Symphodus melops ?

Manche Ouest Agon Coutainville

11/08/2010

TOURENNE Murielle

Lieu de prise de vue : Manche Ouest Agon Coutainville
Date de prise de vue : 11/08/2010
Nom du photographe : TOURENNE Murielle
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Comment citer cette question :
https://doris.ffessm.fr/Forum/Symphodus-melops

Réf : 5347

TOURENNE Murielle le 27/08/10

Bonjour,
Nouveau poisson soumis à votre expertise, identique à "Symphodus melops (Linnaeus, 1758)" seule différence la couleur, est-ce que les symphodus melops peuvent avoir cette couleur ?

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13 réponses • Etre prévenu des réponses par email

Bruno CHANET le 30/08/10

en ce qui concerne les Labridae, mais on retrouve des choses similaires avec des soles, des raies, des anchoies ...
c'est en gros, en Europe de l'Ouest, laconséquence de la dernière glaciation;

durants glaciations: distribution différente des mers (niveau marin plus bas*, car de l'eau mobilisée dans les calottes glaciaires), mers isolées avec des bestioles dedans. Lors de la fonte glaciaire, le niveau marin remonte, les mers isolées redeviennent en contact avec leurs faunes dedans. Il y a donc nouveaux contacts entre des faunes isolées, colonisations de nouveaux milieux => sélections différentes =>diversification/sélection/explosion/apparition d'espèces.

en deux mots, pour faire simple; la distribution des espèces à un endroit donné dépend à la fois de contraintes environnementales actuelles et de l'histoire de la dite région, avec ses variations de milieux plus ou moins récentes.

scenario corroboré par des études portant sur des données (os, ADN ...) et groupes différents

*ex . on pouvait aller à l'île d'Ouessant à pied, en traversant un paturage, où les populations faisaient paitre du bétail
et pensez à la grotte Cosquer, accessible à pied sec à l'époque

j'ai une ref biblio (technique) sur le sujet, si interessé

Alain-Pierre SITTLER le 30/08/10

Pareil que Christian !!
Je ne comprends pas que vous n'ayez pas les mêmes poissons que nous, en Méditerranée !! ;-))

TOURENNE Murielle le 30/08/10

Merci à tous pour vos remarques et vos explications.

Christian COUDRE le 30/08/10

Bon, autant pour moi !
Sorti de la Méditerranée, je suis une bulle !
Connais pa bailloni, vous avez certainement raison.

Bruno CHANET le 29/08/10

je sais, Murielle, je comprends entièrement, aucun souci

ce n'était pas une critique, loin de là ... mais, on, chacun, tente de faire avec les données qu'il a et pour les Labridae ...

TOURENNE Murielle le 29/08/10

Bonjour,
Si je comprends bien la seule certitude, c'est que ce sont tous des labridaes.
J'ai cherché sur internet et j'ai trouvé des photos de Symphodus bailloni qui ressemblent bien à la mienne, celle de l'épuisette, merci donc à tous les deux.
Par contre, pour la suggestion de Bruno, j'ai beaucoup de mal à photographier les détails comme les nageoires car je ne tue pas les sujets que je photographie, je les sors de l'eau sinon ils sont partis avant que je déclenche l'appareil mais je les remets toujours dans l'eau avant qu'ils souffrent d'être sortie de leur milieu.

Bruno CHANET le 29/08/10

je serais assez d'accord avec Maurizio : S. bailloni

les comptages de rayons et d'épines sont delicats et le reperage des taches dorsales ici, mais le pédoncule caudal haut plaide en ce sens et L’absence de tache en « haricot » derrière l’œil exclut le crénilabre mélops (Symphodus melops Linneaus, 1758)).

Maurizio Marino le 29/08/10

Je suis d'accord avec l'identification de la premiere photo (Labrus bergylta)!!!

Mais pour la deuxième, je pense certainement a une Symphodus bailloni!!!

TOURENNE Murielle le 28/08/10

Bonjour,
Merci à tous pour ces explications.

Christian COUDRE le 27/08/10

Bonjour Murielle,
Sur la deuxième photo on a indiscutablement Symphodus melops. Mais pour la photo principale, je rejoins complètement Bruno.

Bruno CHANET le 27/08/10

conseils pour tenter d'identifier un Labridae, une vieille:
1. prendre une photo de l'animal, entièrement dans le même milieu : eau ou air, cf>. première photo
2. si possible, étalez les rayons et épines, de sorte que les comptages soient possibles

sachant que ..

L’identification des espèces européennes de Labridae n’est pas toujours chose aisée. En effet, plus de 20 espèces ont été recensées sur les côtes françaises (Bauchot et Pras, 1980 ; Bauchot, 1987 ; Louisy, 2002) et le polymorphisme des colorations (lié à l’âge, au sexe) rend difficile les identifications en plongée ou sur des photographies, a fortiori quand les clés d’identification actuellement disponibles sont essentiellement construites pour l’identification au sec de spécimens morts et sur des caractères nécessitant une observation très fine (nombre d’écailles sur la ligne latérale, crénelure sur le bord postérieur du préopercule, nombre de rangées de dents…).