Gastrolithes

Jean-François Cart le 21/09/23

Il n'est pas possible d'identifier ces gastrolithes, cependant, contrairement à ce qui a été écrit, ce ne sont pas des pierres avalées par une écrevisse pour digérer mais des accumulation de calcium que l'écrevisse constitue avant sa mue afin d'avoir de la réserve pour solidifier sa carapace. Ces gastrolithes se forment juste en avant de l'estomac, ils disparaissent (car utilisé par l'écrevisse) juste après la mue, pour se reconstituer pour la mue suivante. Ils étaient vendus et utilisés comme remède avant le XIX -ème siècle et connus sous le nom d'yeux d'écrevisse.

Pierre NOËL le 01/09/14

Voir aussi cette photo mystère.

Anne PROUZET le 13/09/09

Bonjour,

complément au complément du complément :

Un ægagropile, c'est à l’origine une boule de poils ou de fibres qui se forme dans l'estomac des ruminants par léchage. (C’est aussi ce qui se passe aussi chez le chat et qui peut provoquer  des occlusions mortelles.)
Le synonyme  trichobézoard (du grec [trix] = cheveu, poil  et du français bézoard : concrétion pierreuse qui se forme dans l’estomac de certains animaux et utilisé jadis comme amulette (dérivé de l’arabe [bazahr] = contre-poison)  donc un gastrolithe en poil.

Par extension, le même nom a été attribué aux boule de fibres brunes trouvées sur la plage et dont Pierre nous a donné l’origine.

Ægagropile a été rajouté au glossaire avec son étymologie, merci à tous !

Benjamin GUICHARD le 11/09/09

Complément au complément 2 :

On parle même plutôt de trichobézoars, les bézoars étant le plus souvent constitués de poils ou de cheveux (mais il existe aussi des onichobézoars, etc.)
L'ingestion d'éléments sans aucun rôle alimentaire (pas même mécanique) s'appelle le pica.

Je n'ai jamais entendu le terme aégagropile pour désigner les trichobézoars. Je pense que c'est plutôt réservé en effet aux boules de matte de posidonies, qui furent une intrigue pour la science pendant des siècles!

Pierre NOËL le 10/09/09

Complément au complément :
aégagropile (ou pelote) = boule de fibres brunes de la taille d'une balle de ping-pong ou de tennis formées par le ressac des vagues à partir de feuilles de posidonies en décomposition, à l'automne ou en hiver [source = Méditerranée Mer Vivante, 14e édition, page 13]. Définition à ajouter au glossaire Doris ?
Pour illustrer ces dires, une très bonne photo sur ce lien !

Bruno CHANET le 09/09/09

complément:

aegagropile = boule de poils agglomérés dans l'estomac, également appelé bézoar (cf. Harry Potter ;-) ) chez la chèvre, commun chez les vaches (étonnemment léger), chez les chats.

le premier est le résultat d'une ingestion volontaire.

l'autre est une accumulation de déchets.

Bruno CHANET le 09/09/09

gastrolithe : pierre d'estomac

caillou ingéré par un animal pour broyer des aliments, classiques chez les animaux sans dent et "mastiquant" leur nourriture reellement en interne dans une poche du tube digestif.

dans la nature actuelle, tu en as en crocodiles, en oiseaux (ouvre le gésier d'un poulet fernier, tu en auras) ... et en Cétacés, dans la Galerie d'anatomie comparée du MNHN, Paris, est exposée une caisse remplie de gastrolites de baleines, qu'elles récupèrent en avalant des galets du fond.

en fossiles, tu en as ... en dinosaures, si, si autentique ... et les analyses des roches montrent qu'ils faisaient des km pour en récupérer

là, je ne pense pas à des gastrolithes, mais à des perforations biologiques, par qui ?

Anne PROUZET le 08/09/09

Et c'est quoi un gastrolithe ? un genre d'aegagropile pour écrevisse ?

Corinne RAVEL le 08/09/09

On m'a offert ces "petits cailloux" et curieuse comme je suis (normal, quand on aime Doris...), j'aurais bien aimé savoir s'il existait un moyen, assez simple, de les différencier.
Merci Pierre, et bonne soirée,
Corinne.

Pierre NOËL le 08/09/09

J'ai bien peur que ce soit impossible sur photo ; voir par exemple des gastrolithes de Procambarus clarki (et ce lien). L'identification serait tout de même plus commode à partir de l'écrevisse elle-même (ou mue, ou céphalothorax en vue dorsale...). Dans le lac Léman, il y a plusieurs espèces d'écrevisses, en particulier des introduites qui y pullulent... (Orconectes limosus et Pacifastacus leniusculus). Il y a peut-être des méthodes de laboratoire qui permettraient une identification (spectre aux rayons X). Quel est le contexte de la demande ?