Ceratothoa sp

Pierre NOËL le 16/09/16

Bonjour,

D'après J.-P. Trilles [contacté par V.L.), en ce qui concerne la localisation géographique, il faut tenir compte du fait que la répartition de certains Cymothoadiens peut être relativement étendue [voir divers auteurs dont Trilles 1994] (*). Par ailleurs, il est toujours hasardeux, parfois impossible et pas très scientifique de proposer une identification spécifique précise à partir d'une seule photo, sans pouvoir disposer au moins d'un spécimen pour un examen plus approfondi. A moins évidemment qu'il ne s'agisse d'espèces vraiment très typiques comme par exemple Nerocila bivittata et certaines autres espèces Atlantico-Méditerranéennes ou Indo-Pacifiques bien connues.

(*) Trilles J.-P., 1994. Les Cymothoidae (Crustacea, Isopoda) du monde (Prodrome pour une faune). Studia Marina, Kotor, 21/22 (1- 2) : 1-288.

François ROCHE le 16/09/16

Bonjour,

Pour le nettoyage de filets, je ne sais pas (je vais essayer de me renseigner). Le plateau du Four est proche de la Turballe, mais il y a plusieurs hauts fonds et je ne suis pas sûr que les gros chalutiers prennent le risque de passer par là, alors qu'ils peuvent facilement le contourner.

François.

Pierre NOËL le 14/09/16

Bonsoir,

- Est-ce que Jean-Paul a fait attention à la localité de récolte (Loire-Atlantique) car les espèces citées (collaris et italica) n'ont jamais été trouvées aussi "haut" dans l'Atlantique à ma connaissance ; il fait référence à la Méditerranée et à l'Afrique...

- Est-ce qu'il y a des pêcheurs qui pourraient nettoyer des filets au-dessus du plateau du Four?

François ROCHE le 14/09/16

Merci à tous pour toutes les infos sur cet animal dont je ne soupçonnais même pas l’existence il y a encore 3 jours... ;-)

François.

Véronique LAMARE le 13/09/16

Bonjour

Voici la Réponse de J.P. Trilles, spécialiste des isopodes :

"Effectivement il ne s'agit absolument pas d'une exuvie mais d'un individu au stade femelle ovigère du genre Ceratothoa, certainement encore vivant.

Il arrive que quelques spécimens puissent se retrouver ainsi hors de leur hôte poisson, libérés accidentellement et involontairement, par exemple quand ce dernier meurt à la suite d'une action de pêche.

Espèce ?: difficile d'être affirmatif à 100 % à partir d'une seule photo. Compte tenu que le dos du céphalon (tête) n'est pas apparemment excavé, il ne s'agit pas de Ceratothoa steindachneri Koelbel, 1878.

Etant donné la morphologie apparente du spécimen, sa taille, sa coloration, etc. on peut penser en premier lieu à Ceratothoa italica Schioedte et Meinert, 1883, mais éventuellement aussi peut-être à Ceratothoa collaris Schioedte et Meinert, 1883, toutes les deux différentes mais assez semblables, et déjà récoltées en Méditerranée et le long des côtes Atlantiques Nord-Ouest Africaines."

Un grand merci à lui.

François ROCHE le 13/09/16

Merci Pierre pour ces infos. Je vais essayer de creuser.

En tout cas celui-là, s'il n'était pas mort, il l'imitait bien

François

Pierre NOËL le 12/09/16

Bonsoir,

il ne s'agit certainement pas d'une exuvie car les isopodes muent en 2 temps. L'animal ne semble pas mort car il est en parfait état ; peut-être simplement léthargique? Il ne bougeait pas du tout quand il a été retourné? Comment il est arrivé là, mystère. Le poisson parasité a peut-être "éternué"?

Dans le genre Ceratothoa, la distribution des espèces est mal connue. Dans le Golfe de Gascogne, on peut au-moins rencontrer Ceratothoa oestroides (signalé de Concarneau par Guiart 1913 comme Meinertia oestroides) et Ceratothoa steindachneri (principalement méditerranéen mais redécrit par Horton en 2000 à partir de matériel provenant d'UK, Cornouailles). Je ne connais pas les critères distinctifs. Il faudrait fouiner un peu et trouver les différences...

François ROCHE le 12/09/16

Face ventrale