Arche poilue ? (caraïbes)

Romain (OCEANvironnement) FERRY le 14/01/13

Encore merci pour ces infos.
C'est très intéressant je vais systématiquement regarder maintenant !
Comme il faut que je me perfectionne en mollusque ce sera l'occasion.

Je vais bien regarder car on a des Natices aussi ici en Martinique et apparement en faisant quelques recherche elles feraient aussi un petit trou.
Donc je complèterais ce post en ayant fait plus d'observations.

Pierre NOËL le 14/01/13

Bonsoir,
     Oui, je pense que le raclage est la trace de la prédation et envenimation de la proie par le céphalopode. En Méditerranée, le petit trou est plutôt triangulaire. Dans les Caraïbes, les mœurs semblent avoir une petite variante.
Pour ce genre de petit trou, voir aussi ce post.  Et pour le repas du poulpe, voir ici.

Romain (OCEANvironnement) FERRY le 14/01/13

Bonsoir Pierre, merci pour ta réponse, c'est donc pas gagné.

C'est très intéressant je ne m'était pas posé la question je pensais à une ouverture par ventouse ce qui doit pas être évident quand on veut manger une arche poilue.
En ce qui concerne les 6 paires de valves que j'ai trouvé dans différentes planques à chatrou collectionneur.
-5 ne présentent pas de traces triangulaires de 2 mm. Pas de signes particuliers ?
-1 présente un raclage est-ce ça ?

Pierre NOËL le 14/01/13

Bonjour,
     au moins trois espèces d'arches poilues du genre Anadara peuvent se rencontrer en Martinique : Anadara secernenda (Lamy, 1907), Anadara floridana (Conrad, 1869) et bien entendu Anadara notabilis (Röding, 1798). Je ne sais pas distinguer ces espèces. La plupart des coquilles illustrées dans les guides (et parfois dans les publications scientifiques!) proviennent d'animaux morts et si les coquilles ont été un peu roulées ou usées, ou sont simplement "vieilles", le périostracum fait vite la place à la coquille nue de couleur blanche. Je pense que les poulpes vont chercher des spécimens frais aux coquilles "nickel", d'où une couverture bien sombre, voire velue en certains endroits. En conclusion et pour répondre à la question, je pense d'une part qu'il ne faut pas faire abstraction des petits poils, et d'autre part, que les descriptions ont pu être faites à partir de coquilles qui ne seraient pas de toute première fraîcheur. Vive les poulpes collectionneurs de coquillages...
     Pour ma curiosité personnelle : est-ce que ces coquilles venant de chatrous collectionneurs ont un tout petit trou triangulaire (2 mm?), marque assez typique de la prédation par les pieuvres ?