Corps haut, fortement comprimé latéralement
Couleur du gris-vert avec reflets argentés à jaune doré
Marbrures longitudinales
Ocelle noir cerclé de gris au milieu de chaque flanc
Tête et base des nageoires portent épines et crêtes osseuses
Yeux hauts, bouche protractile largement fendue
Poule de mer, dorée
Dory, John Dory, St. Peter's fish (GB), Pesce San Pietro (I), Pez de san Pedro gallo (E), Peterfish, Heringskönig (D), Zonneris (NL)
Méditerranée, Atlantique, mer Noire, Indo-Pacifique (localisé)
Zones DORIS : ● Europe (côtes françaises), ○ [Méditerranée française], ○ [Atlantique Nord-Est, Manche et mer du Nord françaises], ● Indo-PacifiquePoisson rencontré en Méditerranée et en mer Noire, mais aussi dans l'Atlantique Est, de la Norvège à l'Afrique du Sud, au niveau des îles Canaries, de Madère et des Açores. On peut également trouver l'espèce dans le Pacifique Ouest (Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Zélande...) et dans l'océan Indien (Mozambique, Madagascar...).
Les individus adultes sont solitaires. Par contre, on peut rencontrer des petits groupes de juvéniles.
Cet animal fréquente les eaux côtières. Bien qu'occasionnellement présent sur des petits fonds rocheux (10 m), il évolue le plus souvent à des profondeurs conséquentes (30-400 m).
Ce poisson possède un corps haut et très fortement comprimé latéralement.
Sa tête et la base de ses nageoires portent des épines et des crêtes osseuses. Les filaments portés par la nageoire dorsale sont très longs chez les juvéniles et régressent progressivement jusqu'à ce que l'animal atteigne sa taille adulte.
Ses yeux sont haut placés et sa bouche protractile* est largement fendue.
On peut observer une ligne* latérale arquée au dessus des nageoires pectorales.
Sa couleur varie de gris-vert avec des reflets argentés à jaune doré, souvent marquée de marbrures longitudinales. Un gros ocelle* noir cerclé de gris orne le milieu de chaque flanc.
En Atlantique tropical, il existe une espèce proche : le saint-pierre argenté (Zenopsis conchifer, Lowe, 1852), dont le museau est situé nettement plus haut.
Le saint-pierre est un prédateur. Il reste souvent immobile, s'approche lentement des proies dont il se nourrit (poissons, seiches, crevettes…) et les happe grâce à sa bouche protractile lorsqu'elles passent à proximité.
Ce poisson est à sexes séparés. Il fraye au printemps à grande profondeur en Méditerranée, et en été dans le nord-est de l'Atlantique.
Les œufs issus de la fécondation sont de petite taille (environ 2 mm) et planctoniques, rarement observés en plongée.
Sur le saint-pierre, on peut parfois observer des copépodes parasites. Les deux longs filaments correspondent aux sacs ovigères de la femelle, qui peuvent atteindre 4-5 cm de longueur (le reste du corps fait un peu moins d'un cm). Le parasite le plus commun et quasiment présent en France sur la peau de chaque Zeus faber est Caligus zei.
D'autres espèces de parasites ont également été trouvées (plus rarement) chez ce poisson : Chondroclastes zei (copépode parasite sur les branchies), Lepeophtheirus pectoralis (copépode ectoparasite* sur une vingtaine d'espèces de poissons marins), Peniculus fistula (copépode Pennelliidé ectoparasite d'autres espèces de poissons marins, au corps très allongé) et Fistulicola plicatus (plathelminthe endoparasite*).
Cette espèce est rarement observée par les plongeurs, bien que facile d'approche.
Sa chair étant appréciée, le saint-pierre fait l'objet d'une pêche régulière. Son poids peut atteindre une huitaine de kilogrammes.
Saint-pierre : de son vivant, Saint-Pierre était l'un des 12 apôtres du christ, alors connu sous le nom (entre autres. On lui en connait plusieurs, dans plusieurs langues) de Simon-Pierre.
Une légende voudrait que la tache noire sur chaque flanc de ce poisson soit l'empreinte des doigts de Saint-Pierre qui, sur ordre du Christ, l'aurait attrapé afin de retirer de sa gueule une pièce d'or.
Zeus : le dieu des dieux dans la mythologie grecque.
faber : en latin [faber] = artisan, ouvrier. Il paraît (?) que ses arêtes ressemblent à des outils...
Numéro d'entrée WoRMS : 127427
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Chordata | Chordés | Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. |
Sous-embranchement | Vertebrata | Vertébrés | Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. |
Super classe | Osteichthyes | Ostéichthyens | Vertébrés à squelette osseux. |
Classe | Actinopterygii | Actinoptérygiens | Ossification du crâne ou du squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. |
Sous-classe | Neopterygii Teleostei | Néoptérygiens Téléostéens | Poissons à arêtes osseuses, présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. |
Super ordre | Acanthopterygii | Acanthoptérygiens | Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. |
Ordre | Zeiformes | Zéiformes | |
Sous-ordre | Zeioidei | Zéioïdes | |
Famille | Zeidae | Zéidés | |
Genre | Zeus | ||
Espèce | faber |
Immédiatement reconnaissable
En Méditerranée, l'animal, avec son fasciés particulier, sa dorsale hérissée, son ocelle noir sur le flanc, ne laisse pas vraiment la place à une erreur d'identification.
Sec à Merlot, Cap Ferrat (06), 35 m
10/08/2007
Origine du nom commun
Cette photo montre bien l'ocelle noir cerclé de gris qui orne le milieu du flanc et qui est caractéristique de l'espèce. Une légende voudrait que la tache noire sur chaque flanc de ce poisson soit l'empreinte des doigts de Saint-Pierre qui, sur ordre du Christ, l'aurait attrapé afin de retirer de sa gueule une pièce d'or.
La nageoire dorsale présente des filaments assez longs, qui sont redressés quand l'animal est plus ou moins statique.
Le Grand Congloue, Marseille (13), 30 m
15/08/2000
Nageoire dorsale repliée
En cas de fuite, l'animal replie les rayons de sa nagoire dorsale.
Marseille (13) , 30 m
08/2001
Des reflets argentés
Les flancs du saint-pierre présentent une couleur gris-vert avec des reflets argentés à bleus. Les marbrures longitudinales sont également à remarquer.
Cap d' Antibes, Alpes-Maritimes (06), 32 m
11/2006
Juvénile 1
Un juvénile de saint-pierre est très ressemblant à ses aînés en beaucoup de points... sauf pour la taille. Celui-ci ne fait pas plus de 4-5 cm !
Baie des Anges (06), 10 m
15/06/2009
Juvénile 2
Un peu plus grand que le précédent, ce juvénile ne fait pas plus de 8 cm...
Nice (06), de nuit
15/07/2008
Sur les tombants profonds
Bien qu'occasionnellement présent sur des petits fonds rocheux, le saint-pierre évolue le plus souvent à des profondeurs conséquentes, au-delà de 40 m.
Son environnement est ici fait principalement des grandes gorgones pourpres Paramuricea clavata.
Le Grand Congloué, Marseille (13), 50 m
25/06/2017
Sous la surface
Rencontre avec un saint-pierre à la mise à l'eau, dans à peine deux mètres d'eau, tôt le matin.
Les quatre pompes, rade de Brest (29), 2 m
08/2008
Copépodes parasites
De nombreux copépodes parasites munis de longs sacs ovigères peuvent être accrochés sur les flancs du saint-pierre.
Informations de Benjamin Guichard, vétérinaire spécialisé en pathologie des animaux aquatiques : "Il s'agit très probablement du crustacé copépode Lepeophtheirus salmonis, ou "pou du saumon". C'est un parasite externe des salmonidés en mer, mais aussi d'autres espèces de poissons (comme souvent chez les parasites externes, la spécificité d'hôte n'est pas très marquée). Les deux longs filaments correspondent aux sacs ovigères de la femelle, qui peuvent atteindre 4-5 cm de longueur (le reste du corps fait un peu moins d'un cm)."
Saint-Cast (Côtes d'Armor), 25 m
31/05/2009
Le saint-pierre rêve-t-il ?
Ce juvénile de saint-pierre, rencontré de nuit à quelques encablures de la promenade des Anglais, à Nice, restait caché dans la Cauperla racemosa, immobile près du fond. Dormait-il ?
Nice (06), de nuit
15/07/2008
En Bretagne : Finistère
Un individu très proche du fond est dans une attitude méfiante par rapport au plongeur. On devine des parasites sur ses flancs.
Plougonvelin (Finistère), 25 m
07/2002
Dans un fleuve côtier breton : la Rance
Cet individu a remonté la Rance sur deux ou trois kilomètres ! Vit-il vers Pleurtuit ? Fait-il des allers-retours vers la mer ?
Cale de Jouvente, Pleurtuit (35), sur la Rance, 10 m
26/11/2017
Rédacteur principal : Aedwina REGUIEG
Vérificateur : Jean-Pierre COROLLA
Responsable historique : Aedwina REGUIEG
Responsable régional : Alain-Pierre SITTLER
La page de Zeus faber dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel : INPN