7 à 9 bras souples, longs et pointus
25 cm d'envergure
Disque central plat et granuleux
Livrée sombre, tachetée de marron et de vert
Etoile à sept bras
Seven armed sea star, eight armed sea star (GB), KammSeestern (D), Stella a sette bracchi (I)
Indo-Pacifique
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueElle est présente dans l'océan Indien et dans l'océan Pacifique occidental (notamment en Nouvelle-Calédonie).
Cette espèce se rencontre sur les fonds meubles de sable vaseux du lagon. En Nouvelle-Calédonie, elle est présente sur tous les fonds sédimentaires correspondant à son biotope dans le lagon de la côte ouest, mais semble peu commune dans le lagon de la côte est.
On la rencontre dès les premiers mètres. Une source bibliographique (ORSTOM, 1987) indique une profondeur maximale d'habitat avoisinant les 35 mètres.
L'envergure de Luidia maculata peut dépasser les 25 centimètres. La face dorsale est relativement plate et granuleuse, de couleur globalement sombre. Cependant on peut distinguer deux livrées communes. L'une présente une face dorsale assez uniforme dans les teintes vertes à marron. L'autre arbore quelques taches plus claires (rougeâtres) sur fond sombre, ou bien l'inverse. Les motifs colorés sont dus aux alignements des paxilles* qui forment ensemble une fine mosaïque bien visible.
Les bras s'insèrent régulièrement tout autour du disque central, il y en a entre 7 et 9 bras. Ils sont souples, longs, charnus par rapport au disque central et se terminent en pointe. Des piquants de couleur plus claire sont bien visibles de part et d'autre des bords inférieurs des bras.
Les podia* sont longs, de couleur crème. Ils dépassent facilement sur les côtés des bras et sont pour cela souvent visibles sans retourner l'animal.
Une confusion est possible avec d'autres espèces du genre Luidia, comme Luidia savignyi ; cependant cette dernière porte des épines.
Parmi les Luidia ne présentant pas d'épines, L. maculata possède moins de bras que les autres. Par exemple, Luidia magnifica est une espèce très proche, mais cette dernière possède 9 ou 10 bras.
Luidia maculata a un régime carnivore et se nourrit d'échinodermes, plus particulièrement d'oursins irréguliers. Contrairement à de nombreuses étoiles de mer qui pratiquent la digestion extra-orale, L. maculata ingère sa proie au niveau de l'orifice buccal au centre du disque, sur la face ventrale, puis la consomme à l'intérieur d'elle-même.
Des tests d'oursins sont d'ailleurs souvent visibles au centre de l'empreinte laissée dans le substrat par l'étoile de mer, après son enfouissement.
L'espèce est gonochorique* (les sexes sont séparés), sans dimorphisme sexuel apparent.
Pour se reproduire, les étoiles se rapprochent et émettent leurs gamètes* en pleine eau où a lieu la fécondation. Les larves* mènent une vie pélagique*, subissent une importante métamorphose avant de se transformer en de minuscules étoiles, qui retombent sur le fond et deviennent alors benthiques*.
L. maculata est parfois parasitée par des mollusques de la famille des Eumilidae.
Des crabes du genre Lissocarcinus peuvent également utiliser L. maculata comme hôte.
L. maculata est une étoile particulièrement dynamique. Elle se déplace très rapidement, et le plongeur semble la voir " courir " sur le sable. Si elle se retrouve malencontreusement sur le dos, elle se retourne rapidement sur sa face ventrale.
Une autre de ses caractéristiques est aussi de pouvoir s'enfouir aisément dans les sédiments meubles.
Des recherches en pharmacologie menées à l'IRD de la Nouvelle-Calédonie (ORSTOM, 1987) ont dévoilé la présence de saponines stéroïdiques (astrosaponines) et de phénols polyhydroxylés dans ses tissus. Ces molécules ne présentent cependant pas d'effet antibiotiques intéressants à exploiter, néanmoins les astrosaponines ont montré des effets possibles comme régulateurs de croissance.
Un timbre du Viet-Nam représente L. maculata.
Luidia tachetée est la traduction exacte du nom scientifique Luidia maculata. Ce nom est une proposition du site DORIS, afin de distinguer Luidia maculata des autres espèces du genre Luidia.
Etoile à sept bras : en raison du nombre de bras présents classiquement chez cette espèce. Cependant, ce nom est également utilisé pour désigner d'autres espèces du genre Luidia.
Luidia : en hommage à Edward Lhwyd, ou Lloyd ou Llhuid ou Luidius (1660-1709), naturaliste britannique.
maculata : du latin [macula] = tache, cette étoile étant la plupart du temps tachetée.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Echinodermata | Echinodermes | Symétrie radiale d'ordre cinq (chez les adultes). Squelette de plaques calcaires bien développé sous le derme. Présence d'un système aquifère auquel appartiennent les podia souvent visibles extérieurement. |
Sous-embranchement | Asterozoa | Astérozoaires | Echinodermes de forme étoilée. Les bras, simples et parfois absents, sont en nombre variable, et contiennent des organes. |
Classe | Asteroidea | Astérides | Organismes en forme d’étoile, libres. 5 à 50 bras, squelette réduit, estomac dévaginable. Ce sont les étoiles de mer. |
Ordre | Paxillosida | Paxillosides | Face dorsale recouverte de paxilles*. |
Famille | Luidiidae | Luidiidés | |
Genre | Luidia | ||
Espèce | maculata |
Individu tacheté
L'individu explore le fond : remarquez un de ses bras qui tâtonne une algue dressée sur son chemin.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 8 m
13/08/2006
Une livrée uniformément vert sombre
Il existe une variabilité dans la livrée. Ici est présenté un individu à livrée sombre uniforme.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 9 m
27/07/2008
Une livrée à taches rougeâtres sur fond clair
Des individus possèdent des taches plus ou moins claires ce qui donne une livrée maculée.
Lembeh, Sulawesi, Indonésie, 15 m
03/04/2009
Podia
Les podia situés le long des bras sur la face ventrale de l'animal sont ici bien visibles.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 9 m
26/07/2008
Etoile enfouie
Une Luidia maculata s'est enfouie dans le substrat meuble. Son disque central apparaît encore, tandis que des bras ne subsiste que la trace.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 8 m
27/07/2008
Quelques restes d'un repas
Cette étoile consomme la chair de ses proies mais laisse les parties dures, comme les tests par exemple. Ceux présents sur la photographie appartiennent probablement à un oursin Maretia planulata.
Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 8 m
27/07/2008
Rédacteur principal : Cédric MITEL
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Cédric MITEL
Laurent D., 1987, ETUDE CHIMIQUE ET PHARMACOLOGIQUE DES ETOILES DE MER DE NOUVELLE-CALEDONIE, ed. ORSTOM, Rapports Scientifiques et techniques, Sciences de la vie, Pharmacologie, n°1, Nouméa Nouvelle-Calédonie, 42p.