Pierre NOËL
le 18/07/10
En complément des très justes commentaires de Fred, voici quelques indications et une illustration comparative pour icelles et iceulx qui voudraient s'y retrouver dans les trois principales gibbules de nos côtes de Manche et d'Atlantique.
En haut de l'estran rocheux (et de la photo ci-contre), la
gibbule de Pennant Gibbula pennanti (la fiche Doris serait à proposer à la rédaction?) a des ponctuations moyennement grossières, une coquille pas très "haute" et n'a pas d'ombilic; il peut y avoir un tout début d'orifice, mais dans ce cas il n'est pas rond mais allongé en fente.
En milieu de zone intertidale rocheuse (et le l'illustration ci-contre), la
gibbule ombiliquée Gibbula umbilicalis a également des ponctuations moyennement grossières, une coquille pas très "haute" mais possède un bel ombilic bien marqué et bien rond.
En bas de zone de balencement des marées et en dessous (et du cliché ci-contre), la
gibbule cendrée Gibbula cineraria possède des ponctuations fines (lui donnant un aspect "cendré", d'où son nom), une coquille moyennement "haute" et a un ombilic mais moins marqué que celui de la gibbule ombiliquée.
La quatrième espèce classique de nos côtes ouest est la
gibbule mage Gibbula magus plus grosse, d'allure assez différente, et plutôt plus profonde; on la rencontre davantage dans les zones sédimentaires que sur les roches.
En Méditerranée, il y a beaucoup plus d'espèces de gibbules et profanes comme spécialistes ont tendance à s'arracher les cheveux lorsqu'il s'agit de mettre un nom d'espèce sur certains spécimens ! Il n'est pas exclu par ailleurs qu'il puisse parfois y avoir des hybridations entre espèces très voisines, ou des
espèces jumelles non encore décrites par les systématiciens.
Enfin, on ne le répétera jamais assez, noter l'importance d'avoir des photos sous différents angles orthogonaux pour faciliter l'identification...
île de Tatihou (50), Manche, estran
2010-04-10 00:00:00
Pierre NOEL