Tortue imbriquée

Eretmochelys imbricata | (Linnaeus, 1766)

N° 504

Circumtropicale, Méditerranée

Clé d'identification

Bec pointu
Bords de la carapace en dents de scie (critère s'estompant avec l'âge)
Quatre paires de plaques costales
Deux paires de plaques préfrontales

Noms

Autres noms communs français

Tortue à écailles, tortue à bec de faucon, tortue caret, caret, carette, karet (Antilles), Torti caret (la Réunion), Honu kea (Tahiti)
Caret est un nom qui devrait être réservé à la tortue caouanne : Caretta caretta.

Noms communs internationaux

Hawksbill sea turtle, hawksbill, carey (GB), Tartaruga embricata (I), Tortuga-marina de carey (E), Echte Karettschildkröte (D)

Synonymes du nom scientifique actuel

Testudo imbricata Linnaeus, 1766
Chelonia radiata Cuvier, 1829
Eretmochelys imbricata squamata Agassiz, 1857

Distribution géographique

Circumtropicale, Méditerranée

Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge], ● Caraïbes

La tortue imbriquée possède une distribution circumtropicale, et elle est présente également, mais de plus en plus rarement, en Méditerranée.

On peut lire chez certains auteurs l'existence de deux sous-espèces pour cette espèce, suivant le secteur géographique où elle est observée. Il ne pourrait s'agir que de deux écotypes* ou variétés :
Eretmochelys imbricata bissa (Rüppell, 1835) dans le Pacifique.
Eretmochelys imbricata imbricata (Linnaeus, 1766) en Atlantique.

Biotope

La tortue imbriquée, une fois le stade juvénile pélagique passé (0 à 2 ans), vit à proximité des côtes, notamment près des récifs coralliens où elle pourra trouver une bonne partie de sa nourriture. Elle peut être toutefois observée en milieu pélagique lors des phases de migration.

Description

La tortue imbriquée est une tortue marine ayant une taille moyenne de 100 cm (taille de carapace en longueur droite : 80 cm) pour un poids de 70 kg ; mais certains individus ont une taille de carapace en longueur droite de 100 cm et atteignent 130 kg. Le bec de cette tortue est pointu, et lui a donné l'un de ses noms, et les bords de sa carapace sont dentelés, mais ce caractère s'estompe avec l'âge de la tortue et elle n'est pas la seule tortue à posséder ces caractéristiques. La tortue imbriquée est la seule à avoir une carapace en dents de scie sur la partie terminale de la carapace, les autres tortues ayant généralement les carapaces dentelées de façon arrondie.

Ses écailles possèdent des dessins en flammes de teintes jaunes et brun sombre, et elles se recouvrent sur leurs bords à la manière des ardoises d'une toiture. En vieillissant les écailles tendent à être simplement juxtaposées, le recouvrement s'estompe, mais il ne disparaît jamais. La tortue imbriquée possède des écailles épaisses, contrairement aux autres espèces.

Ce qui permet de la distinguer des espèces proches est la possession de quatre paires de plaques costales* (rangées de plaques situées de part et d'autres de l'axe de symétrie de la tortue), ce caractère étant associé à la possession de deux paires de plaques préfrontales* (plaques situées en avant des yeux).
Chaque membre antérieur est muni de deux griffes.

Les écailles sont formées d'une matière cornée et sont fixées sur des plaques osseuses, elles forment avec celles-ci la carapace. La partie dorsale de cette carapace porte le nom de dossière, la partie ventrale est nommée plastron.

Espèces ressemblantes

La tortue caouanne Caretta caretta possède cinq paires de plaques costales* et elle peut être plus grande ; longueur droite de la carapace de la caouanne : 70 à 120 cm avec une majorité d'individus entre 80 et 90 cm de longueur droite. Poids entre 80 et 100 kg (maximum : 200 kg).

La tortue verte Chelonia mydas possède une seule paire d'écailles préfrontales* et quatre paires de plaques costales. Elle est plus grande également : longueur droite de la carapace entre 80 et 130 cm. Poids maximum : 400 kg. Sa tête peut paraître plus imposante que celle de la tortue à écailles. L'allure générale de la carapace est plus bombée et plus large (la tortue à écailles présente une silhouette plus élancée).
Le fait de posséder quatre écailles préfrontales implique sur la tête de la tortue imbriquée la présence d'une ligne claire reliant directement les deux yeux, ce qui n'est pas le cas chez la tortue verte.

Alimentation

Cette espèce se nourrit principalement d'éponges (observations dans les Caraïbes). Elle peut aussi trouver sa nourriture dans le plancton (méduses), et elle consomme aussi des invertébrés du benthos : éponges, coraux mous (sarcophytons), échinodermes, mollusques, crustacés... Elle se nourrit parfois aussi de petits poissons.
Les jeunes sont plutôt omnivores. Elle se spécialise dans la consommation d'éponges en arrivant près des côtes.

Reproduction - Multiplication

Un dimorphisme sexuel existe chez cette tortue, comme chez toutes les tortues marines, à partir d'une certaine taille (pour la tortue imbriquée la carapace doit atteindre au moins 60 cm). En dessous de cette taille il est impossible de différencier les mâles et les femelles de l'extérieur. Ce dimorphisme porte sur la longueur de la queue : elle est bien plus longue et plus large chez le mâle.

La maturité sexuelle des tortues imbriquées est atteinte à un âge compris entre 20 et 30 ans. Il y a alors des périodes de reproduction tous les deux ou trois ans, celles-ci nécessitant des migrations parfois très importantes pour parcourir les distances séparant les zones de nutrition de celles de ponte. Elles sont en effet fidèles à leur zone géographique de naissance, celle-ci deviendra leur zone de ponte. Certaines de ces migrations amènent des tortues à parcourir plus de 1600 km !
L'accouplement se fait en pleine eau, le mâle chevauchant la femelle en s'agrippant à elle du mieux qu'il peut.

La ponte a lieu deux à trois semaines après la fécondation (peut-être beaucoup plus, point sur la biologie peu documenté). La période de ponte de la tortue imbriquée dans les Antilles se situe entre juin et septembre. Il n'y a aucune corrélation identifiée entre les pontes et les phases lunaires. Cette ponte est déposée dans un trou creusé dans le sable. Elle se fait sur le rivage, non pas sur une plage sableuse mais généralement sous les arbres des forêts plus ou moins importantes qui peuvent border des grèves ou dans la végétation herbacée. La distance à franchir avant d'arriver à cette zone ne doit pas être trop importante.

C'est de nuit que la tortue sort de l'eau pour rejoindre le lieu de ponte. Elle se met à creuser alors dans un premier temps avec ses membres antérieurs, qui servent à dégager la zone de ponte, puis avec ses membres postérieurs. Le trou a généralement une profondeur de 60 cm, elle y dépose ensuite ses œufs. Les pontes peuvent comprendre 50 à 200 œufs (moyenne de 150). Ceux-ci sont ronds et possèdent un diamètre compris entre 34 et 40 mm. Ensuite, avec ses membres postérieurs, la femelle rebouche le trou de ponte, puis balaye la zone de ponte avec les membres antérieurs. Toute cette activité se fait avec peine et fatigue. Une à deux heures après sa sortie de l'eau, elle y retourne, avec énergie et vivacité.

Une tortue femelle revient souvent pondre, presque au même endroit, 15 jours environ après une première séance de ponte. Certaines peuvent revenir pondre une troisième fois et les intervalles entre les pontes sont variables (4 à 5 pontes en moyenne par individu tous les 14-15 jours).

L'incubation dure de 60 à 80 jours et varie selon la température du sol. Elle est permise par la chaleur du sable et par son humidité. En fonction des paramètres de température, le développement des embryons permettra d'avoir surtout des mâles si la température est inférieure à un seuil proche de 29 °C, et des femelles si elle est supérieure à ce seuil. Des prédateurs tels que crabes ou oiseaux sont friands de jeunes tortues. Certaines estimations comptent un seul jeune devenant adulte sur 1000 naissances.

Vie associée

Les tortues sont souvent observées accompagnées de rémoras rayés : Echeneis naucrates.
Certains peuples (Mozambique, Zanzibar, Pacifique...) ont parfois utilisé des rémoras pour la pêche à la tortue. Les pêcheurs accrochaient une corde à un rémora précédemment capturé et lançaient celui-ci à l'eau lorsqu'une tortue était repérée. Une fois le rémora fixé sur la tortue il suffisait de tirer sur la corde pour amener la tortue près du bateau des pêcheurs.

Des balanes sont souvent observées sur les carapaces des tortues. Elles sont parfois profondément incrustées dans les écailles.

On peut observer également de petites algues filamenteuses sur les carapaces.

Divers biologie

Le genre Eretmochelys ne compte qu'une seule espèce.
Les tortues imbriquées sont capables d'effectuer des apnées d'une durée de près de 20 mn pour les immatures, et jusqu'à 73 mn pour les adultes.
Elles pourraient être capables de descendre à une profondeur de 100 m.

Les migrations sont permises chez les tortues par un sens de l'orientation très développé.
La navigation des tortues est un phénomène qui est resté longtemps très mystérieux.
Des études ont été effectuées : on leur a mis des balises Argos sur la carapace et on a suivi leurs voyages avec des satellites.
Ces études, combinées à d'autres permettent de déboucher sur un scénario.
La navigation sur de grandes distances se fait par la perception des champs magnétiques (comme chez les oiseaux migrateurs).
Et en plus, pour déterminer les secteurs de ponte avec précision, "l'odorat" intervient.
L'eau de mer n'a pas le même goût partout, et sans doute les tortues arrivent à percevoir avec précision, avec une mémoire des goûts, quel est leur secteur d'origine.

Leur vitesse de nage peut se faire avec des pointes proches de 30 km/h.

Peu d'informations vérifiées sur leur espérance de vie, certains auteurs annoncent qu'elle est supposée proche d'une quarantaine d'années. Après leur première ponte les tortues imbriquées peuvent pondre pendant plusieurs années (20 ans au moins) mais il n'y a pas de suivi assez long sur ces espèces pour en savoir davantage et, au regard de l'âge de la maturité sexuelle (20-30 ans), il est supposé que l'espérance de vie devrait être de plusieurs décennies. Nous n'avons pas non plus d'informations sur les tortues qui ne se reproduisent plus et qui doivent peut-être mener une vie paisible de grand-mère ou de grand-père...

Parmi ces prédateurs figurent le requin-tigre (Galeocerdo cuvier), dont les plus gros spécimens sont capables d'ingurgiter une tortue adulte entière.

Informations complémentaires

La tortue imbriquée est l'espèce de tortue marine la plus fréquemment rencontrée par les plongeurs car elle affectionne particulièrement les récifs coralliens, tout comme les plongeurs !

La tortue aux trop belles écailles !

Heureusement, de nos jours, l'utilisation du plastique a permis de limiter la chasse à cette tortue (normalement protégée...) car autrefois la beauté de ses écailles et ses possibilités d'être travaillées pour divers usages ont été la cause d'une chasse intensive.
Dès l'Antiquité, certains auteurs (Virgile, Ovide..) décrivent la beauté de meubles incrustés d'écailles de tortue. La mythologie rapporte que Mercure avait inventé une lyre en écailles de tortue. En Polynésie, ainsi qu'en Asie, ces écailles furent utilisées pour de nombreux usages : décoration corporelle, objets de pouvoir, récipients...
Ce sont les grands navigateurs portugais qui ont introduit au XVIème siècle cette matière en Europe.
C'est en Asie et en Europe, notamment au XIXème et au XXème siècle que la demande fut la plus forte pour la réalisation notamment de peignes, de lunettes et de fume-cigarettes. Cette matière est très appréciée non seulement pour sa beauté mais aussi pour ses facilités à être marquetée, soudée, ou moulée.

Son usage est devenu très important en lunetterie car l'écaille de tortue est légère, anallergique et est réputée non glissante !
Utilisée pour faire des peignes, cette matière est appréciée pour ses qualités anti-électricité statique.

Il serait impossible de citer tous les objets fabriqués en écailles de tortue, on peut toutefois indiquer en plus de ceux qui ont déjà été mentionnés : boutons de manchettes, ouvre-lettres, boucles d'oreilles, bagues, bracelets, médiators pour guitaristes....

Craintes et espoirs

Les activités humaines ont par ailleurs eu d'autres répercussions importantes sur les populations de tortues :
- avant tout, les tortues marines ont été chassées pour la consommation de leur viande. En effet c'est une espèce facile à chasser et ceci permettait d'alimenter de nombreuses personnes et aussi d'emporter des animaux vivants sur les bateaux afin d'avoir de la viande fraiche lors des voyages au temps de la marine à voile.
- cette consommation de tortues est toujours d'actualité pour un certain nombre de populations locales. Dans certaines îles des Antilles notamment, les œufs sont également consommés, ils ont la réputation de fortifier les enfants. A Haïti, le pénis de tortue, entrant dans la préparation d'une boisson à base de jus de canne à sucre, est considéré comme ayant des vertus aphrodisiaques...
- introduction en certains secteurs (îles notamment) d'espèces animales friandes d'œufs également : rat, chiens, chats, porcs, mangoustes... Parfois se sont même les jeunes tortues qui sont capturées par ces espèces introduites.
- urbanisation ou activités balnéaires concernant des secteurs de pontes (bétonisation, éclairages, destruction de la végétation...).
- captures accidentelles avec filets de pêche (cause très importante de mortalité). Aux Antilles françaises notamment, ces accidents sont dûs aux filets calés sur le fond.
- problèmes digestifs létaux suite à l'ingestion de sachets en plastique dérivants confondus par les tortues avec des méduses...

Dès 1709, le gouverneur de la Réunion, J.B. Drouillard, à cause de la baisse déjà remarquée des effectifs des tortues, promulguait une avis :''Défendons aussi aux habitants de prendre plus de 2 tortues... ".

Et pourtant, de nombreux cas d'intoxications alimentaires, régulièrement mortelles, ont été rapportés suite à la consommation de tortues imbriquées (d'autres espèces de tortues marines entraînent également des intoxications).
Les risques de chélonitoxisme* seraient très variables d'une tortue à l'autre et des tests empiriques étaient effectués par les populations pour tenter de savoir si la viande d'une tortue était consommable.
Beaucoup d'inconnues existeraient encore au sujet de ces intoxications, il semblerait que le régime alimentaire des tortues puisse être mis en cause.
Cette chélonitoxine est surtout recensée en Indo-Pacifique.

Pour l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) Eretmochelys imbricata est "en danger critique d'extinction".

Certains signes et événements devraient néanmoins permettre de ne pas être trop pessimistes sur le sort de ces chéloniens.

Le 19 octobre 2004, pour la première fois depuis environ 60 ans, on a assisté, à la Réunion, à la naissance d'une centaine de jeunes tortues imbriquées (informations de "Kelonia Saint-Leu, île de la Réunion").

En certains endroits, comme dans les Antilles françaises, des réseaux de surveillance permettent d'éviter que les pontes de tortues soient empêchées ou perturbées par des touristes ou par d'autres personnes plus ou moins bien intentionnées. Quand les tortues commencent à pondre, seul moment pendant lequel elles peuvent être approchées sans qu'il y ait perturbation excessive (surtout pas avant !), un baguage peut être entrepris ainsi qu'une mesure de différentes caractéristiques des animaux.
On peut comprendre l'envie légitime de chacun d'assister à la ponte d'une tortue. Un conseil est à suivre : il faut se renseigner auprès des administrations locales ou des offices de tourisme sur la possibilité de le faire avec une structure de surveillance et d'étude des populations de tortues. Il est fort probable que l'on vous autorise à passer un moment en compagnie des personnes en charge de cette structure pour assister, si vous avez de la chance, à la ponte d'une tortue (prévoyez les lotions anti-moustiques.... conseil avisé de l'auteur de la fiche !). Ainsi vous aurez la certitude de ne pas déranger les tortues à un mauvais moment et vous aurez ensuite un bon nombre d'informations très pertinentes données par ces personnes, souvent de jeunes volontaires bénévoles encadrés par des techniciens professionnels de l'environnement.

Au sujet du baguage, voici un exemple d'information obtenue auprès d'Eric Delcroix :
"Une tortue imbriquée baguée en juin 2005 (20/06/05) à Marie-Galante a été pêchée et mangée le 1 novembre 2006 au Nicaragua (soit 2500 km). Cette espèce est pourtant protégée au Nicaragua, contrairement aux tortues vertes. L'information a été transmise par les pêcheurs et le programme tortues marines du Nicaragua. Cette information permet d'établir l'aire de distribution de cette espèce en ponte en Guadeloupe."

En certains endroits, on récupère des œufs après la ponte et ils sont mis à couver dans des "fermes d'élevage", ce qui permet d'optimiser le nombre de jeunes qui seront remis à l'eau, dans les meilleures circonstances.

Des plongeurs bien avisés ont déjà permis à des tortues de retrouver liberté et mobilité après s'être retrouvées emprisonnées dans un filet de pêche ou des filets anti-requins (dont le bénéfice se trouve de plus en plus contesté).
De nombreux plongeurs de la FFESSM (Martinique, Guadeloupe...) participent, parfois en photo, à des opérations d'inventaire des tortues marines.

Un certain nombre d'informations de cette fiche proviennent d'ailleurs d'un rapport d'études d'Eric DELCROIX, animateur de ce réseau.

Statuts de conservation et réglementations diverses

De nombreuses réglementations sont en vigueur au sujet de cette espèce (comme pour d'autres tortues marines le plus souvent) :
CITES (Convention de Washington) : Annexe I
Règlement communautaire CITES : Annexe A
Convention de Barcelone : Annexe II
Convention de Carthagène (Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région Caraïbe) dont le protocole Spaw (Specially Protected Areas and Wildlife) qui en est issu (Les tortues marines sont en annexe 2).
Convention de Bonn (Convention sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage) appendice 1.

Elle bénéficie donc comme les autres tortues marines d'une protection intégrale.
(Protection intégrale en Guadeloupe depuis 1991 et en Martinique depuis 1993).
Depuis 2005 un arrêté ministériel précise la protection intégrale des tortues marines et de leurs habitats sur l'ensemble des Territoires français.

Origine des noms

Origine du nom français

Le nom de la tortue a une origine très singulière ! Il vient du latin populaire [tartaruca] qui vient lui même du latin classique [tartarucus], de [tartareus] = Tartare, infernal en raison de son allure étrange. On croyait voir en elle une représentation des esprits infernaux.

Tortue imbriquée : les écailles se chevauchent comme les ardoises d'un toit.
Tortue à écailles : les carapaces de presque toutes les tortues sont munies d'écailles, mais ce sont celles de cette espèce qui ont été le plus utilisées dans l'artisanat, cela étant dû notamment à leur épaisseur.

Origine du nom scientifique

Eretmochelys : du grec [eretm] = rame (pattes transformées en nageoires), et du grec [chely] = carapace,
imbricata : du latin [imbricata], désigne l'agencement imbriqué, à la manière des tuiles d'un toit, des écailles de cette espèce.

Classification

Termes scientifiques Termes en français Descriptif
Embranchement Chordata Chordés Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés.
Sous-embranchement Vertebrata Vertébrés Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux.
Classe Reptilia Reptiles Groupe paraphylétique incluant les vertébrés tétrapodes "rampants" à la peau sèche et écailleuse : tortues, serpents, crocodiles et lézards.
Ordre Testudines Chéloniens Reptiles possédant une carapace dorsale, une carapace ventrale (plastron), et un bec corné. Ce sont les tortues.
Sous-ordre Cryptodira Cryptodires Le cou se rétracte à l’intérieur du corps, sous la carapace, dans un plan vertical, les vertèbres formant alors un S. Le bassin est libre.
Famille Cheloniidae Chéloniidés Tortues à carapace ossifiée par opposition aux tortues à carapace ayant la consistance du cuir.
Genre Eretmochelys
Espèce imbricata

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