte dent mobile). Pour mieux visualiser le masque, regardez le schéma. Au repos, il s'apparente à un bras plié que l'insecte déplie rapidement pour capturer des proies, (c'est pourquoi on l'appelle parfois bras mentonnier).
- le thorax : il porte les 3 paires de pattes longues et grêles ainsi que les fourreaux alaires*.
- l'abdomen : composé de 10 segments. Sous les segments 8 et 9, on distingue parfois des excroissances correspondant aux organes génitaux des femelles. Les demoiselles ont un corps cylindrique long et fin (moins de 3 mm de large). Au bout de l'abdomen se trouvent 3 longues lamelles caudales en forme de plume, qui sont caractéristiques des larves de Zygoptères. Ce sont des organes respiratoires qui servent aussi de "nageoires" caudales (nage par ondulation). Ces lamelles possèdent une trachée médiane qui s'étend jusqu'à l'apex* et de laquelle part un réseau de nervures simples ou se divisant encore. Les bords des lamelles peuvent être totalement lisses ou dentelés ou bien encore un mélange des deux. La nervation, les bords et la couleur des lamelles permettent l'identification de certaines espèces.
Les larves de Zygoptères se déplacent en marchant, en courant ou en nageant.
Les couleurs des larves ne sont pas des critères fiables pour l'identification tellement elles varient en fonction de différents paramètres (mue récente, conditions du milieu).
Pour aller plus loin dans l'identification des familles, reportez-vous au paragraphe Informations complémentaires où vous trouverez des clés d'identification spécialisées.
Sur un plan mondial, environ 6 000 espèces d'Odonates sont réparties en 3 sous-ordres, dont celui des Zygoptères qui comprend un peu moins de la moitié des espèces réparties en une vingtaine de familles et près de 270 genres.
Les larves de Zygoptères peuvent aussi ressembler aux larves de :
- Plécoptères (perles) : au bout de l'abdomen, ces larves ont deux ou trois cerques* filiformes très longs et non 3 lamelles plumeuses, leur corps est moins fin et plus court, leurs antennes sont souvent beaucoup plus longues, les pattes plus petites, la tête est moins large que celle des Zygoptères et ne possède pas de masque.
- Ephémères : au bout de l'abdomen, ces larves ont trois cerques filiformes parfois plus grands que les 3 lamelles plumeuses des Zygoptères. Elles ont également des branchies latérales sur l'abdomen, des antennes assez longues, des pattes plus courtes, une tête souvent moins large et dépourvue de masque.
- le 2e sous-ordre des Odonates, les Anisoptères (libellules vraies) : le corps des Anisoptères est plus trapu, moins effilé, elles n'ont pas de lamelles caudales, mais une pyramide anale courte au bout de l'abdomen. Les Anisoptères ont également un masque, organe commun aux Odonates.
La larve de demoiselle est une prédatrice vorace. Grâce à son masque, elle parvient à capturer des proies très variées : vers Rotifères, petits Gastéropodes, micro-Crustacés, larves d'insectes aquatiques, dont des congénères plus petits.
Elle chasse à l'affût : elle repère une proie grâce à sa vue, souvent à moitié enfouie dans les sédiments, immobile, puis projette son masque très rapidement vers l'avant. Les crochets situés à son extrémité saisissent la proie, qui est ensuite ramenée à la bouche où elle sera déchiquetée grâce aux mandibules.
Les Odonates adultes présentent une singularité par rapport aux autres ordres d'insectes : alors que, de façon générale, les organes génitaux sont situés vers l'extrémité de l'abdomen, le mâle Odonate présente, en plus des organes génitaux classiques prolongeant le dixième et dernier segment abdominal, des pièces copulatrices sous le 2e segment de son abdomen, donc juste derrière le thorax. Cette particularité entraîne un accouplement original en forme de cœur, que l'on appelle cœur copulatoire, la femelle recourbant son abdomen pour mettre son ovipositeur* sous le deuxième segment de l'abdomen du mâle.
Une génération comprend un cycle en 3 phases : embryonnaire dans l'œuf, larvaire aquatique et imago* dans le milieu aérien.
Les œufs :
Selon les espèces, les œufs sont pondus à l'intérieur ou l'extérieur des végétaux proches de la surface ou hors de l'eau (les œufs de certains lestes se développent dans des végétaux aériens proches d'une étendue d'eau). La durée du développement embryonnaire dans l'œuf varie en fonction de l'environnement et des espèces : l'œuf peut éclore avant l'hiver ou bien le développement s'interrompt pour ne reprendre qu'au printemps. Les œufs résistent souvent très bien au froid, à la pollution, à la chaleur et à la sécheresse.
Les larves :
Lors de l'éclosion, l'œuf libère une prolarve incapable de s'alimenter. Ce premier stade larvaire, un peu spécial et d'une durée très courte, va rapidement être suivi d'un stade larvaire plus classique au cours duquel l'alimentation devient prépondérante.
La larve est aquatique. Elle possède une enveloppe externe chitineuse qui lui confère une certaine rigidité mais ne peut changer de taille. Chaque stade larvaire se termine donc par une mue au cours de laquelle l'enveloppe larvaire est abandonnée permettant ainsi à l'animal de grandir. Les mues permettent ainsi la croissance et la transformation progressive de la larve vers la forme finale de l'adulte. Les mues sont aussi réparatrices, car lorsqu'un membre est perdu, il peut être régénéré à la mue suivante. Le nombre de mues est variable suivant les espèces, il peut être d'une douzaine. La durée de la vie larvaire varie aussi suivant les espèces, mais également en fonction de la température de l'eau et de l'abondance des proies. Pour les Zygoptères, elle peut aller de quelques semaines (espèces des zones chaudes) à deux ans suivant les espèces et les conditions de développement larvaire.
Mue imaginale et émergence :
A la fin du dernier stade larvaire, la larve sort de l'eau pour émerger : c'est la métamorphose* ou mue imaginale (en rapport avec le terme imago, correspondant à l'insecte volant). La larve se sépare de son ancienne enveloppe, appelée exuvie*, en l'espace de quelques minutes à quelques heures. Le masque disparaît chez l'adulte. On trouve souvent les exuvies dans la végétation en bordure des sites où ont vécu les larves.
L'imago :
Après une phase plus ou moins longue pendant laquelle on peut le trouver loin de l'eau sur des sites riches en insectes dont il se nourrit, l'imago (insecte volant) va devenir mature, puis se reproduire et mourir.
En France, seule une espèce de Zygoptère passe l'hiver sous sa forme imago, c'est le leste brun (Sympecma fusca) qui émerge à partir de juillet et se reproduit en avril–mai après avoir passé l'hiver de façon inactive dans un endroit protégé.
Les Odonates sont des insectes qui peuvent être parasités aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de leur organisme :
- endoparasites : tube digestif infesté par des Grégarines ou des vers Nématodes. On peut aussi trouver des vers plats comme des Cestodes (ténias) et des Trématodes (douves). Certains insectes, de l'ordre des Hyménoptères (familles des Chalcidides, Mymarides et Trichogrammatides), pondent dans les œufs des Odonates, mais aussi des Diptères (familles des Drosophilides, Cecidomyides).
- ectoparasites : des larves et des nymphes d'Acariens (Arachnides) peuvent être très abondantes sur les Odonates, très souvent sous les fourreaux alaires. Des amas blanchâtres peuvent correspondre à des Entoproctes. D'autres larves aquatiques peuvent se fixer sur le corps qui sert alors de support : pupe* de Diptères et Trichoptères, moules zébrées. Ces dernières peuvent poser problème lors de l'émergence si elles sont mal placées sur la larve.
Les Odonates sont dits :
- hétérométaboles : le cycle ne comprend pas de stade nymphal immobile, inversement aux insectes holométaboles, chez qui il se situe entre le stade larvaire et adulte. On parle aussi de métamorphose incomplète pour les Odonates : la larve ressemble à la libellule adulte. A l'inverse, chez d'autres ordres comme les Lépidoptères (papillons), la larve, c'est-à-dire la chenille, est vraiment différente du papillon adulte : c'est la métamorphose complète.
- hémimétaboles : ce sont des insectes hétérométaboles dont les larves et les adultes évoluent dans un milieu différent. Les larves sont aquatiques alors que les adultes sont aériens.
La respiration des larves de Zygoptères se fait essentiellement par échanges gazeux au niveau des lamelles caudales. D'autres parties du corps, comme les fourreaux alaires, peuvent aussi participer aux échanges gazeux cutanés.
Les Odonates sont capables d'immobilisation réflexe, comme certains Hétéroptères (punaises), lorsqu'un danger imminent se fait sentir. Leur couleur et leur comportement leur permettent de se camoufler assez facilement pour échapper aux prédateurs. Les Zygoptères s'agrippent aux tiges de végétaux avec leurs pattes et tournent autour de celles-ci pour se soustraire au regard d'éventuels ennemis.
La durée de vie larvaire variant également d'un ouvrage à l'autre, il n'est donné qu'à titre indicatif. En-dehors des Caloptérygidés, il est très difficile d'identifier les familles sans une observation à la binoculaire.
Dans nos régions, on trouve principalement ces familles :
- Caloptérygidés (genre Calopteryx, 4 espèces en France) : longues antennes deux fois plus longues que la tête et particulièrement le premier article (moitié de la longueur totale de l'antenne, ce qui est caractéristique de cette famille), mentum (=partie du masque visible) troué en son milieu, 3 lamelles caudales longues, fines et foncées, avec une bande claire bien visible chez C.virgo, lamelle centrale plus courte que les deux autres. Les larves vivent dans les eaux courantes et sont de grande taille (jusqu'à 38 mm dont environ 10 mm pour les lamelles) durant un à deux ans ; couleur jaune à noir. La larve de C.virgo a une bosse entre les deux yeux, ce qui n'est pas le cas des autres caloptéryx.
Familles ayant le premier article des antennes de taille similaire aux autres articles :
- Platycnémididés (genre Platycnemis) : antennes longues, lamelles caudales avec une trachée médiane en relief, les lamelles sont d'abord fines, puis s'élargissent et se terminent par une pointe effilée (long filament). Elles vivent dans les eaux stagnantes à lentes et sont de petite taille (inférieure à 20mm, lamelles comprises) ; pattes annelées, couleurs très variables et contrastées gris à brun, avec des motifs plus foncés ou plus clairs selon la couleur prédominante ; durée de vie présumée de 1 à 2 ans ; 3 espèces en France, très difficiles à différencier.
- Coenagrionidés : antennes courtes, les segments de l'abdomen portent de petites épines latérales, les lamelles caudales sont très variées, à peu près de même longueur et avec des extrémités arrondies ou en pointe. Exemples : Pyrrhosoma nymphula = croix sombre au milieu de chaque lamelle caudale ; Enallagma cyathigerium = lamelles caudales très transparentes avec 2 fines bandes sombres perpendiculaires sur la moitié postérieure de chaque lamelle. Elles vivent dans les eaux stagnantes à plutôt lentes (seules quelques espèces en eau courante) et leur taille est variable (petite à moyenne, soit 11 à 32 mm (dont environ 6 mm pour les lamelles) ; durée de vie d'un an à parfois deux ans ; couleur variable, blanchâtre, jaunâtre, brune ; 18 espèces en France. A part quelques espèces caractéristiques, l'identification des genres et des espèces de cette famille reste extrêmement difficile et non accessible pour le plongeur.
- Lestidés : ce qui caractérise les larves de cette famille est une petite fissure au milieu du bord antérieur du mentum, bien peu visible pour le plongeur… On peut cependant noter que le masque est très long et étroit, « pétiolé », chez les espèces du genre Lestes, mais ce critère n'est pas vérifié chez les genres Sympecma (leste brun) et Chalcolestes (leste vert). L'observation du bout des lamelles caudales, longues, à peu près toutes de la même longueur, peut aider à la détermination : le bout est arrondi chez L. sponsa et L. virens mais se termine en pointe aiguë chez L. dryas et L. barbarus. Le nombre de bandes claires peut aider à la détermination, bien que ces bandes peuvent être soit absentes soit ébauchées. Ce critère n'est pas le plus fiable. Elles vivent dans les eaux stagnantes à lentes et sont de taille moyenne : elles mesurent jusqu'à 32 mm (dont 8 à 10 mm pour les lamelles) ; durée de vie de quelques mois, pas d'hivernage ; couleur très variable, brun-jaune à gris ; 8 espèces en France.
Les exuvies sont un précieux indice pour déterminer la densité d'une population et apprécier la biodiversité des Odonates sur un site. En effet, certaines larves sont fouisseuses et donc pas faciles à voir en plongée. A l'inverse, une fois l'émergence effectuée, l'adulte peut s'envoler vers d'autres territoires. Dans les deux cas, seule la présence de l'exuvie trahit leur présence.
Chez les adultes, on se sert de la nervation des ailes pour l'identification des familles. Les ailes antérieures et postérieures des Zygoptères sont similaires alors que celles des Anisoptères sont différentes. Le vol des Zygoptères est moins rapide et plus "papillonnant" que celui des Anisoptères. Au repos, leurs ailes sont habituellement groupées dorsalement les unes contre les autres, sauf chez les lestes qui étalent leurs ailes comme les Anisoptères. Tous les Zygoptères ont par ailleurs les yeux bien séparés, de chaque côté de la tête, ce qui n'est pas le cas chez les Anisoptères, à l'exception des Gomphidés.
Certains caractères des Odonates et Ephémères permettent de les considérer comme des insectes primitifs. Ils semblent être également les premiers insectes apparus sur Terre. Les paléontologues ont trouvé de nombreuses traces fossiles, dont les plus anciennes remontent au Carbonifère (320 millions d'années) pour des espèces aujourd'hui disparues. Leur taille était de 72 cm, ce qui les classe parmi les plus grands insectes ayant jamais existé. Il suffit de laisser aller son imagination pour supposer que la larve devait être impressionnante. Nos Zygoptères actuels sont apparus à l'ère primaire (Permien) alors que les Anisoptères n'apparaissent qu'à l'ère secondaire (Jurassique).
Les espèces réglementées sont traitées dans les fiches adultes.
Odonate : traduction littérale du latin Odonata
Zygoptère : traduction littérale du latin Zygoptera
Demoiselle : peut-être en comparaison avec la jeune femme, en rapport avec leur corps plus fin et grêle.
Odonata : du latin [odon] = dent et [ate] = celui qui, celui qui a des dents, les Odonates étant de redoutables chasseurs.
Zygoptera : du latin [zygo] = joindre, s'unir et [ptera] = ailes, qui a les ailes qui se rejoignent, en lien avec la position des ailes des adultes au repos, toujours jointes le long de l'abdomen ou légèrement ouvertes, à l'exception des lestes qui ont leurs ailes étalées au repos.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Arthropoda | Arthropodes | Animaux invertébrés au corps segmenté, articulé, pourvu d’appendices articulés, et couvert d’une cuticule rigide constituant leur exosquelette. |
Sous-embranchement | Hexapoda | Hexapodes | Arthropodes à six pattes. Ce sont les insectes au sens large. |
Classe | Insecta | Insectes | Hexapodes terrestres et dulcicoles possédant trois paires de pattes et deux paires d’ailes (sauf chez les Diptères). |
Sous-classe | Pterygota Palaeoptera | Ptérygotes Paléoptères | Insectes ailés dont les ailes ne sont pas rabattues au repos. Deux ordres d'insectes primitifs. |
Ordre | Odonata | Odonates | Ordre des libellules et des demoiselles. Larve possédant un masque préhenseur. |
Sous-ordre | Zygoptera | Zygoptères | Deux paires d'ailes repliées au repos, larve possédant un abdomen terminé par trois lamelles caudales. |
Genre | Zygoptera | ||
Espèce | (sous-ordre, larves) |
Allure générale
La larve de demoiselle se caractérise par un corps fin et long, 3 lamelles caudales au bout de l'abdomen, des grandes pattes pour la plupart des espèces et la présence d'un masque préhenseur qu'on ne voit pas ici.
Touraine, proche surface
07/05/2007
Schéma de larves
Ce dessin permet de visualiser les différentes formes de larves de demoiselles. Autant il est facile de reconnaître le caloptéryx grâce au premier article très long de ses antennes, autant il n'est pas simple de différencier un leste d'un agrion.
Ces dessins sont inspirés de ceux se trouvant dans l'ouvrage : Heidemann H., Seidenbusch R., 2002. LARVES ET EXUVIES DES LIBELLULES DE FRANCE ET D'ALLEMAGNE (sauf de Corse), Société Française d'Odonatologie, 416p.
N/A
13/06/2011
Allure d'un caloptéryx
Voici une larve de caloptéryx vierge Calopteryx virgo. La famille des Caloptérygidés se reconnaît aux antennes : le premier article est très long par rapport aux articles suivants.
ruisseau, Cavan (22), proche surface
28/04/2011
Caloptéryx
On voit bien la taille importante du premier article des antennes. Notez les grandes pattes grêles, le corps fuselé, la couleur sombre et la lamelle centrale plus petite que les deux lamelles latérales.
Rivière, Vallée du Canut (35), proche surface
30/07/2010
Tête de caloptéryx vierge
La tête est peu mobile, souvent plus large que longue. Des yeux plus ou moins gros leur permettent de voir dans toutes les directions. Les longues antennes deux fois plus longues que la tête et particulièrement le premier article (moitié de la longueur totale de l’antenne) sont d'excellents critères d'identification de la famille des Caloptérygidés.
La couleur est très variable, ici, un exemplaire plutôt clair.
ruisseau, Cavan (22), proche surface
28/04/2011
Masque préhenseur
Les larves d'Odonates se singularisent par la présence d'un masque préhenseur. Cet organe permet la capture des proies. Le masque se situe sous la tête. C'est ce que l'on voit dépasser sous la tête, le masque est ici plié, au repos.
Valais, Suisse, proche surface
06/06/2011
Masque préhenseur
Les larves d'Odonates se singularisent par la présence d'un masque préhenseur qui permet la capture des proies. Le masque se situe sous la tête et se compose de plusieurs parties. On observe de la tête vers l'extérieur : un submentum, un mentum et deux palpes labiaux munis chacun d'un crochet (forte dent mobile).
Ce dessin est inspiré d'un schéma du site SFO (Société Française d'Odonatologie).
N/A
N/A
Lamelles caudales
Les lamelles caudales en forme de plume sont caractéristiques des demoiselles. Ici, il est difficile de donner le nom de la famille. Seuls des critères observables à la binoculaire permettent d'identifier avec fiabilité la famille et d'aller jusqu'à l'espèce, bien que cela ne soit pas encore évident.
Valais, Suisse, proche surface
06/06/2011
Lamelles caudales
Les lamelles caudales de la petite nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula sont assez caractéristiques : bout en pointe effilée, avec un dessin en forme de X. La photographe a observé cette larve en train d'émerger, ce qui lui a permis d'être sûre de son identification. Cette larve est proche de l'émergence, observez la couleur rouge de l'abdomen et les fourreaux alaires. L'adulte possède également un abdomen rouge avec des anneaux noirs.
Cavan (22), proche surface
06/04/2011
Lamelles caudales
Les lamelles caudales diffèrent des deux précédentes. Cette larve pourrait être un agrion jouvencelle Coenagrion puella, de la famille des Coenagrionidés, mais pas facile d'en être certain. Il faudrait soit observer certains critères à la binoculaire, soit attendre tout simplement l'émergence...
Valais, Suisse, proche surface
25/11/2007
Détail de lamelles caudales
Sur ces lamelles caudales, on voit bien la trachée médiane de laquelle part un réseau de nervures. Par transparence dans l'abdomen, on devine le réseau trachéen de couleur blanchâtre. Peut-être s'agit-il ici d'un agrion jouvencelle Coenagrion puella.
Valais, Suisse, proche surface
20/03/2007
Position
Les demoiselles se tiennent la plupart du temps accrochées à la végétation aquatique. On les observe proches de la surface. Ici, la photographe a identifié cette larve comme étant un leste sauvage Lestes barbarus.
Lancieux (22), proche surface
N/A
Position
Sans savoir pourquoi, on observe régulièrement cette position : le bout de l'abdomen relevé à la verticale. Ici, il s'agit de la petite nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula.
Valais, Suisse, proche surface
06/02/2008
Nage par ondulation
Cette petite nymphe à corps de feu Pyrrhosoma nymphula se déplace en faisant onduler son abdomen. Les lamelles servent également de "nageoires" caudales.
Cavan (22), proche surface
06/04/2011
Taille
La plupart du temps, les larves de demoiselles ont une taille qui varie entre 11 et 38 mm selon les familles et les espèces. La taille étant relative à leur stade larvaire, elle ne peut être un critère fiable d'identification si on ne connaît pas où en est la larve dans sa croissance.
Ici, la larve est relativement petite par rapport à la main de ce plongeur.
Lac de Viry-Chatillon (91), 3 m
09/04/2011
Mimétisme
La couleur des larves de demoiselles est très variable selon les espèces, leur stade larvaire, les conditions du milieu. Cependant, leurs couleurs leur permettent souvent de se confondre dans leur milieu et de passer inaperçues.
Valais, Suisse, proche surface
06/06/2011
Emergence
A la fin du dernier stade larvaire, la larve sort de l'eau pour émerger : c’est la métamorphose ou mue imaginale. La larve se sépare de son ancienne enveloppe, appelée exuvie, en l'espace de quelques minutes à quelques heures.
Ces deux photos montrent des imagos de petites nymphes au corps de feu Pyrrhosoma nymphula sortant de leur exuvie.
Mare, Cavan (22), sur terre
22/04/2009
Exuvie
On trouve souvent les exuvies dans la végétation en bordure des sites où ont vécu les larves. Elles sont un précieux indice pour déterminer la densité d'une population et apprécier la biodiversité des Odonates sur un site.
Etang de Cesson-Sévigné (35), sur terre
26/06/2010
Exuvie
Une rupture s'opère en arrière de la tête pour que la larve puisse émerger. Les filaments blancs que l'on voit ici sont les restes des trachées. Observez les antennes collées sur la cuticule et qui se situent entre les deux yeux, dirigées vers le bas. Le premier article est court, ce n'est donc pas un caloptéryx. On peut aussi observer le masque.
Etang de Cesson-Sévigné (35), sur terre
26/06/2010
Ne pas confondre...
Cette larve appartient à l'ordre des Plécoptères, correspondant aux perles. Il pourrait s'agir de Dinocras sp.. Les perles ont deux ou trois cerques filiformes très longs au bout de l'abdomen, leur corps est moins fin et plus court, leurs antennes sont souvent beaucoup plus longues, les pattes plus petites, la tête est moins large que celle des Zygoptères et ne possède pas de masque.
Rivière du Tarn (82), proche surface
21/08/2009
Ne pas confondre...
Ce montage présente deux larves d'Ephémères très différentes l'une de l'autre. Celle de droite a été prise dans une rivière du Tarn (82) le 21/08/2009, celle de gauche dans la carrière de Fougères (35) le 05/02/2011. Leur forme est une adaptation à leur milieu et à leur mode de vie.
Elles se distinguent des larves de demoiselles par la présence de trois cerques filiformes et non trois "plumes". Elles ont également des branchies latérales sur l'abdomen, des antennes assez longues, des pattes plus courtes, une tête dépourvue de masque.
Montage
10/07/2011
Rédacteur principal : Sandra SOHIER
Vérificateur : Florence GULLY
Responsable historique : Sandra SOHIER
Responsable régional : Michel KUPFER
Le site Internet de la SFO (Société Française d'Odonatologie).