Taille 1,07 m à 1,35 m
Envergure maximum 3,51 m
Dos blanc, queue blanche avec bordures noires
Dessous des ailes blanc, extrémité noire
Pattes et doigts palmés gris pâle
Bec rose pâle
Grand albatros
Wandering albatross (GB), Albatro urlatore (I), El albatros viajero o errante (E), Wanderalbatros (D), Albatroz-errante (P), Grote albatros (NL)
Diomedea exulans exulans, Linnaeus, 1758
Circumpolaire dans les mers australes
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Terres antarctiques françaises]L'aire géographique s'étend habituellement entre les 60e et 30e degré de latitude sud : au sud des océans Pacifique, Atlantique, Indien, Austral. Il niche dans les îles subantarctiques : Gough, Amsterdam, Auckland, Antipodes, Marion, Crozet et Kerguelen.
Les albatros passent presque toute leur vie dans les airs en se laissant porter par les vents. Ils atteignent des îles isolées couvertes d'herbes pour se reproduire.
C'est le plus grand, le plus lourd et le plus blanc des albatros. Il mesure 1,07 m à 1,35 m, ses ailes sont longues et étroites ; l'envergure maximale est de 3,51 m. Il pèse de 6 à 12 kg. Le bec rose pâle avec des extrémités jaunâtres, mesure de 150 mm à 180 mm. Son plumage est principalement blanc ainsi que ses ailes, à l'exception des rémiges* qui sont noirâtres et ponctuées de taches blanches. Le dos est blanc, la queue est blanche avec des bordures noires. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont gris pâle.
Le plumage des juvéniles est brun chocolat, leur face et la partie inférieure de leurs ailes sont blanches et leur bec est rose. On note l’absence de bord sombre sur le bec. Le plumage adulte est acquis vers l'âge de 20 ans.
L'albatros hurleur se différencie des autres espèces d'albatros qui ont tous le dos et le dessus de l'aile sombre et la queue noirâtre.
Le pétrel géant Macronectes giganteus présente successivement deux formes distinctes de plumage : une sombre et une claire. Le plumage s'éclaircit avec l'âge. Son bec est rosâtre, avec une extrémité vert clair. Son envergure varie de 1,85 m à 2,05 m.
L'albatros royal Diomedea epomophora se différencie des albatros hurleurs par un large bec rose au bord sombre. Son envergure peut atteindre jusqu'à 3,50 m. La tête, le corps, le dos et la partie inférieure des ailes sont blancs.
L'albatros hurleur se nourrit de calmars, de poissons, de crustacés et de mollusques. Il se pose sur l'eau et nage en surface vers ses proies, il peut occasionnellement plonger. Opportuniste, il peut suivre les chalutiers pour récupérer les déchets de poissons.
Les albatros sont très souvent victimes des palangres lorsque les appâts flottent en surface.
Lorsqu’ils avalent les déchets en plastique en mer qu'ils prennent pour des poissons, ils en meurent, ne pouvant les digérer.
C'est un oiseau très fidèle, une fois son partenaire choisi il reste avec lui toute sa vie. Les nids sont espacés de plusieurs mètres. Le grand albatros quitte son nid pour une période d'environ trois semaines à la recherche de nourriture. La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 8 ans. L'albatros s'accouple tous les 2 à 3 ans. Les parades sont très bruyantes. C'est une parade très visuelle, les oiseaux se saluent et entrechoquent leurs becs. La femelle pond un œuf unique d'environ 540 g et élève son poussin avec son partenaire. Le poussin quitte le nid lorsqu'il atteint la taille de ses parents.
Le rythme cardiaque de l’albatros hurleur double dès la détection de la présence humaine à proximité de son nid.
La plupart des albatros effectuent des plongées peu profondes n'excédant généralement pas 10 m de profondeur.
La longévité moyenne est de 60 ans.
L'arrêté du 14 août 1998 fixe sur tout le territoire national des mesures de protection des oiseaux représentés dans les Terres australes et antarctiques françaises.
L'albatros hurleur est protégé au niveau international dans le cadre de l'Annexe III de la convention de Berne (19 septembre 1979), relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe.
Dans le statut de conservation UICN, il est classé en « vulnérable ».
Albatros de l'arabe [al-gattas] = espèce d'aigle marin. Du latin [albus] = blanc
hurleur : il pousse des cris perçants lorsqu'il se bat avec un congénère pour obtenir sa nourriture, défendre son territoire ou gagner les faveurs de sa femelle.
Grand albatros : par rapport à sa grande envergure.
Le terme diomedea fait référence à Diomède (mythologie grecque), roi d'Argos et l'un des héros grecs de la guerre de Troie.
Exulans du latin [exulans] = errant, en exil, par analogie avec ses grands voyages.
Numéro d'entrée WoRMS : 212583
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Classe | Aves | Oiseaux | Vertébrés à plumes, ovipares. Les membres antérieurs sont transformés en ailes. |
Ordre | Procellariiformes | Procellariiformes | Oiseaux marins pourvus de narines tubulaires externes. Les sens olfactifs (odorat et goût) sont très développés. Ils sont équipés de glandes nasales qui excrètent le sel. |
Famille | Diomedeidae | Diomédéidés | |
Genre | Diomedea | ||
Espèce | exulans |
Planeur
L'albatros hurleur passe sa vie en mer en se laissant porter par les vents.
Crozet, TAAF
17/04/2008
Plumage
Son plumage est principalement blanc ainsi que les ailes, à l'exception des rémiges* qui sont noirâtres, ponctuées de taches blanches.
Crozet, TAAF
17/04/2008
Parade
La parade bruyante des albatros hurleurs se fait entendre à grande distance.
Crozet, TAAF
17/04/2008
Lieu de reproduction
Pour atteindre leur lieu de reproduction et de ponte, les albatros hurleurs volent jusqu’à des îles isolées couvertes d’herbe.
Crozet, TAAF
17/04/2008
Couple
Mâles et femelles se retrouvent périodiquement sur les lieux de reproduction.
Crozet, TAAF
17/04/2008
Nidification
Lorsque la femelle a pondu son œuf, celui-ci est couvé à tour de rôle par les deux partenaires.
Crozet, TAAF
17/04/2008
Rédacteur principal : Laurent FEY
Correcteur : David BEAUNE
Responsable régional : Laurent FEY
Nicholls G.H., 1979, Underwater swimming by albatrosses, Cormorant, 6-38.
Secrétariat de l’ACAP et Institut de
recherche national des pêcheries en eaux lointaines, 2015, Guide
d’identification de la prise accessoire des oiseaux marins, mis à jour en août
2015, Secrétariat de l’ACAP, 98 p.
Weimerskirch H., Shaffer S. A., 2002,
Heart rate and energy expenditure of incubating wandering albatrosses: basal
levels, natural variation, and the effects of human disturbance, The Journal of
Experimental Biology, 205(4), 475-83.
La page sur Diomedea exulans dans l'Inventaire National du Patrimoine scientifique : INPN
La page sur Diomedea exulans sur le site de référence de DORIS pour les oiseaux : Oiseaux.net