Dubost Thierry le 14/04/09
les défécations d'holothuries sont souvent en chaîne ou en tasBruno CHANET le 13/06/09
image remontée pour comparaisonAnne PROUZET le 16/04/09
Merci à J. de Vaugelas pour ces amabilités, j'en suis rose de confusion (mon nom s'écrit avec un P, c'est pas grave : )Thierry Dubost le 16/04/09
La remarque d’Anne Crouzet sur le caractère centrifuge et non centripète de la spirale incriminée m’a conduit à demander l’avis du Dr Jean de Vaugelas, enseignant-chercheur à Nice et plongeur scientifique participant au stage «bio » au cours duquel j’ai fait cette photo. Il m’a autorisé à vous faire part de ses remarques : « J'ai parcouru les suggestions des divers intervenants concernant les pseudofécès en spirale de ton holothurie et c'est Anne Crouzet qui a raison et qui observe le mieux. Effectivement le fond est un peu "rugueux" et au moment de la sortie des pseudofécès le corps de l'holothurie était probablement décollé du sol de plusieurs centimètres. Les pseudofécès sont donc "tombés de haut" si je puis dire ! Ce phénomène d'enroulement centrifuge "spontané" est bien connu en Physique et a été étudié pour les spaghettis, les cordes, le miel, etc. Tu en trouveras un résumé amusant à : http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p730/articles/a360967-lart_denrouler_les_spaghettis.html L'art d'enrouler les spaghettis. Laissez descendre peu à peu sur une table un spaghetti cuit : il s'enroulera sur la surface plane au fur et à mesure de sa chute. Tout le monde l'a constaté. Mais selon quelles lois ? Une série d'expériences sur des spaghettis et autres cordelettes menées au laboratoire de Physique statistique de l'ENS Paris associée à une modélisation numérique de l'Institut de Physique du Globe de Paris vient d'y répondre. Pour une corde donnée, deux paramètres entrent en jeu : la hauteur depuis laquelle elle tombe et la vitesse à laquelle on la laisse filer vers la table. Les chercheurs ont observé trois régimes d'enroulement en fonction de ces paramètres. Deux d'entre eux sont à peu près standards, autrement dit la taille de la spirale augmente avec la hauteur de la chute. Le troisième régime, qui apparaît à grande vitesse de chute, est beaucoup plus instable et moins attendu : dans ce cas, une corde tombant plus vite peut faire une spirale plus petite que celle qui tombe moins vite. En fait ces trois régimes sont déterminés par l'intensité respective de trois forces en présence : la force élastique qui mesure la difficulté à «tordre» la corde (les spécialistes parlent de flambage). L'effet de la gravitation qui est d'autant plus grand que la corde tombe de haut. Et enfin l'inertie qui fait que même en arrêtant le moteur qui fait dérouler la corde, celle-ci continue de chuter, entraînée par son inertie. C'est cette dernière, apparaissant aux grandes vitesses, qui est responsable du troisième régime, non standard. Les chercheurs ont été étonnés de retrouver avec les spaghettis ou les cordes les mêmes résultats qu'ils avaient obtenus trois ans plus tôt avec... le miel, dont le filet s'enroule sur les tartines. Ils étudient maintenant le remplissage des pots de yaourt ou de chantilly afin de déterminer les régimes «stables», où les bulles n'apparaissent pas. David Larousserie. Sciences et Avenir ».
Ces réflexions ainsi que vos suggestions m’ont convaincu que la spirale de la photo est bien un aléa de la physique et non une programmation biologique comme je me l’étais demandé. Pour les pontes de doridiens j’ai lu je ne sais plus où que leur forme tenait compte de la surface du substrat et de l’oxygénation des œufs, mais tout n’est pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes…
Alain-Pierre SITTLER le 15/04/09
Parce que mine de rien, Gérard Breton lève le doute et je garde l'idée somme toute crédible que la crotte, elle tombe comme elle tombe et que c'est un hasard qu'elle soit ainsi si jolie (enfin..., je me comprends).Anne PROUZET le 14/04/09
Ceux qui connaissent Gérard Breton savent à quel point tout lui est motif à partager ses connaissances et à démontrer ce qu'est une vraie démarche expérimentale. Il a ainsi tordu le cou à plusieurs rumeurs qui traînaient obstinément dans certains manuels, comme la légende des spicules de Petrosia dans le tégument des Discodoris !Bruno CHANET le 14/04/09
A la poursuite du boudin vert ...Anne PROUZET le 14/04/09
Amusant et ... pas évident comme question !
Ccette spirale est-elle à l'aplomb d'un relief quelconque ? on pourrait le penser au vu des algues calcaires.
Alors je propose le scénario suivant:
l'holothurie se trouve un peu en hauteur au-dessus de ce fond,
elle défèque,
un léger courant (j'allais dire un léger zéphyr) imprime à la matière excrétée un mouvement pendulaire
et au contact du fond la substance s'accumule en formant ce joli motif.
Il y a un hic, c'est que la spirale devrait être centripète, comme pour un étron classique, or elle est centrifuge (le point central du boudin est sous les spires suivantes).
D'autres scénarios ?