Colonne enfouie dans le sédiment
16 tentacules disposés en deux cycles de 8 tentacules
Tentacules effilés et transparents ornés de blanc et de brun
Disque oral clair avec un motif étoilé
Edwardsia callimorpha (Gosse, 1853)
Halcampa claparedii Panceri, 1869
Atlantique Nord-Est et Méditerranée
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises]Cette anémone est présente depuis les îles Britanniques jusqu'en Méditerranée, où elle est rare.
L'anémone de Claparède se rencontre depuis l'infralittoral jusqu'à une profondeur qui peut dépasser 50 m en Atlantique, 90 m en Méditerranée. Elle préfère les eaux abritées et enfouit sa colonne dans les fonds sédimentaires sableux ou vaseux, notamment ceux qui sont colonisés par des zostères.
L'anémone de Claparède possède une colonne enfouie dans le sédiment, on ne voit donc que son disque oral et sa couronne de tentacules. Cette couronne atteint un diamètre de 50 mm, elle est composée de 16 tentacules disposés en deux cycles (verticilles*) de 8 tentacules, ceux du cycle intérieur sont un petit peu plus courts. Ces tentacules sont effilés et transparents, mais ils sont ornés de taches blanches et de petits points brunâtres. Certains individus peuvent présenter un (ou plusieurs ?) tentacules opaques et blanchâtres. Le disque oral présente une teinte générale claire, plus ou moins blanche. Il peut être orné d'un motif étoilé beige et de minuscules taches orangées.
La colonne, en extension, peut atteindre une taille de 12 cm, pour un diamètre de 5 à 8 mm. D'aspect vermiforme, elle est divisée en deux parties principales : le scapus* (partie inférieure) et le scapulus* (partie supérieure). Le scapus présente huit rangées longitudinales de tubercules munis de capsules urticantes et possède un revêtement adhésif. Il se termine par une partie basale d'allure arrondie et nue nommée physa*.
Edwardsia claparedii peut être confondue avec d'autres anémones à colonne enfouie dans le sédiment et à longs tentacules :
- Scolanthus callimorphus, mais celle-ci possède des tentacules arrangés en deux cercles de nombres inégaux : 5 + 11. Sa base n'a pas l'aspect nu visible chez Edwardsia claparedii.
- Halcampoides elongatus et Peachia cylindrica, mais ces deux espèces possèdent 12 tentacules.
Comme les autres anémones, Edwardsia claparedii est un animal carnivore qui se nourrit de petits poissons, de petits crustacés ou d'autres invertébrés de taille modeste ainsi que de divers débris organiques. Au contact d'un de ses tentacules urticants, la proie est paralysée. Le tentacule se replie pour amener la proie à la bouche où elle sera introduite pour être digérée dans la cavité gastrique.
La reproduction (non documentée dans la littérature) est probablement sexuée. Après l'émission des spermatozoïdes et la fécondation qui est interne, l'anémone émet dans l'eau des petits œufs. Chaque œuf se développe en une larve, la planula*, qui mène une courte vie en pleine eau avant de tomber sur le fond et de donner une nouvelle anémone.
La reproduction asexuée n'est pas mentionnée pour cette espèce dans la littérature disponible.
Anémone de Claparède est une proposition de DORIS par adaptation du nom scientifique.
Edwardsia : en hommage à Henri Milne-Edwards (1800-1885), célèbre zoologiste français qui réalisa de nombreux travaux de référence en biologie marine.
claparedii : en hommage à René-Édouard Claparède (1832-1871), de nationalité suisse, médecin et zoologiste de renom. Il travailla notamment sur les annélides, les mollusques et les arthropodes.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Cnidaria | Cnidaires | Organismes aquatiques (marins pour la plupart) libres ou fixés, carnivores, principalement à symétrie radiaire, caractérisés par des cellules urticantes : les cnidocytes. Deux morphologies principales : le polype et la méduse. La larve est une planula. |
Classe | Anthozoa | Anthozoaires | Cnidaires exclusivement marins, solitaires ou coloniaux, uniquement sous la forme polype (jamais de phase méduse dans le cycle de vie). |
Sous-classe | Hexacorallia / Zoantharia | Hexacoralliaires / Zoanthaires | Anthozoaires coloniaux ou solitaires, tentacules lisses, polypes à symétrie d’ordre 6. |
Ordre | Actiniaria | Actiniaires | Polypes solitaires souvent colorés, en général fixés à un substrat dur par un large disque pédieux. Organismes parfois mobiles. |
Sous-ordre | Nynantheae Athenaria | Nynanthées Athenaria | |
Famille | Edwardsiidae | Edwardsiidés | |
Genre | Edwardsia | ||
Espèce | claparedii |
A la limite sable roche
Ses tentacules essentiellement transparents rendent très discrète cette anémone dont la colonne est enfouie dans le sédiment.
Cale de Ploumanac'h (22), 12 m
07/2009
Orangée
En harmonie avec son environnement, cette anémone arbore à certains endroits des teintes vives.
Lanvéoc (29), 8 m
20/11/2011
En Méditerranée française
Cette toute petite anémone de Claparède, dont le diamètre de la couronne tentaculaire est ici de l'ordre du centimètre, a été vue de nuit sur la sable en Camargue par très petit fond. Elle s'est rapidement rétractée dans le sable.
Camargue, Saintes-Maries-de-la-Mer (13), 1m, de nuit
22/02/2023
Rédacteur principal : Vincent MARAN
Vérificateur : Christian SCOUPPE
Vérificateur : David BORG
Responsable régional : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Vincent MARAN
La page d'Edwardsia claparedii dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN