Indo-Pacifique
Zones DORIS : ● Indo-PacifiqueElle est présente dans l'Indo-Pacifique Ouest.
Halodule uninervis est présente sur les fonds sableux du lagon, entre 0 et 10 m de profondeur.
Halodule uninervis est une plante à fleurs sous-marine.
La feuille, la partie la plus souvent visible est de couleur verte. Elle est rectangulaire, fine et allongée. Elle peut atteindre les 15 cm de longueur pour 5 mm de large. Les feuilles sont composées d'un limbe*, partie verte de la feuille, et d'un pétiole, petite tige qui rattache la feuille à la tige principale. Trois nervures parallèles parcourent le limbe. Celle du milieu est particulièrement visible. Ces nervures se terminent à l'extrémité haute du limbe par de petites pointes, formant ainsi comme un petit trident.
Le rhizome* est de couleur beige pâle et il présente des cicatrices foncées et des nœuds, d'où émergent les racines ainsi que plusieurs feuilles.
Halodule uninervis peut-être confondue avec Cymodocea rotundata. Néanmoins la nervure centrale bien visible de H. uninervis ainsi que l'extrémité dentelée en trident du limbe sont significatives.
Halodule uninervis utilise les sels minéraux prélevés au niveau des racines. La photosynthèse* réalisée au niveau des feuilles vertes est leur source de carbone et nécessite une bonne exposition au soleil. La couleur verte est due à la présence d'un pigment vert photosynthétique, la chlorophylle, particulièrement efficace dans les dix premiers mètres d'eau.
Les sexes sont séparés chez Halodule uninervis : les individus portent soit des fleurs femelles (avec pistil), soit des fleurs mâles (avec étamines). Pour les espèces du genre Halodule, la fleur femelle est produite dans le sédiment. A marée basse, une partie de l'organe reproducteur femelle va vers la surface de l'eau tout en restant accroché à la plante-mère, tandis que le pollen y est également émis. La fécondation se fait donc en surface. Le fruit, toujours accroché à la plante-mère, coule et s'enfonce dans le sédiment. Lors de sa maturation, il se détache de la plante. Il est globuleux et ne contient qu'une graine.
Le fruit étant souterrain, sa récolte est plutôt rarissime.
Cette plante est souvent associée à d'autres phanérogames, mais elle peut aussi constituer des herbiers à dominance d'halodule.
En tant qu'êtres photosynthétiques*, les herbes sous-marines forment les premiers maillons des chaînes alimentaires : en se nourrissant de sels minéraux et de lumière, ce sont les premiers êtres vivants à pouvoir coloniser une zone pauvre, dépeuplée ou abîmée. Puis viennent les organismes herbivores (Dugong, tortues, divers poissons, nombreux nudibranches, etc), ainsi que divers juvéniles qui se réfugient entres les herbes. Les herbiers sont donc un incroyable vivier nourricier pour les océans.
Les plantes aquatiques qui se développent en zone intertidale sont exposées à de grandes fluctuations des conditions environnementales entres les marées. A marée basse, la faible hauteur d'eau engendre des élévations de température, d'irradiation solaire et de dessiccation*. Halodule uninervis montre une grande tolérance aux fortes températures en laboratoire (> à 40 °C), ce qui est une forme d'adaptation aux conditions de marée basse.
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
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Embranchement | Magnoliophyta | Angiospermes | Plantes à fleurs dont les graines fécondées sont renfermées dans un fruit. |
Classe | Liliopsida | Monocotylédones | Un seul cotylédon* dans la graine. Les nervures des feuilles sont parallèles. |
Famille | Cymodoceaceae | Cymodoceacées | |
Genre | Halodule | ||
Espèce | uninervis |
Le limbe
D'un vert soutenu, le limbe s'érige au-dessus du sable. La nervure centrale est bien visible.
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, 5 m
14/05/208
Herbier d'halodules
H. uninervis forme de denses herbiers, où elle se trouve associée à d'autres phanérogames sous-marines, comme ici Syringodium isoetifolium.
Nouvelle-calédonie, Nouméa, 2 m
12/12/2007
Rédacteur principal : Cédric MITEL
Vérificateur : Virginie LEON
Responsable régional : Cédric MITEL