Lilia Berundal le 02/08/16
Bonjour à tous !
Je cherche à identifier ces 2 mollusques, que l'on m'a ramené par inadvertance de République Dominicaine il y a 3 mois. (La personne les croyait vides..).
Ils ont été trouvés près de la mer, placés sur un coin assez rocheux.
J'aimerai leur offrir de meilleures conditions de vie, c'est pourquoi je voudrai également savoir comment les nourrir au mieux et les conditions dans lesquelles je dois les placer.
Actuellement ils se nourrissent de mousse de mon jardin, et je les arrose d'eau salée plusieurs fois par jour.
Ils sont très petits, environ 2 centimètres. Ils ressemblent à des escargots et ne vivent pas entièrement dans l'eau.
Merci beaucoup d'avance.
Bruno CHANET le 03/08/16
Merci Lilia d'avoir été à la base de ce joli enchainement de messages
Pierre, petit regret, il grandira peu, car la République dominicaine était espagnole 
Pierre NOËL le 03/08/16
Chez les gastéropodes, on a souvent une croissance assez forte en début de vie, puis elle ralentit. Ici chez cette espèce, la hauteur maximale (et exceptionnelle) de la coquille est de 22 mm. Normalement, la coquille s'arrête pratiquement de grandir vers 15 à 17 mm. Si le coquillage ne fait que 1 cm de hauteur, il est encore "jeune", a de l'avenir et...
<<il grandira car il est espagnol>> [La Périchole, Offenbach]
Lilia BERUNDAL le 03/08/16
Merci beaucoup Pierre pour ces nombreuses et détaillées informations :-)
J'avoue être une plus que débutante en la matière, mais si j'ai les informations nécessaires, ce serait avec une immense joie que je m'emploierai à rédiger cette fiche.
S'ils vivent 15 ans, je pense que d'ici là j'aurai eu l'occasion de faire un voyage en République Dominicaine pour les libérer (en supposant qu'ils ne soient pas déjà en fin de vie ^^).
D'ailleurs, est-il possible d'estimer leur âge ? :-)
PS : je vais essayer de lire ces articles dans la semaine, merci encore pour vos liens et recherches.
Pierre NOËL le 03/08/16
Bonjour,
Voici quelques éléments sur la biologie de cette espèce. Cenchritis muricatus semble utilisée dans le cadre de recherches médicales avec présence de fongicides et bactéricides. Elle vit sur des roches calcaires. Elle est active par temps humide et chaud (30°C?) et ne présente pas de "retour au gîte". Végétarienne, c'est une brouteuse et sa nourriture est constituée par les micro-algues et micro-végétations qui tapissent les rochers : voir figure 8. La longévité de ce gastéropode est importante : 15 ans et sa vitesse de croisière faible : 3 cm/mn (même publication). A Cuba, on la trouve jusqu'à 400 m de la mer.
Je vous laisse chercher pour davantage de détails. Peut-être seriez-vous intéressée par la rédaction de la fiche DORIS sur ce joli petit coquillage?
Lilia BERUNDAL le 03/08/16
Bien sûr !
J'avais également pris de nombreuses vidéos très intéressantes ^^
Bruno CHANET le 03/08/16
Cenchristis muricatus, alors
je n'ai pas vu de photos du corps sur Internet. Avant l'éventuel voyage [:-) ], possible d'en avoir un à quoi ça ressemble ?
Anne PROUZET le 03/08/16
Ah, convoyer 2 bigorneaux en république Dominicaine !
Les déposer sur place, sur un littoral bien humide, et puis les photographier pour avoir une photo in situ pour illustrer la future fiche !
On adorerait, mais personne ne nous paiera pour ça :(
Lilia BERUNDAL le 03/08/16
Je viens de voir votre photo Pierre, et vous avez raison, ils sont parfaitement identiques !
Merci beaucoup pour cette identification :-)
Lilia BERUNDAL le 03/08/16
Merci beaucoup pour ces informations Pierre :-).
Vous avez d'autres conseils concernant leur durée de vie et/ou nourriture, ou n'importe quoi d'autre ?
Pierre NOËL le 03/08/16
Bonjour,
Je pense qu'il s'agit d'une espèce marine, le bigorneau perlé des Caraïbes Cenchristis muricatus présent dans les Antilles françaises (et donc éligible pour une fiche DORIS). Il est capable de grimper sur les falaises du littoral jusqu'à une 15aine de mètres de hauteur et de se mettre à l'abri dans les fissures humides des rochers. L'asperger d'eau salée est donc une très bonne chose pour lui.
Marie-Claude SALLES le 03/08/16
Bonjour ! Ne serait-il pas possible de renvoyer des "émigrés involontaires" chez eux en République Dominicaine, convoyés par quelqu'un de DORIS par exemple... ( mais où sont-ils en France, déjà ? )
Lilia BERUNDAL le 02/08/16
Ce serait bien qu'il se manifeste, oui :D
Moi aussi je les trouve magnifiques :-). Je me suis attachée à ces petites bestioles ^^
Vous êtes certaine pour le sel ? Ils étaient à proximité de la mer. Je ne mets pas beaucoup de sel marin, mais si ça les gêne, il faudra que j'arrête bien sûr.
Anne PROUZET le 02/08/16
Pas d'idée, mais un malacologue distingué va peut-être passer un jour sur ce Forum !
En tout cas merci de nous en avoir parlé. C'est vrai qu 'ils sont jolis ! S'ils aiment la mousse, le mieux est de continuer comme ça, et s'ils sont terrestres les arrosages d'eau salée ne sont peut-être pas nécessaires non plus.
Lilia BERUNDAL le 02/08/16
D'accord, je comprend les risques. Ils ne seront donc pas relâchés.
Je vais faire mon possible pour respecter au mieux les règles d'hygiène.
Merci en tout cas pour ce que vous m'avez appris. C'est vrai qu'on ne se rend pas toujours compte qu'un petit geste qui nous paraît innocent, peut être à l'origine de catastrophes...
PS : si quelqu'un a une idée concernant leur espèce/durée de vie/nourriture, j'aimerai beaucoup en savoir plus :-)
Bruno CHANET le 02/08/16
Lilia,
ne le relâchez surtout pas!
"Les oeufs sont à ce point résistants ?", je pensais surtout aux éventuels oeufs des parasites ... et là, c'est oui. ils ou les larves peuvent être partout, invisibles, sur les mousses. de nombreuses espèces de vers parasites ont des escargots comme hôtes intermédiaires. Cela n'a pas sa place ici... mais tapez douve ou bilharziose (liste non exhaustive) dans un moteur de recherche ...
Lilia BERUNDAL le 02/08/16
Oui ils sont bien terrestres. Les oeufs seront-ils visibles à l'oeil nu ?
Donc ce n'est pas suffisant de jeter la mousse dans un sac poubelle ? Les oeufs sont à ce point résistants ?
Je n'ai jamais remis la mousse qui avait été en contact de ces mollusques dans mon jardin.
Et ils ne sont jamais sortis de ma chambre, heureusement :-).
Une fois morts, je m'arrangerai pour les déparasiter.
Si jamais j'en ai l'occasion, il est donc formellement exclu que je les relâche dans un environnement qui leur convienne en France ?
Avant notre conversation, j'avais pensé les relâcher au Cap Gris Nez. C'est donc impossible ? :/
Bruno CHANET le 02/08/16
désolé, croisement de messages
Lilia, je comprends votre réaction! ce sont des escargots terrestres, si j'ai bien compris.
Prudence avant toute chose! gardez les tant que vous pourrez, si vous le voulez, en prenant garde de ne pas les mettre en contact avec les milieux environnants...
quand morts, détruisez tout ! incinérez tout ce qui était dans le bocal (comme l'a justement dit Anne: pensez aux dégâts potentiels des oeufs déposés sur les mousses, elles mêmes abandonnées on-ne-sait-où
Bruno CHANET le 02/08/16
Merci, Anne, de préciser ma pensée
l'histoire humaine est jalonnée d'introductions involontaires ou pleines de bonnes intentions au départ et qui se sont avérées catastrophiques pour les écosystèmes... c'est plus à une sensibilisation, à un vade mecum que je voulais insister
Lilia BERUNDAL le 02/08/16
Oui je comprends, merci beaucoup pour vos réponses.
On voit bien que je suis ignorante sur le sujet, désolée pour ma réponse précédente...
Je vous assure que j'aurai mille fois préféré ne jamais les avoir...
Mais ce que je peux aussi vous dire, c'est que malheureusement, bien d'autres que moi les auraient simplement jetés dans leur jardin ou à la poubelle...
Que puis-je donc faire ?
Je suis étudiante et je prépare un concours, donc je n'ai que peu de temps pour vraiment me pencher sur ce cas :-/.
je ne veux bien sûr pas créer de problèmes. Je ne sais pas si cela va vous rassurer, mais ils restent dans ma chambre, dans une boîte. Dois-je changer cela ?
J'avais prévu à la rentrée de les mettre dans un aquarium et de les nourrir de plantes aquatiques, mais je ne sais pas lesquelles.
Anne PROUZET le 02/08/16
Bonjour Lilia,
je crois que ce n'est pas exactement pour ces deux escargots que Bruno s'inquiète !
D'abord, s'ils sont parasités, vous ne le saurez qu'à l'autopsie (et encore , il faut savoir ce qu'on cherche)
Ensuite, S'ils ne sont pas dans une boîte isolée du milieu.. rien n'empêchera les éventuels parasites, si leur mode de dissémination le permet, d'aller infecter d'autres escargots d'ici qui seraient sans défense.
Et en prime, comme les escargots sont hermaphrodites et que vous en avez deux.... si jamais ils pondent, surtout détruisez les œufs !
Vous ne voulez pas être à l'origine d'une introduction d'espèce envahissante ?
Bruno CHANET le 02/08/16
oui, d'accord
mais toute introduction d'espèces est problématique, pour les écosystèmes
veillez à ce qu'ils n'essaiment, ne fuient pas ailleurs
quant à la "santé", je doute que quiconque ici soit véto de ces animaux pour déceler une quelconque pathologie et je doute que personne ne puisse dire qu'ils soient parasite-free... tout être vivant est en soi un écosystème, il héberge involontairement une foule de bêtes
Lilia BERUNDAL le 02/08/16
Bonsoir Bruno
Je comprends votre inquiétude mais je vous rassure, ils se portent à merveille.
Je n'ai pas cherché à les avoir. Mais je ne suis pas non plus le genre de personne à dénigrer la vie d'un être vivant. J'aurai bien aimé, tout comme vous, qu'ils restent dans leur habitat naturel mais malheureusement, tout le monde n'a pas cette pensée.
Maintenant que je les ai (sans parasites ^^), autant leur offrir une vie à peu près convenable, n'êtes vous pas de cet avis ? :-)
PS : je doute qu'une boîte (bien) fermée les aurait maintenus en vie. Vous comprenez... l'oxygène ;-).
Bruno CHANET le 02/08/16
bonjour,
petite question: ils sont en France métropolitaine dorénavant ? dans un bac (bien) fermé ?
désolé, mais je peux m’empêcher de penser aux parasites également rapportés ... par inadvertance
