Bellomo Lucio aujourd'hui
Bonjour,
Sur les fiches respectives, je lis que pour distinguer les deux étoiles M. glacialis et C. tenuispina les critères sont les suivants :
- dimension : C. tenuispina rarement plus de 10 cm de diamètre
- nombre de bras : toujours 5 pour M. glacialis, 6 à 10 pour C. tenuispina
Sur cette photo, pourtant, l'étoile en question est bien plus grande que 10 cm (par rapport au Paracentrotus lividus qui est en train d'être bouffé on peut estimer au moins 20 cm de diamètre) bien qu'elle ait 6 bras.
On est en Méditerranée, sur l'île de Ustica au large de la Sicile, et j'ai souvent des rencontres avec des étoiles à plus de 5 bras et de dimensions importantes (plus de 10 cm).
Enfin, dans tous les papiers scientifique sur la prédation de l'oursin P. lividus il est toujours et seulement fait mention de M. glacialis, alors qu'ici selon le critère du nombre de bras ce serait la C. tenuispina.
Comment résoudre ce mystère ?
Alain-Pierre SITTLER aujourd'hui
Bonjour Lucio.
Ici, c'est clairement l'étoile glaciaire Marthastherias glacialis. Cette espèce a génétiquement un nombre de bras normalement égal à 5. En standard. Sauf que comme la grande majorité des Échinodermes et notamment les Asterides, le pouvoir de régénération est très grand en cas d'accidents et des anomalies génétiques ne sont pas rares à la repousse. On peut ainsi trouver des astéries glaciaires à 6 bras et même 7 ! (voir la photo sur la fiche DORIS).
De même, Cosinasterias tenuispina à un nombre de bras variable, normalement 7 ou 8 mais dans les faits beaucoup plus... ou moins. Et les aléa de régénération n'arrangent rien (voir la photo de la comète, qui aura probablement quand tout aura repoussé, 4 bras...).